16/03/2012
Mémoire de quartier sur la place Sans-Nom
Dans son ouvrage consacré au 12e, Jacques Hillairet rappelle qu'en 1857, l'actuelle place Sans-Nom était un lieu dans lequel peu de personnes osaient s'aventurer.
Voila bientôt dix ans que les conseillers du quartier Bel-Air Sud, conscients du potentiel da la place Sans-Nom déplorent qu'elle ne soit qu'un rond-point automobile. Si la restructuration qu'ils avaient souhaitée n'a n'a pas fait partie des priorités budgéraires, la volonté d'animer le lieu par des aménagements qui contribuent à la vie de quartier est toujours présente.
Ainsi, avec le soutien de la Mairie d'arrondissement et de la RATP, ils ont monté l'exposition Mémoire de Quartier et vous invitent à son inauguration
mercredi 21 mars 2012 à 16h00
en présence de Michèle Blumenthal (Maire du 12e).
L' exposition, qui devrait rester en place tout l'été, présente des images des alentours immédiats de la place, mettant en évidence l’évolution du bâti et laissant entrevoir celle de la vie du quartier entre 1910 et aujourd’hui.
Plus qu'une exposition :
S'il s'agit bien d'une exposition puisque Mémoire de quartier occupe 17 panneaux (sur la place et de chaque côté du boulevard de Picpus), le conseil de quartier a surtout l'ambition de donner envie aux habitants de s'y retrouver et d'échanger des souvenirs.
Et ensuite ?
Si cette première exposition tient ses promesses, d'autres pourraient suivre ...
07:42 Publié dans Animation-Culture, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paris
15/03/2012
Que se passe-t-il au Palais de la Porte Dorée ?
Comme nous l'avons récemment écrit, des travaux de rénovation des espaces extérieurs du Palais de la Porte Dorée ont débuté afin de proposer aux visiteurs, un parcours d’interprétation sur l’histoire du bâtiment, de son architecture et de sa décoration.
Ni le site internet du palais, ni le bureau d'accueil, ni la presse ne sont très bavards sur l'opération en cours. C'est pourquoi nous nous sommes rendus sur place.
Les travaux de réaménagement des abords du palais de la Porte Dorée ont pour objet la refection des carroyages en pavés du parvis, l'amélioration de l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, la rénovation des espaces plantés et la réalisation d'un nouvel éclairage.
L'entrée à l'angle de l'avenue Armand Rousseau
et la rampe d'accès pour personnes à mobilité réduite
Les travaux d'aménagement du parvis qui ont débuté au mois de janvier s'achèveront à l'été 2012. La plantation des diverses espèces de végétaux s'étendra sur toute l'année 2012 et jusqu'au premier trimestre 2013 en fonction des essences plantées.
En parallèle, est mené un chantier de réfection des couvertures des halls latéraux et des bétons dégradés sur l'arrière du palais.
Les escaliers en bois complétés de terrasses d’agréments
© Anne Volery, Cité nationale de l'histoire de l'immigration
Et le nid de Tadashi Kawamata vous demandez-vous ! Curieusement il n'en est nullement fait mention sur les bandeaux explicatifs qui se trouvent en facade. Par contre, dans le jardin arrière qui jouxte le lycée Elisa Lemonnier, on découvre le panneau du permis de construire 075 112 08 P 0030 : Installation d'une oeuvre d'art de Tadashi Kawamata sur le parvis du palais. Nous voila rassurés.
Déja affublée d'une oeuvre peu décorative à l'arrière, si elle doit recevoir le nid en façade et un hôtel sur sa droite, la remarquable architecture du palais de la Porte Dorée risque d'être bien dévalorisée.
07:40 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
13/03/2012
Des RDP superbes mais trop coûteux
On en dénombre 30 000 sur l'espace public parisien, soit un tous les 100 m en moyenne. Les techniciens de la Direction de la Propreté et de l'Eau les dénomment RDP (Réceptacles de Propreté). Plus prosaïquement d'autres parlent de corbeilles de rue.
Le modèle actuel a été introduit à Paris à l'été 1997 dans le cadre du plan Vigipirate. Son sac transparent est censé dissuader d'y déposer des paquets suspects.
S'il n'y a rien à redire des fonctionnalités de ces corbeilles, on ne saurait louer leur esthétique qui ne sert pas la réputation de Paris, capitale de l'élégance. On comprend pourquoi il n'y en a aucune sur l'avenue des Champs Elysées.
Le 27 septembre 2010, au conseil de Paris, François Dagnaud (Adjoint au Maire de Paris, chargé de l'organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris, de la propreté et du traitement des déchets) précisait qu'un marché de était en cours, que quatre candidats avaient été présélectionnés et que les modèles retenus seront soumis à la commission du mobilier urbain d’ici la fin de cette année.
Ce marché, un marché de dialogue compétitif a vu le designer Emmanuel Cairo présenter un modèle de réceptacle de propreté, déclinable en 2 versions, standard (à droite) et tri sélectif (ci-dessous), qui a retenu toute l'attention de la Mairie.
Le rapport 2010 d'activité des services en annonçait la livraison pour 2011. On a appris depuis que la Mairie de Paris, pour des raisons budgétaires qui ne nous étonnent pas, avait décidé de surseoire à cet investissement.
Le design, comme toutes les formes de l'art, est soumis à l'effet de mode. Espérons que ces superbes RDP ne paraîtront pas démodés lorsque la Ville aura les moyens de se les payer.
07:25 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
09/03/2012
Bercy-Charenton se dessine entre les rails
L'équipe organisatrice de la concertation Bercy Charenton vient de diffuser le compte rendu de la réunion publique du 28 novembre dernier [pdf de 300 ko à télécharger ici].
Elle diffuse également, le diaporama présenté en réunion dans une version enrichie par l'équipe projet pour en améliorer la compréhension [pdf de 9,9 Mo à télécharger ici].
Au delà du diagnostique partagé avec les acteurs de la concertation, la lecture de ces documents permet d'entrevoir quelques unes des orientations que Stephen Barrett (chef de projets, Rogers Stirk Harbour + Partners) pourrait donner au projet.
Elargir le périmètre d'intervention :
Stephen Barrett rappelle volontiers que le site est souvent qualifié d’impossible en raison des axes ferroviaires et routiers qui le scindent [CR page 2]. Il affirme [diaporama page 12] :
Pour réaliser une transformation radicale sur ce site « impossible », il faudra générer des recettes immobilières.
Si l'on exclut la possibilité de construire au dessus des voies (techniquement et économiquement difficilement compatible avec l'exploitation de ce faisceau qui représente près de 25% du chiffre d'affaire de la SNCF), l'espace d'aménagement représenterait seulement 13 ha en pleine terre, soit 20% du périmètre d'études. Il en déduit [CR page 5] :
Il conviendrait d’élargir le périmètre d’intervention afin de rendre cohérent le schéma urbain sur une bande longeant les voies ferrés (« les berges ferroviaires ») et d’augmenter les emprises au sol disponibles.
Page 21 du diaporama (cliquez pour agrandir)
Cette hypothèse de travail nous rassure car c'est la seule qui permet d'espérer construire une continuité urbaine entre Paris et Charenton et non, comme nous l'écrivions en septembre 2010 : Paris-Bercy et Charenton-Bercy.
Réhabiliter le paysage ferroviaire :
Pour des raisons techniques, urbanistiques et financières, il semble nécessaire de privilégier l’aménagement sur les emprises en pleine terre (pas de constructions au-dessus des voies). On nous prépare au maintien inévitable de l'omniprésence des voies ferrées :
Célébrer la poésie et le mouvement du paysage ferroviaire
Nous vous laissons apprécier cette phrase : Par ailleurs, il faut réinventer le regard porté sur les voies ferrées qui sont des grands espaces vides au sein de la densité urbaine [CR page 5].
Assurer la mise en réseau
Il est prévu de créer un espace public continu entre Bercy et Charenton au moyen :
- de la rue Baron Le Roy
- d'une voie piétonne qui traverserait l'immeuble Lumière
- d'un réseau vert reliant la Promenade Plantée au Parc de Bercy via la Petite ceinture et assurant la connexion avec le bois de Vincennes.
Le fluvial est plus durable et flexible que le fer ou la route, surtout pour les grands volumes, d’autant plus que les déchets sont acheminés jusqu’à Rouen : il existe donc une logique de connexion par le fleuve [CR page 6].
L'équipe de Stephen Barret semble l'envisager sur l'emplacement de la Rapée inférieure.
Il assure [CR page 7] que le principe d'espaces verts ouverts sur la Seine avec des vues dégagées fait partie des réflexions.
Il n'est pas interdit de penser qu'ils verraient bien le centre de tri surmonté d'un toit terrasse assurant la liaison verte entre la Petite Ceinture et le Parc de Bercy.
Déplacer la halle Gabriel Lamé :
Elle favorise une logistique embranchée fer, les produits arrivent par train. Elle occupe une emprise proche du métro et d’une zone résidentielle. Peut-on imaginer un changement de position qui améliorerait sa desserte et limiterait le nombre de mouvements de camions ? [diaporama page 41]
Son déplacement est explicitement envisagé [diaporama page 49] sur l'emplacement actuel de Geodis.
La tentation des hauteurs pour financer le projet :
L'ambition est de bâtir des logements, de créer des activités économiques nouvelles, ainsi que des espaces verts, des espaces ouverts sur ce site, de construire la rue Baron le Roy, de déplacer des éléments, de franchir les voies sur berges, de créer ces parcs linéaires. L’équipe projet suggère des hauteurs pour résoudre l’équilibre entre le périmètre et le programme d’origine [diaporama page 59].
Il ne fait guère de doutes que ce sera là le point dur des négociations. Comment concilier 5000 logements, autant de bureaux, réussir l'intégration des équipements de logistique dans un espace urbain convivial ? La tentation de densifier pour des raisons économiques sera inévitablement au centre de la concertation. |
07:45 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
08/03/2012
Les femmes dans les rues du 12e
Sur la quarantaine de voies que compte Bel-Air Sud, une seule porte le nom d'une femme : la rue Marie Laurencin
Sur les 390 voies du 12e, nous n'en avons recensé que 4 portant le nom d'une femme :
- Marie LAURENCIN (déjà citée)
- Marie BENOIST
- Eugénie EBOUE
- Elisa LEMONNIER
On connaît au moins à Bel-Air Sud deux places qui ne demandent qu'à recevoir le nom d'une femme célèbre (ayant eu de préférence une relation avec le quartier). Ce sont, vous l'aviez deviné la place Sans-Nom et la placette Montempoivre.
09:57 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
06/03/2012
Requalification de l'avenue de Nogent
L'Atelier Parisien d'URbanisme (APUR) a publié en décembre dernier une étude (pdf de 21,8 Mo téléchargeable ici) consacrée à la requalification de l'avenue de Nogent.
Cet axe qui relie Vincennes à Nogent-sur-Marne et fait partie de la voirie parisienne, présente une double caractéristique qui pose problème aux aménageurs :
- c'est la séquence parisienne de l'ancienne nationale 34 l'une des radiales permettant d'atteindre Paris. Il est nécessaire de renforcer son caractère fédérateur en temps qu'axe régional structurant.
- c'est une part du Bois de Vincennes, site classé, espace de nature et de loisirs d'échelle métropolitaine.
Suivant l'un des axes proposés par l'APUR (p 13), le conseil de Paris des 6 et 7 février dernier qui a voté le le programme 2012 d'aménagements cyclables (2012 DVD 18), y a intégré l'avenue de Nogent :
L’objectif est d’aménager un itinéraire cyclable avenue de Nogent entre l’avenue de la Belle Gabrielle et la route Circulaire formant la partie l’extrémité du nouvel axe cyclable est-ouest. L’aménagement emprunte l’avenue de Nogent.
Nous avons noté que l'APUR suggère la création d'une station Vélib' supplémentaire au niveau du lac des Minimes.
Information de dernière minute : Il a été précisé lors du Comité vélo du 12e qui s'est réuni hier soir que cet aménagement sera effectué sous forme d'une piste sur trottoir respectant la charte du bois (comme celle de l'avenue de Gravelle), et que la station Vélib évoquée est à l'étude au niveau de l'INSEP.
08:06 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
05/03/2012
Bientôt un Tram-Fret ?
Si l'un des objectifs du Tramway parisien est de réduire la pollution atmosphérique grâce à un mode de transport plus doux, il pourrait y contribuer encore davantage en assurant le transport de marchandises.
C'est dans cette perspective qu'en novembre et décembre dernier, l'APUR et la RATP ont mené une expérimentation sur la partie sud de la ligne T3 du Tramway. L'expérimentation visait à tester la possibilité d'intercaler des rames de fret sans perturber le service voyageurs. Chaque tramway est susceptible d'embarquer entre 60 et 80 tones de marchandises, soit l'approvisionnement quotidien d'un supermarché.
Selon la mairie de Paris, « un million de livraisons sont effectuées chaque jour en Ile-de-France, à 90% par la route ». Paris voudrait profiter des 100 km du réseau de tramway disponibles en 2020, en Ile-de-France.
Tram Fret à Dresde
Le TramFret ne déchargerait pas en ligne ou dans des stations voyageurs. La RATP prévoit de créer des raccordements spéciaux vers des entrepôts et vers les centres commerciaux. L’APUR et la RATP travaillent conjointement avec les grands groupes Carrefour et Casino qui ont des super et des hypermarchés en bord de la ligne du tramway, le but est de faire entrer le TramFret dans ces magasins pour éviter la dernière rupture de charge.
Huit lignes sont en construction ou à l'étude en Ile-de-France, et le réseau tram sera dense vers 2020.
Évolution du réseau de tramway entre 2010 et 2020 (Source APUR)
Cliquez pour agrandir
Cependant, ne rêvons pas ! même si le réseau de tramway se développe et que l'on évoque régulièrement le Tramway des gares, on est loin semble-t-il de voir renaître un transport de marchandises sur rail comme l'a été l'Arpajonnais jusqu'en 1937.
L'Arpajonnais devant les grilles du jardin du Luxembourg
07:51 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
02/03/2012
L'epace public, lieu du design
Le Lieu du design structure inaugurée le 21 octobre 2009 à l’initiative de la Région Ile-de-France sur la base d'une association largement soutenue par la ville de Paris a pour objectif de fédérer l’ensemble des acteurs franciliens du design pour promouvoir celui-ci auprès des PME.
Le Lieu du design, est située au 74 rue du Faubourg Saint-Antoine dans un ancien bâtiment industriel chargé de mémoire. Il regroupe un hall d’exposition de 200 m², des salles consacrées à l’organisation de formations, d’échanges et de rencontres, un centre de documentation consacré aux designs. Il accueille également la matériauthèque matériO qui s’est installée au 1er avril 2009.
Depuis le 15 Février et jusqu'au 23 Juin 2012 le Lieu du design s’interroge sur la place et le rôle des designers dans l’espace public au travers de l’exposition Sous les pavés,le design (Entrée libre).
Cette exposition met en avant la vision des designers sur l’espace public de demain, à travers les notions de confort, d’usage, de partage, d’accessibilité, de lien social, d’identité culturelle ou de durabilité.
À travers des projets emblématiques ou exemplaires, en France et à l’étranger, "Sous les pavés, le design" témoigne du rôle stratégique des designers dans l’espace public de demain.
Tel est le cas de cette station de bus expérimentale très prochainement mise en place boulevard Diderot et dont nous aurons l'occasion de reparler.
Lors de notre visite de l'exposition, nous avons relevé ce texte relatif aux designers, acteurs responsables et engagés :
Porte-parole des usagers, ils intègrent leurs habitudes et comportements dans la conception, pour des objets capables de favoriser les comportements vertueux ou au contraire d'empêcher les gaspillages ou les incivilités. Ils donnent vie à des espaces dotés d'âme et auquel on s'attache, que l'on aime et dont on prend mieux soin.
07:29 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
01/03/2012
Concertation Vogueo : samedi dernier délai
Rappel : la concertation sur le nouveau projet Vogueo se termine samedi 3 mars 2012. Vous pouvez encore sur cette page déposer vos avis et contributions.
07:39 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
Ces rues qui évoquent un autre monde (3)
Nous nous sommes souvent attardés sur les personnages illustres ou moins connus qui avaient donné leur nom à des artères de notre arrondissement. Certaines autres se sont vues attribuer le nom d'une contrée lointaine. Nombre d'entre nous auraient peut-être du mal à localiser ces rues tout comme le lieu qu'elles évoquent.
Ainsi, combien d'entre-vous savent précisément où se trouve la rue de Taïti et seraient capables de montrer du doigt le Tahiti sur un planisphère ?
Cliquez ci-dessous sur Lire la suite pour voir les réponses.
07:38 Publié dans Animation-Culture, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris