24/11/2020
La vidéo-verbalisation en questions
La vidéo-verbalisation s’appuie sur les dispositifs de vidéosurveillance installés dans l’espace public et permet de sanctionner à distance une infraction au code de la route. Expérimentée depuis 2008, elle est adoptée aujourd'hui par plus de 100 municipalités françaises dont Paris depuis octobre 2018.
Ce système repose sur un réseau de caméras de surveillance implanté le long du réseau routier public, et qui capte en continu les mouvements des usagers de la route. Il n’est actuellement utilisé que pour sanctionner les infractions mineures qui peuvent être constatées par la vidéo-surveillance :
Quelles infractions ?
- Le non-respect des signalisations imposant l’arrêt des véhicules (feu rouge, stop…)
- Le non-respect des vitesses maximales autorisées
- Le non-respect des distances de sécurité entre les véhicules
- L’usage de voies et chaussées réservées à certaines catégories de véhicules comme les bus et les taxis
- Le défaut du port de la ceinture de sécurité
- L’usage du téléphone portable tenu en main
- La circulation, l’arrêt, et le stationnement sur les bandes d’arrêt d’urgence
- Le chevauchement et le franchissement des lignes continues
- Le non-respect des règles de dépassement
- Le non-respect des sas vélos
- Le défaut de port du casque à deux-roues motorisé.
Où sont les caméras ?
Cliquez sur la carte pour l'agrandir
et cliquez ici pour voir la carte dynamique de tout Paris
Peut-on contester ? Si vous souhaitez contester votre avis de contravention, les règles sont les mêmes que pour les radars automatiques.
08:26 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
23/11/2020
Une nouvelle esthétique du paysage parisien ? Nous sommes pour le moins perplexes.
Vendredi dernier, la presse était conviée à un événement au cours duquel Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris notamment en charge de l'urbanisme, a annoncé le lancement d’un dispositif pour la future mise en place d’un « Manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne ». La convocation précisait :
L’esthétique du paysage parisien est un enjeu crucial pour le rayonnement de Paris, et plus encore pour la qualité de vie des Parisiennes et des Parisiens. Ils sont en effet très attachés à leur patrimoine ainsi qu’à la spécificité de l’architecture parisienne et de sa forme unique. Dans ce contexte, où les usages de l’espace public sont en pleine mutation, la Ville de Paris souhaite mettre en place une nouvelle doctrine et de nouveaux axes d’aménagement de l’espace public centrés sur le design.
À l'issue de cette réunion de presse, la ville a publié ici une page précisant le contenu du futur manifeste et le calendrier de sa construction.
Difficile d'imaginer que les erreurs et les négligences régulièrement pointées par les parisiens et les associations au cours de la précédente mandature puissent être corrigées par les mêmes acteurs au cours de celle-ci.
Quand on sait que le mobilier urbain est conçu pour durer plusieurs dizaines d'années, la piste qui consiste pour un exécutif au pouvoir pour six ans à réinventer plusieurs éléments-clé de mobilier urbain via des concours a de quoi laisser perplexe :
Comment assurer l'unité esthétique entre des mobiliers urbains récents et aussi hétéroclites que sont les kiosque presse de Matali Crasset, les abribus de Marc Aurel, les conteneurs verre d'Emmanuel Cairo, les panneaux d'information de Christian Biecher pour Clear Channel, ceux de François Charron pour Lumiplan, les sanisettes de Patrick Jouin pour JCDecaux, les stations Vélib Smoovengo et tant d'autres?
La Mairie de Paris est-elle prête à supprimer le Permis de Végétaliser ou au minimum à contrôler strictement les réalisations effectuées dans le cadre de ce dispositif ?
La Ville se donnera-t-elle les moyens d'assurer une surveillance et un entretien irréprochable du mobilier urbain existant et d'imposer des règles identiques aux concessionnaires ?
Peut-on imaginer que la Commission du Vieux Paris soit enfin consultée en amont et que son avis ne soit plus seulement consultatif ?
Nous avons plusieurs fois écrit sur ce blog que ces sujets devraient selon nous, être contrôlés par un architecte de la ville responsable des choix et des règles d'implantation dans le paysage urbain. Aujourd'hui nous ajoutons le souhait qu'un tel architecte soit nommé par un collège indépendant de l'exécutif municipal en exercice.
08:08 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
20/11/2020
Les rues aux écoles : un aménagement exemplaire
Un aménagement exemplaire au sens propre a été réalisé rue des Meuniers il y a environ deux mois. Il s'agit d'un aménagement entrant dans le programme des Rues aux Écoles qui concerne également 5 autres rues du 12e. Il se traduit ici par la piétonnisation de la rue entre la rue Nicolaï (aux abords de l’école Saint-Esprit) et la rue des Jardiniers.
Pour réaliser cette piétonnisation, 10 places de stationnement automobiles ont été définitivement neutralisées dans cette portion de la rue.
Rue des Meuniers (Cliquez pour agrandir)
Les aires piétonnes avec ou sans trottoir, sont des lieux où la voiture est interdite ou éventuellement tolérée (*). Depuis le décret de 2008, qui a notamment institué les zones de rencontre, tout stationnement y est interdit et les cyclistes y sont admis à la vitesse du pas.
Exemplaire : Qu'elles soient concernées par la présence d'écoles, de commerces ou tout simplement fréquentées par des piétons, beaucoup de rues ou sections de rues, mériteraient des aménagements définitifs ou temporaires de ce type. Trois exemples :
La rue Marsoulan
Rue Marsoulan (Cliquez pour agrandir)
Une pensée particulière pour les parents qui doivent aller chercher des enfants dans l'une ET l'autre école et s'astreignent à emprunter les passages piétons les plus proches pour se rendre de l'une à l'autre.
La rue Sibuet
Rue Sibuet (Cliquez pour agrandir)
Depuis 2016, la Mairie du 12e nous annonce la mise en zone de rencontre de la rue Sibuet. Rien n'a été fait à ce jour et plutôt qu'une zone de rencontre, une (ou plusieurs) aires piétonnes nous semblent aujourd'hui mieux adaptées.
La rue du Rendez-Vous
Rue du Rendez-vous (12e) - Cliquez pour agrandir
Alors que la Mairie de Paris se positionne comme indéfectible soutien du commerce de proximité, ne serait-il pas enfin temps d'aménager le bas de la rue du Rendez-Vous en prenant exemple sur un modèle éprouvé de longue date comme la rue Cler (7e) ?
Rue Cler (7e) - Cliquez pour agrandir
(*) Aire piétonne : section ou ensemble de sections de voies en agglomération, hors routes à grande circulation, constituant une zone affectée à la circulation des piétons de façon temporaire ou permanente. Dans cette zone, seuls les véhicules nécessaires à la desserte interne de la zone sont autorisés à circuler à l’allure du pas et les piétons sont prioritaires sur ceux-ci. Depuis 2008 (Art. R. 431-9), les conducteurs de cycles peuvent circuler sur les aires piétonnes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police.
08:15 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris
12/11/2020
Ce blog a 15 ans !
La première publication archivée sur ce blog est en effet datée du 12 novembre 2005. Pour marquer l'événement, plutôt que de nous autocongratuler à coup de chiffres, nous avons choisi de vous rappeler 12 articles parmi ceux qui ont suscité le plus de réactions de votre part. Comme certains sujets abordés sont toujours d'actualité, il vous est encore loisible de les commenter.
- Un projet pour la place de la Nation (30/01/2015)
- L'hôtel Motel One Porte Dorée s'apprête à prendre forme (09/10/2015)
- Du style haussmannien au style "ranch" (15/04/2016)
- Ces paysages urbains que vous ne verrez plus (03/06/2016)
- Rue Sibuet : le patrimoine meurtri, le PLU bafoué (16/02/2017)
- Le projet du 4 place Félix Eboué nous a convaincu (24/02/2017)
08:05 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paris
03/11/2020
Les Vélobox : privatisation et enlaidissement de l'espace public
En avril 2017, illustrée par ce photomontage, la question du mois était : Souhaiteriez-vous que moyennant redevance, la Mairie de Paris autorise les particuliers à stocker des affaires personnelles sur l'espace public ?
