Dans le 12e (en gras celles ayant fait l'objet d'un aménagement spécifique) :
06/06/2024
Que sont devenus les responsables de quartier ?
Durant la campagne pour les élections municipales à Paris en 2020, plusieurs candidats ont proposé la création de responsables de quartier voire de manager de rue pour repérer les dysfonctionnements, recevoir et coordonner les signalements.
Quelques mois plus tard, Colombe Brossel, alors adjointe d'Anne Hidalgo en charge en charge de la propreté de l’espace public, du tri et de la réduction des déchets annonçait à la presse que 121 agents de la ville de Paris deviendraient « responsables propreté » de quartier.
Le 8 octobre 2020 : Colombe Brossel. LP/Delphine Goldsztejn.
Depuis 2021, la Ville de Paris expérimente dans le 10e la mise en place de responsables de quartier. Sur le site de la Mairie du 10e, on lit toujours les missions du responsable de quartier et il est précisé : L'objectif, à l'issue de cette expérimentation, est de déployer un responsable dans chaque quartier du 10e et du reste de Paris.
Ce projet correspondait à notre attente, notamment parce qu'il ne se limitait pas à la propreté, mais intégrait tous les anomalies constatées dans l'espace public dont le signalement peut être fait via l'application DansMaRue. Il semble malheureusement avoir fait feu de paille.
À ce jour en effet, nous n'avons encore pas vu dans le 12e (comme probablement dans les autres arrondissements) le moindre responsable de quartier chargé d'une telle mission.
Comment croire que la propreté constitue un souci majeur de notre municipalité quand on observe que 8 Maires d'arrondissements (dont le 12e) sur 17 n'ont pas nommé d'adjoint ou de conseiller ayant explicitement reçu une délégation relative à la propreté de l'espace public.
Comment espérer que les signalements - qui couvrent de nombreux domaines de compétences - soient effectivement pris en compte tant que la ville n'aura pas mis en place l'organisation nécessaire à leur traitement et via DansMaRue, les moyens d'en suivre pas à pas la résolution ?
08:04 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
03/06/2024
Imaginez-vous la fontaine Daumesnil sans les lions ?
Non évidemment, et d'autant plus que les 8 lions qui la dominent sont emblématiques de la place, voire même de tout le quartier. D'ailleurs, le nom officiel de cette fontaine est fontaine aux lions.
Pourtant, ceux qui s'intéressent à son histoire et à son créateur la désignent souvent du nom de Gabriel Davioud (1824-1881), l'architecte qui l'a réalisée et qui est également l'auteur de nombreux monuments parisiens.
Il est grandement temps nous semble-t-il, de rendre hommage à Henri-Alfred Jacquemart (1824-1896) qui n'est autre que le sculpteur qui a réalisé les lions.
Jacquemart est un sculpteur français élève de l'École des beaux-arts de Paris, qui s'est illustré dans la sculpture animalière. A Paris, il est notamment l’auteur du Rhinocéros du Musée d’Orsay, de deux Lions de la porte de l’Hôtel de Ville, des quatre Sphinx de la fontaine de la place du Châtelet, des huit Lions de la fontaine de la place Félix Eboué, des deux Dragons de la fontaine de la place Saint Michel.
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07:56 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
30/05/2024
Rendez-vous aux jardins : 21e édition
Rendez-vous aux jardins, est une manifestation organisée organisé pour la 20ème année par le Ministère de la Culture et de la Communication. Elle aura lieu les 31 mai, 1er et 2 juin 2024.
Cette année, la manifestation sera placée sous le thème : les cinq sens au jardin.
Le jardin est une expérience sensorielle, tous les sens y sont en éveil et transmettent des indications à notre cerveau. Retrouvez ici l'argumentaire sur "Les cinq sens au jardin"
Découvrez ici le programme complet.
Dans le 12e, c'est évidemment l'École Du Breuil qui la première a annoncé sa participation à cet événement avec la visite libre Samedi 01 Juin 2024 de 09h00 à 18h00 de son patrimoine végétal, labellisé "Jardin remarquable" par le Ministère de la Culture.
08:00 Publié dans Animation-Culture, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
16/05/2024
Agrandissement de Saint-Michel de Picpus : la CVP lève sa réserve
Le 12 janvier dernier, par l'article Vers une surélévation de Saint Michel de Picpus, nous vous avons informés du projet d'agrandissement et de surélévation de l’ensemble scolaire Saint-Michel de Picpus dont une première version avait été soumise à la Commission du Vieux Paris en janvier 2020.
