Le Quartier Bel-Air Sud

Cette série de l'Oeil du quartier reprend la forme d'origine de la rubrique. Chaque semaine, nous vous présentons une vue de Bel-Air Sud ou plus largement de notre arrondissement.

Ces lieux ont attiré notre regard d'habitant attaché à l'identité notre son quartier. Saurez-vous les reconnaître ?

Quinzième coup d'oeil : 

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Où se situe-t-il ?

Notre précédent coup d'oeil :

Vous aviez peut-être reconnu cette figure géométrique. C'est celle formée par les escaliers mécaniques de l'un des plus grands immeubles de bureau de Paris. Dénommé Immeuble Lumière, il constitue pour quelque temps encore la frontière est du quartier de Bercy.

A l'origine, ce bâtiment construit en 1996 sur les plans d'Henri de la Fonta et dénommé Zeus, était dédié aux commerces type artisans, vendeurs de fruits et légumes, et bouchers.

L'idée était de reproduire dans un format type supermarché une grande halle moderne. Le concept original de halle moderne n'a malheureusement pas suscité le succès escompté, ce qui a incité les propriétaires à reconfigurer ce bâtiment en bureaux et le renommer en Immeuble Lumière.

L'immeuble de bureaux actuel se distingue par une longueur de 350 m sur une largeur de 80. Il offre 100 000 m² de bureaux sur huit niveaux pour une superficie totale de 260 000 m², ainsi que 1 735 places de stationnement. L'étage supérieur offre de belles vues sur l'est parisien.

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Quatorzième coup d'oeil : 

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Où se situe-t-il ?

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Cette fresque en bas relief orne l'un des murs de la cour de l'école située 16 rue Montempoivre est une oeuvre créée en 1986 par Yvette Vincent-Alleaume (1927-2011) qui vivait et avait son atelier à proximité (37 rue du Sahel ou une plaque en témoigne).

Née à Annecy en 1927, Yvette Vincent-Alleaume est décédée à Paris le 15 juin 2011. Diplômée de l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs et des Beaux-arts de Paris (fresque et gravure), elle devient dans les années 70, à la faveur des grands chantiers urbains, complice de l’architecture des « bâtisseurs », notamment des architectes associés Andrault-Parat.

Ainsi elle a créé une fontaine rue des Amandiers (20e), une allée-dragon à Evry, un sol-baleine au Havre, un mur d’eau à Hérouville Saint-Clair, une fontaine à Annecy, ou encore une fresque monumentale sculptée à Malakoff…

Les Bâtisseurs - Pont TGV à Malakoff (1986)

Yvette Vincent-Alleaume a puisé son inspiration dans l’histoire et le patrimoine des civilisations anciennes. Photographe, elle a publié sur le Mali, le Yémen, l’Afghanistan, le Népal…

Luxuriance

Sculpteure, créatrice d’objets et de bijoux, Yvette Vincent-Alleaume a utilisé toutes sortes de matériaux : mosaïque, brique, céramique, ardoise, galets de rivière, granit, terre cuite, acier, avant de s’orienter vers le béton, auquel d’autres matériaux apportent leur complément. 

L'arbre de Taupessargue

En 2009, elle signe un ouvrage rétrospectif, retraçant plus de cinquante années vouées à la création.

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Treizième coup d'oeil : 

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Ce fronton daté de 1923 domine le carrefour de le rue du Charolais, de la rue de Rambouillet et de l'avenue Daumesnil. Il coiffe un bâtiment, aujourd'hui propriété de la SNCF, situé 87 rue du Charolais et qui fût jusqu'au début des années 90 la principale imprimerie de billets.

Commandité par la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), ce bâtiment en béton armé Hennebique a été conçu par l'ingénieur Albert Wiart. L'ensemble des ateliers occupe alors 1200 m2 et produit en 1930 un total de 82 000 000 titres imprimés (Ref).

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Le 5 février 1991, le quotidien L'Humanité signalait que les ouvriers imprimeurs syndiqués (CGT, CFDT, FO), en lutte contre le démantèlement de l'imprimerie, avaient voté l'occupation des locaux

Pour en savoir plus, nous avons tenté sans succès de contacter l'association LES AMIS DU 212 dont l'objet est de "réunir tous les cheminots ou anciens cheminots actifs ou retraités ayant travaillé au 212, rue de Bercy ou à l’Imprimerie des billets au 87, rue du Charolais".

Aujourd'hui, à cette adresse, se trouvent différents services de la SNCF ainsi que l'UAICF (Union Artistique et Intellectuelle des Cheminots Français) dont le Guide Seniors de la Mairie du 12e précise qu'elle est ouverte à tous.

Au 71 rue de Picpus, le joli clocheton qui avait fait l'objet de notre premier Oeil sur les perles du quartier a disparu.

Tombé avec le bâtiment des Petites Soeurs des Pauvres qui comme nous l'avions annoncé ici et précisé là, ont entrepris la démolition reconstruction totale de leur EHPAD datant de 1901.

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Douzième coup d'oeil : 

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Cet athlète est un lutteur du nom de Calixte Delmas. Vous pouvez voir cette sculpture sur son tombeau qui se trouve dans le cimetière de Saint-Mandé.

Calixte Delmas (1906-1927), lutteur et rugbyman, est décédé des suites d’une chute lors de son service militaire à l’École Normale Militaire de Gymnastique de Joinville. Sa statue est l’œuvre de Raymond Sudre, également auteur du bas-relief en bronze représentant des combats de lutteurs et un match de rugby.

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Le cimetière de Saint-Mandé se trouve 12 avenue du Général Archinard, donc sur le territoire parisien, mais il appartient à la commune de Saint-Mandé.

L'extension de Paris en janvier 1860 a en effet doté notre arrondissement de deux cimetières :

• le cimetière Sud de Saint-Mandé qui, bien que sur le territoire parisien reste géré par la commune de Saint-Mandé,
• le cimetière de Bercy qui est devenu un cimetière parisien du fait de la disparition totale de la commune de Bercy (absorbée majoritairement par Paris et partiellement par Charenton)

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Onzième coup d'oeil : 

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Ce curieux banc de bronze se trouve sur l'allée de Bercy. Il a été réalisé en 1987 par Kim Hamisky, artiste né en 1943 au Vietnam et décédé en 2002 à Paris.

Si ce banc installé par le Ministère de l'Economie et des Finances est une belle réalisation, la perle du quartier est davantage le lieu où il se trouve. Une promenade le long de l'allée de Bercy vous surprendra par la qualité du décor (voirie, architecture, mobilier urbain), des plantations, et des oeuvres d'art ...

... que vous comparerez inévitablement avec le niveau inférieur, la rue de Bercy :

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Neuvième coup d'oeil : 

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Ce pigeonnier est installé depuis cinq ans dans le square Saint-Eloi 

Limitant la dissémination des pigeons, la présence d'un pigeonnier favorise la propreté du quartier. Les pigeons y sont nourris, ils s'y reproduisent, leur état de santé est surveillé et les pigeons malades ou blessés sont confiés à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfortville. Afin de limiter un développement inadapté de la population d'oiseaux, plusieurs centaines d'oeufs sont prélevés et stérilisés tous les ans.

Le square Saint-Eloi occupe une superficie de 10 309 m2. Il accueille une baleine bleue en céramique oeuvre de Michel Le Corre installée au centre d'un bassin en 1982.

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Huitième coup d'oeil : 

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Vous avez probablement déjà croisé ces cariatides qui ornent la façade de l'immeuble construit par l'architecte René Richard à l'angle du 107 boulevard Poniatowski et du 1 rue Ernest Lacoste.

Côté boulevard Poniatowski se trouvent quatre cariatides et un atlante pendant que rue Lacoste deux cariatides encadrent un atlante.

A de rares exceptions, les atlantes et cariatides qui ornent plus de cent cinquante façades parisiennes datent de la période 1860-1900. Notre arrondissement n'est pas le plus riche en la matière. Le site Paris à pied en dénombre quatre.

Une Cariatide est une statue de femme soutenant un entablement sur sa tête, elle remplace une colonne. De figure hiératique dans l'antiquité, la figure de la cariatide est devenue au cours du XIX^e siècle extrêmement lascive, avec des drapés plus moulants, des poses plus suggestives (Source : Techno-Science).

Le terme grec Atlante désigne une figure humaine destinée dans l'architecture à soutenir une architrave à la place de la colonne ou du pilier; il est ainsi nommé par allusion au mythe d'Atlas, qui portait le ciel sur ses épaules  (Source : Le Bestiaire de Chimère).

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Septième coup d'oeil : 

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Vous avez probablement reconnu cette voie, la plus étroite de l'arrondissement qui répond au nom poétique de Sentier des Merisiers :

Ouvert vers 1857 au niveau du bastion 8 de l'enceinte de Thiers sur la zone non ædificandi, le sentier des Merisiers serpente en trois tronçons entre la rue du Niger et le boulevard Soult. Avec une largeur minimale de 87 centimètres il constitue la voie la plus étroite de Paris. Il doit son nom soit aux merisiers qui le bordaient à l'époque soit à l'appellation du lieu dit des Mézières sur les plans de 1850-1860.

Longtemps mal éclairé, avec un aspect un peu coupe-gorge, les habitants du quartier n'étaient pas enclins à l'emprunter. Il donne accès aux jardins des maisons qui le bordent, dont une maison à colombages atypique à Paris.

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Sixième coup d'oeil : 

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Cette curieuse construction métallique occupe le sommet de l'escalier qui marque le point le plus oriental de la Coulée Verte René Dumont.

Créée à partir de 1988 par le paysagiste Jacques Vergely et l'architecte Philippe Mathieux, la Promenade Plantée a été inaugurée en 1993.

Elle est dénommée Coulée Verte René Dumont depuis le 6 mars 2014.

La photo que nous vous avons soumise donne l'occasion de rappeler que l'intention des urbanistes était de permettre à cette promenade de relier la place de la Bastille au bois de Vincennes au niveau du lac de Saint-Mandé.

Malheureusement, l'accès depuis la place de la Bastille est bien peu engageant, quant à l'accès au bois initialement prévu, il a du être abandonné en raison de l'opposition du Maire de Saint-Mandé. S'il est reconnu que Paris entretien aujourd'hui de meilleures relations avec les communes riveraines, rien ne dit qu'une situation comparable conduirait à un résultat différent.

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Paris a décidément bien du mal à franchir les limites du périphérique !