En complément, nous vous demandions : en quoi le stationnement longue durée de votre véhicule est-il différent ? Il semble aujourd'hui que la question était prémonitoire.
Avec l'introduction des Vélobox, la Mairie de Paris répond certes au souci des cyclistes qui ne disposent pas dans leur immeuble d'un local sécurisé pour le remiser. Ce faisant, non seulement elle privatise une partie du domaine public qu'elle loue à des particuliers (75 €/an sur abonnement), mais elle impose à notre vue un nouveau mobilier urbain dont l'esthétique se rapproche des pires.
À ce jour, 50 vélobox pouvant contenir chacun 6 vélos ont été installés (dont 3 dans le 12e). Ce mode de parking est encore marginal, mais imaginez le paysage de votre rue si la Mairie décide de répondre à la demande sachant que que les parisiens possèdent plus de 500 000 vélos.
08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : paris
26/10/2020
À propos du questionnaire "10m2 en bas de chez vous"
Il y a quelques jours, la Mairie de Paris a lancé auprès des parisiens une consultation sur ce qu'ils feraient de 10 mètres carrés, la surface d'une place de stationnement, disponibles en bas de chez eux.
Pourquoi disponibles demandez-vous ? Tout simplement parce que la Mairie de Paris a décidé de supprimer d'ici la fin de la mandature près de la moitié des 140 000 places de stationnement actuellement présentes sur la chaussée parisienne.
Ne vous trompez pas : la question ne porte nullement sur l'opportunité de supprimer des places de stationnement (puisque le principe en est de fait acquis avec le résultat des élections) mais uniquement sur l'usage souhaité de l'espace ainsi libéré.
Information : le rédacteur de cet article habite un immeuble ancien du quartier dépourvu de garage. Possesseur d'une voiture, sa qualité de résident lui permet de bénéficier des conditions de stationnement instaurées par la Mairie de Paris.
Contrairement à ce que pourrait laisser supposer notre situation, nous approuvons le projet de la Mairie de Paris de diminuer le nombre de places de stationnement et particulièrement s'il porte sur le stationnement résidentiel.
En effet, le dispositif de stationnement résidentiel est de fait une privatisation de l’espace public qu’il est particulièrement anormal d’occuper lorsque l’on a un usage non quotidien de sa voiture alors que Paris compte des milliers de Parkings à louer.
Bien que réservés sur le principe et la formulation très orientée du questionnaire 10m2 en bas de chez vous nous allons y répondre et vous encourageons à le faire d’ici le 20 décembre 2020 (date de clôture).
Trois orientations auxquelles nous sommes particulièrement attachés :
- que la réduction des possibilités de stationner ne portent que sur le stationnement résidentiel (action sur le nombre de places disponibles, durée maximale et tarif),
- que l'espace gagné bénéficie en priorité aux piétons aux livraisons et aux transports en commun,
- que les utilisations d'agrément retenues soient conçues, réalisées et entretenues par des professionnels, soient financées sur le budget de la Ville et en aucune manière déléguées à des bénévoles.
Plus jamais ça !
Nous vous recommandons la lecture de cette riche synthèse de la situation actuelle :
Présentation des États généraux du Stationnement,
démarche dans laquelle entre cette consultation.
08:05 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme, Vu de votre fenêtre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
23/10/2020
Regard sur les concessions et emprises dans le bois de Vincennes
Avant propos : Cet article n'a d'autre but que de faire prendre conscience à chacun de la complexité du territoire que représente le bois de Vincennes.
On entend souvent dire, et nous le répétons nous-mêmes, que le bois de Vincennes, c'est 995 hectares de verdure. Ce chiffre est exact et hautement appréciable mais la surface effectivement libre d'accès aux promeneurs est très inférieure à ce que laisse imaginer ce plan photographié dans le bois en 2004.
Cliquez pour agrandir
La lecture de plusieurs documents publiés par l'APUR nous apprend que sur les 995 hectares occupés par le bois de Vincennes, plus de 200 ha ne sont pas accessibles en libre circulation.
Cliquez pour agrandir
Premier par la surface, l'Hippodrome de Paris Vincennes qui occupe 50 ha est géré en direct par la Socité Le TROT Société d'Encouragement à l'élevage du Cheval Français (SECF), une association à but non lucratif (loi 1901) sous tutelle administrative du ministère de l'Agriculture, du ministère de l'Économie et des Finances et du ministère de l'Intérieur.
L'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) est un équipement public placé sous la tutelle du ministère chargé des Sports qui occupe 28 ha.
Le Parc Zoologique de Paris qui dépend du ministère occupe 15 ha et l'institut d"Agronomie Tropicale 8 ha.
Le Parc Floral de Paris occupe 26 ha et l'Arboretum de l'école du Breuil 13 ha.
D'autres équipements sportifs concédés (Stade de Vincennes, stade Pershing, stade de Joinville, Club équestre Bayard, Vélodrome municipal, jeux de boules ... ) totalisent 27,5 ha
Viennent ensuite trois emprises interdites d'accès qui totalisent 31 ha : le Fort de Vincennes (20 ha), le Quartier Carnot (7,6 ha) et la Redoute de Gravelle (3,2 ha).
La Pelouse de Reuilly occupe 10 ha, l'Ecole Du Breuil 9,3 ha
Citons pour finir quelques emprises de moindre surface : les Théâtres de la Cartoucherie, le Centre de culture bouddhique, les chalets-restaurants et le cimetière de Charenton.
Reconnaissons cependant que ces emprises ne perturbent pas vraiment les visiteurs qui ont la regrettable mais bien compréhensible habitude de se regrouper au plus près de leurs habitations et des facilités d'accès par les transports en commun.
En rouge les zones sur-fréquentées, en jaune les sous-fréquentées
Quoi que l'on pense de ces emprises, l'occupation actuelle du bois de Vincennes n'a finalement rien à envier à ce qu'était sa situation en 1884 quand un tiers de sa surface était un champ de manoeuvres de l'Infanterie.
Cliquez pour agrandir
08:05 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
22/10/2020
De nouvelles sanisettes à l'horizon
Les premières toilettes publiques à nettoyage automatique, concues par JCDecaux, ont été introduites à Paris en novembre 1981. Gratuites depuis 2006, elles sont actuellement au nombre de 435. Celles que nous connaissons aujourd'hui correspondent à la deuxième génération en service depuis mars 2009. Elles se distinguent des premières par leur esthétique et leur accessibilité aux personnes en fauteuil roulant.
Le contrat actuel entre la Ville de Paris et JCDecaux se termine en décembre 2024. C'est pourquoi la Ville a lancé il y a quelques mois un appel à concurrence avec entre autres critères :
- les sanisettes seront toutes remplacées
- la mairie de Paris en sera propriétaire (c'est actuellement le gestionnaire JCDecaux qui en est propriétaire)
- elles devront comporter un urinoir accessible de l'extérieur
- leur emprise au sol devra être réduit afin de permettre d'en augmenter le nombre (on évoque une centaine suopplémentaire)
- elles devront être plus économes en eau que celles actuelles
Les candidats avaient jusqu'à fin septembre pour répondre. On ne sait notamment pas comment vont s'appeler ces nouvelles toilettes si c'est un nouveau prestataire qui emporte le marché puisque c'est JCDecaux qui est propriétaire du terme sanisette.
On sait seulement qu'elles devraient être déployées progressivement afin d'assurer la continuité du service à l'échéance de décembre 2024. Reste à découvrir leur esthétique qui devrait répondre aux exigences de la nouvelle esthétique parisienne. Un défi difficile à relever tant celles actuelles, dessinées par Patrick Jouin, nous semblent réussies.
Ici la Carte des toilettes publiques à Paris
08:04 Publié dans Solidarité, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
20/10/2020
Encore beaucoup de lieux sans nom dans le quartier
En décembre 2013, à l'occasion d'un article titré Les places et les "presque-places" du 12e, nous avions identifié 8 places qui en sont vraiment, mais n'ont pas de nom officiel. Deux d'entre-elles viennent de se voir attribuer un nom :
- la place Sans-Nom qui en a désormais un. Nous sommes impatients d'assister à la cérémonie d'inauguration.
- l'ex placette Montempoivre aujourd'hui officiellement nommée place Yvette Vincent-Alleaume
Restent aussi à nommer pour des raisons pratiques plusieurs chemins qui permettent de traverser la ZAC Sahel Montempoivre et sont quotidiennement empruntés par des habitants du quartier, des enfants fréquentant l'école Montempoivre, des jogeurs voire des touristes en perdition.
Cliquez pour agrandir
Chemin sans nom 1
Chemin sans nom 2
Chemin sans nom 3
Il restera enfin sept places qui attendent d'être nommées :
-
- place Vivaldi
- place des Meuniers
- place des Fonds Verts
- place du Charolais
- place Dugommier (autour du métro du même nom)
- place Montgallet (autour du métro du même nom)
- place de la Croix Rouge : nous la baptisons ainsi puisque ce carrefour s'appelait carrefour de la Croix-Rouge avant le percement de l'avenue Daumesnil.
08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
19/10/2020
Embellir Paris et la Nouvelle Esthétique parisienne
Lancé fin 2018 par Jean-Louis Missika alors adjoint à la Maire de Paris en charge de l'urbanisme, l’appel à projets Embellir Paris, invitait artistes, créateurs, collectifs français et internationaux à rénover, transformer et embellir 20 sites de la capitale délaissés ou insuffisamment mis en valeur.
Un seul parmi ces 20 sites est situé dans le 12e. Il s'agit de la rue Henri Desgrange pour lequel a été déclaré lauréat le projet Active Bercy des artistes Basco Vazko, Otra Ciudad et Sophie Picoty. Le 29 août 2019, les élus présents autour de la Maire de Paris lors de l'inauguration de l'oeuvre n'ont pas tari d'éloges sur sa réalisation et ses effets sociaux. Naïveté ou complaisance ?
Qui peut croire que ces peinturlures contribuent réellement à embellir Paris et qu'ainsi, la rue Henri Desgrange va devenir une redoutable concurrente de la rue Crémieux ?
L'embellissement de Paris ne commence-t-il pas par l'élimination de tout ce qui l'enlaidit comme le manque d'entretien de l'espace public, les effets pervers du permis de végétaliser ou des mobiliers urbains disparates et pour le moins inélégants ?
Une nouvelle esthétique parisienne : La Mairie de Paris serait-elle consciente de l'état dans lequel ses propres décisions au cours de la précédente mandature ont mis Paris ? On peut l'espérer si l'on en croit son annonce récente d'un grand débat sur sur les principes à appliquer au futur mobilier urbain et aux projets d’aménagement.
L’objectif avancé est d’aboutir à un « manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne ». Les principes qui y seront retenus s’appliqueront à tous les futurs projets d’aménagement ainsi qu’aux nouveaux mobiliers urbains à partir de septembre 2021, indique la feuille de route du premier adjoint, Emmanuel Grégoire.
Comme nous l'avons mainte fois écrit, nous sommes persuadés que la tenue d'un tel objectif passe par la nomination d'un architecte coordinateur garant de l'unité des choix et du respect de l'identité visuelle de la Ville De Paris.
Deux exemples réussis à l'appui de ce principe : l'ensemble des aménagements urbains réalisés par Antoine Grumbach et Jean-Michel Wilmotte dans le cadre du tramway T3 et la ligne de mobiliers urbains (malheureusement en voie de disparition) dessinés par Patrick Jouin.
07:56 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris