19/04/2019
Il y a cent ans, la démolition des “fortifs”. A qui le tour ?
Le 19 avril 1919, des négociations entre l'Etat et la ville de Paris aboutissent au vote de la loi qui annonce le déclassement puis la démolition des fortifications militaires dites “fortifs” de Thiers.
L'arasement des fortifications est une opération qui dure jusqu’en 1930 et qui met en évidence la difficulté à exploiter cette zone située entre le nouveau Paris urbanisé et agrandi et les communes qui avaient échappé à l'annexion de 1860.
Les aménagements de l'emprise foncière des fortifs obéissent en effet à des logiques contradictoires : circulation, logement avec la construction de la ceinture de HBM, hygiène, sports, équipements de prestige avec la Cité internationale.
Envisagé en 1943, programmé en 1953 et achevé en 1973, le périphérique, édifie peu à peu une nouvelle barrière entre Paris et les communes de banlieue.
Même si les paysages urbains sont les mêmes de part et d'autre de cette ceinture, Paris et sa banlieue sont perçus comme deux entités différentes, et il faudra attendre les années 50 pour que l'on prenne en compte la notion d'agglomération parisienne.
L'année dernière à la même époque, nous titrions Demain, le périphérique aura 45 ans. Son avenir s'éclaircit.
Son existence, sa couverture, sa transformation en boulevard urbain, voire sa totale destruction comme le furent les fortifications seront (sont déjà) au coeur de la prochaine campagne pour les élections municipales.
Quoi qu'il en soit, la Métropole du Grand Paris restera une chimère tant que son sort dépendra d'élus métropolitains dont l'interêt est de préserver leur pouvoir, et d'élus régionaux dont le leur est d'en obtenir davantage. Nous sommes persuadés que l'acte de naissance du Grand Paris ne peut provenir que d'une décision prise par le Président de la République, quelqu'il soit.
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16/04/2019
Nouveau plan bus : de nouveaux horizons s'ouvrent à vous
L'information ne vous a pas échappé : une restructuration du réseau de bus parisien, qualifiée d'historique par la Région Île-de-France, va avoir lieu samedi prochain. Après n'avoir subi que très peu de modifications depuis les années 50, samedi 20 avril 2019, 42 lignes vont être modifiées, 5 créées et 3 remplacées.
Le but principal de l'opération Nouveau Réseau Bus parisien, menée conjointement par Île-de-France Mobilités, la RATP et la Ville de Paris est de multiplier les liaisons entre Paris et la petite couronne avec des lignes qui dépassent les portes de Paris.
Notre quartier est directement concerné par deux nouvelles lignes le traversant (71 et 77) et des modifications affectant plus ou moins 6 lignes existantes (24, 29, 56, 64, 86, 87).
Les autobus et le tramway sont, on le sait, particulièrement appréciés des personnes qui ont des difficultés à se déplacer et surtout à emprunter les escaliers du métro. Les extensions de lignes et plus encore l'apparition de nouvelles lignes traversant le quartier sont pour elles l'opportunité d'accéder sans changement à des lieux parisiens jusque là hors de leur champ des possibles. Ainsi :
Le prolongement de la ligne 64 vous permet d'accéder à la porte des Lilas.
La ligne 86 prolongée vous permet de traverser le 7e arrondissement et de vous rendre au Champ de Mars
Le nouveau parcours du 87 vous permet d'accéder directement au Musée d'Orsay et aux Invalides
La nouvelle ligne 71 traverse le 12e du nord au sud (via la place Félix Eboué, la place Sans-Nom et celle de la Nation) et vous conduit directement aux Buttes Chaumont, à la Cité des Sciences et de l'Industrie et au parc de La Villette.
La nouvelle ligne 77, enfin vous permettra d'atteindre Joinville-le-Pont, mais surtout toute la partie sur du bois de Vincennes bordée par l'avenue de Gravelle, l'école Du Breuil et l'Arboretum.
Saluons une nouvelle fois cette évolution du réseau de bus notamment celle qui concerne notre quartier, mais nous n'oublions pas pour autant que la principale doléance des usagers porte sur leur fréquence et leur régularité. Particulièrement visée, la ligne 29.
L'objectif ne devrait-il pas être : aucun temps d'attente à deux chiffres ?
08:07 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
02/04/2019
Lieux dits oubliés : la Vallée de Fécamp
La Vallée de Fécamp ferait effectivement partie des lieux dits oubliés si en 2002, le conseil de quartier initialement dénommé Picpus Sud n'avait pas opportunément choisi de s'appeler Vallée de Fécamp.
Le lieu-dit Vallée de Fécamp est constitué par la dépression correspondant au confluent du ru de Montreuil et du ruisseau des Orgueilleux. Le ruisseau, dit ru de Montreuil, prenait comme son nom l'indique, sa source à Montreuil et se jetait dans la Seine au lieu-dit la Rapée au Grand Bercy.
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La vallée de Fécamp apparaît sur le plan de Roussel de 1731 (extrait ci-dessus). Elle descendait depuis l'actuel cours de Vincennes, entre le boulevard de Picpus et l'avenue du Docteur Arnold Netter, depuis un lieu nommé le milieu du monde, en suivant l'axe des rues Marsoulan, Sibuet et de Toul, puis, après la Croix Rouge, allait jusqu'au lieu-dit la Grande Pinte de Bercy par l'actuelle rue de Fécamp avant d'aller vers l'ouest, approximativement entre la rue de Wattignies et la rue des Meuniers, dans l'axe de la rue des Fonds Verts.
Rue de Fécamp vers 1910 (au niveau du numéro 10)
08:10 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
22/03/2019
Merci d'avoir patienté
Nous avons constaté ce jour que, bientôt six ans après la décision, l'avenue de Bel-Air avait, comme prévu, été renommée avenue Anna Politkovskaïa. Voici qui clôt une longue attente toujours inexpliquée.
20:19 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3)
08/03/2019
Vœu pour la préservation de l'espace piéton place Félix Eboué
Considérant qu'en 2005, à l'occasion de la création de la piste cyclable de l'avenue Daumesnil, les traversées piétons des voies qui convergent place Félix Eboué ont été grandement élargies et améliorées .
Considérant qu’un édicule dit kiosque citoyen a été implanté place Felix Eboué en juillet 2015 à titre expérimental
Considérant que cet équipement, qui a permis de révéler les potentiels de plusieurs associations oeuvrant en faveur du lien social dans l’arrondissement, est désormais pérennisé
Considérant que l’espace dévolu aux piétons place Félix Eboué a déjà été contraint par des pistes cyclables, un kiosque presse de dimensions notables et temporairement par un chantier de construction.
Considérant que le projet Pour un nouveau kiosque citoyen : augmenté et connecté est l'un des gagnants du budget participatif 2018 dans le cadre du projet regroupé Des équipements au service de la solidarité et de la citoyenneté.
Considérant que l’intention de remplacer le kiosque citoyen actuel par un modèle similaire à celui existant place du Châtelet a été présentée lors d’une réunion publique en Mairie du 12e le 13 février 2019.
Place du Châtelet (Cliquez pour agrandir)
Considérant enfin que ce kiosque, d'une surface au sol grandement supérieure à celle du kiosque citoyen actuel, ne pourra être installé sur une surface et dans une disposition équivalentes.
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Nous émettons le voeu :
Que la continuité du cheminement piéton qui relie la rue de Reuilly à l’avenue Daumesnil sur la place Félix Eboué soit préservée sur une largeur équivalente à celle des traversées piétonnes.
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08:06 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris
01/03/2019
Lieux dits oubliés : le chemin de la Vôute du Cours
Après avoir évoqué la rue de la Voûte du Cours et la rue du Talus du Cours (voir ici), il sera question aujourd'hui d'une voie presque disparue : le Chemin de la Voûte-du-Cours. Une fois de plus, c'est Jacques Hillairet qui nous servira de guide :
Le Cours de Vincennes (ouvert en 1669) a été construit en remblai afin de chevaucher une dépression de terrain dite Grande Vallée. Le dénivelé qui en résulte est particulièrement évident quand on gravit les escaliers du Passage de la Voûte.
De ce fait, son côté sud a longtemps surplombé un sentier qui, en contrebas, lui était parallèle sur toute sa longueur, depuis le 104 du boulevard de Picpus jusque dans Saint-Mandé. Ce sentier, déjà mentionné en 1696, peu utilisé et mal fréquenté, devint un cloaque infect qu'ont grignoté peu à peu les constructions édifiées dur le côté sud du Cours de Vincennes. Encore mentionné sur les plans de Paris de 1900 sous le nom de chemin de la Voûte du Cours, on découvre de nos jours son débouché sur le boulevard de Picpus entre les numéros 104 et 106 de celui-ci ...
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... sa traversée de la rue Marsoulan entre les numéros 28 et 30 pour le côté pair et 29 et 31 pour le côté impair ...
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ndlr : ainsi que très probablement cet espace entre le 87 et le 89 avenue du Dr Netter
... et son débouché sur la rue de la Voûte entre les numéros 43 et 45, au delà desquels le vieux sentier est absorbé par cette dernière rue alors modernisée et élargie.
08:18 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
28/02/2019
Pour une pluie 100% utile : le plan ParisPluie
Demain, le 1er mars. Même si a météo annonce le retour des nuages, du vent d’Ouest et de quelques averses en fin de journée – température encore élevée mais en chute par rapport à mercredi ... le printemps approche, et la pluie en est l'une des composantes. C'est l'occasion d'évoquer le Plan ParisPluie voté il y a un an par le Conseil de Paris [2018 DPE 6 Approbation du zonage pluvial].
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La ville de Paris possède dans ses sous-sols un "réseau unitaire", conçu au XIXe par l'ingénieur Eugène Belgrand et le baron Haussmann, qui transporte à la fois les eaux de pluie et les eaux usées.
En cas de fortes pluies et pour éviter les débordements, une partie de ces eaux est relâchée dans la Seine sans être traitée. Dans les années 2000, la modernisation du réseau a permis de réduire les rejets de 85% et l'objectif est dorénavant de les réduire à 100%.
Le Plan ParisPluie définit un "zonage pluvial" dont l'objectif est d'absorber et utiliser l'eau de pluie au lieu qu'elle se mêle aux eaux usées qui sont déversées dans la Seine sans être traitées.
La mise en oeuvre de ce zonage pluvial et du plan de communication ParisPluie qui l'accompagne, "vise un objectif simple mais ambitieux : infiltrer ou réutiliser l'eau de pluie au plus près de l'endroit où elle tombe et la rendre ainsi 100% utile", indique le texte soumis au vote du Conseil de Paris.
Dans un communiqué, la FNE (France Nature Environnement) a estimé que Seule la préservation et le développement des espaces en pleine terre permet de lutter efficacement contre le risque d'inondations et préserve le cycle de l'eau.
N'y aurait-il pas un petit paradoxe entre l'adoption de ce plan et l'incessante volonté de construire sur des parcelles qui pour le bien de tous pourraient être absorbantes et végétalisées ?
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25/02/2019
Une voiture électrique, vous y pensez ...
En 2018, 31 000 voitures électriques ont été vendues en France dont environ 1/3 à Paris. Elles ne représentent que 1,43 % du total des véhicules légers vendus mais la plupart d'entre-nous en sont convaincus : l'électrique, c'est l'avenir de l'automobile.
Mais au moment d'acquérir une voiture ou d'en changer les raisons d'hésiter ne manquent pas. Le prix bien sûr, mais tout aussi déterminant, l'autonomie et les possibilités de recharge sur l'espace public.
Par possibilités de recharge il faut penser à l'existence de bornes, mais également à leur performance en terme de temps de charge. Pour vous aider à prendre une décision, voici la carte des bornes disponibles dans le 12e et dans tout Paris :
Cliquez pour agrandir ou ici pour accéder à la carte interactive
Belib’ est le réseau public parisien de bornes de recharge pour véhicules électriques. La puissance maximale fournie par la borne sera de 22kW. Pour tout savoir et bénéficier du service, inscrivez-vous sur le site belib.paris
Depuis le 3 décembre 2018, 200 anciennes stations Autolib' ont été remises en service. La recharge sur ces bornes est accessible aux particuliers comme aux professionnels., Elle est conditionnée par l'achat d'une carte spécifique tarifée à 120 € / an pour les particuliers. Téléchargez ici le mode d'emploi des bornes de recharges électriques (PDF 312 Ko).
Et pour vous initier aux charmes de la voiture électrique, pourquoi ne pas débuter en utilisant les offres en free floating Moov'in paris, Free2Move ou Car2Go ainsi que les nouvelles offres d'autopartage.
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18/02/2019
Plaques de rues : qui s'en soucie ?
La signalisation des noms de rues par le biais de plaques indicatrices revêt un caractère d’utilité publique. Elle permet en effet à chacun de se repérer dans une commune, facilite la distribution des courriers et l’accès à des habitations pour les services d’urgence. En leur absence ou en cas d'illisibilité, les GPS ne suffisent pas.
Il revient à la commune de prendre en charge la fourniture, la pose, l’entretien et le renouvellement des plaques de nom de rue faisant partie du domaine public. À Paris, cette mission est à la charge de la section territoriale de la DVD.
En août 2017, nous avons signalé par le biais de DansMaRue (A2017H2632) l'absence de la plaque de rue identifiant le boulevard de Picpus sur la place Sans-Nom en un lieu ou on le distingue mal du boulevard de Reuilly.
Près d'un an et demi plus tard, la demande a disparu de la base DansMaRue et l'intervention demandée n'a toujours pas eu lieu.
Etat au 19 janvier 2019
Forts de cette regrettable expérience, nous avons relevé quelques lieux du quartier qui mériteraient l'intervention des services compétents de la ville :
Bd Soult/ rue du Sahel : aucune plaque
Bd Soult/ rue Montempoivre : une seule plaque hors normes et illisible
Bd Soult/ av Daumesnil/ Bd Poniatowski : un vestige de plaque côté impair aucune côté pair
Rue de Picpus/ rue Santerre : alors que l'entrée de l'hôpital Rothschild est au 5 rus Santerre, pas de plaque de rue, mais une plaque récente signalant le Parvis Claire Heyman et Maria Errazuriz
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08/02/2019
Nouveaux véhicules de mobilité : Où peuvent-ils donc circuler ?
Il y a à peine trois ans, nous nous interrogions ici : Quelle place pour les nouveaux véhicules urbains ? Il s'agissait de ceux regroupés sous l'appellation gyropodes.
Ces engins sont déjà largement supplantés par ceux que l'on appelle désormais nouveaux véhicules de mobilité et qui sont principalement les trottinettes électriques, objets de beaucoup de questions, d'inquiétudes et d'indignations la part des piétons avec lesquels ils partagent les trottoirs.
À leur circulation sur les trottoirs, s'ajoute que ces engins de mobilité (comme leurs ainés les vélos et les scooters électriques) sont en free-floating, ce qui incite les utilisateurs indélicats à les abandonner n'importe où.
Quelle est la règlementation applicable ? Service-Public.fr, le site officiel de l'administration française répond :
- Les vélos sont considérés comme des véhicules et doivent circuler sur la chaussée.
Exception : un vélo par un enfant de moins de 8 ans n'est pas considéré comme un véhicule. Son utilisateur est assimilé à un piéton, il peut donc circuler sur le trottoir.
ndlr : comment en ville, un parent peut-il accompagner un enfant cycliste débutant ?
- Les utilisateurs de trottinettes sans moteur sont assimilés à des piétons et doivent donc circuler sur les trottoirs.
- Les engins de déplacements électriques (hoverboard, gyropodes, monoroue, trottinette électrique) sont interdits sur les voiries publiques (trottoirs et voies de circulation).
En pratique et en l'absence de règlementation applicable, la trottinette électrique est tolérée sur le trottoir à l’allure de la marche (6 km/h), ce qui n'est que rarement le cas et est également tolérée sur les pistes cyclables.
En septembre dernier, interrogé par franceInfo, Christophe Najdovski affirmait : Les piétons sont la priorité de la politique des déplacements à Paris. Les trottoirs doivent être sanctuarisés parce que nous avons aujourd'hui un foisonnement de nouvelles offres de mobilité et elles se déploient dans l'espace public, avec en particulier des usages sur les trottoirs qui ne sont pas conformes à ce qu'ils devraient être. Nous avons demandé au gouvernement de définir une règlementation nationale. Aujourd'hui, on est face à un vide juridique qui fait qu'on a des pratiques qui se développent qui ne sont pas des pratiques "sécures".
Rassurant, mais reste à définir et mettre en oeuvre une règlementation qui ne soit pas rapidement rendue caduque par de nouvelles innovations qui ne manqueront pas d'apparaître.
08:16 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris