21/06/2024
Embellir le quartier, le rendre plus agréable à vivre ou avant tout cyclable ?
La Mairie de Paris a dénommé cette démarche Embellir votre quartier.
Nous pensions qu'il s'agirait d'ajouter dans l'espace publique des éléments décoratifs, de retirer ceux qui l'enlaidissent et de de remettre en état ceux qui sont dégradés.
Méprise ! En lançant l'appel à idées, la Mairie de Paris a précisé qu'elle entendait construire un programme qui devra respecter certains grands principes portés par la Ville de Paris : davantage de végétalisation, de zones piétonnes, de pistes cyclables et une meilleure accessibilité. Pas un mot sur la restauration de ce qui est dégradé ou la suppression de ce qui enlaidit inutilement.
Les habitants veulent surtout le rendre plus agréable à vivre.
Consultés sur le quartier Bel-Air et Vallée de Fécamp, ils ont déposé 208 idées parmi lesquelles on peine à trouver des attentes concernant l'esthétique urbaine. Les 3 domaines suivants totalisent 180 idées :
- Environnement : 79 idées proposant presque toutes de végétaliser le moindre coin
- Cadre de vie : 64 idées portant sur la voirie, le mobilier urbain, rues aux enfants et encore de la végétalisation
- Mobilités : 37 idées portant notamment sur les conflits d'usage vélos-piétons et les pistes cyclables
Les 10 idées les plus soutenues sont :
- Propositions Paris en Selle 12ème : Rendre nos quartiers Bel Air - Vallée de Fécamp plus cyclables (85 soutiens)
- Aménagement de la 'Place sans nom' aux intersections des boulevards de Picpus et de Reuilly (54 soutiens)
- Rendre cyclable l'Avenue du Docteur Arnold Netter/ Avenue Michel Bizot (53 soutiens)
- Passerelle piétonne et végétalisée entre les quartiers de Bercy et de la Vallée de Fécamp (40 soutiens)
- Planter des arbres rue de Wattignies 75012 et suppression d'un panneau publicitaire lumineux (39 soutiens)
- Apaiser l'Avenue du Général Michel Bizot en réduisant le trafic et en aménageant une piste cyclable (37 soutiens)
- Apaiser l’avenue du général Michel Bizot (34 soutiens)
- Revoir les sens de circulation des rues V. Chevreuil/Sibuet/Sahel et création d'une rue aux enfants (33 soutiens)
- Réduire la durée de la foire de trône (29 soutiens)
- Pietonniser / végétaliser la rue de Picpus comprise les avenues Michel Bizot et Daumesnil (28 soutiens)
Quelques remarques :
- Certaines parmi ces idées seront inévitablement écartées pour des raisons techniques ou administratives.
- La participation au travers une telle plate-forme favorise l'expression des plus expérimentés à l'usage des systèmes informatiques.
- Le poids des groupes organisés tels que Paris en selle ou le CAUE est évident au détriment des citoyens isolés.
En réponse, un plan de circulation apocalyptique est à craindre
Pour appliquer son programme en prenant appui sur ces demandes, la Mairie du 12e ne risque-t-elle pas, comme elle l'a fait dans d'autres quartiers, de bouleverser le plan de circulation au point de dégrader tous les autres modes de déplacement ?
C'est malheureusement ce que laisse craindre le document publié par Paris en Selle l'association qui a déjà grandement inspiré les élus et les services techniques de l'arrondissement (notamment pour l'embellissement des deux premiers quartiers du 12e et la restructuration de la place Félix Eboué).
Cliquez le plan ci-dessus pour l'agrandir
Téléchargez ici la version pdf du document publié par Paris en Selle (4Mo).
Nous n'osons pas imaginer que les élus du 12e comme les techinciens de la section territoriale de la DVD puissent renoncer à leurs prérogatives et à la prise en compte objective des attentes des habitants au bénéfice des exigences d'une association de cyclistes certes représentative, mais seulement d'une petite partie des habitants du quartier.
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14/06/2024
Place Félix Éboué : les points noirs prévisibles
Place Félix Eboué, des travaux portant sur les sous-sols (RATP et réseaux) sont en cours depuis le début de l'année. Ils doivent être suivis de la refonte complète de la place selon le schéma et les modalités décrites ici et sur les bornes explicatives installées sur place. La livraison des travaux est annoncée pour fin 2025.
Annoncé comme le projet phare de la mandature, ce projet a longtemps été sous-titré "Une nouvelle place à imaginer ensemble". On se demande toutefois quels ont été les acquis de la prétendue concertation puisque l'essentiel, le schéma en fer à cheval, a été imposé à l'exclusion de tout autre en dépit des critiques formulées et des expériences précédentes (République et Bastille notamment).
Les initiateurs de ce schéma louent les bénéfices d'un espace piéton central mais semblent oublier que les principaux usages de la place ont lieu en périphérie et n'ont nulle raison d'être remis en cause :
- aller quotidiennement prendre le métro (lignes 6 et 8) et le bus (lignes 29, 64, 71, 46)
- faire ses courses dans les commerces et deux fois par semaine le marché
- consommer en terrasse de café
- se déplacer en transport de surface collectif ou individuel (la place Félix Eboué a été conçue selon les principes d'Haussmann, pour relier les autres points forts de l'arrondissement).
Un examen critique du plan de l'aménagement retenu laisse entrevoir quelques points noirs qui viennent s'ajouter à certains maintes fois mentionnés :
Les numéros renvoient aux paragraphes ci-dessous
Cliquez pour agrandir
1 - Au nord de la place, la circulation (à double sens) sera concentrée plus près des habitations qu'elle ne l'est actuellement ce qui ne peut que nuire aux riverains.
2 - Au minimum quatre points d'engorgement de la circulation liés aux "tourne à gauche" sont à prévoir. Ce défaut majeur sera la cause de retards (pour les bus et les véhicules de secours notamment), de bruit et de pollution.
Curieusement, la Mairie n'a rien rapporté des avis et remarques formulés par les partenaires consultés (ABF, RATP, Pompiers, Préfecture). C'est pour le moins suspect.
3 - Si la piste cyclable nord a libéré le trottoir et est désormais sur la chaussée, celle maintenue au sud contredit le rattachement du trottoir sud à l'espace central pourtant affirmé sur les documents municipaux. Sa traversée sera l'objet permanent de conflits piétons-cyclistes. Les concepteurs ont d'ailleurs anticipé les flux piétons en dessinant l'amorce (bandes podotactiles) de passages piétons.
4 - Il est par ailleurs prévisible que la piste cyclable sud risque d'être empruntée par des deux-roues non autorisés (pour rejoindre au plus court l'est de l'avenue Daumesnil ou la rue Claude Decaen). L'éventualité de bus a même été envisagée. Le contrôle s'avère difficile.
On note que sur le plan, cette voie n'est pas représentée comme une piste cyclable laissant ainsi toute latitude pour définir son statut définitif.
L'accès à l'entrée de parking de l'immeuble du 2 place Félix Eboué est en conflit avec la piste cyclable. On voit mal comment y accéderont les véhicules provenant du nord de la place.
5 - Les deux cercles végétalisés, ainsi que les trois extensions de trottoir sont supprimés, ce qui réduit considérablement la zone "marchable" alors que ces lieux sont très fréquentés.
6 - La station de taxis déplacée rue de Reuilly fait perdre, par rapport à sa situation actuelle, la facilité pour les taxis de débuter leur course dans une quelconque direction.
7 - Les espaces verts et arbres plantés sur la zone centrale sont censés créer un lieu de convivialité et un îlot de fraîcheur. On voit mal comment cette surface au milieu d'un environnement automobile contrarié par les ralentissements pourrait davantage séduire que l'espace actuel côté Caisse d'Epargne qui est à l'écart de la circulation et ne demandait qu'à être valorisé.
8 - Si comme les concepteurs le souhaitent, la végétalisation centrale se développe, elle occultera la vue sur fontaine depuis les avenues qui convergent sur la place. La valeur emblématique de cette fontaine pour le quartier sera grandement dégradée.
On notera enfin que l'on ne sait encore rien de la qualité des matériaux qui seront mis en oeuvre, des finitions et du mobilier urbain (bancs, lampadaires, pieds d'arbres et bordures d'espaces verts). Des réalisations récentes et les contraintes budgétaires n'augurent rien de bon.
