Le Quartier Bel-Air Sud

Récemment, nous avons traité des différents types de protections patrimoniales en vigueur au niveau national comme au niveau de la ville de Paris. Le PLU prévoit trois normes permettant de protéger le patrimoine non inscrit aux Monuments historiques : "protection ville de Paris" (PVP), "traitements morphologiques particuliers" (TMP) et "signalements". Le PLUb voté en novembre 2024, a ajouté 50 lieux aux 100 qui figuraient déjà au PLU de 2006.

Parmi eux se trouvent les bâtiments contemporains suivants, dont précédemment nous regrettions l'absence.

• Immeuble mixte 129-149 av Daumesnil

• Aréna de Bercy (ex-POPB)
• Ministère de l'économie et des finances (Bd de Bercy)

• Cinémathèque française (place Leonard Bernstein)
• Eglise Saint-Eloi (place Maurice de Fontenay)

• Médiathèque Hélène Berr (70 rue de Picpus)
• Tour Racine (ex-ONF, 2 avenue de Saint-Mandé)

Nous reproduisons sur la page qui suit les textes du PLUb qui les décrivent.

Riverains du Quartier Daumesnil Reuilly est une association créée en 2019 qui, comme vous et nous, alerte depuis longtemps sur les très nombreuses faiblesses de l'aménagement en cours qui pour un coût élevé,

• augmente les nuisances au lieu de les apaiser,
• accentue l'îlot de chaleur déjà existant
• retire à la place la structure urbaine historique qui valorise le quartier.

Faute d'avoir pu obtenir l'écoute de l'équipe municipale, l'association a déposé une pétition pour :

• obtenir un moratoire pour stopper les travaux et lancer une véritable concertation.
• exiger l'étude d'un projet alternatif d'aménagement pour la place, permettant notamment d'épargner les riverains et les usagers des désagréments déjà perceptibles et ceux redoutés.

Pour accéder à cette pétition, cliquez ici.

Dimanche 6 avril 2025 de 10h à 13h, l'association organise Place Félix Éboué (côté Caisse d’Épargne), une Rencontre Citoyenne :

Cliquez pour agrandir

Ce projet qui répond parfaitement à nos aspirations se présente comme une adaptation du projet actuel. Sa réalisation est encore possible :

• il conserve le vaste terre-plein central
• il préserve et accentue les caractéristiques haussmanniennes de la place
• il évite de concentrer la circulation du côté nord où les températures sont déjà les plus élevées.
• il repose principalement sur la suppression des voies automobiles à double sens qui sont la principale source d’engorgement de la place particulièrement défavorable aux lignes d’autobus et aux services d’urgence.

Venez nombreux accompagnés de vos enfants et petits enfants. Cette place est la leur ! 

Pour accéder au projet de réaménagement alternatif proposé par l’association, cliquez-ici.

Pour accéder à la pétition pour un moratoire, cliquez ici. 

Dès demain, pour le bonheur de certains et l'agacement de certains autres, les cafés parisiens vont pouvoir redéployer leurs terrasses dites "estivales". Tous les cafés ? Non cette possibilité est théoriquement réservée à ceux qui en ont fait officiellement la demande à l'Hôtel de Ville, ont reçu une réponse positive, acceptent de s'acquitter des droits et se conforment à le réglementation imposée par la ville. Petit rappel :

• juin 2020, sortie du 1er confinement : autorisation des terrasses éphémères,
• avril 2022 : Institution de terrasses estivales exploitées jusqu'à 22h00 chaque année du 1er avril au 31 octobre,
• mars 2024 : les terrasses estivales exceptionnellement autorisées jusqu’à minuit à l'occasion des JO du 1er juillet au 8 septembre 2024.
• 30 octobre 2024 : fin de la saison estivale 2024. Retour au régime général des autorisations annuelles.

En décembre 2023, la ville de Paris comptait 22 800 terrasses occupant près de 2,5 % des trottoirs de la capitale. Leur nombre a augmenté de 60 % entre 2018 et 2023, du fait notamment de l’arrivée des installations éphémères (source. En 2024, il y a eu près de 4000 terrasses estivales à Paris.

Dans le 12e, la ville a accordé 1634 droits de terrasses ou étalages dont 709 terrasses ouvertes, 709 étalages et 163 terrasses fermées. Vous pouvez en trouver les emplacements ainsi que les caractéristiques sur cette page.

Estivales ou annuelles, ces terrasses sont évidemment soumises à des droits de voirie variables selon leur étendue et leur lieu d'implantation. La simulation de ces droits est possible sur cette page.

Que vous soyez exploitant ou usager, toutes les réponses aux questions que vous vous posez sont sur cette page de Paris.fr. 

Version actualisée d'un article publié l'an dernier à la même époque

Ce titre qui pourrait réjouir les uns et inquiéter les autres n'annonce en aucune manière l'évolution de la couleur écolo-politique de notre blog. Il vise simplement à vous rappeler que depuis hier jeudi 20 mars 2025 à 10h01 nous sommes entrés dans la saison dénommée Printemps et qu'il est temps de nous mettre dans le ton.

Il est temps, si vous n'avez commencé à le faire, d'observer chaque matin les arbres de votre quartier afin de suivre la formation des bourgeons et assister aux premières éclosions.

Selon les dernières données disponibles (Source : Paris open data) il y a 212 639 arbres à Paris hors bois de Vincennes et Boulogne (soit 3264 de plus qu'il y a un an) dont notamment :

. 108 857 arbres d'alignement
.   51 941 dans les jardins publics
.   31 917 dans les cimetières
.    8 519 dans les établissements scolaires
.    4 702 dans les équipements de sport

Le 12e arrondissement compte 13 279 arbres auxquels il convient d'ajouter les 11 742 (arbres de jardin et d'alignement) qui se trouvent dans le bois de Vincennes. Les arbres du domaine forestier ne sont pas comptabilisés.

Paris compte 184 arbres classés remarquables dont 36 dans le 12e.

Lors de sa séance du 8 février 2024, le Conseil de Paris a adopté la délibération 2024 DVD 18 qui précisait les modalités de l'élaboration par la Ville de son Plan Local de Mobilité. Voir cet article.

Le Plan de mobilité est un document prévu par le Code des transports qui, depuis le 1er janvier 2021, remplace le Plan de déplacements urbains. Celui de Ville de Paris constituera la déclinaison parisienne du Plan de Mobilité d’Ile-de-France qui prévoit 14 axes d'action pour répondre aux enjeux de mobilité durable.

Depuis le 28 février et jusqu’au 31 mars, la région et Île-de-France appelle les Franciliennes et les Franciliens à exprimer leurs attentes à l’occasion d’une consultation publique sur son Plan des mobilités 2030.

Pour participer à l’enquête, vous pouvez déposer votre contribution sur le registre numérique d'enquête publique dédié, mais aussi vous rendre au siège de la Région à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) où sont mis à disposition des registres. Il existe également 33 points de consultation dans toute l’Île-de-France

Le traitement des contributions débouchera sur une synthèse des améliorations à apporter sera rendue en avril prochain. L'adoption définitive du plan éventuellement modifié aura lieu en septembre 2025 en séance plénière du Conseil régional.

Depuis lundi 10 mars 2025 et jusqu'au mardi 8 avril 2025 à 17h, la Ville de Paris ouvre à son tour une participation du public par voie électronique préalable à l’approbation de son Plan local de mobilité.
Pour donner votre avis sur la rue et les déplacements de demain, rendez vous sur www.plan-des-mobilités-paris.fr !

À l’issue de la période de participation du public, la synthèse des observations et propositions du public sera publiée sur le site internet de la Ville de Paris et sur le site dédié.

Après la consultation publique, le Plan local de mobilité parisien, éventuellement modifié, sera soumis à délibération du Conseil de Paris.

Remarque : sur la page Paris lance son Plan local de mobilité, la ville de Paris tente une assimilation des actions qu'elle mène actuellement ... 

• • Priorité Piétons,
  • Une ville 100 % cyclable,
  • Vers une logistique urbaine durable,
  • Réforme du stationnement,
  • Zone à Trafic Limité dans le centre de Paris,
  • Démarche Embellir Votre Quartier,
  • Transformation du boulevard périphérique,
  • etc.

... avec le Plan Local de Mobilité qui, rappelons le, ne concerne que des obligations réglementaires à l'horizon 2030.

Lundi 3 mars 2025, la Commission du Vieux Paris a publié sur sa page internet un compte-rendu de séance. La commission se réunissant 8 à 10 fois par an, l'événement aurait du être tout à fait banal. Ce n'est pas le cas pour au moins deux raisons :

La première est que le compte rendu publié concerne la séance du 15 octobre 2024 et qu'il s'est donc passé près six mois pour que soient rendus public les avis exprimés par la commission sur les projets qui lui ont été soumis.

La Commission du Vieux Paris n'a on le sait, qu'un rôle consultatif mais de pareils délais limitent le dépôt de recours par des citoyens ignorants ces projets. Comment ne pas croire que ce soit l'objectif recherché. 

La seconde est que ce compte-rendu est une admirable démonstration de la richesse des dossiers constitués par la Commission et notamment à l'occasion de cette séance.

Il débute par une étude documentaire de plus de 40 pages sur la place du parvis de Notre-Dame et ses abords en lien avec le projet d’aménagement de ses abords prévu par la Ville.

 L’église de Notre-Dame de Paris vers 1680 (Musée Carnavalet)

Le parvis de Notre-Dame de Paris dans les années 1960

Il se poursuit par un avis sur la faisabilité d'une surélévation envisagée d'une maison datée du XVIIIe siècle située au 205 rue de Charenton (métro Dugommier). La Commission explique pourquoi elle y est fermement opposée.

Prenez le temps de lire ce compte-rendu et vous serez convaincus de l'utilité de cette respectable institution parisienne créée en 1897.

Rares sont les habitants du quartier à connaitre l'itinéraire qui relie l'avenue du Docteur Netter au carrefour Netter Saint-Mandé en passant par les rues Lasson, Marguettes et du Niger.

Pour vous le faire connaitre et vous sensibiliser (*) aux problèmes actuels liés à l'accès aux urgences de l'hôpital Trousseau et ceux redoutés en raison du projet de Transformation des avenues du Dr Arnold Netter et du Gal Michel Bizot, le collectif Lasson-Marguettes-Niger nous convie à un événement convivial qui se déroulera sur place samedi 8 mars de 11 heures à 13 heures.

Cliquez pour agrandir l'affiche

(*) Cliquez ICI ou sur l'imagette en haut à droite pour accéder à une video explicative

Avec bien sûr l'incendie qui a frappé la Mairie du 12e, la transformation de la place Félix Eboué et l'axe Bizot Netter font ces temps-ci la une de l'actualité qui concerne cette partie du 12e. Nous profitons de l'occasion pour retracer l'histoire de cette voie qui traverse l'arrondissement de la Porte de Charenton à la Porte de Vincennes.

En 1731, sur le plan de Roussel figure la rue de la Voûte du Cours qui reliait approximativement le Chemin des Marais (ancêtre de l'avenue Daumesnil) au Milieu du Monde (carrefour Netter-Saint-Mandé  aujourd'hui).

En 1860, ce plan de Gustave Barba montre que l'extension de Paris sur Saint-Mandé et Bercy est actée, le 12e arrondissement est créé mais le tracé des voies est encore inchangé.

Cette version de 1863 du plan du même éditeur représente le tracé des nouvelles voies que sont. l'avenue Daumesnil, l'avenue Michel Bizot et la rue de Wattignies.

L'extension de Paris (au sud-est des boulevards. de Reuilly et Picpus) est alors irrigué par un réseau viaire adapté à son développement.

De la fin du 19e siècle à 1937, du Cours de Vincennes à la rue de Wattignies, rappelons-nous que cet axe était desservi (dans les deux sens) par la ligne de tramway 123/124 (ancêtre du bus 64).

Re-publication d'un article du 10/01/2014

Entre la porte Dorée et la porte de Reuilly, le boulevard Poniatowski offre une largeur de 40 mètres.

Entre la barrière du Trône et l'avenue Netter, le Cours de Vincennes est large de 83,50 mètres (plus que l'avenue Foch).

Le premier est un axe pénétrant dans Paris pendant que le second est une voie de contournement.

Mais au delà de leurs différences topographiques, ce qui distingue fondamentalement ces deux voies est leur perméabilité : le boulevard Poniatowski est une frontière qui isole les quartiers extérieurs par rapport à ceux de l'intérieur alors que le Cours de Vincennes, bien que plus large ne nuit pas aux échanges entre le 12e et le 20e. Voyons ça de plus près.

Boulevard Poniatowski

Boulevard Poniatowski, les piétons traversent majoritairement au niveau de la porte Dorée en raison de la station de Tramway et des cheminements en direction du bois. Le reste est l'objet de peu de traversées en raison du petit nombre de passages piétons (4 très inégalement répartis) et du peu d'attractivité de l'un des côtés du boulevard par rapport à l'autre. Le commerce déjà peu actif avant l'arrivée du tramway, a pâti de la disparition du marché, de la suppression de l'arrêt Claude Decaen du PC et du peu de traversées piétonnes.

Cours de Vincennes - Crédits C. Baratti-Elbaz

Cours de Vincennes, il en est tout autrement : cinq traversées sécurisées et en un seul temps sont à la disposition des piétons. Les habitants du 20e peuvent se rendre aisément sur le marché ou rue du Rendez-vous dans le 12e. Les habitants du 12e quant à eux, fréquentent largement les grands magasins, le manège et les squares situés côté 20e.

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Cours de Vincennes, en juin 2004 les élus avaient inauguré les traversées ...

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... alors que boulevard Poniatowski, c'est la voie du tramway qui a mobilisé leur attention lors de son inauguration en décembre 2012.

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Ces comparaisons devraient inciter les aménageurs à mieux prendre en compte les cheminements piétons transversaux et aux élus à favoriser l'existence de surfaces commerciales répondant aux attentes des riverains.

Largement référencée dans les guides, la Coulée Verte René Dumont attire tout au long de l'année des habitués comme des curieux.

Malheureusement, il ne se passe guère de jours sans que les habitants du quartier aient à remettre dans le bon chemin ceux qui souhaitent rejoindre le bois de Vincennes mais ne s'y retrouvent plus entre Promenade Plantée, Jardin Charles Péguy, Sentier Nature, Jardin partagé Bel-Air, Coulée Verte et Petite Ceinture

Conscients du problème, les conseillers de quartier ont demandé dès 2008 une amélioration de la signalétique qui se présente aux promeneurs lorsqu'ils arrivent au croisement avec les rues de Toul et Sibuet.

En 2013, des panneaux ont été mis en place. Ils signalent les accès et les distances, mais ne résolvent nullement le problème d'orientation rencontré par les promeneurs.

Plus loin, ceux qui ont réussi à se maintenir sur la Coulée Verte se demandent comment rejoindre le bois de Vincennes. Malheureusement, là encore, rien ne leur indique qu'il faut franchir le boulevard périphérique et emprunter le boulevard de la Guyane qui les mène à la Porte Dorée.

Récemment, plutôt que corriger ces petites anomalies, la Mairie du 12e a initié la réalisation d'un itinéraire alambiqué de prolongement de la Coulée Verte en direction du bois de Vincennes. Probablement mue par d'autres intérêts, elle s'apprête à promener les visiteurs par les rues Edouard Lartet, Général Archinard et Armand Rousseau. Les plus ignorants du quartier se laisseront peut-être prendre.

Comment ne pas rappeler à ceux qui habitaient déjà le quartier et apprendre aux autres que la Coulée Verte a été créée sur l'emprise de l'ex-ligne de chemin de fer de Vincennes et que la voie toute tracée pour rejoindre le bois de Vincennes était cette voie ferrée elle-même.

Extrait plan dressé par Alphand en 1884 - Cliquez pour agrandir

Sur sa page Facebook, la Société Saint-Mandéenne d'Histoire nous explique que : cette tranchée de la ligne du chemin de fer du Paris-Bastille à Vincennes a été couverte en 1990 par la Municipalité de Saint-Mandé pour y créer l'actuelle rue piétonne de la Première Division Française Libre. Cette voie dessert désormais le gymnase André Benzoni.

Cliché pris depuis l'ancien pont de la rue Paul Bert
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Cette histoire montre une fois de plus à quel point l'urbanisation de Paris pâtit de sa petite dimension et de l'absence de coordination entre la capitale et les communes qui l'entourent. Si un jour par bonheur un Grand Paris doté de son Plan d'Urbanisme existe, il sera bien tard pour corriger toutes les réalisations manquées.