28/08/2020
Les dômes du 12e arrondissement [MAJ]
[MAJ du 11/10/2020] Ajout d'un dôme, le 22e, pour corriger une regrettable omission
Un dôme (du provençal doma, du latin doma, du grec dôma) est un élément d'architecture. Le terme désigne la couverture d'un comble de plan centré et de forme circulaire, elliptique ou polygonale.
Le dôme le plus célèbre du 12e est celui de l'église du Saint Esprit créée entre 1928 et 1935 par l'architecte Paul Tournon.
C'est à la toute fin du 19e siècle, qu'apparaîssent les dômes qui couronnent certains immeubles d'angle. Le style haussmannien connaît alors un dernier souffle lié à l'assouplissement du règlement d'urbanisme qui autorise encore plus de fantaisie dans la construction.
Le 12e arrondissement étant en grande partie situé sur l'extension de Paris de 1860, son urbanisation est peu marquée par le style haussmannien. Nous avons pourtant repéré 22 immeubles d'habitation couronnés d'un dôme. En voici les photos :
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Parvenez-vous à les localiser ? Sinon, pas d'inquiétude, nous vous viendrons en aide d'ici quelques jours.
08:00 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
07/08/2020
La signalétique qui efface le périph'
Alors que sans lui, Paris ne parviendra à résoudre aucun des problèmes qui le minent (surdensification, manque d'espaces verts, effets indésirables du tourisme ...), le Grand Paris a été quasiment absent des municipales et sera probablement l’oublié du quinquennat.
Pour cette raison, nous saluons sans réserve l'initiative Par ici le Grand Paris, du média local Enlarge Your Paris et des Magasins généraux, centre de création à Pantin, qui ont installé pour la deuxième année consécutive dans Paris une signalétique grand-parisienne.
La démarche consiste à inviter Parisiens et touristes à se projeter au-delà du périphérique et découvrir 60 destinations accessibles par les transports en commun et à les comparer à celles que nous connaissons intra-muros.
Pour compléter la démarche, Enlarge your Paris et les Magasins généraux ont édité le Guide des Grands Parisiens qui n'a d'autre souhait que de nous emmener sur les chemins de traverse du Grand Paris, à la découverte de ses parcs naturels et de leurs 2700 km2 de verdure préservée (27 fois la taille de Paris) et à la rencontre de tous ceux qui font de ce territoire une terre de richesses insoupçonnées.
08:10 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
31/07/2020
Enfin elle coule ! nouvelles péripéties d'un signalement sur DansMaRue
Le 30 mai dernier, constatant que depuis plus d'un an, la fontaine Wallace située sur la placette Montempoivre était quasiment hors d'eau alors que de fortes chaleurs avaient débuté, nous avons déposé sur DansMaRue le signalement n° S2020E34885.
Ajoutons que sur Paris.fr, cette fontaine apparaissait alors comme "disponible" :
Le jour même, DansMaRue nous informait que notre demande avait été enregistrée et transmise aux services compétents.
Le 02 juin, DansMaRue nous signalait que la demande était clôturée. Surprenante disposition alors que la fontaine n'avait pas bénéficié de la moindre intervention !
Le 3 juin, nous avons évidemment déposé une nouvelle demande (n° S2020F5550) précisant : Vous avez signalé l'anomalie S2020E34885 comme transmise aux services compétents et l'avez close. Merci de relancer d'urgence le Sce des eaux.
Le 9 juin, DansMaRue nous gratifiait d'une élégante information : Grâce à votre vigilance, l’intervention d’une équipe a été programmée pour résoudre l’anomalie prochainement. Vous recevrez un message une fois l’intervention effectuée. Merci !
Le 10 juin en effet, DansMaRue nous signalait : Une équipe est intervenue afin de résoudre l’anomalie.
Nous avons pu en effet les jours suivants constater une intervention sérieuse de réparation (probablement un détartrage) et de restauration (remise totale en peinture) qui s'est terminée par l'apposition d'une affichette signalant son indisponibilité (peinture fraîche).
Le 18 juillet, la fontaine bien que rutilante, n'était toujours pas en eau, nous avons déposé le signalement n° S2020G33136 (le 3e pour cette affaire !) en précisant : Fontaine bien réparée et restaurée suite S2020E34885, mais toujours pas en eau !
Le 22 juillet, DansMaRue nous annonçait enfin la bonne nouvelle : Une équipe est intervenue afin de résoudre l’anomalie.
Prudents, nous sommes allés vérifier. C'était exact !
Conclusion : cette mésaventure prouve une fois de plus que DansMaRue est encore bien loin d'être une véritable application de Workflow et ne fonctionne correctement que lorsque l'anomalie relève directement des services de la DPE. Dès que la solution doit faire appel à une autre direction il n'y a plus aucun suivi autre que celui effectué par le demandeur.
Faute d'une application irriguant tous les services de la ville, la coordination et le suivi des réalisations devrait relever de cantonniers ou de correspondants de quartier. De telles propositions ont été formulées par certains candidats aux dernières municipales. Elles ont fait l'objet de ricanements et ont vite été oubliées. Nous pensons pourtant que c'est la seule méthode qui permettra d'améliorer la qualité de l'espace public.
08:13 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
17/07/2020
Aux frontières du 12e : la commune de Saint-Mandé
Pas facile d'aborder ce sujet sur un blog parisien quand on sait que la frontière qui nous sépare de Saint-Mandé a été tracée par Paris en 1860 après en avoir annexé une large partie. Et pour ne rien arranger, une partie de Saint-Mandé (le cimetière sud) est restée enclavée dans le 12e arrondissement de Paris. Comment en est-on arrivé là ? La Société Saint-Mandéenne d'Histoire nous explique :
En 1840 une ordonnance royale prescrivit la construction d'une enceinte fortifiée autour de Paris, coupant ainsi le territoire communal de Saint-Mandé en deux.
Cliquez pour agrandir
Le corps municipal proposa aussitôt à ce que ces nouvelles fortifications soient avancées jusqu'au mur du parc de Vincennes mais en vain, l'appel restera lettre morte. Et ce n'est que vingt ans plus tard, en 1860, qu'interviendra l'inévitable mutilation, l'annexion de 143 hectares du territoire de Saint-Mandé au profit de la ville de Paris, faisant ainsi passer la population de 5.292 à 2.822 habitants.
Parallèlement, l'Etat rattacha les 126 hectares Saint-Mandéens du parc de Vincennes à la ville de Paris, resserrant la commune sur 92 derniers hectares (physionomie actuelle de la commune).
La Société Saint-Mandéenne d'Histoire affirme que finalement, cette amputation des faubourgs parisiens a donné à Saint-Mandé l'occasion de se redévelopper en se modernisant.
Le boulevard Carnot est l'ancien chemin de grande communication no 50, situé au-delà de l'enceinte de Thiers, sur la commune de Saint-Mandé et annexé à Paris en 1929.
Ce passage à niveau était situé au bout de la rue Allard et du Boulevard de la Guyane (cette partie du boulevard Carnot a été renommée boulevard de la Guyane en 1962 après que le périphérique ait absorbé la partie comprise entre l'avenue Émile-Laurent et le boulevard de la Guyane). Il a été peint en 1950 par Maurice Boitel (voir ci-contre).
Concernant notre frontière avec Saint-Mandé, avons précédemment traité :
- de la Chaussée de l'Etang
- du boulevard de la Guyane
- de l'hospice Saint-Michel
07:46 Publié dans Citoyenneté, Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
06/07/2020
Rythme estival
Dans l'impossibilité de vous évader dans des contrées lointaines et faute d'avoir trouvé un hébergement en bord de mer, il n'est pas exclu que vos vacances 2020 ressemblent à cela :
Nous vous les souhaitons néanmoins aussi agréables et bénéfiques que possible
Depuis le 1er janvier, nous avons publié 148 articles. Vous avez de votre côté posté 175 commentaires. Comme chaque année, en cette période estivale, nous allons réduire le rythme de nos publications. Mais pour ne manquer aucune information relative au quartier, abonnez vous à notre compte Twitter @BelairSud et inscrivez-vous sans plus tarder à notre 'NewsLetter' (colonne de droite) qui durant cette période sera diffusée un vendredi sur deux.
08:11 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Commerces, Démocratie locale, Elections, Paris Métropole, Solidarité, Vie du quartier, Voirie Urbanisme, Vu de votre fenêtre, "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
03/07/2020
La place de la Nation un an après
Disposant d'une surface de 50 000 m2, la place de la Nation est la plus vaste des sept places réaménagées au cours de la mandature 2014-2020. Elle a été inaugurée le 7 juillet 2019 après deux ans de concertation un an de préfiguration, un an de travaux et un investissement de 12 millions d'euros.
Mercredi 24 juillet, quasiment un an après son inauguration, nous l'avons arpentée durant une heure et demi et avons tenté de l'observer avec un oeil neuf.
Au positif :
En abordant la place depuis l'avenue Fabre d'Eglantine, on remarque tout d'abord une grande visibilité en direction du centre et sur toute l'étendue de la place. Rappelons-nous qu'auparavant le centre était séparé des terre-pleins non seulement par une vaste chaussée, mais aussi par des buttes de terre.
Ensuite, c'est évidemment l'accessibilité aisée du noyau central qui procure la satisfaction. Quatre larges traversées au lieu de deux permettent d'accéder au Jardin Marianne et profiter de près de l'admirable Triomphe de la République de Dalou.
Quant à la réduction de l'espace alloué à la circulation (4 voies au lieu de 6), il apparaît - comme la simulation l'avait prévu - qu'elle n'affecte en rien la fluidité du trafic.
La fermeture de l'accès au centre depuis les avenues du Bel-Air, Dorian et Bouvines est une excellente disposition. Dommage que cela n'ait pas été associé à davantage de végétalisation.
Les usages ont été respectés (aire de boules et kiosque) et les aspirations satisfaites comme les jeux d'enfants, et le petit dog run ou nous n'avons malheureusement rencontré aucun chien en mesure de nous faire part de sa satisfaction.
Au négatif :
Si le nouvel attrait pour le noyau central est évident, la contre allée et les terre-pleins périphériques demeurent la partie la plus fréquentée de la place. Au point que l'on peut regretter que le scénario n'ait pas été privilégié au détriment de l'agrandissement du centre. On devine la pression des riverains et des commerces.
Même si elle a été partiellement mise en zone de rencontre, la contre-allée reste un axe routier et de stationnement assez peu lisible et d'une largeur excessive. Ce ne sont pas ces médiocres peinturlures bleues qui vont en modifier notre perception.
Les zones prétendues piétonnes sont très minérales et disons-le vilaines et désagréables à parcourir. Même si l'on en a heureusement végétalisé le pourtour, l'anneau central dit ludique est ressenti comme un agrandissement du noyau à l'économie. Il est démesurément large pour l'usage qui en est fait. De plus, sa minéralité qui accumule la chaleur annihile les bienfaits de la végétalisation centrale. On attendait mieux de la "demolition party" organisée en 2017 par Coloco&Co.
Quelle idée lumineuse d'avoir disposé ces bancs en grand nombre, en plein soleil, sur un sol qui accumule la chaleur et de les avoir implanté au plus près de la circulation !
Les teenagers, qui constituent la principale population fréquentant le centre de la place préfèrent à juste titre se réunir à l'ombre, sous les quelques arbres encore présents.
Par grosse chaleur, le manque d'eau est évident : pas de bassin au centre (il a été supprimé dans les années 70), le brumisateur ne semble pas fonctionner et nous n'avons rencontré au centre qu'une seule fontaine heureusement en service. Seulement deux sanisettes sur l'ensemble de la place. Est-ce compatible avec la fréquentation attendue ?
Aisément perfectible : les assises semblent avoir été disposées sans la moindre considération pour les usagers. La plupart sont en plein soleil et délaissées au profit de sièges improvisés.
Nous n'aborderons pas ici les aspects entretien, fréquentation, propreté, mobilier urbain indésirable, sujets sur lesquels nos lecteurs pourront s'ils le souhaitent s'exprimer.
En conclusion
Les surfaces gagnées sur la circulation automobile ont rendu la place plus spacieuse, mais le gain en surface végétalisé reste très en dessous des possibles. La volonté de satisfaire les demandes faites par les usagers lors de la concertation semble avoir fait oublier le travail d'ensemble qui aurait permis de rendre à cette place l'unité et l'identité qu'elle mérite.
On termine cette visite en se demandant s'il y a un architecte ensemblier ou un paysagiste dont le nom pourra être associé la version 2020 de la place de la Nation ?
06:54 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : paris
23/06/2020
Une piste cyclable non tactique, mais non sans qualités
Alors que la presse et les réseaux sociaux débordent d'articles et de réflexions sur l'explosion du vélo à Paris et les bienfaits des pistes cyclables tactiques, nous avons choisi de poser notre regard sur la piste cyclable du quartier située sur le côté pair du boulevard Soult et plus précisément entre la porte de Montempoivre et la porte Dorée.
Malgré ses huit ans, elle nous semble rassembler bien des qualités :
- Bidirectionnelle sur un large trottoir laissant aux piétons toute la place souhaitée.
- Bien distincte par sa couleur (sable) et repérable par les non voyants grâce à un fil d'Ariane continu
- Soigneusement sécurisée au niveau des croisements avec les piétons : marquage au sol et bandes podotactiles.
- Adoptant un matériau particulier éveillant l'attention au niveau de l'entrée de la cité scolaire Paul Valéry.
- Pourvue du mobilier urbain bien placé (bancs et corbeilles)
- Permettant une intermodalité aisée avec le tramway T3a grâce au voisinage de bornes d'accroche vélo et de stations Vélib'.
Nous voyons trois raisons à tant de qualités :
- une largeur de trottoir très confortable
- une réalisation effectuée dans le cadre de travaux neufs et non comme souvent une opération ponctuelle s'accommodant de l'existant
- la présence d'un architecte coordinateur, en l'occurence Antoine Grumbach dans le cadre de l'extension de la ligne de tramway T3 entre 2008 et 2012.
08:02 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
15/06/2020
Aux frontières du 12e : le bassin de l'Arsenal
Le nord-ouest du 12e arrondissement est bordé par le bassin de l’Arsenal qui marque sa frontière avec le 4e arrondissement.
Le port de l'Arsenal et le 12e arrondissement vu du bd Bourdon (4e)
Vraisemblablement installé dans le lit d’un très ancien bras de la Seine, le fossé de l’arsenal s’impose comme une frontière naturelle de la ville fortifiée voulue par Charles V en 1366 pour se défendre des assauts ennemis.
Les Fossés_de l'Arsenal sur le plan de Turgot (1734–1736)
Après la démolition de la Bastille à la Révolution, le bassin de l’Arsenal est creusé pour remplacer le fossé qui remplissait les douves de la forteresse avec les eaux de la Seine.
Il est relié ensuite au Canal Saint Martin, construit entre 1822 et 1825. Cela permettait de pouvoir naviguer entre la Seine et le Canal de l’Ourcq en passant par le bassin de la Villette.
Ce bassin, relié à la Seine par une écluse, est utilisé au cours des XIXe et XXe siècle comme un port de commerce, essentiellement pour le vin, le blé et le bois.
En 1983, il devient un port de plaisance qui propose, à l'année, au mois ou à la journée, près de 180 postes d'amarrage pour des bateaux de 6 à 25 m. En même temps, la rive est du bassin (12e) est aménagée en un jardin d'une surface de 1 hectare.
Une passerelle, appelée passerelle Mornay édifiée en 1895 relie boulevard Bourdon dans le 4e arrondissement au boulevard de la Bastille dans le 12e.
08:06 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
12/06/2020
À 20 km/h, la rencontre risque d'être brutale !
Après quatre années de patience, nous avons heureusement constaté fin 2019 la mise en zones de rencontre des rues de Toul, Victor Chevreuil et du passage Chaussin mais attendons toujours celle pourtant très justifiée de la rue Sibuet.
Rappelons que les zones de rencontre ont été introduites en France en 2008 dans le but de partager l'espace entre tous les usagers. Le piéton est prioritaire et la vitesse limitée à 20km/h.
Celles créées dans notre quartier sont parfaitement conformes à la règlementation, mais suscitent néanmoins quelques interrogations voire inquiétudes. Les piétons sont certes prioritaires en toutes circonstances, mais la rencontre entre une voiture roulant à 20 km/h et un piéton marchant au mieux trois fois moins vite, est-elle assurée d'être paisible ? Exemples :
Rue Victor Chevreuil, le maintien des coussins berlinois démontre que la vitesse pourtant autorisée de 20 km/h est considérée comme excessive.
Cliquez pour agrandir
Passage Chaussin, un riverain sortant de chez lui aura de la peine à faire valoir ses droits quand une voiture lui "passera sous le nez" à 20 km/h.
Sentier de Montempoivre, les piétons n'ont parfois d'autre choix que le milieu de la chaussée
Roulez au pas !
La notion d'allure au pas est quasiment absente du code de la route, mais les zones de rencontre se rapprochant des zones piétonnes, c'est ce terme que nous aimerions lire pour qualifier la vitesse d'une voiture circulant à proximité d'un piéton prioritaire.
N'est-il pas pour le moins surprenant que ...
Les enfants de moins de huit ans qui conduisent un cycle peuvent utiliser les trottoirs ou accotements, sauf dispositions contraires prises par l'autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l'allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons (Article R412-34 du Code de la Route).
... alors que les automobiles circulant sur des chaussées où les piétons ont le droit de cheminer sont autorisées à rouler à 20 km/h ?
On notera toutefois qu'aucun texte du Code de la route ne précise quelle est la vitesse de l'allure du pas. Certains documents semblent donner comme valeur la vitesse de 6 km/h, ce qui correspond à la vitesse d'un piéton déjà bien entraîné !
08:05 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
29/05/2020
On parle du quartier à la Commission du Vieux Paris
Les compte-rendus des séances de la Commission du Vieux Paris (CVP) sont toujours d'une grande richesse. Malheureusement, comme on l'a tant de fois répété, non seulement ces compte-rendus sont diffusés avec de longs mois de retard, mais rien ne permet d'en être informé (ni newletter, ni compte twitter), une discrétion qui ne doit certainement rien au hasard. Les avis de la CVP ne sont certes que consultatifs, mais la ville ne semble pas désireuse d'en faire grande publicité.
C'est donc par hasard que nous avons découvert que la CVP avait enfin diffusé les compte-rendus des séance de septembre 2019 à février 2020. Nous y avons relevé les prises de position de la commission sur des projets situés dans le 12e.
Sur le compte-rendu de la session du 26/09/2019 [Télécharger]
Rappel : Implantée au 119-123, avenue du Général-Michel-Bizot et 15-17, rue Messidor, la société Derichebourg Environnement projette la démolition reconstruction totale de son siège. Elle a présenté un projet que la CVP a rejeté lors de sa séance du 20 décembre 2018 (voir ici).
Projet présenté en décembre 2018
Le 26 septembre dernier, la Commission a une seconde fois refusé le projet déposé qui présente sur rue le même caractère artificiel que la version écartée en faisabilité.
Projet présenté en septembre 2019
ndlr : ce projet, apporte une nouvelle surdensification que nous combattons, mais il nous semble nettement plus apte à s'intégrer à l'environnement du quartier que le précédent. Il serait toutefois très regrettable de ne pas conserver l'entrée principale dans l'angle.
Sur le compte-rendu de la session du 21/11/2019 [Télécharger]
Concernant le projet de démolition d’un ensemble locatif de quatre maisons construit autour de 1900 au 41-45, rue de la Voûte :
La Commission fait valoir que la démolition de cet ensemble ferait disparaître un mode d’habitat typique du tissu faubourien, d’immeubles tournés vers une cour centrale. Elle demande qu’en dépit d’un état de présentation des façades médiocre, provoqué par un ancien ravalement qui a effacé les modénatures et supprimé les persiennes, un projet de réhabilitation de l’existant soit préféré à une démolition complète dont le principe est de plus en plus contesté.
Sur le compte-rendu de la session du 19/12/2019 [Télécharger]
La commission désaprouve la demande de faisabilité de la transformation de la toiture à double pente d’un immeuble ancien 19 rue de Charenton et 20 rue du Faubourg-Saint-Antoine.
Sur le compte-rendu de la session du 30/01/2020 [Télécharger]
La Commission rejette la demande de surélevation d’une ancienne maison de faubourg située 91, rue de Reuilly qui aurait pour conséquence de transformer radicalement l’échelle de cette maison faubourienne, sans doute l’une des les plus anciennes de la rue.
Consultée sur la faisabilité de la démolition de l'immeuble du 116-118, rue de Bercy, la Commission, après avoir souligné que cette construction, qui fait partie intégrante de la séquence bâtie ouvrant la rue de Bercy, constitue un des derniers vestiges de l’ancien faubourg, demande que le projet soit revu de façon à permettre sa conservation.
La commission examine également la faisabilité d'une extension de l’école primaire Saint-Michel située 41-47, boulevard de Picpus. Elle ne s'y oppose pas mais émet certaines réserves.
Sur le compte-rendu de la session du 27/02/2020 [Télécharger]
Sous le titre Restructuration d’un grand îlot rénové dans les années 1970, la commission examine le dossier de l'ilôt du 42-48, rue de Picpus connu dans le quartier comme Renault Nation rue de Picpus.
La Commission s’inquiète de l’ampleur du programme de construction qui aura pour effet une forte densification de l’îlot et fera disparaître la quasi-totalité des bâtiments témoignant du passé industriel du site. Ne considérant que le seul aspect architectural et patrimonial, elle ne s'oppose néanmoins pas formellement au projet.
Parions toutefois que l'intégration d'une telle opération de sur-densification du quartier (14 bâtiments de R+5 à R+12) étant à juste titre vigoureusement combattue par les riverains et les associations et politiquement très sensible, le projet n'est pas près d'être approuvé en l'état.
08:06 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris