19/08/2024
Connaissez-vous les CAUE ?
Les conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) sont des associations (instituées par la loi sur l'architecture du 3 janvier 1977) qui accompagnent les acteurs du territoire et le grand public dans un objectif de qualité de l’architecture et de son environnement.
Les CAUE sont créés dans chaque département. Ils incluent des représentants de l’État, des collectivités locales, des professions concernées, ainsi que des personnes qualifiées choisies notamment en raison de leurs activités au sein d’associations locales.
Il y a en France 92 CAUE dont à Paris le CAUE de Paris fondé en 1981.
CAUE de Paris - 20 rue de Paradis © Théo Ménivard
Le sommaire du site du CAUE de Paris vous donnera un aperçu des domaines qu'il couvre. On ne s'étonnera pas d'y retrouver la promotion de nombreuses actions menées par la Mairie de Paris qui est très présente dans son conseil d'administration.
08:07 Publié dans Citoyenneté, Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
16/08/2024
Le 12e, moins vert qu'on le croit (re-publication)
Re-publication d'un article daté du 27/01/2014
Marqué par le bois de Vincennes, la Promenade Plantée et le parc de Bercy, le 12e jouit à juste titre d'une réputation d'arrondissement verdoyant.
Pourtant, à y regarder de plus près, il est loin d'être le mieux doté en espaces verts des arrondissements parisiens.
En partant de cette page de Wikipedia qui dresse le tableau des espaces verts (hors bois de Vincennes et Boulogne), nous avons rapporté les surfaces vertes de chaque arrondissement parisien à leur surface et à leur population.
Cliquez pour agrandir
Petit en surface et peu peuplé, le 1er arrondissement arrive en tête grâce au jardin des Tuileries (28 ha).
Petit également, mais ne totalisant que 2,3 ha d'espaces verts, le 2e arrive en dernière position.
Parmi les arrondissements périphériques et fortement peuplés, le 19e se distingue et arrive en 3e position grâce aux Buttes Chaumont (25 ha).
Le 12e, comme dans beaucoup de comparaisons apparait comme un arrondissement se classant en milieu de peloton (14e). On s'étonne même de voir qu'avec 1,62 m2 d'espace vert par habitant, il est en-dessous de la moyenne parisienne (2,47 m2/hab) elle même très inférieure à la moyenne européenne (10 m2/hab).
Chaque parisien aspire à être à moins de cinq minutes d'un espace vert. En attendant, le bois de Vincennes (995 ha) est notre plus grande chance !
08:12 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
05/08/2024
La place Sans-Nom est bien le centre de gravité du 12e (re-publication)
Article précédemment publié le 04/05/2020
Intuitivement, nous le ressentions, mais c'est ce plan de Paris qui nous en a apporté la démonstration et fait de notre intuition une certitude : la place Sans-Nom est bien le centre de gravité du 12e.
Source France, le trésor des régions : (Cliquez pour agrandir)
Comme nous l'avons mainte fois rappelé sur ce blog, le 12e arrondissement actuel a été constitué le 1er janvier 1860 par agrégation de l'ancien VIIIe arrondissement de Paris avec la plus grande partie de la commune de Bercy et une bonne partie de celle de Saint-Mandé.
Et où se trouve le point de concours de ces trois constituantes ? place Sans-Nom !
Vous êtes ici au centre de la place Sans-Nom
En vous plaçant au centre (qui en théorie n'est malheureusement pas accessible aux piétons), nous pouvez en effet observer dans le sens des aiguilles d'une montre :
- l'ancien VIIIe arrondissement de paris (entre le trottoir impair du boulevard de Reuilly et le trottoir impair du boulevard de Picus)
- une partie de la commune de Saint-Mandé d'avant 1860 (entre le trottoir pair du boulevard de Picpus et le sud de la rue de Picpus)
- une partie de l'ancienne commune de Bercy (entre sud de la rue de Picpus et le trottoir pair du boulevard de Reuilly)
Reste à espérer qu'un jour, des décisionnaires parisiens prennent conscience de la situation prégnante de la place Sans-Nom, et lui apportent tous les soins qui en découlent.
07:15 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
02/08/2024
Aux frontières du 12e : l'avenue des Minimes
La géographie du 12e arrondissement est telle que certains lieux, certains quartiers sont tellement éloignés du centre qu'ils sont perçus comme appartenant aux communes voisines. Ainsi en est-il de l'avenue des Minimes dont la frontière avec Saint-Mandé et Vincennes est parfois difficile à suivre.
L'avenue des Minimes est une voie parisienne qui borde une partie du nord du 12e arrondissement. Elle est ainsi nommée parc qu'elle se dirige vers le lac des Minimes creusé à l'emplacement d'un ancien couvent de cet ordre monastique.
Elle commence à l'est du lac de Saint-Mandé, là ou la route de la Tourelle se transforme en un espace piétonnier.
Son côté nord borde ensuite la commune de Saint-Mandé, puis (à partir du numéro 62) de Vincennes. Le côté sud faisant partie du bois de Vincennes est donc parisien.
Elle longe ensuite la façade est du Château de Vincennes en se fondant dans l'esplanade Saint-Louis jusqu'au Cours des Maréchaux.
Elle redevient alors intégralement parisienne en pénétrant dans le bois de Vincennes où elle est interdite à la circulation automobile. Après avoir traversé l'avenue du Tremblay, elle se poursuit et se termine face au lac des Minimes.
L'avenue correspond en grande partie au tracé d'allée des Minimes du réseau aménagé sur un projet de Robert de Cotte lors de la replantation du bois de Vincennes en 1731.
07:30 Publié dans Citoyenneté, Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
29/07/2024
Rejoindre les aéroports depuis Bel-Air
Ce qui suit est une actualisation de l'article publié sous le même titre le 08/07/2016. La principale modification est évidemment la mise en service depuis le 24 juin 2024 de l'extension de la ligne 14 du métro jusqu'à l'aéroport d'Orly.
L'entité précédemment dénommée Aéroports de Paris est devenue Paris Aéroport
Les aéroports parisiens sont respectivement Paris-Orly, situé à 15 kilomètres de la capitale et Paris-Charles de Gaulle situé à 23 kilomètres. Quels transports en commun sont à notre disposition pour les atteindre lorsqu'on habite dans le quartier Bel-Air ?
Rejoindre Paris-Orly (Sud ou Ouest) au départ de Bel-Air
- par le réseau ferré RATP : ligne 6 du métro jusqu'à Bercy, puis ligne 14 jusqu'à Aéroport Orly terminal 1, 2 et 3 (34 mn au total). Fréquences de passage aux arrêts de la ligne 14 : 2 à 5 minutes
- Coût : 10,30 euros par trajet. Les forfaits Navigo sont valables sur toute la ligne 14.
- par le bus :
- Orlybus est une navette bus qui permet de relier en 30 mn Paris (place Denfert-Rochereau) à l'aéroport de Paris-Orly. Tarif billet : 11,50€. Les forfaits Navigo sont valides (zone 1 à 4).
- NB : le service du Bus Direct est définitivement fermé.
- en Taxi : un tarif forfaitaire de 44 € est applicable entre Paris rive droite et Orly
Rejoindre Paris-Charles-de-Gaulle (tous terminaux) au départ de Bel-Air
- par le réseau ferré RATP : ligne 6 du métro jusqu'à Denfert Rochereau, puis RER-B direction Charles de Gaulle (54 mn au total). Coût : zones 1-5
- par le bus RATP 351 au départ de la place de la Nation (vous pouvez également prendre ce bus aux arrêts Porte de Vincennes et Pyrénées–Docteur Netter).
- en Taxi : un tarif forfaitaire de 56 € est applicable entre Paris rive droite et Roissy Charles de Gaulle.
Les temps que nous indiquons sont évidemment très variables selon l'heure et le jour de la semaine. À plusieurs, le taxi est souvent le meilleur choix. Ne manquez pas de nous faire part de votre expérience et de vos conseils.
07:29 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
01/07/2024
Rythme estival
Pour vous, pour nous, le moment est venu de changer d'horizon et de nous accorder un peu de repos.
Fernand Léger – Les Loisirs, 1948-49 – Huile sur toile
Depuis le 1er janvier, nous avons publié 129 articles et vous avez de votre côté posté 130 commentaires. Comme chaque année en cette période, nous gardons un oeil sur le quartier mais nous allons réduire le rythme de nos publications à trois par semaine. Pour ne manquer aucune information, abonnez vous à notre compte Twitter @BelairSud et si vous ne l'avez déjà fait, inscrivez-vous sans plus tarder à notre 'NewsLetter' (colonne de droite) qui durant cette période sera diffusée un vendredi sur deux.
07:46 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Commerces, Démocratie locale, Elections, Paris Métropole, Solidarité, Vie du quartier, Voirie Urbanisme, Vu de votre fenêtre, "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
28/06/2024
Une vélorue sur le Cours de Vincennes
Vélorue est le terme utilisé en France pour désigner une rue, généralement étroite, où les cyclistes sont prioritaires, les véhicules motorisés sont autorisés, partagent la même emprise, mais avec des contraintes notamment une vitesse limitée et l'interdiction de doubler les cyclistes.
La création d'une vélorue doit s'accompagner de démarches destinées à réduire la circulation motorisée à la seule desserte locale.
Introduites en Belgique en 2011 sous le nom de rues cyclables, puis en France à Strasbourg en 2017, les vélorues sont encore en expérimentation et n'ont pas de définition juridique.
En septembre 2023 rue de Charenton a été créée la première vélorue d'Ile de France. Une seconde vélorue a été ouverte en avril 2024 sur la contre-allée du Cours de Vincennes (notamment côté 12e).
Vendredi 7 juin, de passage au niveau du 44 Cours de Vincennes, nous nous sommes arrêtés 5 minutes (de 09h23 à 09h28) et avons observé :
09h23:21 - 09h23:31
09h23:52 - 09h24:05
09h24:23 - 09h24:41
09h24:48 - 09h25:43
09h27:32 - 09h28:04
Bilan de ces 5 minutes d'observation : 11 passages de cyclistes dont :
- 3 sur la vélorue
- 6 sur le trottoir (dont un velocargo)
- 2 sur la voie bus/vélos
La situation n'est probablement guère différente de ce qu'elle était avant la création de la vélorue. Seule l'inversion de sens de la contre-allée apporte une réelle réduction du trafic automobile en évitant son utilisation en tant qu'itinéraire malin. Reste que cette inversion de sens crée une situation inhabituelle et mal vécue par les piétons qui la considèrent comme dangereuse.
07:45 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
21/06/2024
Embellir le quartier, le rendre plus agréable à vivre ou avant tout cyclable ?
La Mairie de Paris a dénommé cette démarche Embellir votre quartier.
Nous pensions qu'il s'agirait d'ajouter dans l'espace publique des éléments décoratifs, de retirer ceux qui l'enlaidissent et de de remettre en état ceux qui sont dégradés.
Méprise ! En lançant l'appel à idées, la Mairie de Paris a précisé qu'elle entendait construire un programme qui devra respecter certains grands principes portés par la Ville de Paris : davantage de végétalisation, de zones piétonnes, de pistes cyclables et une meilleure accessibilité. Pas un mot sur la restauration de ce qui est dégradé ou la suppression de ce qui enlaidit inutilement.
Les habitants veulent surtout le rendre plus agréable à vivre.
Consultés sur le quartier Bel-Air et Vallée de Fécamp, ils ont déposé 208 idées parmi lesquelles on peine à trouver des attentes concernant l'esthétique urbaine. Les 3 domaines suivants totalisent 180 idées :
- Environnement : 79 idées proposant presque toutes de végétaliser le moindre coin
- Cadre de vie : 64 idées portant sur la voirie, le mobilier urbain, rues aux enfants et encore de la végétalisation
- Mobilités : 37 idées portant notamment sur les conflits d'usage vélos-piétons et les pistes cyclables
Les 10 idées les plus soutenues sont :
- Propositions Paris en Selle 12ème : Rendre nos quartiers Bel Air - Vallée de Fécamp plus cyclables (85 soutiens)
- Aménagement de la 'Place sans nom' aux intersections des boulevards de Picpus et de Reuilly (54 soutiens)
- Rendre cyclable l'Avenue du Docteur Arnold Netter/ Avenue Michel Bizot (53 soutiens)
- Passerelle piétonne et végétalisée entre les quartiers de Bercy et de la Vallée de Fécamp (40 soutiens)
- Planter des arbres rue de Wattignies 75012 et suppression d'un panneau publicitaire lumineux (39 soutiens)
- Apaiser l'Avenue du Général Michel Bizot en réduisant le trafic et en aménageant une piste cyclable (37 soutiens)
- Apaiser l’avenue du général Michel Bizot (34 soutiens)
- Revoir les sens de circulation des rues V. Chevreuil/Sibuet/Sahel et création d'une rue aux enfants (33 soutiens)
- Réduire la durée de la foire de trône (29 soutiens)
- Pietonniser / végétaliser la rue de Picpus comprise les avenues Michel Bizot et Daumesnil (28 soutiens)
Quelques remarques :
- Certaines parmi ces idées seront inévitablement écartées pour des raisons techniques ou administratives.
- La participation au travers une telle plate-forme favorise l'expression des plus expérimentés à l'usage des systèmes informatiques.
- Le poids des groupes organisés tels que Paris en selle ou le CAUE est évident au détriment des citoyens isolés.
En réponse, un plan de circulation apocalyptique est à craindre
Pour appliquer son programme en prenant appui sur ces demandes, la Mairie du 12e ne risque-t-elle pas, comme elle l'a fait dans d'autres quartiers, de bouleverser le plan de circulation au point de dégrader tous les autres modes de déplacement ?
C'est malheureusement ce que laisse craindre le document publié par Paris en Selle l'association qui a déjà grandement inspiré les élus et les services techniques de l'arrondissement (notamment pour l'embellissement des deux premiers quartiers du 12e et la restructuration de la place Félix Eboué).
Cliquez le plan ci-dessus pour l'agrandir
Téléchargez ici la version pdf du document publié par Paris en Selle (4Mo).
Nous n'osons pas imaginer que les élus du 12e comme les techinciens de la section territoriale de la DVD puissent renoncer à leurs prérogatives et à la prise en compte objective des attentes des habitants au bénéfice des exigences d'une association de cyclistes certes représentative, mais seulement d'une petite partie des habitants du quartier.
07:58 Publié dans Démocratie locale, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
14/06/2024
Place Félix Éboué : les points noirs prévisibles
Place Félix Eboué, des travaux portant sur les sous-sols (RATP et réseaux) sont en cours depuis le début de l'année. Ils doivent être suivis de la refonte complète de la place selon le schéma et les modalités décrites ici et sur les bornes explicatives installées sur place. La livraison des travaux est annoncée pour fin 2025.
Annoncé comme le projet phare de la mandature, ce projet a longtemps été sous-titré "Une nouvelle place à imaginer ensemble". On se demande toutefois quels ont été les acquis de la prétendue concertation puisque l'essentiel, le schéma en fer à cheval, a été imposé à l'exclusion de tout autre en dépit des critiques formulées et des expériences précédentes (République et Bastille notamment).
Les initiateurs de ce schéma louent les bénéfices d'un espace piéton central mais semblent oublier que les principaux usages de la place ont lieu en périphérie et n'ont nulle raison d'être remis en cause :
- aller quotidiennement prendre le métro (lignes 6 et 8) et le bus (lignes 29, 64, 71, 46)
- faire ses courses dans les commerces et deux fois par semaine le marché
- consommer en terrasse de café
- se déplacer en transport de surface collectif ou individuel (la place Félix Eboué a été conçue selon les principes d'Haussmann, pour relier les autres points forts de l'arrondissement).
Un examen critique du plan de l'aménagement retenu laisse entrevoir quelques points noirs qui viennent s'ajouter à certains maintes fois mentionnés :
Les numéros renvoient aux paragraphes ci-dessous
Cliquez pour agrandir
1 - Au nord de la place, la circulation (à double sens) sera concentrée plus près des habitations qu'elle ne l'est actuellement ce qui ne peut que nuire aux riverains.
2 - Au minimum quatre points d'engorgement de la circulation liés aux "tourne à gauche" sont à prévoir. Ce défaut majeur sera la cause de retards (pour les bus et les véhicules de secours notamment), de bruit et de pollution.
Curieusement, la Mairie n'a rien rapporté des avis et remarques formulés par les partenaires consultés (ABF, RATP, Pompiers, Préfecture). C'est pour le moins suspect.
3 - Si la piste cyclable nord a libéré le trottoir et est désormais sur la chaussée, celle maintenue au sud contredit le rattachement du trottoir sud à l'espace central pourtant affirmé sur les documents municipaux. Sa traversée sera l'objet permanent de conflits piétons-cyclistes. Les concepteurs ont d'ailleurs anticipé les flux piétons en dessinant l'amorce (bandes podotactiles) de passages piétons.
4 - Il est par ailleurs prévisible que la piste cyclable sud risque d'être empruntée par des deux-roues non autorisés (pour rejoindre au plus court l'est de l'avenue Daumesnil ou la rue Claude Decaen). L'éventualité de bus a même été envisagée. Le contrôle s'avère difficile.
On note que sur le plan, cette voie n'est pas représentée comme une piste cyclable laissant ainsi toute latitude pour définir son statut définitif.
L'accès à l'entrée de parking de l'immeuble du 2 place Félix Eboué est en conflit avec la piste cyclable. On voit mal comment y accéderont les véhicules provenant du nord de la place.
5 - Les deux cercles végétalisés, ainsi que les trois extensions de trottoir sont supprimés, ce qui réduit considérablement la zone "marchable" alors que ces lieux sont très fréquentés.
6 - La station de taxis déplacée rue de Reuilly fait perdre, par rapport à sa situation actuelle, la facilité pour les taxis de débuter leur course dans une quelconque direction.
7 - Les espaces verts et arbres plantés sur la zone centrale sont censés créer un lieu de convivialité et un îlot de fraîcheur. On voit mal comment cette surface au milieu d'un environnement automobile contrarié par les ralentissements pourrait davantage séduire que l'espace actuel côté Caisse d'Epargne qui est à l'écart de la circulation et ne demandait qu'à être valorisé.
8 - Si comme les concepteurs le souhaitent, la végétalisation centrale se développe, elle occultera la vue sur fontaine depuis les avenues qui convergent sur la place. La valeur emblématique de cette fontaine pour le quartier sera grandement dégradée.
On notera enfin que l'on ne sait encore rien de la qualité des matériaux qui seront mis en oeuvre, des finitions et du mobilier urbain (bancs, lampadaires, pieds d'arbres et bordures d'espaces verts). Des réalisations récentes et les contraintes budgétaires n'augurent rien de bon.
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11/06/2024
Honneur aux bâtisseurs qui signent leur œuvre
Au début du 20e siècle la plupart des architectes s’affirmaient comme des spécialistes d'un style en signant leurs oeuvres. Presque toujours ils ajoutaient la date de la construction et souvent, ailleurs sur la façade ou à côté, le nom de l’entrepreneur. L'architecture étant un des arts majeurs, cette pratique ne surprend pas. Quelques exemples (cliquez sur les imagettes pour découvrir les signatures) :
- sur certaines constructions de qualité
- comme de plus modestes
Ce phénomène qui s'est fortement réduit dans les années quarante, est devenu exceptionnel aujourd'hui.
On comprend que certains architectes préfèrent éviter de rappeler qu'ils ont commis des bâtiments qui ne les glorifient pas.
C'est dommage par contre pour ceux qui nous ont laissé des réalisations dignes d'une "Protection Ville de Paris" et dont le nom méritent d'être connu.
Cliquez sur les imagettes pour les agrandir
Heureusement, depuis le 7 juillet 2016, la signature et la date sont devenues des obligations. Le vote de la loi relative à la Liberté de Création, à l’Architecture et au Patrimoine, dite loi « CAP » vise à recentrer l’acte de bâtir et d’aménager vers la création architecturale. On y lit notamment :
- L. 650-2 du Code de l’urbanisme : « Le nom de l’architecte auteur du projet architectural d’un bâtiment et la date d’achèvement de l’ouvrage sont apposés sur l’une de ses façades extérieures. »
- L. 650-3 du Code de l’urbanisme : « Le nom de l’architecte auteur du projet architectural est affiché sur le terrain avec l’autorisation d’urbanisme délivrée par l’autorité compétente. »
Pour finir, nous voulons saluer deux initiatives exemplaires en la matière :
- celle du collège Germaine Tillon construit en 1988 et initialement dénommé Vincent d'Indy qui depuis un an mentionne sur son portail le nom de Claude Parent qui en est l'architecte concepteur.
- celle de la RIVP qui n'a pas attendu la fin du chantier en cours rue Mousset Robert pour inclure dans la façade les informations exigées par la loi CAP.
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