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16/10/2017

Nouveaux Velib' : une question subsidiaire

Unknown.jpegNous avons déjà traité ici de l'arrivée de la nouvelle génération de Vélib gérés par Smoove. Les premiers chantier de conversion des stations JCDecaux en stations Smoove ont débuté.

Si des réponses aux questions que se posaient les utilisateurs ont été apportées, il est un point que nous comme quasiment toute la presse avons passé sous silence :

A quoi vont ressembler les nouvelles stations ?

La question se pose d'autant plus que les stations du Vélib actuel géré par JCDecaux ont été reconnues comme esthétiquement réussies. Conçues par le designer Patrick Jouin, elles étaient en harmonie avec les panneaux publicitaires et les sanisettes exploitées par le même JCDecaux.

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Alors que l'on invoque quotidiennement des démarches de concertation, de participation, de co-construction, il est bien regrettable que des mobiliers urbains soient choisis et imposés aux parisiens sans avoir le moins du monde recueilli leur avis.

Ainsi sont apparus dans le paysage parisien les stations Autolib' (une certitude, on ne risque pas de faire pire !), les kiosques presse de Matali Crasset et les abribus de Marc Aurel.

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Pour ce qui est des nouvelles stations Vélib', seule cette photo est apparue sans commentaires dans des communiqués de presse. Rien ne permet d'affirmer que cela représente ce que nous aurons bientôt chaque jour sous les yeux. Ainsi en est il des mobiliers urbains comme de certaines architectures qui sont imposés aux parisiens. C'est irritant !

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13/10/2017

Alambiquée et abracadabrantesque : la piste cyclable Courteline-Dugommier

parisL'objectif était clair et l'intention louable : il s'agissait de compléter la liaison cyclable existant dans le 12e le long des boulevard des fermiers généraux.

Furtivement évoquée lors du comité vélo du 10 juillet 2015 (depuis, il n'y en a pas eu d'autre, est-ce un signe ?), lancée dans la précipitation peu avant les élections régionales pour d'obscurs motifs économico-politiques, son tracé a immédiatement suscité de notre part des critiques voire des rejets.

Sans attendre que soient réalisés les quelques marquages encore manquants, nous l'avons parcourue (à Vélib') jeudi 5 octobre.

Arrivant square Courteline en provenance de la place de la Nation par la piste pré-existante bilatérale traditionnelle avec séparateur, nous abordons le rond point.

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Première difficulté même pour un cycliste expérimenté : pour rejoindre la nouvelle piste à double sens, il nous faut après avoir traversé le rondpoint dans la circulation générale, nous déporter sur la gauche au risque de dangereusement croiser une automobile empruntant le boulevard de Picpus.

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Une fois sur cette piste, pas de problème particulier du moment qu'elle n'est pas occupée par des voitures qui l'utilisent comme voie de dégagement. Au dire des habitués, cette situation est courante lorsque le matin, le boulevard est encombré par les voitures qui déposent des enfants à l'école Saint-Michel de Picpus. C'est d'ailleurs la vulnérabilité de toutes les pistes cyclables de cette largeur.

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Nous arrivons place Sans-Nom. Et comme nous voulons poursuivre boulevard de Reuilly, il nous faut repasser à droite en veillant simultanément à la couleur du feu et aux piétons. Pas spécialement facile.

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Nous abordons alors une belle piste de couleur sable créée sur trottoir. Reconnaissons que sa réalisation est correcte et qu'elle a donné l'occasion de requalifier certains espaces piétons qui en avaient grandement besoin.

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Néanmoins, créer une piste sur trottoir alors qu'on prétend développer les déplacements piétons, plutôt que sur la chaussée, ce qui irait dans le sens de la réduction de la place de la voiture, c'est incompréhensible et même impardonnable !

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Comme nous l'avons déjà dit, quelques tracés au sol sont encore manquants, en particulier ceux relatifs à la traversée du boulevard de Reuilly qui permet entre autres de rejoindre la voie cyclable rue de Picpus en direction de Michel Bizot.

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Patience ...

Le trajet sur le boulevard de Reuilly se poursuit en franchissant une traversée piétonne probablement destinée à desservir l'arrêt d'autobus, mais dont la disposition est pour le moins insolite.

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Nous voici à nouveau mêlé à la circulation générale. 

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Certes, il s'agit de la contre-allée, mais empruntée par de nombreuses voitures en recherche de places de stationnement.

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Après un bref retour sur la piste couleur sable, nous nous retrouvons sur une bande cyclable simplement matérialisée sur le trottoir.

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Nous nous sommes exprimés sur cette section à l'occasion du déplacement du kiosque presse dont la réouverture se fait attendre (voir ici).

Le parcours reprend ensuite la bande cyclable sur trottoir réalisée en 2005 pour offrir un parcours alternatif aux cyclistes les jours de marché.

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Le partage de l'espace public est ici aussi insupportable pour les cyclistes que our les piétons.

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Dernière étape du parcours, nous descendons le boulevard de Reuilly en direction du métro Dugommier par une large piste double sens néanmoins impraticable les jours de marché.

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En conclusion, nous n'hésitons pas à le dire : à nos yeux de Belairien cette liaison cyclable n'entrera pas dans le palmarès des réussites de cette demi-mandature.

D'ailleurs on aimerait bien que les élus du 12e s'expriment sur cette réalisation autrement que par ce qu'on peut lire sur le Compte-rendu de mi-mandat :

Plan Vélo : réaménagement du boulevard de Reuilly avec la création d'un itinéraire cyclable sûr et continu sur les boulevards des Fermiers Généraux.

Et ce n'est pas fini ... jeudi prochain, nous ferons le chemin de retour.

08:09 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris

09/10/2017

Velib' : les chantiers de conversion des stations ont débuté [MAJ]

parisDans le cadre de la transition de l'opérateur JCDecaux vers Smoove, les stations Velib' actuelles seront démontées progressivement entre octobre 2017 et mars 2018 et environ 1 400 nouvelles stations seront installées sur le territoire francilien. La moitié d’entre elles sera mise en service dès le 1er janvier 2018, les autres stations seront progressivement activées d’ici fin mars 2018.

Dans le 12e, les stations suivantes sont indisponibles depuis le 1er octobre 2017 :

  • Station 12004 - 76 rue Traversière,
  • Station 12007 - Face 54 rue de Chalon,
  • Station 12019 - 58 rue de la Gare de Reuilly,
  • Station 12112 - 311-313 rue de Charenton,
  • Station 12113 -  4 place du Cardinal Lavigerie,
  • Station 12119 - Route Dom Pérignon,
  • Station 12130 - Avenue de Nogent la Porte Jaune

Les stations suivantes seront indisponibles à partir de ce matin 9 octobre 2017 : 

  • Station 12013 - Face 39 rue Montgallet,
  • Station 12015 - Face 67 boulevard de Picpus,
  • Station 12029 - Face 4 boulevard de Reuilly,
  • Station 12111 - 73 rue Claude Decaen,
  • Station 12115 - 22 avenue de la Porte de Vincennes,
  • Station 12122 - Avenue du Polygone,

[MAJ] Sur le site www.velib2018.com, vous pouvez consulter le plan des stations Velib' parisiennes qui indique celles en travaux et en cliquant, la disponibilités en places et vélos des stations actives.

08:01 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris

02/10/2017

Petite Ceinture : où en est-on ?

parisLe devenir de la Petite Ceinture ferroviaire de Paris a fait l'objet d'une concertation de décembre 2012 à février 2013. On peut en lire ici le bilan complet qui fait une large place à la préservation du patrimoine et la sauvegarde de la biodiversité.

Depuis l'élection d'Anne Hidalgo, la concertation a repris en insistant principalement sur les usages que pourraient en faire les parisiens. On évoque la "gestion participative des citoyens" pour des activités de loisirs, culturelles, sportives, d'agriculture urbaine, de promenade mais aussi l'implantation de buvettes ou de restaurants. Des thèmes qui n'apparaissaient pas dans la conclusion du bilan de 2013.

De juillet à décembre 2016 dans le 12e, un chantier participatif animé par le collectif Qu'est-ce qu'on peut faire a été installé villa du Bel-Air sur l'un des lieux particulièrement préssentis. Ses travaux ont porté sur l'animation des lieux et de manière moins visible sur l'accessibilité et la sécurisation des lieux.

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Au printemps 2017, la démarche participative a été confiée à un nouveau collectif nommé Ceinturama et en mai le container a déménagé pour s'installer entre la rue du Sahel et la rue Moinempoivre. Emplacement de qualité et bien visible certes, mais malheureusement sans liaison piétonne avec le territoire objet de la concertation.

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Ceinturama a lui aussi pour mission, pour 3 ans cette fois, de construire collectivement des projets d’aménagement et d’animation et d’imaginer avec les habitants, associations locales et les Conseils de quartier, des solutions innovantes pour favoriser la convivialité et accompagner les spécificités paysagères de la Petite Ceinture.

Le chantier a récemment organisé une table ronde autour du projet de Jardin de Traverses, de la co-organisation de la journée Bien dans ma draisine et une exposition sur l'histoire de la Petite Ceinture produite par la commission patrimoine du conseil des séniors du 12e.

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C'est très bien, mais peut-être pas au coeur des attentes de ceux qui espèrent depuis tant d'années la voir ouverte au public.

Alors, où en est-on ?

Rappelons les engagements de la Maire de Paris sur l'ensemble de la Petite Ceinture :

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Sur le site internet de notre Mairie d'arrondissement, on peut lire ici :

Dans le 12e, un tronçon de 1 670 mètres linéaires, situé entre la villa du Bel-Air et la rue des Meuniers, sera rendu accessible aux Parisiens et aux visiteurs dès le 1er trimestre 2019.

Quelles que soient les conclusions des ateliers participatifs, une telle perspective suppose un budget d'investissement pour que soient assurés l'accessibilité et la sécurisation du lieu et un budget de fonctionnement pour en assurer l'entretien et la surveillance.

Au final, il nous est difficile de discerner si cet interminable processus de concertation est une louable démarche ou une habile diversion ?

29/09/2017

BP2017 : Dernier week-end pour exprimer vos choix prioritaires

parisAu risque de lasser certains d'entre-vous, nous ne terminerons pas la semaine sans vous rappeler que c'est dimanche soir 1er octobre 2017 à 20 heures que sera clos le scrutin du Budget Participatif.

100 millions d’euros d’investissement, au moins 30 M€ dédiés aux quartiers populaires, 624 projets proposés par les parisiens : c’est à vous de décider !

4 083 521 € et 41 projets pour le seul 12e arrondissement ! Comment pourrez-vous vous féliciter ou déplorer tel ou tel investissement effectué grâce au Budget Participatif si vous n'y avez pas participé ?

Il vous reste 2 jours pour choisir vos projets préférés pour Paris (5 au maximum), et vos projets préférés pour le 12e (5 au maximum), voter et inviter vos voisins et vos connaissances à voter, et relayer leurs projets préférés.

Terminons en vous rappelant nos recommandations : deux projets dans lesquels le piéton occupe la position centrale.

PROJET N° 19 : FAIRE DE LA RUE DU RENDEZ-VOUS UNE VÉRITABLE RUE COMMERÇANTE ET AGRÉABLE POUR LES PIÉTONS

Ce projet consiste à réaménager la rue du Rendez-vous pour la rendre plus agréable pour les piétons, afin notamment d'en faire une véritable rue commerçante, pour la portion de la rue comprise entre l’avenue de Saint-Mandé et la rue Marsoulan (lire ici).

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La rue du Commerce (15e) nous semble un exemple à suivre pour réaliser ce projet :

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PROJET N° 31 : LE 12E AUX PIÉTONS !, qui regroupe 5 sous-projets dont :

RACCOURCISSEMENT DE LA TRAVERSÉE RUE DE PICPUS RUE DE TOUL

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RUE DE PICPUS : BORNES GRANIT DANGEREUSES POUR LES PIETONS

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28/09/2017

Cette année, une vraie journée sans voitures

La journée sans voitures est l’occasion de sensibiliser les Parisiens, les Franciliens et les touristes à l’action pour le climat et à la lutte contre la pollution atmosphérique liée au trafic routier, au profit de la qualité de l’air, de l’environnement sonore, et de l’usage des mobilités douces.

En 2015, nous l'annoncions ainsi : La journée sans voiture : noble cause, dénomination trompeuseEn 2016 : Dimanche, une journée sans voiture au périmètre élargi

Cette année enfin, il semble qu'elle s'apprête à mériter son nom. Jugez-en :

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Dimanche 1er octobre, de 11h à 18h l’intégralité de Paris (hors périphérique et bois) sera fermée aux véhicules motorisés (voitures, motos, scooters). 

Seuls certains véhicules comme les transports en commun, les véhicules d’urgence, de secours et de dépannage, les taxis, etc., seront autorisés à circuler dans Paris à une vitesse de 30km/h. Toutes les rues de Paris seront offertes aux modes doux, pour profiter d’une ville plus calme et moins polluée. Les Parisiens, Franciliens et visiteurs pourront profiter pleinement, à pied, à vélo ou à roller, de tous les espaces de la capitale.

Que souhaiter de plus pour 2018 ? Que la journée sans voitures ait lieu comme prévu au niveau européen le 22 septembre, c'est à dire éventuellement un un jour ouvrable.

09:00 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris

19/09/2017

Un échangeur de 50 000 m2 à 4 km de Notre-Dame !

parisAu delà des discussions sur le secteur Léo Lagrange, la question des hauteurs, la préservation de la Halle de la Rapée Inférieure ou du taux de logements aidés, nous voulons revenir aujourd'hui sur ce qui nous semble le plus regrettable renoncement de nos élus pour faire de Bercy Charenton un quartier véritablement ouvert vers l'est de la Métropole.

Imaginez à seulement 4 kilomètres de Notre-Dame, un espace grand comme la place de la Nation (50 000 m2) et entièrement dédié à l'automobile. Cet espace est situé dans le 12e et n'est autre que l'échangeur de Bercy.

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L'échangeur de la porte de Bercy

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Vue panoramique de la place de la Nation

Une étude de l'APUR de mai 2008 affirmait (voir cet extrait) : 

Sa restructuration est la condition nécessaire à tout projet urbain car elle qualifie la connexion entre Bercy et Charenton. La tâche n’est pas aisée car il est le plus grand et le plus complexe des échangeurs de la capitale. Sa disparition n’étant pas envisageable, il doit donc être repensé dans sa forme et dans son utilisation [...]

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Ainsi les échanges entre le périphérique et l’autoroute A4 sont maintenus dans leur configuration actuelle et s’effectuent directement d’ouvrage à ouvrage. Par contre, les échanges entre le périphérique et la ville s’effectuent indirectement à travers un anneau de circulation périphérique situé au niveau du sol et se distribuent ensuite sur des voies de raccordement vers Paris et Charenton par un système classique de carrefours à feux [...].

Il fonctionne comme une grande rotonde urbaine autour et à l’intérieur de laquelle peut s’installer la ville.

On perçoit à la lecture de cette étude qu'à la place de cet échangeur routier de 50 000 m2, il est possible de créer une belle place du Grand Paris qui participera à la re-soudure de Paris avec son actuelle banlieue ?

Comme tout laisse à penser aujourd'hui que rien de Bercy Charenton ne sera effectif avant la fin de la mandature, nous gardons espoir de voir un jour des élus parisiens prendre une option plus métropolitaine.

18/09/2017

Que savez-vous de Smoove ?

parisLe Vélib' de 2007 a fêté ses dix ans le 15 juillet dernier, mais comme vous le savez, la Mairie de Paris n'a pas renouvelé le contrat qui la liait à JCDecaux et a retenu Smoove (plus précisément le consortium Smoovengo) pour lui succéder.

Smoove est une jeune entreprise de Montpellier déjà présente dans 26 villes dont  Strasbourg, Helsinki, Moscou, Vancouver ...

À partir de la fin de l'année, et jusqu'en 2033, c'est la société Smoove qui sera chargée d'équiper et de faire fonctionner le réseau de vélos et de stations, avec son propre matériel. 

Le nouveau Vélib' (il garde son nom qui appartient à la Mairie de Paris), sera plus largement étendu aux communes périphériques de la capitale, et la gestion des vélos en libre service sera désormais indépendants des contrats d'affichage publicitaire.

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Vélib' au salon Parkopolis

La presse a largement mis en avant la légèreté relative (20 kg au lieu de 22) des nouveaux Vélib', les 30 % de vélos à assistance électrique ainsi qu'un système de verouillage plus simple et robuste. Mais la principale nouveauté est que ce sont les vélos et non plus les stations qui intègrent l'"intelligence" du système, ce qui permet la geolocalisation et la possibilité d'avoir des stations en surcharge (overflow).

Côté tarif, si rien n'est encore officiellement annoncé, on parle d'une légère augmentation de l'abonnement annuel (à 29 euros depuis 2007) qui passerait à 35 ou 39 euros avec toujours la première demi-heure gratuite. L'abonnement à la formule électrique pourrait monter à 99 euros. Le flou règne sur le tarif des trajets au delà de la première demi-heure. On lit sur Paris.fr que : le Syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole élaborera d’ici l’automne la nouvelle grille tarifaire.

La transition est ce qu'appréhendent la majorité des utilisateurs. Smoove doit mettre en place ses propres stations à partir du mois d’octobre, pendant que JCDecaux démontera toutes les siennes. Le nouveau service sera activé à partir du 1er janvier 2018 et d’ici mars 2018, la transition devrait être totalement terminée.

Reste à espérer que ce nouveau Vélib' soit un succès qui permette de toucher de nouveaux usagers et d'atteindre les objectifs du plan vélo parisien de 15 % du total des trajets effectués.

12/09/2017

DansMaRue : premier retour d'expériences

parisDansMaRue l'application mise en place par la ville nous incite à devenir acteur de notre ville en signalant en quelques clics, signalez les anomalies telles que malpropreté, graffiti, objets abandonnés, dégradation du sol, mobilier urbain endommagé, gêne à la circulation des piétons etc ...

Quoi de mieux que l'expérience pour être en mesure d'exprimer un avis sur cette application informatique dont le but est de fournir un service aux citoyens que nous sommes ? C'est ce que nous avons fait.

parisQuelques mots pour commencer sur l'application elle-même : La version 2 est facile et rapide d'emploi mais le serait encore davantage si le paramètrage du type de signalement (actuellement sur trois niveaux avec une dizaine de choix à chaque) était simplifié. Les fonctionnalités de suivi du traitement sont largement perfectibles. Notons par exemple que le numéro de l'anomalie déclarée apparait sur les mails, mais pas à l'écran du smartphone, ce qui faciliterait le suivi.

Via la version smartphone de DansMaRue, nous avons récemment soumis une quarantaine de signalements de différentes natures.

  • 4 concernaient des dépôts non déclarés d'objets encombrants sur l'espace public. Ils ont été enlevés par les service de la DPE sous 48 heures.

Parfait, mais on peut se demander s'il est vraiment utile d'effectuer de tels signalements sur DansMaRue quand il s'agit d'encombrants bien visibles situés sur des artères à fort passage quotidiennement parcourues par les agents préposés à ces enlèvements (av Daumesnil ou av Michel Bizot par exemple).

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  • 30 concernaient des graffiti et affiches apposés sur des murs, des mobiliers urbains et des armoires techniques diverses.

Si les décollages d'affiches ont été pris en compte dans un délai raisonnable même en période de vacances, les enlèvements de graffiti sur les murs, les ouvrages d'art ou les mobiliers urbains municipaux ont été confiés à un prestataire dont l'intervention est moins rapide. On suppose que les oeuvres d'art sont l'objet de mesures particulières qui demandent un délai supplémentaire.

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Bd Soult Pte de Montempoivre (Cliquez pour agrandir)

Il en est tout autrement des souillures affectant les innombrables boitiers situés sur l'espace public.

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En effet, la plupart de ces "meubles" appartiennent à des entreprises ou administrations à qui la ville a accordé l'emplacement, mais ne se charge nullement de l'entretien. 11 signalements sur 30 ont reçu en retour le message suivant : Hors du champ de compétence de la ville. A néanmoins été transmis au service public compétent.

Nous avons même recu des messages totalement inacceptables du type :

L'anomalie A... concernant la présence de graffitis sur un mobilier électrique au 42 Avenue de Saint-Mandé 75012 Paris a été analysée.
Il nous est impossible de la traiter pour la ou les raisons suivantes :
La Ville de Paris n’a pas la compétence pour intervenir sur l’anomalie signalée dans le message le prestataire vient de nous répondre qu'il n'intervenait pas sur ce type de support.
Pour toute demande ultérieure nous vous remercions de prendre en compte de ces remarques. Cela nous permettra d’améliorer notre réactivité et de mieux vous répondre.

Plus fort : pour la plupart, ces demandes sont abusivement déclarées closes ce qui exclut d'en suivre l'aboutissement !

Pour déposer une demande recevable, le citoyen parisien doit-il être un expert en réseaux électriques publics ? Ainsi, selon le propriétaire de l'armoire, elle sera traitée ou non, ce qui conduit à ce genre de situation :

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Le 7 août puis le 28 aout. Cherchez l'erreur

Quand on sait que le tag entraine le tag, on se demande comment pareil désengagement peut laisser espérer une amélioration de la propreté de l'espace public parisien !

  • 2 concernaient l'un une plaque de rue, l'autre un feu tricolore de signalisation.
  • 4 concernaient des dégradations de bancs et de potelets

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Seule la réparation de l'un des bancs est effectuée, mais loin de l'être dans les règles de l'art. Jugez-en vous mêmes.

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Avant

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Après

Finalement, cette expérience nous conduit aux réflexions suivantes :

1 - Offrir à tout citoyen un outil permettant de signaler rapidement aux services de la ville une anomalie qui peut leur avoir échappé est une disposition éminemment louable tant pour son efficacité que par la reconnaissance de la vigilance des habitués du quartier, mais ce ne doit pas être l'unique voie normale.

2 - Nous pensons qu'un tel outil devrait avoir comme premiers utilisateurs les agents de la ville chargés d'assurer la propreté du quartier. Ne devrait-on pas leur confier la responsabilité de faire appel via DansMaRue, aux services compétents pour remédier aux anomalies qu'ils constatent sur l'espace public et dont la solution n'est pas de leur compétence ?

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Ces souillures doivent-elles être signalées par les habitants ?

08/09/2017

Le kiosque à journaux a traversé le boulevard

Surprise ce matin : le kiosque de presse qui se trouvait au niveau du 53 boulevard de Reuilly a disparu !

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Il a traversé le boulevard de Reuilly et on le retrouve en cours d'installation en face, à côté de la bouche de métro.

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Ce n'est pas vraiment une surprise puisque cette perspective avait été évoquée pour permettre d'achever la pitoyable piste cyclable Courteline-Dugommier sur laquelle nous serons amenés à revenir.

Ce nouvel emplacement satisfait probablement le kiosquier qui y voit de nouvelles perspectives pour son commerce. Reste à espérer que les passants, s'ils sont plus nombreux qu'en face prendront le temps de s'arrêter chez lui.

Satisfaction moins évidente chez les commerçants du trottoir impair qui voient un confrère les quitter pour être remplacé par des cyclistes qui seront inévitablement en conflit avec leurs clients piétons.

Que penser enfin des difficultés prévisibles de cheminement pour les piétons d'en face lorsque le kiosquier aura déployé son étalage extérieur ?

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Le kiosque ouvert dans sa situation antérieure