21/11/2022
Starchitectes ou pas, ils ont marqué le 12e (6)
Cette rubrique se propose de mettre en lumière les architectes dont les oeuvres marquent le 12e arrondissement. Architectes à l'origine de monuments classés, Starchitectes internationaux ou signatures largement reconnues, ils ont contribué à l'identité de nos quartiers.
Des exemples :
- Albert LAPRADE (1883-1978) un architecte historique à qui l'on doit :
- le Palais de la Porte Dorée qui à lui seul vaut une visite dans le 12e arrondissement.
-
- L'ancienne Préfecture de Paris (bd Morland) dont le volumétrie aérée vient de faire les frais d'une regrettable opération Réinventer Paris.
-
- Le remarquable garage Citroën du 32-34 rue Marbeuf (8e) réalisé en 1929 avec l'architecte Léon Bazin (1900-1976).
- Oscar NIEMEYER (1907-2012) prix Pritzker en 1988, est quasiment classable parmi les architectes historiques. Il est surtout connu pour la construction de Brasilia au Brésil.
- dans le 12e, on lui doit non pas une grande oeuvre architecturale, mais ce délicat signe d'amitié qu'il a offert à Parie en 2005 dans le cadre de l'année du Brésil en France et qui se trouve dans le parc de Bercy.
-
- à Paris il a réalisé le siège du Parti communiste Français place du Colonel Fabien (19e) classé Monument historique en 2007.
-
- au Havre, il a réalisé en 1982 le Centre culturel connu sous le nom "Le Volcan"
- Roland SCHWEITZER (1925-2018) est un architecte largement reconnu à qui l'on doit de nombreuses réalisations dans l'îlot Reuilly-Picpus dont tout particulièrement
- l'École d'infirmières des Diaconesses de Reuilly (1964)
-
- l'Institut Sainte-Clotilde comprenant CES Internat Gymnase Chapelle (1976)
08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
04/11/2022
Transformation de la place Félix Eboué : l'origine du mal
C'est sous le titre Félix Éboué, une nouvelle place à imaginer ensemble que la Mairie de Paris a ouvert une page de paris.fr consacrée à ce qu'elle qualifie ensuite de transformation (*).
Le projet parachuté lors de la réunion dite de lancement de la concertation ne correspond nullement à l'esquisse annoncée dans le programme de l'exécutif élu en 2020 (Sur le modèle de la place de la Nation ...), mais il s'apparente à ce qui a été fait place de la Bastille et dont on constate chaque jour les défauts. Il a aussitôt fait l'objet d'une très large désapprobation pour trois principales raisons :
- il ne repose nullement sur une demande exprimée par les habitants et usagers du quartier
- il laisse prévoir une dégradation de la place plutôt que sa transformation un lieu apaisé et mieux équilibré entre les différents usages.
- il représente un lourd investissement que les habitants préféreraient voir consacré à l'entretien et la réparation des innombrables secteurs de l'espace public laissés à l'abandon.
Si ce projet surprend certains, il faut rappeler qu'il est la reprise quasi totale de celui présenté en janvier 2020 (2 mois avant les élections municipales) par les associations Paris en Selle & Mieux se Déplacer à Bicyclette. Sous le titre Faire du 12ème un arrondissement cyclable, ce document traite en particulier de la place Félix Eboué page 8 à 10 où l'on lit en introduction : Pour assurer un bon partage des usages et la sécurité de toutes et tous, la place des cyclistes devra être prise en compte dès le début de la conception de ce grand projet pour en faire un aménagement de qualité.
Le projet est illustré par les schémas suivants :
La place aujourd'hui
La place demain
Le projet soumis à concertation par la Mairie de Paris
Il y a assurément des améliorations à apporter à la place Félix Eboué pour qu'elle réponde aux attentes de ses différents usagers. Mais comment peut-on prétendre faire de la place Félix Eboué un lieu mieux équilibré entre les différents usages (piétons, vélos, voitures…) en partant d'un projet dicté par une association ne représentant que les cyclistes ? Seul un projet construit à partir des attentes de tous les types d'usagers est susceptible d'être acceptable.
Pour cette raison, nous approuvons sans réserves toutes les voix qui réclament la reprise à zéro de la consultation préalable à toute intervention et à fortiori un éventuel aménagement de la place Félix Eboué.
(*) on note que le site de la Mairie du 12e ne fait aucune mention de cette opération. Peut-être parce que ce site est dans un tel désordre que l'information serait passée inaperçue.
08:07 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : paris
27/10/2022
Les cyclistes sur les trottoirs sont en infraction, mais la ville peut mieux faire
L'un des tout premiers motifs de mécontentement des piétons parisiens est la présence de vélos et autres véhicules de circulation dite douce circulant sur "leur" trottoir. Cette colère est bien sûr déclenchée par un sentiment permanent d'insécurité. Comment ne pas le comprendre ?
Rappelons une évidence : le trottoir est le lieu de circulation des piétons. Il est comme le rappelle l’article R.412-34 du Code de la route, réservé aux piétons. Un cycliste ne peut pas rouler sur le trottoir. Il devra donc descendre de sa monture et continuer à pied, le vélo à la main. Seuls les enfants de moins de 8 ans sont autorisés à conduire un cycle sur le trottoir.
Le code de la route prévoit une amende de 135€ pour la circulation d’un vélo sur un trottoir.
Seules les "zones de rencontre" et les “voies vertes” permettent de partager la route entre les piétons, les véhicules non-motorisés et les cavaliers.
La présence de nombreuses pistes cyclables uniquement matérialisées par des bandes blanches sur les trottoir est une regrettable source de confusion qui tarde à disparaitre de notre quartier.
Une autre incitation des cyclistes à circuler sur les trottoirs est très souvent l'emplacement inapproprié des parkings vélos et des stations Vélib'. Quelques exemples :
- avenue Daumesnil, au niveau du n° 253
Le parking vélo est opportunément adjacent à la piste cyclable alors que l'accès à la station Velib' 12010 oblige à traverser l'allée piétonne récemment végétalisée, souvent même à l'assimiler à une voie cyclable.
- avenue Daumesnil, au niveau du n° 203
Ce parking vélo est on ne plus mal placé : à l'intersection d'une allée piétonne et dans l'axe d'une traversée de l'avenue. Conflits vélos/piétons garantis.
- boulevard de Reuilly, au niveau du n° 54
La station Velib' 12037 n'est desservie par aucune piste cyclable. Celle à double sens créée en 2017 passe sur le trottoir opposé du boulevard.
- rue de Reuilly, au niveau du n° 116
Le cycliste circulant sur une piste sur trottoir de la place Félix Eboué qui veut accéder à la station Velib' 12036 doit traverser la zone d'accès à la station de métro.
- place Sans-Nom
La station Vélib' 12038 est située depuis 2007 du côté pair du boulevard de Picpus où ne passent aucune piste cyclable alors que celle à double sens créée dix ans plus tard passe côté impair. Pour accéder à cette station, beaucoup de cyclistes doivent naviguer entre les piétons et les jardinières.
Il est évidemment facile de minimiser ces imperfections de tracés en rappelant que dans tous ces cas, les cyclistes doivent mettre pied à terre. Facile à dire, mais facile à éviter en cessant d'aménager l'espace public au coup à coup, sans plan cible et selon un étalement dans le temps sujet à l'évolution des règles et des politiques applicables.
08:11 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
25/10/2022
Signalétique piétons : l'entretenir ou la transformer ?
En janvier 2017, le Conseil de Paris a adopté un plan dit Paris piéton dans lequel l'un des chantiers avait pour thème : Repenser l'orientation des piétons.
Le texte de la délibération constatait que : les panneaux actuels sont peu repérables, parfois obsolètes, et se noient parmi d’autres informations. Leur multiplication encombre l’espace public.
Ajoutons qu'ils sont parfois mal placés ou désorientés, souvent trop hauts pour êtres lus à une distance convenable et l'objet d'un entretien perfectible.
Cliquez pour agrandir
Cinq années ont passé et on ne note aucune action de la municipalité sur ce sujet.
Pire, le 4 juin 2022, nous avons posté sur DansMaRue l'anomalie A2022F10129 afin que soit corrigée la signalétique et l'adresse du Conservatoire Paul Dukas qui depuis octobre 2014 n'est plus rue de Picpus, mais Rue Jorge Semprún.
Le 16 juillet 2022, DansMaRue nous informait que : L'anomalie A2022F10129 ... a été prise en charge. L’intervention d’une équipe a été programmée pour résoudre l’anomalie.
Quelques jours plus tard, l'anomalie était clôturée sans qu'aucune action n'ai été menée. Rien na bougé depuis.
Si la ville a de bonne raisons pour renoncer à mettre à jour la signalétique piétonne actuelle, elle envisage peut-être comme le plan piéton le laissait supposer, une refonte totale de cette signalétique.
Comment dans ces conditions ne pas penser au plan mis en oeuvre par la ville de Londres depuis 2007 sous le nom de Legible London (Londres lisible). Il est aujourd'hui étendu à toute la ville.
Legible London est un projet global de signalétique expressément destiné aux piétons et géré par Transport for London (TfL), la régie de transports publics locale. Le dispositif comprend notamment des totems (Monoliths), installés au niveau des stations de métro et des abribus. Ils sont coiffés d’un bandeau jaune reconnaissable orné d’une icone représentant un piéton.
En vignette au début de l'article : le Piéton des Halles de Fabio Reti - 1979
08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
24/10/2022
Trente colonnes Morris dans le 12e arrondissement
Les colonnes Morris sont des mobiliers urbains exclusivement consacrés à l'affichage de l'actualité culturelle proposée à Paris et en Province.
Avenue Daumesnil au métro Michel Bizot
L'origine de la colonne aujourd'hui appelée Colonne Morris se trouve à Berlin dans les années 1850. Inventées par l’imprimeur Ernst Litfass afin de lutter contre l’affichage sauvage.
A la même époque à Paris, Gabriel Morris, imprimeur français spécialisé dans les spectacles, fait édifier des colonnes servant à entreposer son matériel d’entretien et à poser les affiches de spectacles éditées par sa société.
Les colonnes Morris sont un des symboles de Paris au même titre que les fontaines Wallace, les bancs Davioud ou encore les entrées de métro d’Hector Guimard. À tel point que pour leur remplacement décidé en 2019, JCDecaux a dû élaborer un modèle leur ressemblant furieusement pour éviter toute polémique.
Le douzième arrondissement abrite une trentaine de colonnes Morris parmi les 550 situées sur le territoire parisien.
Emplacement des colonnes Morris dans le 12e arrondissement
Source APUR : Atlas du mobilier urbain parisien
Le 12 octobre 2022, le Conseil de Paris a voté l'extinction des publicités lumineuses dans les rues de ses rues de 23h45 à 6 heures. La mesure applicable le 1er décembre concerne entre autres les colonnes Morris. Elle devance ainsi le décret gouvernemental publié début octobre qui prévoit sur tout le territoire une extinction à partir du 1er juin 2023.
08:08 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
20/10/2022
Place Félix Eboué : un planning qui laisse perplexe
La "transformation" de la place Félix Eboué fait l'objet d'un calendrier qui n'apparaît ni sur le dépliant largement distribué ni sur le site de la Mairie de Paris, mais sur les deux piliers d'information qui ont été installés sur la place elle-même.
Le moins que l'on puisse dire est que ce calendrier laisse perplexe. Qu'en pensez-vous ?
- lancement de la concertation le 5 octobre 2022
- restitution de la concertation le 5 décembre 2022
soit 2 mois de concertation sur les grands principes de l'aménagement
- élaboration du projet et poursuite de la concertation 2023-2024
soit 2 ans pour élaborer les plans de détail de l'aménagement
- début des travaux 2025
- élections municipales entre avril et juin 2026
soit 1 an au plus pour l'exécution des travaux
08:09 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : paris
17/10/2022
Starchitectes ou pas, ils ont marqué le 12e (5)
Cette rubrique se propose de mettre en lumière les architectes dont les oeuvres marquent le 12e arrondissement. Architectes à l'origine de monuments classés, Starchitectes internationaux ou signatures largement reconnues, ils ont contribué à l'identité de nos quartiers.
Des exemples :
- Paul TOURNON (1881-1964) un architecte historique à qui l'on doit :
- L'église du Saint-Esprit (1926-1928)
-
- L’église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, à Aubergenville (1927-28) aujourd'hui désaffectée.
- Richard ROGERS (1933-2021), un starchitecte qui certes n'a pas construit dans le 12e, mais dont le cabinet :
- a travaillé durant près de dix ans (2010-2020) ans au projet d'aménagement du quartier Bercy Charenton aujourd'hui remis à plat.
-
- a construit à Bordeaux en 1998 un remarquable Tribunal Judiciaire
- l'Agence ANPAR de Michel ANDRAULT (1926-2020) et Pierre PARAT (1928-2019) à qui l'on doit :
- le Palais Omnisports de Paris Bercy (POPB) aujourd'hui désigné par un nom commercial résultant d'un contrat de parrainage.
-
- le Centre Pierre Mendes-France communément appelé Fac Tolbiac
08:04 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
14/10/2022
Petite Ceinture, un anniversaire injustement oublié
Le 23 août dernier, nous avons omis de mentionner le troisième anniversaire de l'ouverture au public de la Petite Ceinture dans le 12e.
C'est en effet le 23 août 2019, qu'un tronçon de 1,7 km, situé entre la villa du Bel-Air et la rue des Meuniers, a été rendu accessible aux Parisiens et aux visiteurs. Pour célébrer l'événement, une Fête a été organisée sur place le dimanche 31 aout 2019.
Crédit photo Erwan Floch
Pourquoi, même avec plus d'un mois de retard, revenir sur cet anniversaire ?
Rappelez-vous : Durant les phases de concertation et dans les ateliers de co-conception, certains participants avaient souhaité doter la Petite Ceinture d'aménagements tels que : jardins partagés, agriculture urbaine, petite restauration ou d'activités diverses : sportives, ludiques, pédagogiques, culturelles et même de faire circuler des vélo-rails sur les voies. D'autres s'étaient inquiétés de la sécurité du lieu, sa propreté ou de son occupation illicite.
Heureusement, même s'il a été poussé par des raisons économiques, le choix de la Mairie de Paris de réaliser des aménagements légers essentiellement destinés à la mise en sécurité et créant ainsi un sentier ferroviaire dans le respect des espaces préexistants s'avère être le bon.
La fréquentation du lieu (en particulier le week-end) ne laisse aucun doute. Si l'on croise encore des curieux en mal de découverte dépaysante, les km qui séparent la rue des Meuniers de la Villa du Bel-Air sont devenus pour les habitants du quartier, le plus accessible moyen de se soustraire de leur espace urbain pour retrouver la nature et le silence à l'exception du chant des oiseaux.
Par ailleurs aucune voix ne semble signaler d'incidents, incivilités ou nuisances dissuadant de s'y promener.
Saluons cette réussite de la Mairie de Paris sans oublier qu'elle a bénéficié de ce que la SNCF reste propriétaire de la ligne, et que les aménagements effectués par la ville de Paris ont l'obligation d'être réversibles.
08:05 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
07/10/2022
Place Félix Eboué : Eugène Hénard les ramenera-t-il à la raison ?
Avant-hier, mercredi 5 octobre 2022, la salle des fêtes de la Mairie du 12e a bénéficié d'une participation exceptionnelle à la réunion dite de lancement de la concertation sur le réaménagement de la place Félix Eboué.
Alore que l'intitulé de la réunion laissait supposer que l'on allait débuter par un état des lieux et l'énumération des attentes exprimées par les riverains et usagers de la place, on s'est rapidement trouvés face à un projet qui ne laissait guère de place à la concertation.
Si cette situation n'excuse en rien l'agressivité qu'ont montré nombre de participants envers les intervenants (élus parisiens et services techniques de la ville), la réunion a quand même permis d'entendre certaines objections que les auteurs et défenseurs de ce projet ne pourront ignorer :
- le rattachement de l'ilot central au trottoir sud et la mise en double sens des côtés ouest, nord et est, laisse prévoir des importants engorgements au niveau des rues accessibles par des "tourne à gauche". L'expérience de la place de la Bastille est dans toutes les têtes.
Source : Parisien12 (via Twitter)
- les trajets des lignes d'autobus (46, 29, 64, 71) seront allongés et compliqués d'où un effet prévisible sur les temps de trajet et d'attente déjà sujets à mécontentement.
- les véhicules arrivant par la rue Taine devront contourner toute la place, c'est en particulier le cas des véhicules de pompiers venant de la caserne Lachambaudie et des autres services d'urgence.
- la rue Claude Decaen n'est plus accessible qu'aux piétons et aux cyclistes. Comment vont être livrés les commerces ?
- la partie sud de la zone centrale risque de devenir une extension incontrôlée des commerces riverains.
- pourquoi les riverains et usagers de la partie nord de la place seraient-ils défavorisés par rapport à ceux du sud pour accéder à la fontaine (important flux automobile à traverser) ?
- à l'est, le square ombragé devant la Caisse d'Epargne disparaît et la bouche de métro se trouve sur le plateau central, ce qui augmente le nombre de traversées imposées aux nombreux piétons qui y accèdent quotidiennement.
- une voie cyclable est envisagée sur la partie sud du terre-plain central, ce qui reporte au sud les conflits avec les piétons existant actuellement sur le trottoir nord. En réunion, il a été évoqué que cette voie pourrait être ouverte aux bus et aux services d'urgence, ce qui réduit grandement l'accès piéton au centre de la place.
- les intervenants affirment que de nouveaux usages de la périphérie de la fontaine sont à inventer, ce qui démontre qu'il n'y a aujourd'hui aucune attente des usagers en la matière.
**********
En 1906, l'architecte et urbaniste français Eugène Hénard (1849-1923) met au point un système de régulation des carrefours à giration, prédécesseur du rond-point tel qu'on le connaît aujourd'hui, afin que toutes les voitures tournent dans le même sens et pour réduire les risques d'accident. Il s'agissait aussi et surtout de régler les problèmes de circulation autour de l’Arc de Triomphe à Paris. Auparavant, les carrefours étaient en effet traversés dans les deux sens.
Alors que la France est le champion du monde des rond-points, est-il compréhensible que la ville de Paris supprime ceux qui s'y trouvent depuis des décennies pour les remplacer par un schéma que l'expérience devrait condamner ?
La mise en chantier est annoncée pour 2025. Nous prenons le risque de prévoir que d'ici là, ce projet qui repose essentiellement sur une idéologie sera ramené à la raison sous la pression des usagers, des services de la Préfecture et des Architectes des Bâtiments de France et qu'une voie circulaire à sens unique bordée par une piste cyclable sera maintenue tout autour de la place. Les élus sauront certainement justifier ce revirement sans se déshonorer.
08:07 Publié dans Commerces, Démocratie locale, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : paris
03/10/2022
Place Félix Eboué : Si vous n'avez rien demandé et si vous ne souhaitez rien de tel
Si parmi vos aspirations les plus grandes, vous n'avez rien exprimé concernant la place Félix Eboué. Rien d'autre que :
- de remettre sur la chaussée les pistes cyclables qui encombrent les trottoirs et mettent en danger les piétons,
- de remettre en état les bancs badigeonnés à la va vite d'un vert pas du tout au standard du mobilier urbain parisien,
- d'actualiser voire de supprimer la signalétique obsolète ou inutile,
- supprimer le mobilier urbain encombrant et qui ne sert que de support de publicité (notamment le kiosque presse devant la Société Générale),
- remettre en état les installations électriques dégradées depuis si longtemps,
- réguler les étalages commerciaux dont la légalité reste à prouver (brocante devant Auchan et marchand de nougats au début de l'avenue Daumesnil),
- remettre au standard parisien les pieds d'arbres non conformes.
Par ailleurs,
- Si l'impossibilité d'accéder au bord du bassin de la fontaine aux lions ne vous perturbe pas plus que ça,
- Si la perspective d'une refonte globale de la place inspirée par des associations de cyclistes (pages 8 à 10) aurait tendance à vous inquiéter,
- Si les récentes réalisations municipales en matière de voirie ne vous laissent rien présager de bon pour la place Félix Eboué,
- Si un investissement de 8 M€ sur ce projet vous paraît déraisonnable alors que de si nombreuses dégradations restent dans un triste état depuis de nombreuses années.
Alors, ne manquez surtout pas d'assister mercredi 5 octobre 2022 à 19 heures à la Mairie du 12e à la réunion de lancement de la concertation concernant l’aménagement prévu de la place Félix Eboué.
08:03 Publié dans Commerces, Démocratie locale, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : paris