Le Quartier Bel-Air Sud

Nous espérons que vous avez passé des vacances agréables et profitables. Comme vous et vos enfants, notre blog effectue aujourd'hui sa rentrée bien qu'il n'ait en vérité pas tout à fait fermé. Durant cette période  :

• nous avons publié 13 articles en juillet et 12 en août
• vous avez posté   19 commentaires en juillet et 15 en août.

Vous craignez d'avoir manqué une information ? Il est encore temps de lire (ou de relire) ces articles toujours d'actualité :

. Demain matin débute la séance de juillet 2021 du Conseil de Paris
. La question du mois (103) Quelles informations diffusées sur les panneaux lumineux Paris vous sont les plus utiles ?
. Retour sur vos immeubles maudits

. Notre quartier au temps des usines (11) GM Serrures
. Se restaurer dans le bois de Vincennes
. Aux frontières du 12e : l'avenue des Canadiens

. La question du mois (104) Souhaitez-vous que la Mairie poursuive sa politique en faveur du Street Art
. Cinémas d'aujourd'hui et d'hier [MAJ3] (cherchons photo du Courteline)
. Gare de Lyon : l'avant-goût du voyage enfin retrouvé

. On espérait y avoir échappé, deux sont déjà sortis de la liste
. La France sous les traits de Minerve
. Budget Participatif 2021 : premier regard sur les projets soumis au vote

Vous pouvez aussi parcourir la liste des publications d'été : ici celle de juillet et là celle d'aôut.

bonne rentrée !

Il y a tout juste un an, nous vous invitions à observer le Triomphe de la République, la statue de Dalou qui orne le centre de la place de la Nation et est un symbole fort des 11e et 12e arrondissements.

Aujourd'hui nous nous tournons vers la Porte Dorée inévitablement associée à la statue dont le titre, La france apportant la paix et la prospérité aux colonies rappelle l'objet de l'exposition coloniale de 1931. Elle marque à la fois l'orée du bois de Vincennes et rappelle le passé colonial du 12e arrondissement

Initialement commandée à Antoine Bourdelle, cette statue a finalement été réalisée par Léon Ernest Drivier (1878-1951), un élève de Rodin. Elle représente « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies ». 

La France est représentée par Minerve (ou Athéna) déesse des arts, de l’industrie mais également de la guerre. Coiffée d'un casque gaulois, elle tient  une lance dans sa main droite, et de la main gauche Niké la déesse de la victoire. À ses pieds un bouclier et le serpent de la sagesse.

Pendant l'exposition coloniale, elle est présentée sur les marches du Palais.

Inauguration de l’Exposition coloniale, 1931

En décembre 2020, nous listions ici les dix projets auxquels nous pensions ou pour le moins espérions avoir heureusement échappé.

Comme les permis de construire accordés le permettaient et puisque l'exécutif municipal ne pouvait ou ne voulait s'y opposer, deux d'entre eux ont déjà quitté cette liste. Deux espoirs d'espaces de respiration bientôt remplacés par de nouvelles masses de béton.

Le projet Netter-Debergue

Ci-dessus, le projet
Ci-dessous la situation et les informations récentes

Le bâtiment en R+5 surdensifiant le 37-55 rue des Meuniers

Ci-dessus le projet
Ci-dessous la situation il y a quelques jours

et placardé sur la palissade du chantier

À vous de juger !

Nous publions aujourd'hui une nouvelle version cet article du 18 octobre 2013 qui d'après nos retours passionne toujours les cinéphiles du quartier. Il est enrichi cette fois de la reproduction d'une affiche du Reuilly Palace récemment postée par un élu du 12e qui l'avait repérée au Musée Carnavalet.

Profitons de l'occasion pour relayer l'appel de l'un de nos lecteurs qui recherche une photo représentant le Courteline, 78 avenue de Saint-Mandé, (1937-1964)

Le 12e arrondissement offre aujourd'hui aux cinéphiles quatre adresses :

• l'UGC Lyon Bastille (ex Lyon-Pathé), au 12 rue de Lyon avec ses 7 salles

• l'UGC Cine Cité Bercy situé 2 cour Saint-Emilion. Ouvert le 9 décembre 1998, l'UCG Ciné Bercy est un multiplex de 18 salles

• le MK2 Nation, au 133 bd Diderot qui propose 4 Salles

• La Cinémathèque Française au 51 rue de Bercy qui comporte trois salles d'Art et Essai

• le Zoo Palace, 275 avenue Daumesnil

Ainsi dénommé en raison de la proximité du Zoo, le Zoo Palace avait ouvert ses portes en juin 1936. Il avait remplacé un grand restaurant, les "Salons de la porte Dorée", spécialisé dans les réceptions, noces et banquets. Il accueillait une salle unique de 750 places, équipée d'une scène de 10 mètres par 4. A la fin de l'année 1952, après quelques travaux de rénovation concernant le hall et la façade, la salle change de nom et devient L'Athéna. En septembre 1976, pour assurer sa survie, la grande salle se scinde en deux plus petites (300 et 125 places). Il ferma définitivement ses portes le 3 décembre 1985 pour être reconverti en église évangélique.

• le Reuilly Palace, 60 boulevard de Reuilly. 1932-1967 : C'est aujourd'hui l'adresse d'un concessionnaire BYmy CAR.

Le Reuilly Palace juste avant sa démolition (1967)
Crédit photo : Bouvet - Cliquez pour agrandir

... et juste après
Crédit photo : Bouvet - Cliquez pour agrandir

Affiche exposée au Musée Carnavalet - Cliquez pour agrandir

• le Daumesnil, 216 avenue Daumesnil. 1908-1982 : aujourd'hui remplacé par un immeuble d'habitation [MAJ du 27/10/2020].

• le Kursaal, 17 rue de Gravelle/59 rue Claude Decaen. Ouvert en 1914, devenu Vox ensuite et jusqu'à sa fermeture en 1971.

• le Courteline, 78 avenue de Saint-Mandé, 1937-1964 : aujourd'hui boutique Chic et Stock

Photo souhaitée, contribution bienvenue

• le Bercy Palace, 14 rue Taine

En 1918, l'établissement porte le nom de Succès-Palace. Vers 1923-1924, le cinéma est sobrement rebaptisé le Taine-Palace. Par la suite, il deviendra encore plus simplement le Taine, nom qu'il portera jusqu'à sa fermeture définitive le 6 mai 1964. Il a été rasé pour faire place à un immeuble d'habitations.

• le Rambouillet, 12 rue de Rambouillet (1911-1979)

• Le Studio Feria, 100 Cours de Vincennes. Créé en 1934 et fermé en 1963, aujourd'hui Supermarché Dia également fermé.

Le passage de la Voûte côté Cours de Vincennes (années 50)

• Le Saint-Antoine, 86 rue du Faubourg Saint-Antoine. Aujourd'hui à l'enseigne Hema

• Le Cinéphone, 100 rue du Faubourg Saint-Antoine (1935-1967)

• Le Lux Bastille, 2 place de la Bastille. Créé en 1937, il a porté l'enseigne Paramount Bastille avant d'être détruit en 1984 pour laisser la place à l'Opéra Bastille.

• le Novelty, 29 avenue Ledru-Rollin. 1930-1963 : aujourd'hui le siège de l'association Droit Au Logement (DAL).

• le Faidherbe, 12 rue de Reuilly. 1952-1961 : aujourd'hui Aquabike

Enfin, comment ne pas inclure dans cet inventaire le Messidor Palace, un cinéma non pas disparu, mais encore dans la mémoire de certains :

En 2002 lors de l'une de leurs marches exploratoires du quartier, les conseillers de quartier de Bel-Air Sud avaient rêvé d'une salle de quartier à l'angle de la rue Messidor et de l'avenue Michel Bizot.

Un jour peut-être ...

L'extrémité sud-est de la route de la Pyramide débouche sur une avenue qui marque la frontière entre le bois de Vincennes (12e) et la commune de Joinville-le-Pont. Cette avenue porte le nom d'avenue des Canadiens.

Un article du site Joinville-le-Pont au jour le jour publié par Benoit Willot le 11/11/2009 nous explique :

La ville de Joinville-le-pont a été choisie durant la première guerre mondiale comme lieu d'emplacement d’un hôpital militaire canadien (un autre a fonctionné à Saint-Cloud, dans les Hauts de Seine). Installé en 1915, sous la forme d'un campement, il a poursuivi sa mission au delà de la fin de la guerre jusqu'en 1919.

L'établissement a porté le nom d’hôpital général n° 6, puis a été fréquemment désigné sous le nom d'hôpital de l'Université Laval, car les médecins-militaires venaient de cet établissement de la ville de Québec.

Pour aller plus loin, voir ici sur Candidus Infos Joinville

Aujourd'hui, en arrivant avenue des Canadiens par la route de la Pyramide, on voit ceci :

En bordure de l'avenue des Canadiens, côté Paris, se trouve le Stade Municipal Jean-Pierre Garchery. Ce stade, construit par Joinville-le-Pont en 1948 sur le territoire de la ville de Paris, fait régulièrement l'objet de conflits dans le cadre du renouvellement des concessions dont il est l'objet.

Nombre d'entre-vous s'en souviennent : nous avons déjà publié cet article en 2007, en 2012 et en 2017. Mais comme on ne s'en lasse pas nous vous proposons une nouvelle fois la visite.

Habitant le douzième, il serait étonnant que vous ignoriez Casse-Pipe à la Nation, le roman de Leo Malet mis en images par Jacques Tardi.

Nous sommes en 1957 : la Foire du Trône bat son plein, et la Place de la Nation grouille de monde... Il n'en faut pas plus pour que le mystère et le crime s'installent...
Mais Nestor Burma, l'homme qui met le mystère au tapis, se charge de l'enquête ...

Ne boudons pas notre plaisir de redécouvrir cette aventure policière qui nous entraine dans chacun des sept quartiers de notre arrondissement :

Aligre - Gare de Lyon
rue de Lyon (page 5)

Nation - Picpus
Cour Saint-Éloi (page 38)

Bel-Air Nord

Rue du Rendez-vous (page 48)

Bel-Air Sud
bd de Picpus (page 39)

Vallée de Fécamp
rue de la Brêche aux Loups (page 20)

Jardin de Reuilly
place Felix Eboué (page 17)

Bercy
rue des Pigogues de Bercy (page 56)

... et, pour finir, un bonus Bel-Air Sud :
Nous ne résistons pas à vous montrer un petit coin de notre chère place 'Sans-Nom' (page 39) :

Et si au delà de la promenade dominicale autour du Lac Daumesnil, il vous venait l'envie de passer une journée entière au bois de Vincennes ? L'idée est séduisante, à condition de pouvoir s'y restaurer. L'objectif initial de cet article était de faire un tour de l'offre actuelle, mais faute de moyens humains, techniques et financiers, nous devons nous contenter d'un tour documentaire et faisons appel à votre expérience pour l'actualiser, le corriger et le compléter.

Cliquez pour agrandir

Première option : vous y rendre avec votre pique-nique

Les pique-niques individuels et familiaux de moins de 30 personnes sont autorisés, à condition que la propreté des lieux soit respectée.  Les feux, barbecues et boissons alcoolisées sont interdits. Le bois relève de la réglementation générale des jardins et bois appartenant à la Ville de Paris.

À noter qu'au Parc Floral de Paris, 38 tables sont à votre disposition pour pique-niquer à proximité de l'aire de jeux.

Seconde option : faire une simple halte casse-croute

Les Magnolias restaurant salon de thé au coeur Parc floral

Le Bosquet restaurant en self-service au Parc Floral (proche du Guignol)

Le Pavillon Rouge route de la Pyramide après l'École Du Breuil

Troisième option : vous offrir une table dans l'un des restaurants du bois

Plusieurs parmi ces établissements ont récemment changé de nom et de formule. Raison supplémentaire pour vous renseigner et réserver avant de vous y rendre.

Le Chalet des Iles Daumesnil (Île Reuilly)

Le Chalet du lac de Saint-Mandé

Le Chalet de la Porte Jaune désormais géré par Rosa Bonheur

Le Pavillon Gravelle entre l'avenue de Gravelle et l'Hippodrome.

La Cipale dans l'enceinte du Vélodrome Jacques Anquetil

La rue Sibuet est une rue vivante et pittoresque en raison notamment de son ancienneté. Jusqu'en 1868, elle portait le nom de « sentier Saint-Antoine.

Au numéro 15, un petit bâtiment en rupture d'alignement témoigne de l'architecture industrielle des faubourgs.

Ici, se trouvaient les Ets Georges Martin devenus dans les années 20 l'entreprise GM Serrures dont les fabrications étaient en lien direct avec l'arrondissement puisqu'elles concernaient la serrurerie d'ameublement et en particulier des serrures spéciales répondant parfaitement au besoin précis des clients. La renommée de l’entreprise était telle que les compagnons du devoir pendant leur tour de France faisaient une halte dans l’établissement.

Dans les années 2010, après avoir intégré le groupe Decayeux, GM Serrures a quitté la rue Sibuet pour Feuquières en Vimeu dans la Somme en conservant son nom et sa réputation.

Le 15 rue Sibuet est aujourd'hui occupé par l'agence d'architecture Dubuisson Architecture.

Dimanche 25 juillet 2021, plus de 700 véhicules (autos, motos, vélos, tracteurs, bus, utilitaires légers), de plus de trente ans d'âge et de toutes marques prendront part à la 14e traversée de Paris estivale organisée par Vincennes en Anciennes.

Ils partiront de l'esplanade Saint-Louis en début de matinée (à partir de 8h15), et entreront dans Paris par l'avenue Daumesnil puis suivront un itinéraire gardé secret jusqu'au dernier moment qui les conduira à Meudon sur la Terrasse de l'Observatoire où ils seront exposés.