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11/06/2024
Honneur aux bâtisseurs qui signent leur œuvre
Au début du 20e siècle la plupart des architectes s’affirmaient comme des spécialistes d'un style en signant leurs oeuvres. Presque toujours ils ajoutaient la date de la construction et souvent, ailleurs sur la façade ou à côté, le nom de l’entrepreneur. L'architecture étant un des arts majeurs, cette pratique ne surprend pas. Quelques exemples (cliquez sur les imagettes pour découvrir les signatures) :
- sur certaines constructions de qualité
- comme de plus modestes
Ce phénomène qui s'est fortement réduit dans les années quarante, est devenu exceptionnel aujourd'hui.
On comprend que certains architectes préfèrent éviter de rappeler qu'ils ont commis des bâtiments qui ne les glorifient pas.
C'est dommage par contre pour ceux qui nous ont laissé des réalisations dignes d'une "Protection Ville de Paris" et dont le nom méritent d'être connu.
Cliquez sur les imagettes pour les agrandir
Heureusement, depuis le 7 juillet 2016, la signature et la date sont devenues des obligations. Le vote de la loi relative à la Liberté de Création, à l’Architecture et au Patrimoine, dite loi « CAP » vise à recentrer l’acte de bâtir et d’aménager vers la création architecturale. On y lit notamment :
- L. 650-2 du Code de l’urbanisme : « Le nom de l’architecte auteur du projet architectural d’un bâtiment et la date d’achèvement de l’ouvrage sont apposés sur l’une de ses façades extérieures. »
- L. 650-3 du Code de l’urbanisme : « Le nom de l’architecte auteur du projet architectural est affiché sur le terrain avec l’autorisation d’urbanisme délivrée par l’autorité compétente. »
Pour finir, nous voulons saluer deux initiatives exemplaires en la matière :
- celle du collège Germaine Tillon construit en 1988 et initialement dénommé Vincent d'Indy qui depuis un an mentionne sur son portail le nom de Claude Parent qui en est l'architecte concepteur.
- celle de la RIVP qui n'a pas attendu la fin du chantier en cours rue Mousset Robert pour inclure dans la façade les informations exigées par la loi CAP.
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06/06/2024
Que sont devenus les responsables de quartier ?
Durant la campagne pour les élections municipales à Paris en 2020, plusieurs candidats ont proposé la création de responsables de quartier voire de manager de rue pour repérer les dysfonctionnements, recevoir et coordonner les signalements.
Quelques mois plus tard, Colombe Brossel, alors adjointe d'Anne Hidalgo en charge en charge de la propreté de l’espace public, du tri et de la réduction des déchets annonçait à la presse que 121 agents de la ville de Paris deviendraient « responsables propreté » de quartier.
Le 8 octobre 2020 : Colombe Brossel. LP/Delphine Goldsztejn.
Depuis 2021, la Ville de Paris expérimente dans le 10e la mise en place de responsables de quartier. Sur le site de la Mairie du 10e, on lit toujours les missions du responsable de quartier et il est précisé : L'objectif, à l'issue de cette expérimentation, est de déployer un responsable dans chaque quartier du 10e et du reste de Paris.
Ce projet correspondait à notre attente, notamment parce qu'il ne se limitait pas à la propreté, mais intégrait tous les anomalies constatées dans l'espace public dont le signalement peut être fait via l'application DansMaRue. Il semble malheureusement avoir fait feu de paille.
À ce jour en effet, nous n'avons encore pas vu dans le 12e (comme probablement dans les autres arrondissements) le moindre responsable de quartier chargé d'une telle mission.
Comment croire que la propreté constitue un souci majeur de notre municipalité quand on observe que 8 Maires d'arrondissements (dont le 12e) sur 17 n'ont pas nommé d'adjoint ou de conseiller ayant explicitement reçu une délégation relative à la propreté de l'espace public.
Comment espérer que les signalements - qui couvrent de nombreux domaines de compétences - soient effectivement pris en compte tant que la ville n'aura pas mis en place l'organisation nécessaire à leur traitement et via DansMaRue, les moyens d'en suivre pas à pas la résolution ?
08:04 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
03/06/2024
Imaginez-vous la fontaine Daumesnil sans les lions ?
Non évidemment, et d'autant plus que les 8 lions qui la dominent sont emblématiques de la place, voire même de tout le quartier. D'ailleurs, le nom officiel de cette fontaine est fontaine aux lions.
Pourtant, ceux qui s'intéressent à son histoire et à son créateur la désignent souvent du nom de Gabriel Davioud (1824-1881), l'architecte qui l'a réalisée et qui est également l'auteur de nombreux monuments parisiens.
Il est grandement temps nous semble-t-il, de rendre hommage à Henri-Alfred Jacquemart (1824-1896) qui n'est autre que le sculpteur qui a réalisé les lions.
Jacquemart est un sculpteur français élève de l'École des beaux-arts de Paris, qui s'est illustré dans la sculpture animalière. A Paris, il est notamment l’auteur du Rhinocéros du Musée d’Orsay, de deux Lions de la porte de l’Hôtel de Ville, des quatre Sphinx de la fontaine de la place du Châtelet, des huit Lions de la fontaine de la place Félix Eboué, des deux Dragons de la fontaine de la place Saint Michel.
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07:56 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
30/05/2024
Rendez-vous aux jardins : 21e édition
Rendez-vous aux jardins, est une manifestation organisée organisé pour la 20ème année par le Ministère de la Culture et de la Communication. Elle aura lieu les 31 mai, 1er et 2 juin 2024.
Cette année, la manifestation sera placée sous le thème : les cinq sens au jardin.
Le jardin est une expérience sensorielle, tous les sens y sont en éveil et transmettent des indications à notre cerveau. Retrouvez ici l'argumentaire sur "Les cinq sens au jardin"
Découvrez ici le programme complet.
Dans le 12e, c'est évidemment l'École Du Breuil qui la première a annoncé sa participation à cet événement avec la visite libre Samedi 01 Juin 2024 de 09h00 à 18h00 de son patrimoine végétal, labellisé "Jardin remarquable" par le Ministère de la Culture.
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16/05/2024
Agrandissement de Saint-Michel de Picpus : la CVP lève sa réserve
Le 12 janvier dernier, par l'article Vers une surélévation de Saint Michel de Picpus, nous vous avons informés du projet d'agrandissement et de surélévation de l’ensemble scolaire Saint-Michel de Picpus dont une première version avait été soumise à la Commission du Vieux Paris en janvier 2020.
En avril 2021, la Commission du Vieux Paris avait émis de fortes réserves sur le dessin et la couleur proposés du projet révisé qui lui avait été présenté.
Lors de sa séance du 7 mars 2024, la Commission du Vieux Paris a constaté que le nouveau projet (confié à l'architecte François Laroche et faisant l'objet de la demande de Permis de Construire PC 075 112 23 V0063) permettait de ne pas densifier le site et de limiter la surélévation à un étage.
Vue d’insertion du projet (© François Laroche architecte)
Elle a enregistré avec satisfaction l’évolution du projet et a lèvé sa résolution.
08:12 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
13/05/2024
L'immeuble haussmannien dans le 12e
Symboles incontournables de l'élégance parisienne, les immeubles "haussmanniens" ont été construits le long des nouvelles voies percées par le préfet Georges Eugène Haussmann entre 1850 et 1870.
L'immeuble haussmannien d'origine comporte les caractéristiques suivantes :
- une façade alignée sur celle des immeubles voisins, proportionnelle à la largeur de la rue,
- 6 étages maximum,
- Une façade en pierres de taille,
- un balcon filant au deuxième et cinquième étage,
- des fenêtres de tailles uniformes
Jusqu'en 1860, seule une partie du 12e actuel se trouvait à Paris intra-muros, c'est pourquoi la grande majorité des immeubles dits haussmanniens qui s'y trouvent ont été bâtis après le départ d’Haussmann, entre 1870 et 1920. Ce sont des immeubles post-hausmanniens ou art nouveau qui ont bénéficié des modifications du cahier des charges réglementant l’architecture haussmanienne.
On trouve principalement ces immeubles dans le quartier de la Gare de Lyon (ou ils ont été construits sur l'emplacement de la prison Mazas), à proximité de la barrière du Trône (bd de Picpus notamment) et à Bel-Air Sud sur le côté impair du bd de Reuilly (entre la place Félix Eboué et la place Sans-Nom).
On attribue souvent à l'immeuble haussmannien le qualificatif bourgeois. C'est une erreur puisque leurs habitants présentaient à l'origine, une grande diversité sociale :
- au 1er, appelé aussi l’entresol, se trouvent les appartements réservés aux marchands, propriétaires des magasins du rez-de-chaussée.
- le deuxième étage, l’étage noble était réservé aux plus aisés (l’apparition de l’ascenseur date de 1870).
- les 3ème et 4ème étages étaient plutôt destinés aux petits bourgeois.
- le cinquième étage est en retrait et accueillait les classes sociales plus modestes.
- le sixième ou dernier étage était celui des chambres de bonne attribuées aux domestiques.
Une savoureuse récupération :
Sur la page consacrée au 64 av du Dr Netter du site de FRES architectes, on lit à propos de cet immeuble commandé par Elogie et livré en août 2017 :
Il s’agit d’intégrer un immeuble contemporain de logements dans le tissu parisien d’immeubles en pierre de taille.
Le bâtiment respecte la volumétrie environnante et réinterpréte la façade haussmannienne avec des matériaux d’aujourd’hui. La façade présente un aspect minéral, en béton, complété par des fenêtres en bois qui lui confèrent un caractère domestique.
07:49 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
29/04/2024
Encore de bonnes raisons pour aller au bois de Vincennes
Avec ses 995 hectares dont 365 de massif forestier, ses quatre lacs qui entourent six îles, ses 100 km de sentes piétonnes, le bois de Vincennes est la plus vaste des promenades parisiennes.
Nous avons tous une bonne raison pour fréquenter le bois de Vincennes :
- faire de l'exercice
- en faire faire à notre chien
- aller à la pêche
- ou simplement nous promener en "changeant d'air"
Savez-vous que vous pouvez aussi apprendre à identifier la flore et la faune qui vous entourent, à protéger l’environnement, ou simplement découvrir le bois en participant aux visites organisées par la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la ville de Paris ?
Les visites du programme Nature à Paris, édité tous les mois sont consultables sur : Nature à Paris : le programme - Ville de Paris
Notons en particulier les visites mensuelles guidées par les forestiers du bois de Vincennes avec qui vous parcourerez les secteurs boisés à la découverte de la gestion forestière. Effectif limité à 25 participants. Inscription obligatoire sur : Visite forestière au Bois de Vincennes - Ville de Paris
07:58 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
23/04/2024
Les abords de monuments historiques : cas de la place de l'Île de la Réunion
La loi du 25 février 1943 instaure l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France sur toute demande d'autorisation de travaux à l'intérieur d'un périmètre de protection de 500 mètres de rayon autour des monuments historiques, qu'ils soient classés ou inscrits.
C'est, nous n'en doutons pas, ce qui a du être fait pour que soit accordé place de l'Île de la Réunion, le permis de construire PC 075 112 18 P0045 à l'origine de cet Espace de Vie Bus (EVB) destiné à la RATP.
Place de l'Île de la Réunion se trouve en effet l'un des trois monuments classés situés dans le 12e : la barrière du Trône ou plus exactement sa partie sud (la partie nord étant dans le 11e, place des Antilles, de l'autre côté de l'avenue du Trône).
Ceci étant, quelque chose nous surprend : alors que la loi protège les abords d'un monument classé ou inscrit de toute dégradation visuelle due à une nouvelle construction, il semble que rien ne soit imposé concernant l'entretien de l'environnement existant. Voici pour preuve quelques photos prises récemment sur la place.
Cliquez pour agrandir
On déplore par ailleurs que le centre de la place ait été artificialisé par un ciment imperméable alors que la place des Antilles est restée dans un état certes peu reluisant, mais plus écologique et authentique.
Peut-on imaginer un visiteur, aussi passionné d'histoire qu'il soit, qui n'ait d'yeux que pour le monument classé et ne voit pas les immondices qui l'entourent ?
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