Le Quartier Bel-Air Sud

La densification du tissus urbain que nous déplorons et combattons depuis longtemps a débuté bien avant le 21e siècle. L'est de notre arrondissement en particulier était occupé par de vastes usines qui ont été l'occasion d'opérations immobilières.

Ainsi, nous avons récemment découvert que la résidence du 40 rue Sibuet avait été construite à l'emplacement de l'usine de construction métallique fondée en 1891 par Ernest Pantz.

Ernest Pantz né à Metz le 10 juin 1858 et mort à Paris le 22 mai 1940, est un industriel de la construction métallique dans la continuité de Gustave Eiffel. Il a largement contribué au développement de la construction métallique à usage industriel.

En 1901 son entreprise compte 200 ouvriers et Ernest Pantz est montré en exemple pour la participation aux bénéfices de l'entreprise qu'il octroi à son personnel sur une base inédite, la redistribution étant effectuée sur la quantité de chiffre d'affaires et non sur le résultat de l'entreprise.

Ernest Pantz a également été maire du 12e arrondissement de Paris de 1900 à 1905,

L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.

Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?

Dix-septième coup d'oeil :

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Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ?

Notre précédent coup d'oeil  :

Ce cartel est visible lorsque l'on longe le collège Germaine Tillon côté avenue Vincent d'Indy.

Il documente l'arbre du bicentenaire de la Révolution française en 1989 par les élèves de 6e 1 du collège. L"arbre est entouré de structures métalliques qui mériteraient elles aussi d'être documentées.

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En 2013, procédure exceptionnelle pour un établissement public, le collège construit en 1988 au 8 avenue Vincent d'Indy sur les plans de l'architecte Claude Parent, et qui était précédemment dénommé Vincent d'Indy a été renommé Collège Germaine Tillion par décision du Conseil de Paris.

Si certains projets et certains chantiers font à juste titre la une des médias et des réseaux sociaux, il faut avouer que celui-ci nous avait échappé pour la bonne raison qu'il n'occupe pas directement l'espace public.

Les locaux de la direction de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) sont actuellement situés avenue Victoria et rue Saint Martin.

Conformément à un plan annoncé en janvier 2018 par Martin Hirsch directeur général de l'AP-HP, un nouveau bâtiment est en cours de construction sur le site de l'hôpital Saint Antoine (12e).

Photo prise le 17/04/2021 - Cliquez pour agrandir

C'est l’agence d’architecture ChartierDalix qui a assuré la conception de ce bâtiment ouvert sur l’extérieur et pleinement intégré au site hospitalier, permettant ainsi de repositionner le siège de l'AP-HP au cœur de l’hôpital.

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La fin des travaux était initialement annoncée pour le 1er semestre 2022.

Fondé en 1967 dans le cadre du Plan Calcul, l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) est un établissement public à caractère scientifique et technologique français spécialisé en mathématiques et informatique, placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du ministère de l'Économie et des Finances.

L'INRIA a pour mission le développement de la recherche et de la valorisation en sciences et techniques de l’information et de la communication, au niveau national comme au plan international. L'institut pilote également la stratégie nationale française en termes de recherche en intelligence artificielle.

Son siège situé à Rocquencourt (Yvelines) gère huit centres de recherche autonomes répartis sur tout le territoire français.

L'un de ces centres de recherche se trouve depuis fin 2015 au 2 Rue Simone-Iff dans le nouveau quartier Charolais Rotonde. Le Centre Inra de Paris compte plus de 700 personnes dont plus de 500 scientifiques répartis dans 34 équipes de recherche.

[MAJ] En juin 2024, le Centre Inra de Paris a quitté le 12e pour le 48 rue Barrault dans le 13e. 

Ses axes scientifiques prioritaires :

• Fiabilité des logiciels et sécurité (en partenariat avec l’ANSSI) ;
• Intelligence artificielle ;
• Interdisciplinarité notamment en bio-info-santé (avec l’AP-HP, l’Inserm et l’institut Pasteur) ; 

L'Atelier Parisien d'URbanisme (APUR) vient de publier une étude [154 pages, 100 Mo, téléchargeable sur cette page] qui dresse un inventaire des commerces parisiens en 2020 et en analyse l'évolution récente.

En octobre 2020, Paris comptait 61 541 commerces et services commerciaux, soit une très forte densité commerciale comparée à celle des autres grandes villes françaises. Le recensement de 2020 révèle que les tendances à l’œuvre depuis de nombreuses années se poursuivent :

L'étude mentionne :

• Sur l'ensemble de Paris, la vacance des locaux commerciaux a légèrement augmenté entre 2017 (9,3 %) et 2020 (10,5 %). Elle est resté stable dans le 12e.

• Le développement du e-commerce qui est passé entre 2019 et 2020 de 9,8 à 13,4 % du commerce de détail n'a pas pour autant pénalisé le petit commerce de proximité qui s'adapte.

• À Paris, 97 % des locaux commerciaux ont une surface inférieure à 50 m2 ! Seuls 2 % ont une surface comprise entre 300 et 1 000 m2 et seulement  1 % une surface supérieure à 1 000 m2.
• Les commerces en réseau (chaines de magasins) ne représentent que 20 % des commerces (22% dans le 12e) mais 40 % des surfaces de vente. Leur nombre est en diminution en raison notamment de la baisse de certains secteurs comme l'habillement.
• Un chapitre entier consacré aux écrans numériques dans les vitrines : avec 126 petits panneaux et 4 grands, le 12e se place (comme c'est souvent le cas) dans la moyenne parisienne.

L'APUR étant une association régie par la loi 1901 créé le 3 juillet 1967 par le Conseil de Paris, on ne s'étonnera pas que ce document vise notamment à valoriser l'action de la ville pour soutenir le commerce :

• Protections commerciales du Plan Local d'Urbanisme (PLU) : périmètre Daumesnil-Montgallet (151 commerces) et périmètre Saint-Mandé/Picpus (142 commerces).
• Vital'Quartier 2 (2008 à 2022) et Paris'Commerces (2017 à 2029)
• Terrasses éphémères : l'étude a dénombré dans le 12e 733 cafés bar restaurants dont 358 qui avaient préalablement à la crise sanitaire officiellement déclaré une terrasse. Depuis la crise, près de 50 % des autres ont déclaré une terrasse éphémère.

L'étude fait enfin un portrait résumé de chaque arrondissement dont nous avons extrait ici celui du 12e (pages 120 et 121 de l'étude)

Pas besoin de faire des kilomètres pour sortir sa canne à pêche ! Saviez-vous que la capitale compte près de 5.000 détenteurs d'une carte de pêche ?

Où pêcher à Paris ? Dans la Seine, bien sur, mais aussi dans les canaux (mais pas dans le bassin de l'Arsenal) et les lacs des bois parisiens.

Dans le bois de Vincennes, trois lacs s’offrent à vous pour taquiner le gardon, la perche, le carassin, la carpe, le brochet… et un est réservé à la pêche à pa mouche :

• Lac Daumesnil 12 ha, le plus proche de la Porte Dorée et facile d’accès.
• Lac de Saint Mandé 1.5 ha petit, mais pas moins intéressant pour sa faune piscicole, carpes par exemple.
• Lac des Minimes 6 ha, moins fréquenté par les promeneurs avec possibilité de faire de belles prises.
• Lac de Gravelle 1 ha, réservé exclusivement à la pêche à la mouche fouettée, en "no-kill", avec ardillon écrasé et remise à l’eau immédiate.

Pour plus d'information, visitez le site de l'Amicale des Pêcheurs du Bois de Vincennes (APBV).

Pour pêcher, il vous faudra une carte de pêche dont l’acquisition matérialise l’adhésion à une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA). Tarifs :

77 euros pour une carte majeure
12 euros pour les 12-18 ans
6 euros pour les -12 ans

L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.

Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?

Seizième coup d'oeil :

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Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ?

Notre précédent coup d'oeil  :

Ce cartel est visible ici, au croisement de la Coulée Verte René Dumont avec les rues de Toul et Sibuet. Il se trouve au sommet d'une construction que nous ne sommes pas en mesure de qualifier avec certitude : objet ludique ? oeuvre artistique ? équipement sportif ?

Pour le connaitre depuis son installation au début des années 90, nous avons la faiblesse de l'appeler "tourniquet" en mémoire du temps où les enfants adoraient le mettre en branle en poussant son levier. Pour satisfaire les riverains agacés par le bruit qui en suivait la Mairie en a immobilisé le mécanisme.

Cette structure insolite constitue un repère fréquemment utilisé par les promeneurs pour se donner rendez-vous. Elle est aussi le point de perdition de ceux qui, faute d'une signalétique adaptée se dirigent vers le square Charles Péguy en se croyant toujours sur la Coulée Verte.

Voila plus de dix ans que le conseil de quartier tente d'obtenir que ce problème soit réglé. Une Table d'orientation a été proposée au Budget Participatif. La verrons nous avant 2026 ?

Voilà maintenant deux ans que l'opération Nouveau Réseau Bus parisien, menée conjointement par Île-de-France Mobilités, la RATP et la Ville de Paris nous a offert de nouvelles possibilités de liaisons vers certains quartiers parisiens et en direction de la petite couronne.

Voilà une solution simple pour explorer la zone de 10 km qui nous est allouée en évitant les inconvénients du métro.

Depuis avril 2019, notre quartier bénéficié de modifications ayant plus ou moins affecté 6 lignes existantes et de la création de trois nouvelles lignes le desservant (201, 71 et 77) :

• La ligne 64 prolongée vous permet maintenant d'accéder à la porte des Lilas.
• La ligne 86 prolongée vous permet de traverser le 7e arrondissement et de vous rendre au Champ de Mars.
• Le nouveau parcours du 87 vous permet d'accéder directement au Musée d'Orsay et aux Invalides
• La nouvelle ligne 71 traverse le 12e du nord au sud (via la place Félix Eboué, la place Sans-Nom et celle de la Nation) et vous conduit directement aux Buttes Chaumont, à la Cité des Sciences et de l'Industrie et au parc de La Villette.

• La nouvelle ligne 77, vous permet d'atteindre Joinville-le-Pont, mais surtout toute la partie sur du bois de Vincennes bordée par l'avenue de Gravelle, l'école Du Breuil et l'Arboretum.

• la ligne 201 dont le terminus de départ est idéalement situé à la porte Dorée (angle bd Soult place Edouard Renard) vous permet d'atteindre très rapidement l'entrée principale du Parc Floral de Paris et de poursuivre via l'école Du Breuil jusque sur les bords de Marne à Joinville-le-Pont.

Faisant suite au Plan local d'urbanisme (PLU) de Paris en vigueur, voté en 2006 et modifié en 2009, 2012 et 2016, le futur PLU de Paris sera débattu en 2022 au Conseil de Paris.

Ce PLU a été qualifié de bioclimatique par la Mairie de Paris qui nous explique que : sa révision est nécessaire pour prendre en compte les enjeux de la transition énergétique et répondre aux attentes des habitant·e·s en matière de protection de l’environnement et de cadre de vie.

Le PLU détermine les règles des constructions possibles ou non dans une ville. La Mairie de Paris a lancé lundi dernier 12 avril 2021, la première étape de la concertation des Parisiens sur sa révision. Pour ce faire, un diagnostic territorial par arrondissement a été mis à jour par l'Apur afin de servir de base à la consultation ouverte jusqu'au 16 juillet 2021. 

La participation citoyenne est particulièrement indiquée pour anticiper et empêcher les dispositions qui seraient de nature à rendre possibles et légaux des aménagements urbains et des constructions que les parisiens ne veulent pas.

Les nombreux exemples dans le 12e de constructions en cours ou en projet qui sont dans ce cas doivent nous inciter à participer à ces concertations et être vigilants.

Une réunion publique (en mairie du 12e sous reserve aura lieu vendredi 21 mai à 19h00.

Quand l’on évoque le 12e auprès d’une personne étrangère à l’arrondissement la première image qui vient à l'esprit pour le caractériser est « bois de Vincennes ». Cette agréable association n’est toutefois pertinente que depuis 92 années. En effet :

Le bois de Vincennes est un reste de la forêt qui recouvrait les environs de Paris dans l’Antiquité.

Au Moyen Âge et sous l'ancien régime il constituait le domaine voué aux chasses royales et à la production forestière des villageois des communes voisines.

Très Riches Heures du duc de Berry (Source)

Pendant la Révolution française, le bois devient une zone d'entraînement militaire. L'armée défriche 166 hectares et construit divers édifices : polygone de tir, cartoucherie, casernements, etc.

Plan extrait d'un Guide Bleu Hachette de 1929

Le bois de Vincennes est concédé en propriété à la ville de Paris par Napoléon III en 1860. 

Le 24 juillet 1860, la ville de Paris ayant sollicité la possibilité de poursuivre les travaux, un sénatus-consulte lui cède le Bois, à charge pour elle d'y réaliser d'autres lacs et allées. Ainsi naîtront le lac Daumesnil et les îles de Bercy et de Reuilly.

Le lac de Saint Mandé (Gravure du 19e siècle)

En 1863, pour assurer le coûteux financement de l’aménagement du Bois en promenade publique, la ville a mis en adjudication une zone de 120 hectares répartis sur son pourtour, ce qui deviendra la Zone retranchée du bois de Vincennes.

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Mais à ce stade, le bois reste administrativement sur les communes de Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Nogent-sur-Marne, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, Saint-Mandé et Charenton-le-Pont. Il n'est officiellement rattaché au 12e arrondissement que par les décrets du 18 avril 1929 (un par commune).

Plus précisément, la partie nord du bois est rattachée au quartier Bel-Air tandis que le sud est rattaché au quartier Picpus