-
cette section de la rue, ainsi que le passage Driancourt, sont désormais piétons ;
-
des zones en pavés à joints engazonnés et des « stries enherbées » dans l’asphalte sont créées pour favoriser la végétation spontanée ;
-
des bacs de plantation en bois sont disposés tout au long de la rue ;
-
un marquage au sol décore les trottoirs et la chaussée.
10/01/2020
L'art public doit-il se réduire à des peinturelures ?
Selon la définition institutionnelle, l'art public désigne les réalisations généralement pérennes d'artistes - sculpture, architecture éventuellement monumentale, peinture - planifiées et exécutées en vue d'être présentées sur l'espace public : principalement en extérieur et accessible à tous, mais également parfois à l'intérieur d'édifices ouverts au public.
Les monuments et les statues sont sans doute les formes les plus anciennes et les plus visibles d'art public officiellement approuvées, mais le terme peut englober le mobilier urbain et toutes les initiatives destinées à orner l'espace urbain.
Au fil des années qui ont suivi ces exemples, on a vu l'art public se dépouiller, utiliser des matériaux moins nobles, des techniques de réalisation moins couteuses et avoir de fait une pérennité réduite.
Au cours de la mandature municipale qui s'achève, il semble évident que l'on a assimilé l'art public à l'art urbain plus souvent dénommé Street Art qui se traduit presque toujours par des graphismes simples réalisés en peinture acrylique sur des supports peu adaptés et dont la durée de vie n'excède pas quelques années.
Si le mouvement se poursuit, l'art public ne risque-t-il pas de se réduire à de l'art rupestre ?
Après le Permis de végétaliser dont on peut juger des résultats, ne risque-t-on pas de voir une prochaine municipalité soucieuse de plaire à moindre coût instituer un Permis de décorer les murs et les sols de l'espace public ?
08:09 Publié dans Animation-Culture, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paris
31/12/2019
Retour sur l'année 2019
Ainsi se termine la quatorzième année pleine de la vie de ce blog au cours de laquelle nous vous avons proposé 267 articles et vous avez formulé 288 commentaires sur les sujets les plus divers concernant de près ou d'un peu plus loin Bel-Air Sud.
Nous en avons parcouru la liste et avons choisi de vous rappeler douze d'entre-eux afin de vous inciter à les relire et poster le cas échéant les commentaires qu'il vous inspirent.
08:08 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Démocratie locale, Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
27/12/2019
Potection patrimoniale : place aux jeunes !
Article déjà publié le 10 février 2017
La villa Savoye est une villa construite à Poissy de 1928 à 1931 par l'architecte Le Corbusier. En 1962 la ville de Poissy cède la maison à l'État qui entreprend alors sa restauration.
Le 16 décembre 1965, sous l'impulsion d'André Malraux (ministre de la Culture de l'époque), ce bâtiment construit seulement trente auparavant est classé monument historique.
Le Ministère de la Culture définit deux niveaux de protection du patrimoine historique : un monument peut être inscrit ou classé comme tel, le classement constituant le plus haut niveau de protection.
Le 12e arrondissement compte 33 édifices inscrits sur la liste des monuments historiques : 5 sont classés, 28 sont inscrits.
Dans son Plan Local d'Urbanisme (PLU), la ville de Paris a prévu deux niveaux de protection complémentaires de son patrimoine : un bâtiment peut être protégé ou signalé. La protection est destinée à en interdire la démolition, le signalement à attirer l'attention sur son intérêt.
Le PLU parisien a enregistré 92 protections patrimoniales situées dans le 12e.
Parmi les 125 bâtiments du 12e faisant l'objet d'une protection patrimoniale, un seul est postérieur à la seconde guerre mondiale : l'École d'infirmières sise 95 rue de Reuilly construite en 1971 sur les plans de l'architecte Roland Schweitzer.
Le 12e ne manque pourtant pas de bâtiments contemporains conçus par des architectes renommés qui mériteraient d'être inscrits au patrimoine architectural parisien. Nombre d'entre eux sont des bâtiments nationaux ou municipaux, donc des biens publics qui devraient à ce titre être protégés. Citons par exemple :
- l'école maternelle du 42 av du Docteur Netter (construite en 1987 sur les plans de Yann Brunel)
- le siège de la DASES (construit en 1991 sur les plans d'Aymeric Zublena)
- l'institut de la Vision (construit en 2008 sur les plans de Stéphane Cachat)
- le siège de la RATP (construit en 1991 sur les plans de Pierre Sirvin)
- le Commissariat Central de Police (construit en 1991 sur les plans de Manolo Nuñez-Yanowski)
- le collège Germaine Tillon (construit en 1987 sur les plans de Claude Parent)
- la Cinémathèque Française (construite en 1993 sur les plans de Frank O. Gehry)
- l'AccorHotels Arena (construit en 1983 sur les plans de Michel Andrault et Pierre Parat)
- le ministère de l'Economie et des Finances (construit entre 1984 et 1987 sur les plans de Paul Chemetov et Borja Huidobro)
- la piscine Roger Le Gall (construite en 1967 par l'architecte Roger Taillibert)
- l'Opéra Bastille (construit entre 1984 et 1989 sur les plans de Carlos Ott)
- le siège de l'Office National des Forêts (construit en 1976 sur les plans de Thieulin et de Vigan)
On ignore la protection dont bénéficient les immeubles de logements sociaux. Certains sont, au sens propre, remarquables. Nous avons également identifié quelques immeubles privés qui mériteraient largement de figurer parmi les protections ville de Paris. Voici quelques exemples que vous ne manquerez pas de localiser :
Cliquez sur les imagettes pour les agrandir
Le PLU en vigueur date de 2006. Il a subi de nombreuses modification, mais ne devrait pas être révisé avant 2020. Voilà qui nous laisse encore un peu de temps pour répertorier les édifices contemporains qui méritent de bénéficier de la reconnaissance des parisiens.
08:11 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
24/12/2019
Joyeux Noël
08:09 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Commerces, Démocratie locale, Paris Métropole, Solidarité, Vie du quartier, Voirie Urbanisme, Vu de votre fenêtre, "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
23/12/2019
Paris, le 15 décembre 1999 ...
Une Nouvelle Université occupant l'intégralité du quartier de Bercy et son parc. Les gares de Lyon et de Paris Bercy transplantées et regroupées sur la commune de Charenton-le-Pont sous le nom Gare de Lyon-Bercy.
C'est ce que l'on peut voir sur le plan qui accompagne la nouvelle de Science Fiction Paris, le 15 décembre 1999 ... écrite par Boris Vian en 1958 :
Cliquez pour agrandir
Retrouvez ici le texte complet de cette pochade dont certaines collent (ou presque) à l'actualité parisienne comme des champs de poireaux avenue de l'Opéra, des vehicules à essence camouflées en voitures électriques ou des monuments historiques transformés en hôtels de luxe.
08:16 Publié dans Animation-Culture, Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
20/12/2019
Qu'en est-il du code de la rue en France et à Paris ?
Le code de la rue est entrée en vigueur le 1er janvier 2004 en Belgique. Il repose sur le principe de prudence, et de priorité du plus faible et vulnérable vis-à-vis du moins faible :
Alors que le Code de la route se focalise sur les déplacements des véhicules, le Code de la rue place la rue au centre de la réglementation en instituant :
- principe de prudence du plus fort à l'égard du plus faible (le piéton est le pivot !)
- généralisation du double-sens cyclable (cheminement court et sécurisé pour le vélo urbain)
- zone de rencontre (zone piétonne accessible en permanence aux voitures)
- trottoirs traversants (confort, protection du piéton et de sa trajectoire)
Dès juin 2006, la ville de Paris montrait son intérêt pour le code de la rue, mais en France, le texte de référence qui a permis cette évolution de la réglementation routière est le décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008. Celui-ci introduit le principe de prudence ainsi que de nouvelles notions comme :
- L'aire piétonne
- La zone 30 qui elle même a permis le double sens des cyclistes.
- Les zones de rencontre
En octobre 2008, le Cerema publiait La démarche « code de la rue » en France. Premiers résultats.
La mandature qui s'achève a assurément oeuvré en faveur des usagers piétons de l'espace public, en créant notamment de nombreuses zones 30, des zones de rencontre (certaines malheureusement toujours inachevées), des aires piétonnes autour de certaines écoles et surtout le Parc Rives de Seine.
Reste que le si code de la rue a bien été introduit dans le code de la route, ce dernier n'a pas changé de nom et s'adresse toujours prioritairement aux usagers de la route alors que 80 % de la population française vit en ville.
08:06 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
06/12/2019
Bienvenue à l'hôtel
Avec ses 2 450 hôtels comptant plus de 150 000 chambres, Paris et sa région possèdent l’un des plus grands parcs hôteliers au monde. Les Pages Jaunes en référencent une centaine dans le 12e arrondissement.
L'exposition : « Hôtel Métropole depuis 1818 » qui se tient au Pavillon de l’Arsenal (21 boulevard Morland 75004) jusqu’au 12 janvier 2020 brosse le portrait du parc hôtelier parisien, de l’ouverture de l’hôtel Meurice en 1818 aux enjeux du Grand Paris à la veille des Jeux Olympiques de 2024.
Au delà, le secteur se réinvente aujourd’hui pour répondre aux enjeux climatiques actuels. A cet effet, l’exposition présente différents prototypes et projets interrogeant le futur des espaces hôteliers.
Dans le 12e, ceux récemment ouverts :
Des façades qui ne resteront pas dans l'histoire de l'architecture
08:02 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
05/12/2019
Rue végétale : les promesses et la réalité
On peut encore lire ici sur Paris.fr : Une «rue végétale» est une rue où l’herbe pousse sur les trottoirs et en pied des façades, une rue où les habitants peuvent venir jardiner et se rencontrer… i
Gageant que cette page ne restera pas dans l'histoire ni même sur le site de la ville, nous en avons immortalisé les meilleurs passages :
08:09 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
02/12/2019
Un ensemble social de 1925 : le 10-12 rue Claude Decaen
Débutée en 2015, nous poursuivons la visite de quelques ensembles d'Habitation Bon Marché de l'arrondissement. Vous pouvez retrouver ici l'index de ceux déjà visités.
Construit en 1925. le 10-12, rue Claude-Decaen, est un ensemble de logements, typique du début du XXe siècle. Il a été construit à l’époque où la Petite Ceinture était en fonctionnement. Son implantation répond à la nécessité de protéger les logements du passage continu des trains.
Cliquez pour agrandir
L’accès aux cinq bâtiments de cette opération s’effectue par un passage parallèle au talus de la Petite Ceinture, permettant à la succession de cours intérieures qui organisent l’ensemble de profiter de l’ambiance particulière créée par les grands arbres plantés le long des voies.
Cliquez pour agrandir
08:15 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
22/11/2019
Le parc de Bercy : hier enthousiasmant, aujourd'hui désolant
Le parc de Bercy est un ensemble de 14 hectares composé de trois jardins conçus par les architectes Bernard Huet (1932-2001), Marylène Ferrand, Jean-Pierre Feugas, Bernard Leroy, et les paysagistes Ian Le Caisne et Philippe Raguin entre 1993 et 1997. On y distingue :
Cliquez pour agrandir
- à l'est, le jardin le plus proche de Bercy-Village dénommé Jardin romantique comprend des bassins où vivent des poissons, des reconstitutions de dunes.
- les Parterres, un jardin central consacré aux activités du travail des plantes : potagers pédagogiques, vigne, buissons taillés, fleurs, etc.
- à l'ouest, la partie la plus proche d'Accor Hôtel Arena (ex POPB) appelée les Prairies est formée de grands espaces de pelouses ombragées par de grands arbres. Ce jardin s'achève sur une esplanade de terre battue au pied d'Accor Hôtel Arena.
Le parc de Bercy est assurément l'une des réalisations majeures des années 90. Il a bien sûr hérité des arbres centenaires des entrepots de Bercy, mais les paysagistes ont su allier ce patrimoine à une composition contemporaine inégalée à Paris.
C'était pour nous un enchantement chaque fois que nous y accédions et cela le reste pourvu que nous y accédions par l'est (côté Cour saint Emilion).
Mais comme nous y accédons le plus souvent par la place Léonard Bernstein, qui apparaît être l'axe majeur, celui qui mène aux équipements publics et à la passerelle Simone de Beauvoir, nous éprouvons ces derniers temps une profonde désolation :
. Désolation de voir cette place ...
... partiellement occupée par une cité de chantier
... partiellement barrée par un Food Truck
... et la fleur d'Oscar Niemeyer privée d'entretien
. Désolation de voir ces malheureux voyageurs trainer leurs valises sur un parcours long, mal balisé et inadapté pour atteindre la gare routière. De telles silhouettes constituent la moitié des êtres humains rencontrés dans cette partie du parc. Est-ce ça l'intermodalité tant vantée ?
. Désolation de voir en pareil lieu cet immense container dont rien n'explique la présence.
. Désolation de voir la plupart des gloriettes taguées et dégradées
. Désolation de voir la partie ouest à nouveau annexée par l'Accor Hôtel Arena (POPB) qui y a construit une immense bulle recouvrant le Canyonaustrate de Gérard Singer dont la restauration a été plusieurs fois demandée au budget participatif.
. Désolation de voir le Roller Park ressembler davantage à une gare désaffectée qu'à un équipement municipal.
. Désolation de constater le renoncement, semble-t-il définitif à remettre en service les ascenseurs pourtant toujours espérés des promeneurs à mobilité réduite.
. Désolation de voir l'étroitesse et l'état des accès à la gare routière et au centre sportif. Les voyageurs comme les sportifs atteignent ces lieux après un parcours sinueux, escarpé et parfois boueux.
. Désolation enfin de voir que l'on a choisi cette partie du parc déjà bien encombrée pour y installer l'espace de "Freetness en liberté".
Les candidats à la Mairie de Paris ne manqueront certainement pas d'inscrire à leur programmes les actions concrêtes visant à redonner au parc de Bercy la dignité qu'il mérite. Nous sommes impatients de les connaître. |
08:08 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : paris