En avril 2021, la Commission du Vieux Paris avait émis de fortes réserves sur le dessin et la couleur proposés du projet révisé qui lui avait été présenté.
Lors de sa séance du 7 mars 2024, la Commission du Vieux Paris a constaté que le nouveau projet (confié à l'architecte François Laroche et faisant l'objet de la demande de Permis de Construire PC 075 112 23 V0063) permettait de ne pas densifier le site et de limiter la surélévation à un étage.
Vue d’insertion du projet (© François Laroche architecte)
Elle a enregistré avec satisfaction l’évolution du projet et a lèvé sa résolution.
08:12 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
13/05/2024
L'immeuble haussmannien dans le 12e
Symboles incontournables de l'élégance parisienne, les immeubles "haussmanniens" ont été construits le long des nouvelles voies percées par le préfet Georges Eugène Haussmann entre 1850 et 1870.
L'immeuble haussmannien d'origine comporte les caractéristiques suivantes :
- une façade alignée sur celle des immeubles voisins, proportionnelle à la largeur de la rue,
- 6 étages maximum,
- Une façade en pierres de taille,
- un balcon filant au deuxième et cinquième étage,
- des fenêtres de tailles uniformes
Jusqu'en 1860, seule une partie du 12e actuel se trouvait à Paris intra-muros, c'est pourquoi la grande majorité des immeubles dits haussmanniens qui s'y trouvent ont été bâtis après le départ d’Haussmann, entre 1870 et 1920. Ce sont des immeubles post-hausmanniens ou art nouveau qui ont bénéficié des modifications du cahier des charges réglementant l’architecture haussmanienne.
On trouve principalement ces immeubles dans le quartier de la Gare de Lyon (ou ils ont été construits sur l'emplacement de la prison Mazas), à proximité de la barrière du Trône (bd de Picpus notamment) et à Bel-Air Sud sur le côté impair du bd de Reuilly (entre la place Félix Eboué et la place Sans-Nom).
On attribue souvent à l'immeuble haussmannien le qualificatif bourgeois. C'est une erreur puisque leurs habitants présentaient à l'origine, une grande diversité sociale :
- au 1er, appelé aussi l’entresol, se trouvent les appartements réservés aux marchands, propriétaires des magasins du rez-de-chaussée.
- le deuxième étage, l’étage noble était réservé aux plus aisés (l’apparition de l’ascenseur date de 1870).
- les 3ème et 4ème étages étaient plutôt destinés aux petits bourgeois.
- le cinquième étage est en retrait et accueillait les classes sociales plus modestes.
- le sixième ou dernier étage était celui des chambres de bonne attribuées aux domestiques.
Une savoureuse récupération :
Sur la page consacrée au 64 av du Dr Netter du site de FRES architectes, on lit à propos de cet immeuble commandé par Elogie et livré en août 2017 :
Il s’agit d’intégrer un immeuble contemporain de logements dans le tissu parisien d’immeubles en pierre de taille.
Le bâtiment respecte la volumétrie environnante et réinterpréte la façade haussmannienne avec des matériaux d’aujourd’hui. La façade présente un aspect minéral, en béton, complété par des fenêtres en bois qui lui confèrent un caractère domestique.
07:49 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
29/04/2024
Encore de bonnes raisons pour aller au bois de Vincennes
Avec ses 995 hectares dont 365 de massif forestier, ses quatre lacs qui entourent six îles, ses 100 km de sentes piétonnes, le bois de Vincennes est la plus vaste des promenades parisiennes.
Nous avons tous une bonne raison pour fréquenter le bois de Vincennes :
- faire de l'exercice
- en faire faire à notre chien
- aller à la pêche
- ou simplement nous promener en "changeant d'air"
Savez-vous que vous pouvez aussi apprendre à identifier la flore et la faune qui vous entourent, à protéger l’environnement, ou simplement découvrir le bois en participant aux visites organisées par la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la ville de Paris ?
Les visites du programme Nature à Paris, édité tous les mois sont consultables sur : Nature à Paris : le programme - Ville de Paris
Notons en particulier les visites mensuelles guidées par les forestiers du bois de Vincennes avec qui vous parcourerez les secteurs boisés à la découverte de la gestion forestière. Effectif limité à 25 participants. Inscription obligatoire sur : Visite forestière au Bois de Vincennes - Ville de Paris
07:58 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
23/04/2024
Les abords de monuments historiques : cas de la place de l'Île de la Réunion
La loi du 25 février 1943 instaure l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France sur toute demande d'autorisation de travaux à l'intérieur d'un périmètre de protection de 500 mètres de rayon autour des monuments historiques, qu'ils soient classés ou inscrits.
C'est, nous n'en doutons pas, ce qui a du être fait pour que soit accordé place de l'Île de la Réunion, le permis de construire PC 075 112 18 P0045 à l'origine de cet Espace de Vie Bus (EVB) destiné à la RATP.
Place de l'Île de la Réunion se trouve en effet l'un des trois monuments classés situés dans le 12e : la barrière du Trône ou plus exactement sa partie sud (la partie nord étant dans le 11e, place des Antilles, de l'autre côté de l'avenue du Trône).
Ceci étant, quelque chose nous surprend : alors que la loi protège les abords d'un monument classé ou inscrit de toute dégradation visuelle due à une nouvelle construction, il semble que rien ne soit imposé concernant l'entretien de l'environnement existant. Voici pour preuve quelques photos prises récemment sur la place.
Cliquez pour agrandir
On déplore par ailleurs que le centre de la place ait été artificialisé par un ciment imperméable alors que la place des Antilles est restée dans un état certes peu reluisant, mais plus écologique et authentique.
Peut-on imaginer un visiteur, aussi passionné d'histoire qu'il soit, qui n'ait d'yeux que pour le monument classé et ne voit pas les immondices qui l'entourent ?
08:02 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
19/04/2024
Les rues aux écoles : une action concrète en direction des piétons les plus vulnérables
Alors que nous ne nous privons pas, le cas échéant de critiquer ou désapprouver certaines dispositions prises par l'exécutif municipal, nous tenons aujourd'hui à affirmer notre totale adhésion au principe des rues aux écoles (*).
Si les action concrètes découlant des multiples Plans piétons annoncés sont rares et peu visibles, les rues aux écoles en sont une tout à fait appréciable puisqu'elle bénéficie aux plus vulnérables d'entre eux.
Les « rues aux écoles » consistent en la piétonnisation des voies aux abords d'écoles maternelles et primaires. Elles ont pour vocation d'apaiser ces parties de l'espace public, et bien que ce soit moins évident, de lutter contre la pollution et les îlots de chaleur.
Rue de la Bienfaisance (8e)-Guillaume Bontemps/Ville de Paris
En fonction des spécificités des rues concernées, les solutions adoptées diffèrent et les résultats sont plus ou moins satisfaisants mais servent toujours l'objectif. Pour y parvenir, l'association Respire distingue plusieurs solutions :
- des rues fermées en permanence à la circulation non aménagées
- des rues fermées en permanence à la circulation et entièrement aménagées
ou à défaut :
- des rues ouvertes à la circulation de tous ou une partie des véhicules (Aires piétonnes ouvertes ou Zones de rencontre)
- des rues fermées temporairement à la circulation
Rue_de_la_Breche_aux_Loups-Christophe Belin/Ville de Paris
Quand des accès à des parkings riverains ou d’importants besoins en livraison empêchent la fermeture de la voie, les voies sont piétonnisées sans mise en place de barrières. Dans ce cas, seuls certains véhicules peuvent y circuler à la vitesse du pas : accès à des parkings situés dans la voie, livraisons pour des commerces situés dans la voie … Les piétons sont prioritaires sur l’intégralité de la voie.
Expérimentée dans le cadre du déconfinement pour le respect de la distanciation physique et contre la pollution, les « rues aux écoles » se multiplient à Paris. Aujourd'hui plus de 200 rues ont été apaisées dont une soixantaine aménagées. L'objectif le la Mairie de Paris est d'en avoir apaisé 300 en fin de mandature dont 100 aménagées.
- Avenue Armand Rousseau
- Avenue Lamoricière
- Cité Moynet
- Rue Bignon
- Rue Charles Baudelaire (nord)
- Rue Charles Baudelaire (sud)
- Rue d’Artagnan *
- Rue de la Brèche-aux-Loups
- Rue Elisa Lemonnier
- Rue Guillaumot
- Rue Jacques Hillairet
- Rue des Meuniers
Dans la continuité des rues aux écoles, la ville ambitionne de créer des rues-jardins. Rappelons pour finir que la même démarche s'applique à de nombreuses rues commerçantes parisiennes et que dans notre quartier nous espérons depuis bien longtemps voir la rue du Rendez-vous en prendre le chemin, au moins à titre expérimental. En 2020 déjà, nous titrions Les rues aux écoles : un aménagement exemplaire.
* Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur.
08:12 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
09/04/2024
Les arbres remarquables du quartier
Créée en 1994, l'association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde) a pour objectif de protéger, sauvegarder et favoriser les recherches d'arbres remarquables en France. Depuis 2000, l’association a pour mission d'attribuer le label Arbre remarquable de France aux particuliers et collectivités œuvrant pour la sauvegarde d'arbres exceptionnels.
La base de données ParisOpendata localise à Paris et identifie 187 arbres classés remarquables dont 36 dans le 12e : 33 sont dans le bois de Vincennes et seuls 3 sont au coeur de l'arrondissement.
Le cèdre à encens du jardin de la gare de Reuilly (Hauteur : 20 m ; Circonférence : 205 cm) est une essence originaire d’Amérique du Nord appartenant à la famille des Cupressacées. Cet arbre au port colonnaire remarquable est un véritable obélisque végétal. Il est appelé cèdre à encens en raison de son écorce, d’une jolie teinte brun rouge, qui peut être brûlée comme encens.
Le platane commun du Parc de Bercy / Jardin Yitzhak Rabin (Hauteur : 35 m ; Circonférence : 528 cm ; planté en 1895). Essence typique de la famille des Platanacées, le platane commun est un hybride entre les platanes d’Orient et d’Occident. Il se caractérise par une écorce marbrée et des feuilles palmées semblables à celles de l’érable plane. Le platane est une essence typique des travaux de plantation du Second Empire ; d'où sa prédominance dans les alignements qui bordaient alors les voies de Paris.
Le chêne de Hongrie du Square Charles Péguy (Hauteur : 14 m ; Circonférence : 169 cm). C'est une essence originaire du sud et sud-est de l’Europe, des Balkans et d’Asie Mineure appartenant à la famille des Fagacées. Cette essence se caractérise par sa croissance lente produisant un bois dur et dense dont la longévité en fait un arbre remarquable.
08:04 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
28/03/2024
Aux frontières du 12e : Saint-Mandé au nord-est du Périphérique
La géographie du 12e arrondissement est telle que certains lieux, certains quartiers sont tellement éloignés du centre qu'ils sont perçus comme appartenant aux communes voisines. Ainsi en est-il du nord-est de notre arrondissement dont la frontière avec Saint-Mandé est parfois difficile à suivre.
De la porte de Vincennes à l'avenue Courteline :
En jaune, rues de Paris 12e ; en bleu, rues de Saint-Mandé
Les numéros en rouge renvoient vers les photos ci-dessous
Photo 1
Photos 2 et 3
Photos 4 et 5
Photos 6 et 7
Photos 8 et 9
De l'avenue Courteline à l'avenue Daumesnil :
La frontière entre Paris et Saint-Mandé est ici nettement plus lisible puisqu'elle est globalement matérialisée par le boulevard de la Guyane : à l'ouest Paris (dont son boulevard périphérique) et à l'est Saint-Mandé. Seul le côté pair est numéroté et les numéros sont situés à Saint-Mandé.
Une exception toutefois : l'école Paul Bert construite en 1914 sur les plans de l'architecte Alexandre Borgeaud et surélevée ans la première moitié des années 1950 est à cheval sur Saint-Mandé et le 12e arrondissement de Paris.
Les façades de l'école occupent les 10 rue Cailletet (Paris 12e), 25 rue Mongenot (Paris 12e) et 1 à 5 rue Paul Bert (Saint-Mandé). La configuration du lieu à permis à la ville de Saint-Mandé de faire bénéficier cette école d'une rue aux écoles qui ne dit pas son nom et d'un square qui lui est quasiment dédié.
Ancien chemin, le boulevard de la Guyane fut aménagé lors de la construction du boulevard périphérique de Paris, à la fin des années 1960, en absorbant la partie du boulevard Carnot située au-delà du périphérique. Ce que rappelle la plaque de rue située au 30 bd de la Guyane (angle rue du Commandant René Mouchotte).
07:57 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris