Le Quartier Bel-Air Sud

Le vélo cargo ou vélo de fret est un véhicule terrestre à deux ou trois roues dérivé de la bicyclette, destiné à transporter des charges plus importantes que sur un vélo classique.

Né au début du 20e siècle et destiné aux artisans, le vélo cargo avait peu à peu disparu du paysage, dans les années 1950, quand l’automobile a envahi l’espace public.

Aujourd'hui, les innovations offrant une alternative aux mobilités carbonées se succèdent à grande vitesse et, après avoir renoncé à intégrer les trottinettes en libre service, la Mairie de Paris saura-t-elle maitriser le développement des livraisons en vélo cargo ? Ou devra-t-elle les interdire ?

Ce qui est certain, c'est qu'ils sont chaque jour un peu plus visibles dans Paris et que comme peu d'entre-nous savent à quelle règlementation ils sont soumis, il est difficile de porter un jugement sur leur comportement. On distingue traditionnellement les triporteurs, à trois roues, et les biporteurs, à deux roues, qui peuvent être classiques (chargement à l'avant) ou longtails (chargement à l'arrière). Quelques exemples vus récemment dans le quartier :

Il n'existe pas de règle de circulation spécifique aux vélos cargos. Il peuvent notamment circuler sur les pistes cyclables et sur une zone piétonne, à condition de rouler au pas. Ils peuvent également circuler sur les voies vertes.

Du côté des pouvoirs publics, aucune interdiction n’a été imposée jusqu’ici, mais vu le développement de cette tendance, on peut s'attendre à la publication prochaine de textes légaux. Ce qui est certain c’est que, professionnel ou non, le vélo cargo reste une bicyclette. Par conséquent, les lois encadrant l’usage de ce type de véhicule restent valables.

Au Budget Participatif 2015, le Conseil de Quartier Vallée de Fécamp avait déposé un projet titré Sécurisation du carrefour Charenton, Wattignies, Taine et dont le but était de sécuriser les déplacements des piétons au carrefour des rues de Charenton, Taine et Wattignies, en élargissant le trottoir à l'angle des rues Taine et Wattignies.

Avec 684 votes favorables, ce projet a fait partie des lauréats. Il était doté d'un budget de 250 000 euros et a effectivement été réalisé en octobre 2016.

Les photos ci-dessous témoignent de son état entre juin 2015 et juin 2022.

juin 2015

septembre 2016                               août 2017

juin 2022

Depuis cette date, la mise en accessibilité PMR des bus 87 et 77 a conduit à en déplacer l'arrêt Charenton-Wattignies pour créer un quai bus adapté et le doter d'un Abribus. Cela a également conduit à modifier le sol du trottoir pour créer une rampe d'accès.

De plus, comme nous l'a signalé une lectrice, on se retrouve avec un accès à l'abribus normalement destiné au passage de fauteuils mais qui leur est totalement inaccessible.

Enfin, la Ville a accordé aux commerçants riverains des droits de terrasses qui réduisent encore l'espace disponible pour le cheminement des piétons.

Cette histoire n'a d'autre but que de mettre en évidence pourquoi, en l'absence de plan prévisionnel des besoins de voirie sur un minimum de 5 à 10 ans, on se retrouve un peu partout avec des espaces urbains hostiles aux piétons qui les parcourent.

Cette rubrique se propose de mettre en lumière les architectes dont les oeuvres marquent le 12e arrondissement. Architectes à l'origine de monuments classés, Starchitectes internationaux ou signatures largement reconnues, ils ont contribué à l'identité de nos quartiers.

Des exemples :

• Roger TAILLIBERT (1926-2019), un architecte à qui l'on doit de nombreux équipements sportifs dont en particulier : 

• • la piscine Roger Le Gall (bd Carnot) réalisée en 1967 et qualifiée alors d'expérimentale.

• • et à l'ouest de Paris, son oeuvre la plus emblématique, réalisée entre 1969 et 1972 : le Parc des Princes

• Jean-Michel WILMOTTE (1948-), un architecte urbaniste et designer dont on peut quotidiennement admirer le mobilier urbain créé pour équiper la ligne de tramway T3.

On n'oubliera pas de rappeler que ses bureaux sont situés dans le 12e au 68 rue du Faubourg St Antoine.

• Pierre SIRVIN (1924-2007), fils de Paul Sirvin, architecte lui aussi a notamment créé en 1991 avec Michel Guerrier :
  • la Maison de la RATP quai de la Rapée

Trois personnages parmi les quatre qui sont honorés par ces rues ou lieux ont en commun une activité principale qui a marqué leur biographie. Le quatrième apparaît ici comme un intrus.

Savez-vous qui n'a pas sa place ici et pourquoi ?

Deuxième coup d'oeil : 

Quel personnage vous semble mal placé ?

Notre précédent coup d'oeil :

En 1981, le parvis de la Gare de Lyon a été dénommé place Louis Armand.

La place rend hommage à Louis Armand (1905-1971). Ingénieur à la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (dont dépendait la gare de Lyon). Il créa en 1943 le réseau de résistance cheminote Résistance-Fer et sera directeur général de la SNCF en 1949.

C'est lui l'intrus puisque les 3 autres sont des peintres :

André Derain (1880-1954)

Antoine Vollon (1833-1900)

Pierre-Joseph Mousset (1850-1894)

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question du mois d'avril 2023 :

La Maire de Paris avait mis en bonne place de son programme électoral l'engagement de faire de Paris la ville du quart d'heure, c'est à dire la ville de la proximité où l’on trouve tous les services dont on a besoin
à moins de 15min à pied de chez soi.

Percevez-vous les premiers effets
des actions entreprises
dans ce domaine ?

Quels services aujourd'hui éloignés
voudriez-vous avoir
à moins de 15 minutes de chez vous ?

Rappelez-vous : après le premier confinement, afin de soutenir la profession, la ville avait accordé aux cafés et restaurants le droit de créer ou d'étendre gratuitement leur terrasses sur l'espace public. Il s'agissait alors de terrasses dites éphémères.

Depuis le 1er avril 2022, des terrasses qualifiées d'estivales s'ajoutent aux terrasses classiques d'avant le Covid. Elles sont autorisées entre le 1er avril et le 31 octobre.

La saison 2023 qui a débuté il y a quelques jours, devrait prendre sa vitesse de croisière pour ce week-end pascal.

Place d'Aligre en été 2022 - Crédits : RB - Mairie du 12e

Sur Paris.fr la page Terrasses et étalages rassemble toutes les informations sur les modalités de demandes d'autorisation et d'exploitation d'une terrasse annuelle ou estivale. Elles doivent entre autres :

• avoir fait l'objet d'une demande d'autorisation validée par la ville
• n'être exploitées que du 1er avril au 31 octobre
• cesser d'être exploitées à 22 heures
• respecter le Règlement des Étalages et Terrasses (version d'octobre 2022)

Si ces terrasses satisfont les nombreux consommateurs qui s'y attablent dès les premiers rayons de soleil, les avis sont moins enthousiastes quand on interroge les riverains qui déplorent les nuisances sonores et les passants qui dénoncent leurs débordements et la réduction de l'espace piéton.

À titre d'information, nous avons simulé le coût de la taxe annuelle pour une contre-terrasse de 6 m X 2,5 m au 213 avenue Daumesnil : 1677 €

Les cafetiers et restaurateurs qui ont subi ces dernières saisons de nombreuses atteintes à leur fréquentation, tentent d'obtenir en compensation la gratuité de ces terrasses estivales.

Leur contrôle est effectué par les agents assermentés de la ville de Paris et de la Préfecture de Police. Le non-respect du règlement peut être sanctionné par des peines d’amendes et le retrait des autorisations.

Nous souhaitons qu'ils aient le moins possible à verbaliser, mais que le cas échéant ils le fassent sans état d'âme.

Une partie des archives de Paris a disparu lors des incendies lors de la Commune de Paris en mai 1871. Installées en 1978 à l'hôtel de Saint-Aignan, les archives de Paris sont depuis la fin des années 1990 situées 18 boulevard Sérurier (19e) .

Parmi les archives numérisées, se trouvent six collections photographiques essentiellement liées à l'urbanisme réalisées à la demande de l'administration municipale parisienne entre 1860 et 1940. L'une d'entre-elles concerne des photos réalisées par l’Union Photographique Française (UPF), des quartiers concernés par des opérations d’urbanisme (1894-1914).

Nous y avons découvert celle-ci inexploitable en l'état : 

Rue Sibuet - Circa 1894-1898

Mais après quelques corrections à l'aide de Photoshop :

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Ne vous fait-elle pas penser à ce coin bien connu de Bel-Air Nord ?

Trois personnages parmi les quatre qui sont honorés par ces rues ou lieux ont en commun une activité principale qui a marqué leur biographie. Le quatrième apparaît ici comme un intrus.

Savez-vous qui n'a pas sa place ici et pourquoi ?

Premier coup d'oeil : 

Quel personnage vous semble mal placé ?

Notre précédent coup d'oeil :

Même si vous ne connaissez pas les fins fonds du bois de Vincennes, cette vue de son orée ne vous est pas inconnue. Il s'agit en effet de la pelouse de Reuilly photographiée depuis son entrée place du Cardinal Lavigerie.

La vue satellite de la Pelouse de Reuilly comparée à celle d'Orly a fait penser certains qu'elle avait précédemment accueilli un aéroport.

Il n'en est rien : d'une surface d'environ 10 hectares, la pelouse de Reuilly est l'un des vestiges de l'Exposition coloniale internationale qui se déroula du 6 mai au 15 novembre 1931.

Après le démontage des pavillons de l'exposition, l'ancienne allée principale de l'exposition fut conservé pour accueillir de futurs évènements.

Plan de l'Exposition de 1931 (Cliquez pour agrandir)

En 1963, Roger Frey alors député du 12^e tente de déplacer la Foire du Trône de la place de la Nation à Créteil. Ce déplacement est jugé trop lointain par les gens du voyage et Marcel Campion mobilise les syndicats de forains pour demander son installation dans le bois de Vincennes, obtenant finalement gain de cause. C'est la raison pour laquelle depuis 1964, la pelouse accueille la Foire du Trône. 

Vue aérienne de la Foire du Trône - Cliquez pour agrandir

Vous connaissiez inévitablement le garage CAB Nation installé depuis 1957 au 101bis avenue Michel Bizot et ses incessantes livraisons d'automobiles.

Vous aviez noté l'arrivée imminente à cet emplacement de la concession BMW et MINI du Groupe BYmyCAR précédemment situé 60 boulevard de Reuilly.

Parallèlement, on annonce au 60 boulevard de Reuilly, l'ouverture d'une concession également BYmyCAR de la marque BYD, un « petit » fabricant de batteries chinois basé à Shenzhen, devenu en 2003 un constructeur automobile qui a l'ambition de s’imposer parmi les géants de la voiture 100 % électrique, sinon comme LE géant mondial.

La BYD Seal, rivale chinoise de la Tesla Model 3

Mais saviez-vous qu' il y a 120 ans, c'étaient des charrettes de foin qui entraient et sortaient du 101bis avenue Michel Bizot ?

En effet, comme nous apprend le blog Les frères Cabot dans la grande guerre, en 1904, un certain Auguste Bertaux né à Vesly-en-Vexin (Eure) de profession négociant en fibres de bois, grains et fourrages, qui avait déjà acheté plusieurs commerces à Paris (boulevard Diderot et rue Crozatier entre autres), s'installa au 101 et 103 Michel Bizot où les Bertaux père et fils vendaient du foin et graines pour les chevaux. Un lavoir à chevaux existerait paraît-il encore dans le lieu. Les initiales AB figurent toujours sur le portail.

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D'après l'ouvrage "Paris, deux mille ans d'histoire" par Jean Favier aux éditions Bayard, il y avait à Paris en 1900, 15 000 voitures à cheval, 50 000 automobiles et 165 000 bicyclettes, et surtout 100 000 chevaux !

Comme on pouvait s'y attendre, le vote organisé par la Mairie de Paris sur l'avenir des trottinettes en libre service n'a déplacé que peu de parisiens. La participation de 7,46% (103 084 votants) est comparable à celle observée pour le Budget Participatif (142 122 votants en 2022).

En votant non à 89 %, les votants se sont prononcés en faveur de l'arrêt des trottinettes en libre service à Paris. C'est ce qu'a confirmé la Maire de Paris hier soir vers 23 heures en se félicitant d'une belle victoire de la démocratie locale et en annonçant que les conventions avec les opérateurs s'arrêteront au 1er septembre 2023. Tous les détails sur cette page de Paris.fr

* On notera que c'est à Paris Centre, secteur où est élue Anne Hidalgo
que le Oui obtient le résultat le plus élevé et le Non le plus faible

Pour notre part, nous nous sommes rendus sur le lieu de vote du 12e où nous avons constaté une organisation remarquable et avons voté comme nous l'avions annoncé en faveur de la poursuite des trottinettes en libre service à Paris.

Comme on pouvait s'y attendre, ce sont principalement les mécontents qui se sont déplacés pour voter. Très peu de satisfaits et d'indifférents ont ressenti la nécessité de traverser l'arrondissement un jour de marathon pour atteindre l'unique lieu de vote à leur disposition (aucune possibilité de vote en ligne ou de procuration).

Reste que cette votation ne reposant sur aucune disposition légale, n'est rien d'autre qu'une consultation. La décision prise aura inévitablement des conséquences économiques (800 emplois chez les opérateurs) et politiques (les jeunes à la fois principaux utilisateurs et électeurs convoités pour les élections de 2026).

Par ailleurs, cette décision porte un nouveau coup à l'image de Paris, auprès des visiteurs (professionnels et touristes). Après l'arrêt d'Autolib', le fonctionnement très insatisfaisant de Vélib' et des transports en commun surchargés et peu fiables, Paris va donc devenir la seule capitale européenne à complètement interdire les trottinettes en libre-service.