01/06/2017
Paris va relancer le "concours des façades"
Au cours de sa dernière séance, le Conseil de Paris a examiné et voté la délibération présentée par le groupe UDI-MoDem ayant pour objet le Lancement d’une étude en vue de rétablir et moderniser le concours de façades de la Ville de Paris [2017 UDI-MoDem 1].
De 1898 à 1930, pour rompre avec ce qui leur semblait à l'époque une surabondance d'uniformité haussmannienne, la ville de Paris récompense chaque année les six plus belles façades des édifices achevés dans l'année. Des immeubles emblématiques comme le castel Béranger d'hector Guimard ou le Céramic Hôtel de Jules Lavirotte font partie du palmarès. Dans le 12e, trois façades ont été récompensées :
- en 1903 : le 98 quai de la Rapée réalisé par Paul Friesé
- en 1910 : le 24-26 rue Charles-Baudelaire réalisé par Joseph Charlet et F. Perrin,
- en 1911 : le 199-201 rue de Charenton réalisé par Raoul Brandon
Au cours des dernières décennies, à l'exception de parfois quelques ajouts colorés relevant du décor de Noël, les architectes n'ont guère fait montre de créativité artistique dans les formes et les matériaux constituant les façades de leurs immeubles.
222 rue de Charenton - Architecte Avenier Cornejo
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La création architecturale ne se limite bien évidemment pas au volume extérieur du bâtiment qu'il conçoit et encore moins à une façade. Dans le tissus urbain parisien, la façade des immeubles contribue cependant pour une grande part à l'aspect du paysage dans lequel nous vivons.
Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris a pointé la "banalisation et l'uniformisation" qui menacent la capitale.
Cette version remaniée du concours de façades est destinée à stimuler la créativité des architectes et relancer l'exigence d'esthétisme. Belle perspective que nous espérons voir se réaliser.
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29/05/2017
Rejoindre le Grand Paris à Vélo : aujourd'hui Saint-Mandé
On peut lire sur cette page de Paris.fr consacrée au Plan Vélo 2015-2020 :
Complétant le réseau structurant, le réseau secondaire maillera le territoire parisien pour assurer une couverture fine du réseau cyclable. Une attention particulière sera apportée aux coupures que peuvent être les ponts, les places et les portes de Paris afin de faciliter les déplacements entre communes.
Après Vincennes il y a quelques jours, nous poursuivons notre examen des conditions dans lesquelles un cycliste peut dans le 12e, franchir les boulevard des Maréchaux et le boulevard périphérique :
Rejoindre Saint-Mandé par la porte de Saint-Mandé :
Quittant le quartier Bel-Air par la piste cyclable de l'avenue de Saint-Mandé, notre cycliste s'apprête à aborder l'intersection avec le boulevard Soult.
De l'autre côté, il retrouve sa piste protégée avec un aménagement plutôt satisfaisant des abords de l'arrêt d'autobus (29 et 56). La même piste lui permet ensuite de franchir l'avenue Maurice Ravel, puis le boulevard Carnot.
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Le pont qui traverse le boulevard périphérique au niveau de la porte de Picpus/ porte de Saint-Mandé est traité de la même manière. Une attention particulière est toutefois nécessaire lorsqu'on croise les voitures qui tournent à droite pour emprunter le périphérique. La suppression de cette entrée a été plusieurs fois envisagée.
Vient ensuite le dernier carrefour parisien, celui du boulevard de la Guyane, suivi des derniers mètres de piste parisienne et nous voici à Saint-Mandé.
La piste se poursuit alors sur une centaine de mètres du trottoir de l'avenue Victor Hugo dont le revêtement est impropre à la circulation des vélos, puis le cycliste est brutalement renvoyé dans la circulation générale. Plus généralement, on observe que Saint-Mandé ne brille guère par ses aménagements cyclables.
Conclusion : de Bel-Air à Saint-Mandé à vélo, c'est tout à fait satisfaisant, mais au-delà, dans Saint-Mandé, c'est vraiment pas le REVe (Réseau Express Vélo)
08:01 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
26/05/2017
La voiture électrique est en pleine croissance. Il faut l'alimenter
Le 12e arrondissement compte 32 stations Autolib' où stationnent bien évidemment des voitures étectriques Bluecar de Bolloré, mais de plus en plus souvent comme vous l'avez probablement constaté, d'autres voitures électriques.
Pas étonnant, puisque fin mars, en passant le cap des 100 000 immatriculations de véhicules 100% électriques, la France est devenu - devant la Norvège - le premier pays d’Europe à atteindre un parc de véhicules zéro émission aussi important (1 % des ventes automobiles en France).
Paris donne l'exemple : la Maire du 12e comme la Maire de Paris utilise une Renault Zoë pour ses déplacements. La Mairie de Paris dispose d'un parc de Peugeot iOn en autopartage.
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La progression de la voiture électrique est remarquable si l'on cosidère qu'en plus de son prix élevé et sa faible autonomie, elle est limitée par le maillage insuffisant en bornes de recharge.
À Paris, Autolib' dispose de près de 730 bornes dédiées à la recharge des véhicules particuliers (disposant de câbles Type 1, Type 3 et une prise domestique) . Ces bornes sont reconnaissables au marquage spécifique apposé sur les emplacements de stationnement tiers.
Pour en profiter, il faut s'inscrire au service "Recharge Auto" d'Autolib'. Toutes les informations sur cette page du site d'Autolib'.
En janvier 2016 sont apparues les premières bornes de recharge Belib’. Chaque zone de recharge propose trois types de recharge :
- 3kW normale : 4 heures pour une recharge à 50% de la batterie, sur la borne centrale.
- 22 kW accéléré : 30 minutes pour recharger 50% de la batterie, en borne latérale.
- 50 kW rapide : 15 minutes pour recharger 50% de la batterie, en borne latérale.
Il est prévu d’installer 180 bornes belib' dans Paris. Aujourd'hui, le 12e n'en comporte que trois, chiffre qui n'a pas bougé depuis plus d'un an.
2 rue Abel, 30 Cours de Vincennes, 4 rue Changarnier
Cliquez pour accéder à la carte complète (belib' et autres)
L'avenir d'Autolib' est parait-il incertain. La reconversion des stations en stations de recharge est peut-être leur destinée, permettant ainsi une explosion des véhicules électriques à Paris. Ce qui n'interdit nullement que ces voitures soit également des voitures en auto-partage ...
Pour en savoir plus sur la mobilité électrique, rendez-vous sur le site de l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (AVERE).
08:46 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
16/05/2017
À la porte de Bercy, on prépare le terrain
Faisant suite à la délibération 2017 DLH 69 (Création d’un centre d’hébergement d’urgence sur le Bastion de Bercy) votée en mars dernier par le Conseil de Paris, les premiers travaux ont commencé à la porte de Bercy sur le Bastion N°1.
La première intervention a permis de redonner sa forme initiale au talus qui surplombe le mur de pierre de l’enceinte et qui servait de banquette d’artillerie.
Sur ce terrain situé en surélévation du Bastion l'association Aurore est autorisée à construire un centre d’hébergement d'urgence provisoire (durée prévue de 7 ans) permettant l’accueil de 308 personnes, réparties en 194 personnes isolées et 114 places familles correspondant à deux types d’hébergement : pour les isolés, une chambre de 9m2 pour une personne et pour les familles, 18m2 pour 3 personnes.
Le Bastion N°1 étant un monument classé, le projet a été élaboré en associant étroitement le conservateur régional des Monuments Historiques et les Architectes des Bâtiments de France.
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L'abattage de 20 arbres a toutefois été autorisé pour libérer l’espace nécessaire à l’implantation du centre d’hébergement.
Ils seront compensés par la plantation sur le site de 28 sujets d’essences diverses (robiniers, frênes, érables) dans le cadre des aménagements paysagers accompagnant l’installation du centre d’hébergement [Source].
07:58 Publié dans Solidarité, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
12/05/2017
Rejoindre le Grand Paris à Vélo : aujourd'hui Vincennes
On peut lire sur cette page de Paris.fr consacrée au Plan Vélo 2015-2020 :
Complétant le réseau structurant, le réseau secondaire maillera le territoire parisien pour assurer une couverture fine du réseau cyclable. Une attention particulière sera apportée aux coupures que peuvent être les ponts, les places et les portes de Paris afin de faciliter les déplacements entre communes.
Pour ce qui est des places, nous ne reviendrons pas sur le pitoyable tracé de franchissement cyclable de la place Félix Eboué comme de la place Sans-Nom.
Intéressons-nous donc aux portes : dans l'espoir d'une continuité urbaine entre Paris et les communes métropolitaines qui entourent la capitale, voyons dans quelles conditions un cycliste peut aujourd'hui franchir les boulevard des Maréchaux et le boulevard périphérique. Dans le 12e, sept portes s'offrent à lui :
- Porte de Vincennes
- Porte de Saint-Mandé
- Porte de Montempoivre
- Porte Dorée
- Porte de Reuilly
- Porte de Charenton
- Porte de Bercy
Rejoindre Vincennes par la porte de Vincennes :
Arrivant Cours de Vincennes après avoir remonté l'avenue du Dr Arnold Netter notre cycliste "belairois" n'a pas trouvé de piste cyclable sur le Cours de Vincennes lui-même et a du se rabattre sur la contre-allée qu'il découvre heureusement convertie en zone de rencontre.
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Arrivé au carrefour Cours de Vincennes/Bd Soult, les choses se compliquent : la chaussée emprunte le boulevard Soult et les tracés au sol n'indiquent pas clairement comment rejoindre l'avenue de la porte de Vincennes.
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Enfin arrivé de l'autre côté du boulevard Soult, une piste verdoyante et confortable attend notre cycliste en un lieu occupé jusqu'en 2008 par une station service.
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Le franchissement du boulevard périphérique ne lui pose pas de problème majeur en dehors bien évidemment du bruit et de la pollution atmosphérique qui le diffèrent tant de son vélo.
S'il franchit la rue Elie Faure (12e), le voici arrivé à Saint Mandé, mais livré à lui même sans le moindre aménagement cyclable. Et il en est ainsi tout au long de l'avenue de Paris jusqu'à Vincennes.
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Conclusion : de Bel-Air à Vincennes à vélo, c'est pas encore le REVe (Réseau Express Vélo)
07:51 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
28/04/2017
Végétalisation du métro : les atouts de Bel-Air
Il y a quelques semaines, nous commentions ici les projets lauréats de l'appel à idées lancé par la RATP auprès des usagers pour améliorer leur trajets quotidiens.
Des espaces verts dans le métro est l'idée qui a recueilli le plus de suffrages. La végétation permettra d'améliorer la qualité de l'air et embellira les stations affirment les votants dont une certaine Susana F. qui propose à la RATP d'investir dans des plantes dépolluantes et ajoute : En plus d’être utiles, elles mettront un peu de couleurs dans les stations ». L’idée a récolté le plus grand nombre de voix, 6 133 sur un total de 47 795 votes.
Franck Avice, le directeur du département services et espaces multimodaux de la RATP, a confirmé au Figaro : Des projets de végétalisation sont en cours de discussion pour les stations aériennes de la ligne 2 ou 6, sur les viaducs ou dans les stations de plain-pied. Ils pourraient être gérés par des associations ou des écoles d'horticulture. La végétalisation des stations aériennes pourrait être mise en place dès cette année dans les 12e et 13e arrondissements de Paris (source : Le Figaro du 11/03/2017).
Quelle station se prête mieux que Bel-Air à une telle végétalisation ? Seule émergence de la ligne 6 dans le quartier, elle est lumineuse et offre une porte d'accès à la Coulée Verte René Dumont. Ni une ni deux, nous vous proposons une petite simulation :
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Seul problème : comme la Ville de Paris avec sa végétalisation de l'espace public, la RATP est prête à engager de petits investissements, mais compte sur le bénévolat pour entretenir les végétalisations. Il faut malheureusement craindre que faute de contrat avec des professionnels, le résultat ne soit pas longtemps à la hauteur des espérances.
08:00 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
21/04/2017
De l'art dans la rue qui tombe du ciel
L'installation d'oeuvres d'art dans l'espace public est une demande fréquemment exprimée par les parisiens ces dernières années.
Dès 2003, les conseils de quartier ont plébiscité la présence d'art dans les rues de leur quartier. Les difficultés administratives et les coûts ont presque toujours freiné ces projets.
Le Budget Participatif a offert un nouveau terrain d'expression de telles demandes. Parmi les lauréats 2016, le projet De l’art dans mon quartier : des rues hautes en couleur regroupe 8 projets ayant en commun pour but de permettre d’égayer et de redécouvrir nos rues, de créer du lien social entre les habitants, de renforcer l’identité des lieux, le respect du cadre de vie… et cela de façon pérenne.
Comme annoncé quelques jours auparavant sur le site de la Mairie du 12e ...
.... l'artiste Theo Lopez à entrepris samedi 8 avril 2017 la réalisation de cette fresque murale intitulée Le Mur du 12e sous le regard des riverains et passants.
Précédemment, Theo Lopez s'était fait connaitre des habitants du 12e au travers de la carte de voeux 2017 de la Maire et de l'équipe municipale dont il a réalisé l'illustration inspirée du buste de Marianne de la Mairie du 12eme, sculpture en marbre réalisée en 1897 par Jean Alexandre Pezieux.
Ce projet est une initiative de l’association Cicero qui a pour objet de promouvoir l'art urbain : fresques murales, les installations, les expositions, les ateliers. Il a reçu le soutien de la Commission Culture de la Marie du 12ème arrondissement.
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Rien n'est dit sur la pérennité d'une telle réalisation, ni sur les engagements de la ville pour en assurer l'entretien. Pas davantage sur les conditions financières de son éxécution.
Il ne nous appartient pas de porter un jugement sur l'intérêt et la qualité de l'oeuvre. Les riverains et les passants s'exprimeront.
S'il est indéniable qu'elle apporte une note de couleur au quartier (heureusement déjà bien vert) et renforce l'identité du lieu, on observe qu'elle ne répond à aucune des demandes en attente de réalisation et n'a fait l'objet d'aucune concertation préalable avec les habitants, ni sur sur le lieu ni sur le choix de l'oeuvre.
08:15 Publié dans Animation-Culture, Démocratie locale, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
20/04/2017
Aux frontières du 12e : la Chaussée de l'Etang
La géographie du 12e arrondissement est telle que certains lieux, certains quartiers sont tellement éloignés du centre qu'ils sont perçus comme appartenant aux communes voisines. Ainsi en est-il de la plupart des voies qui bordent le bois de Vincennes comme la chaussée de l'Étang.
La chaussée de l'Étang est une voie dite limitrophe située sur le territoire de Saint-Mandé en limite du bois de Vincennes. Elle commence avenue Daumesnil et se termine route de la Tourelle. Depuis 1929, c'est une voie commune à Saint-Mandé (Val de Marne) et au 12e arrondissement de Paris. Elle se situe à Saint-Mandé sur les numéros pairs et au bois de Vincennes pour le côte opposé. Une partie du bâti qui la borde a été construit sur une zone retranchée du bois de Vincennes. Le sol de cette voie appartient à la Ville de Paris.
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La chaussée de l'Étang est une très vieille voie de Saint-Mandé, puisqu'il en est fait mention au moment de la construction du château de Vincennes au 13ᵉ siècle. Vers 1275, Philippe le Hardi expulsa les habitants de Saint-Mandé pour construire les prémices du futur château. Ceux-ci vinrent s'installer le long de l'étang alors alimenté par le ru de la Pissotte (du nom d'un hameau), autrement appelé ru de Montreuil. Pour éviter les inondations on borda l'étang d'une digue ou chaussée : la chiaussée de l’Estanc était née.
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08:04 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
12/04/2017
Une nouvelle sanisette à Bel-Air Sud
Nouvelle certes, mais nous devrions plutôt titrer Enfin une sanisette à Bel-Air Sud puisque nous partageons la seule actuelle (120 av Michel Bizot) avec Bel-Air Nord.
A notre surprise, nous découvrons aujourd'hui le chantier qui vient de débuter face au 259 avenus Daumesnil. Etonnant que le conseil de quartier n'ait pas été informé alors qu'il en est demandeur de longue date.
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Tout finit par arriver ! Il se sera donc écoulé 7 ans entre cette information transmise le 5 mai 2010 par Madame Baratti-Elbaz (alors adjointe chargée de la Voirie et des Déplacements) ...
Concernant la Sanisette 12BG- 270 avenue Daumesnil. Cet emplacement proposé par le Conseil de quartier a reçu un avis réservé de la Mairie du 12e et des services de la Ville et de la préfecture de police, en raison de sa proximité avec l’Eglise évangélique. Nous sollicitons l’avis de la commission, concernant l’implantation d’une sanisette plus haut sur l’avenue Daumesnil, du même coté de l’avenue probablement dans la contre allée. Cette implantation à proximité du marché actuel, le sera d’autant plus si le marché devait rester dans sa localisation actuelle. Elle entraînerait la suppression de places de stationnement voiture.
... et cette réalisation.
12:43 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
03/04/2017
La Pelouse de Reuilly, son histoire et quelques anecdotes
Profitons de la présence de la Foire du Trône pour revenir sur le lieu qui l'accueille.
Située à une extrémité du Bois de Vincennes et à côté du lac Daumesnil, la pelouse de Reuilly est un espace d'environ 10 hectares entouré par des arbres. Elle tire son nom de la porte de Reuilly.
La vue satellite de la Pelouse de Reuilly comparée à celle d'Orly a fait penser certains qu'elle avait précédemment accueilli un aéroport.
Il n'en est rien : la Pelouse de Reuilly, est l'un des vestiges de l'Exposition Coloniale Internationale qui a eu lieu du 6 mai au 15 novembre 1931. Après le démontage des pavillons de l'exposition, l'ancienne allée principale de l'exposition fut conservé pour accueillir de futurs évènements.
Plan de l'Exposition de 1931 (Cliquez pour agrandir)
Le même lieu aujourd'hui (Cliquez pour agrandir)
En 1963, Roger Frey alors député du 12e tente de déplacer la Foire du Trône de la place de la Nation à Créteil. Ce déplacement est jugé trop lointain par les gens du voyage et Marcel Campion mobilise les syndicats de forains pour demander son installation dans le bois de Vincennes, obtenant finalement gain de cause. C'est la raison pour laquelle depuis 1964, la pelouse accueille la Foire du Trône.
De 1966 à 1970, elle a accueilli la Fête de l’Humanité et de 1981 à 2001 la Fête des Bleu-blanc-rouge réunissant les sympathisants du Front national.
Tous les ans en décembre et janvier, se dressent jusqu'à 3 chapiteaux et leur nombreuses installations. On peut y voir les cirques Phénix, Arlette Gruss, Pinder. Au mois d’octobre, se déroule Village de cirque, où se retrouvent de nombreuses compagnies, de nouveau cirque.
La pelouse accueille également des manifestations festives comme Paris Plane.
En Août 2012, dans le cadre de Paris Quartier d'été, la compagnie de théâtre de rue, Royal de Luxe y a présenté un spectacle consacré à la conquête de l'Ouest américain. Cow-boys, indiens, chevaux, saloons, prisons, tout y était !
Royal de Luxe (©Serge Koutchinsky)
Depuis de nombreuses années et en particulier lors des dernières élections municipales, les élus écologistes de Paris proposent de revégétaliser la Pelouse de Reuilly pour faire de ce lieu un espace de détente et de loisirs, lien entre la ville et le bois.
07:44 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris