31/05/2019
Où en sont les ex-stations Autolib' ?
Voilà bientôt un an que les Bluecar Autolib' ont disparu du paysage parisien. Restent les stations qui sont dans un état très inégal et n'offrent pas toutes les mêmes services. Nous tentons aujourd'hui de faire le point sur une offre qui n'a pas gagné en simplicité.
L'offre mobilité :
Entre 2011 et le 31 juillet 2018 : Autolib’ était un service public d'autopartage de voitures électriques en libre-service disponible dans l'agglomération parisienne. Conçu et exploité par le groupe Bolloré, Autolib' comptait (en 2017) 3 907 véhicules répartis dans 1 100 stations de l'agglomération parisienne.
Décembre 2018 : Après Moov'in.Paris avec environ 500 Renault Zoë, la société Free2Move, filiale de PSA, ouvreun service d'autopartage composé de 550 voitures Peugeot iOn et Citroën C-Zero et Daimler Car2Go fait de même avec des Smart. Ces voitures (environ 1 500) sont en flotte libre. Il est possible de les garer après utilisation sur les places de stationnement ordinaires ainsi que sur certaines de celles réservées aux véhicules électriques.
Mai 2019 : la Ville de Paris lance Mobilib', service d'autopartage en boucle (le conducteur doit ramener la voiture là où il l'a trouvée et la durée minimale de la location est d'une heure). Mobilib' complète l'offre en flotte libre en s'appuyant sur 4 opérateurs différents (Ada, Communauto, Drivy et surtout Ubeeqo filiale d'Europcar) et fonctionnera à terme avec plus de 1 200 voitures tant électriques (500 voitures) que thermiques (700 voitures).
On remarque entre autres (et on regrette) :
|
La recharge : La recharge sur l'ensemble des bornes Autolib' était possible moyennant abonnement. Depuis le 2 décembre 2018, elle est redevenu possible aux détenteurs d'une Carte de Recharge sur 1 000 bornes réparties sur 200 stations remises en service (120 €/an pour les particuliers. Voir ici).
Rappel : la recharge (jusqu'à 22 kw au lieu de 3 kw sur les stations Autolib') est possible sur les bornes du réseau belib. Voir ici les implantations dans le 12e
Le stationnement : Il était et reste ouvert aux véhicules électriques en possession d'une carte de recharge sur les places non réservées Mobilib' des anciennes stations Autolib'. Le simple stationnement y est interdit.
Rappel : à Paris, le stationnement des véhicules électriques est gratuit pour les détenteurs de la carte basse émission.
07:59 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
28/05/2019
Gare de Lyon : requalification en vue côté rue de Bercy
La partie de la rue de bercy qui longe la gare de Lyon est connue depuis longtemps comme un repoussoir par tous ceux qui y sont passés à pied au moins une fois. Le conseil de quartier Aligre Gare de Lyon a mainte fois souhaité la voir réhabilitée mais faute de riverains le rappelant sans cesse, le sujet n'avait pas été prioritaire. Un seul projet, présenté au budget participatif 2016, concerne précisément ce secteur. Il n'a pas été retenu.
Bonne nouvelle : SNCF Gares & Connexions, en liaison avec la Ville de Paris, Île-de-France Mobilités et la RATP, a lancé hier la concertation sur une grande transformation du secteur Ouest de la rue de Bercy.
Avant de retrouver à l’horizon 2024 les caractéristiques d’un quartier vivant et agréable, ce secteur va subir des transformations à l’échelle de la gare, du quartier et de la ville :
- La restructuration des espaces intérieurs de la Gare de Lyon.
- La réorganisation des accès, de l’accueil et des services aux voyageurs s’accompagnera d’une recomposition complète de la façade Sud.
- Le développement d’un projet d’urbanisme largement axé sur l’intermodalité, favorisant les modes doux, les transports urbains et les trains grandes lignes. Ce projet de requalification et de revitalisation de la Gare de Lyon et de ses abords – secteur rue de Bercy – prévoit notamment : des voies de circulation réorganisées au profit de trottoirs élargis ; des boutiques traversantes entre gare et rue ; un itinéraire cyclable à double sens et 450 places de vélo abritées et sécurisées .
Les dates clés du projet :
- Mai – Juillet 2019 : Concertation réglementaire
- Été – Automne 2019 : Bilan de la concertation
- 2020 Dépôt du permis de construire
- 2021 Premiers travaux en gare
- 2024 Fin de travaux du projet d’extension de la gare
- 2025 Fin de travaux sur le secteur.
Pour parcourir les projets et participer à la concertation, rendez-vous sur ce site dédié
Trois rencontres à noter sur vos agenda : les 29 mai, 13 juin et 27 juin (Voir ici)
08:10 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
13/05/2019
L'ensemble HBM du 14 Rue Abel
Depuis juin 2015, très irrégulièrement nous publions des articles consacrés aux ensembles de logements sociaux du siècle dernier. Après ...
La Villa Daumesnil
- Le groupe d'HBM de la rue de Prague
- La Fondation Lebaudy avenue Daumesnil
- L'ensemble Fécamp, Edouard Robert Tourneux
- L'ensemble Sahel-Netter
- Le square Contenot
- L'immeuble du 3 avenue de Saint-Mandé
- L'ensemble Véga-Rottembourg-Montempoivre
... nous visitons aujourd'hui l'ensemble de logements sociaux situés 14 Rue Abel dans le quartier Quinze Vingts, C' est un immeuble de 7 étages et qui, sur une parcelle de 2207 m2, dénombre 148 appartements et 8 locaux d'activités.
Le Plan Local d'Urbanisme qui a eu la sagesse d'en prévoir la protection nous apporte les renseignements suivants :
Cet ensemble de logements sociaux "Habitations à Bon Marché" a été réalisé par l'architecte Emile Bois en 1913-1923. Ce projet fortement inspiré de l'architecture flamande, avec ses briques et pignons baroques, a été retenu en 1912 lors d'un concours de la Ville pour la construction d'Habitations à Bon Marché.
L'immeuble ne fut achevé qu'après la guerre et le projet réalisé est plus sobre que le projet initial. Il constitue toutefois une réussite exceptionnelle, à la fois par ses proportions et par le jeu sur la qualité décorative des matériaux qui alterne deux couleurs de briques, le béton, la meulière en soubassement et le moellon.
08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
10/05/2019
Que devient le "plan piétons" ?
Le 24 janvier 2017, Le Monde titrait : Paris lance un « plan piétons » pour rééquilibrer l’espace public. Prudente, la Mairie de Paris retenait quant à elle l'expression de "Stratégie Paris piéton". La délibération correspondante [2017 DVD 5] a été approuvée par Conseil de Paris le 30 janvier 2017.
Comme l'a rappelé la Maire lors de cette séance, à Paris, 60 % des déplacements intra-muros se font à pied alors que la voiture qui ne concerne que 13% des déplacements occupe 56% de l'espace public..
Qu'observons-nous aujourd'hui à Bel-Air Sud de la situation des cinq thèmes que la stratégie Paris piéton prévoyait de lancer dans la mandature ?
- Faciliter les continuités piétonnes et de nouveaux partages de la voirie.
À Bel-Air Sud, d'importants aménagements en faveur des piétons sont actuellement en cours dans le bois de Vincennes (au carrefour de la Conservation en particulier), mais dans notre quartier, la plus remarquable amélioration d'une continuité piétonne reste celle réalisée dans le cadre du budget participatif 2014 au carrefour Daumesnil-Bizot :
En certains lieux, le partage des trottoirs entre piétons et cyclistes a été réalisé selon les règles avec des pistes cyclables correctement signalées ...
... mais a été imposé de façon tout à fait contestable ailleurs :
Comme son nom l'indique, la vocation des zones de rencontre est de permettre le partage de la voirie. Comment comprendre qu'elle ne soit pas effective là où elle est programmée depuis 2016 comme rue Sibuet ou passage Chaussin ?
- Favoriser la diversité d’usages de la rue.
De nouveaux usages ont pu être permis avec les deux Rues aux Enfants créées par la Mairie du 12e arrondissement en accord avec la communauté éducative : rue Bignon et rue Baudelaire.
Nous ne parlerons pas ici aujourd'hui des véhicules en tout genre qui usent des trottoirs au mépris des piétons. Les uns sont en infraction notable et profitent de l'inefficacité des services de la ville à leur encontre, les autres profitent d'un vide juridique. Nous ne doutons pas que ces thèmes seront en bonne place lors des prochaines municipales.
- Élever les standards de confort des espaces publics.
Avec la multiplication des travaux, dont nous ne contestons nullement la nécessité, et les impardonnables négligences d'entretien des trottoirs le confort de l'espace public s'est plutôt dégradé depuis la rédaction de cet objectif. Les piétons parisiens doivent trop souvent adapter leur trajectoire pour contourner les zones impraticables des trottoirs. Il n'est pas rare que des revêtements déformés occasionnent des chutes. Les signalements effectués sur DansMaRue dans ces catégories n'aboutissent que très rarement.
La Mairie du 12e va-t-elle encore attendre pour intervenir sur la suppression de ces bornes de granit rue de Picpus qu'elle soit enfin votée au budget participatif ?
- Repenser l’orientation des piétons.
À Bel-Air, ce thème ne semble malheureusement pas avoir dépassé le stade de la bonne intention. Deux exemples suffisent à montrer que les plus élémentaires des mises à jour ne sont même pas assurées :
Cliquez pour agrandir
Rappelons que Londres a développé son remarquable plan Legible London dans le cadre des JO 2012.
- Conforter la culture piétonne de Paris.
Ce point qui comme le révèle cette page de Paris.fr (en bas), repose essentiellement sur de la communication, pourra être aisément satisfait.
08:15 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris
07/05/2019
Connaissez-vous Eau de Paris ?
Dans la série des Connaissez-vous ?, il était temps d'accueillir Eau de Paris.
Eau de Paris, anciennement appelée Société anonyme de gestion des eaux de Paris (abrégé en SAGEP), est une régie autonome de la ville de Paris chargée de l'approvisionnement en eau de Paris depuis le 1er mai 2009 et de la distribution depuis le 1er janvier 2010.
Lire sur le site de La Tribune : Eau de Paris tire le bilan de 10 ans de régie
En 2019, la société est présidée par Célia Blauel (photo), maire-adjointe chargée de l'environnement, du développement durable et de l'eau, élue au Conseil d'administration en 2014, en remplacement d'Anne Le Strat. Le Directeur Général est Benjamin Gestin.
Actuellement Eau de Paris traite 532 000 m³ d’eau potable par jour et les délivre à quelques 3 millions d’usagers.
D'où vient l'eau que nous consommons ? Le quartier Bel-Air est alimenté en eau de Seine traitée à Orly et de Marne traitée à Joinville.
Cliquez pour agrandir
Retrouvez toutes les informations sur l'eau à Paris sur les pages Eau et assainissement de Paris.fr
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Sir Richard Wallace, Eau de Paris présente jusqu'au 31 août 2019 au Pavillon de l'Eau, l’exposition « L’eau à Paris du XIXe au XXIe siècle ». Un voyage à travers les siècles afin de comprendre l’importance de l’eau dans la capitale, de l’émergence d’une ville moderne jusqu’aux défis auxquels le Paris durable de demain sera confronté.
Pavillon de l'Eau
77, avenue de Versailles, 75016 PARIS
08:01 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
06/05/2019
Une rue qui n'existe que sur le papier
Voilà bien longtemps que nous nous interrogeons sur la rue la plus discrète du quartier Bel-Air Sud. Elle est référencée sur la version papier (édition 2004) de la Nomenclature Officielle des voies publiques et privées de la ville de Paris comme sur la version en ligne actuelle.
Elle figure en bonne place sur Google Maps comme sur OpenStreetMap. Le site meilleursagents.com est même prêt à vous y dénicher un appartement aux alentours de 7867 €/m2
Cette rue, c'est la rue Montesquiou-Fezensac. Longue de 110 mètres et large de 13, elle est située en impasse dans l'avenue Armand Rousseau. Les textes précisent qu'elle dessert le lycée et collège d'enseignement technique Elisa Lemonnier.
Cliquez pour agrandir
Sur place pourtant, on ne trouve aucune plaque de rue la mentionnant, et pas la moindre trace d'une voie fût-elle privée. On imagine qu'elle a été intégralement absorbée par le lycée Elisa Lemonnier.
Cliquez pour agrandir
Les services municipaux de la voirie seraient bien inspirés de nous éclairer sur la situation administrative de cette rue et de faire régulariser les documents qui la citent.
L'abbé François-Xavier-Marc-Antoine, duc de Montesquiou-Fézensac (1756-1832) est un homme politique français.
Il fut duc et pair, ministre d’État, député aux États généraux dont il fut deux fois le Président, membre du gouvernement provisoire de 1814, ministre de l'intérieur en 1815, ministre d’État, membre de la Chambre des pairs.
L'ordonnance de 1816 le fit entrer à l'Académie en remplacement du cardinal Maury, il s'abstint d'assister aux séances, ne se considérant pas comme régulièrement élu. Membre de l'Académie des Inscriptions.
08:03 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
03/05/2019
Le Glutton enfin à Paris ?
Il y a peu, plusieurs élus parisiens ont salué l'arrivée chez eux d'un aspirateur de déchets nouvelle génération dénommé Glutton. Il s'agit d'un appareil autotracté à moteur électrique qui aspire tout type de déchets urbains : papier, carton, canette, bouteille en verre ou en plastique, déjection, feuilles ....
Cliquez pour agrandir
Faut-il s'étonner de voir la Direction de la Propreté et de l'Eau de la Ville de Paris investir dans des moyens techniques en mesure de faciliter la tâche et d'améliorer les performances de ses agents dont les outils de travail n'ont que peu évolué depuis les années trente ?
à gauche : Le balayeur de la rue Visconti - Photo Roger Schall-1935
Faut-il pour autant parler d'innovation quand on sait que le Glutton existe depuis plus de 10 ans et est utilisé dans 60 pays, plus de 5000 villes (dont plus de 3 500 en Europe) ? En Belgique ou il est fabriqué, 90% des villes de plus de 10.000 habitants en sont équipées. En France, ce sont plus de 900 villes qui utilisent le Glutton quotidiennement.
Ne faut-il pas plutôt s'étonner qu'il ait fallu attendre le budget participatif 2015 pour en acquérir 4 exemplaires ? N'est-il pas surprenant que la ville présente le Glutton comme une expérimentation et que, même si leur coût approche celui d'une petite automobile, leur nombre soit limité à quelques exemplaires ?
Avec 2 millions d’habitants et 30 millions de touristes chaque année, c’est 3 000 tonnes de déchets à collecter chaque jour, un travail effectué par les 4 800 agents de la propreté chargés du nettoyage et de la collecte des déchets, il semblerait normal que les 100 ateliers répartis dans les 20 arrondissements en soient équipés.
Remarquons enfin que nous avons observé l'utilisation de Glutton en 2015 sur les Champs Elysées (où il est en service depuis 2013), et en 2017 sur le Parvis de la Gare de Lyon et à Bercy Village, espaces publics dont le nettoiement est assuré par des entreprises privées.
08:08 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
02/05/2019
Petite Ceinture : pour comprendre les travaux en cours.
Une lectrice fidèle et motivée par l'évolution du quartier nous signale cette video (27 minutes) qui reprend et complète les informations communiquées lors de la réunion publique tenue le 10 avril dernier à l'école du 16 rue Montempoivre
Son intérêt tient en particulier aux éléments techniques présentés par Bruno Gouyette (responsable Petite Ceinture au Secrétariat Général de la Ville de Paris) qui aident à comprendre les travaux en cours sur les 1,7 km qui vont de la rue des Meuniers à la Villa du Bel-Air.
La video ne précise pas la date d'ouverture, qui en tout état de cause ne pourra intervenir que lorsque le parcours sera intégralement sécurisé. Sachant que la Mairie de Paris prévoit une Fête de la Petite Ceinture le 31 août, il est vraisemblable que l'ouverture officielle précédera de peu cette date.
08:08 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
29/04/2019
Retour sur la végétalisation de l'esplanade Saint-Louis
L'information a certes été communiquée par la Mairie du 12e il y a une quinzaine de jours, mais il nous a semblé utile de la reprendre ici tant il convient de la connaître et de s'en réjouir.
L'esplanade Saint-Louis est cet immense rond-point souvent dénommé esplanade du Château de Vincennes. Il fait partie du bois de Vincennes et avait jusqu'en 2013 la fonction et l'aspect d'un parking automobile.
C'est aujourd'hui une zone minérale offrant une surface imperméable et une espace automobile excédant largement le besoin.
En mars 2018, le Conseil de Paris a adopté un projet de requalification, ayant entre autres objectifs de :
- transformer l’esplanade en un lieu plus vert,
- redonner aux piétons les espaces fermés à la circulation automobile et faciliter les cheminements,
- adapter l’esplanade aux contraintes des événements festifs réguliers,
- proposer une végétalisation ample plus favorable à la biodiversité,
- désimperméabiliser le sol afin de réduire les rejets d’eaux pluviales dans le réseau d’assainissement.
Ce projet s’inscrit dans l’action 16 du Plan Biodiversité de Paris 2018 -2024 « Renforcer le réseau de la nature sur le territoire parisien » en développant les trames vertes parisiennes comme celles des sols vivants.
Plan du projet (cliquez pour agrandir)
L'opération permet de créer 27 000m2 d'espace perméabilisé dont 17 000m2 végétalisé. Difficile de s'en étonner quand on se rappelle que l'on est dans le bois de Vincennes ! La fin des travaux est annoncée pour décembre 2019. Comme toujours, la vue d'architecte fait rêver, mais nous ne doutons pas que le résultat devrait s'en rapprocher.
08:18 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris
26/04/2019
Derichebourg Environnement veut reconstruire son siège social
C'est un peu par hasard que nous avons découvert sur un compte-rendu de la séance du 20 décembre 2018 du Commission du Vieux Paris diffusé comme toujours tardivement et en toute discrétion (pas d'abonnement possible), le projet de démolition reconstruction déposé par la société Derichebourg Environnement pour son siège social du 119 avenue du Général Michel Bizot.
Le compte-rendu de la séance de la Commission (4 Mo) relate dans le détail ((page 39) l'histoire de ce bâtiment et de ses évolutions depuis 1948, toutes traitées avec un soin remarquable.
Le projet : Il commence par la démolition du bâtiment de brique (R+3) et de l'immeuble (R+5) du 123 avenue Michel Bizot qui lui est associé. Il prévoit ensuite de construire sur l'ensemble de la parcelle un bâtiment en R+9 dont les matériaux et le style sont censés préserver la mémoire de celui d'origine
Discussion :
Un membre s’oppose fortement à ce projet, qui s’apparente à la reconstruction in situ d’un immeuble pastiche. Il aurait souhaité que le projet marque une différence plus évidente avec le bâtiment d’origine ou, encore mieux, que ce dernier fasse l’objet d’une réhabilitation. La Commission partage cet avis.
Résolution :
La Commission du Vieux Paris, réunie le 20 décembre 2018 à l’Hôtel de Ville de Paris, sous la présidence de M. Bernard Gaudillère, a examiné en faisabilité le projet de démolition totale d’un ensemble immobilier des années 1950-1960 pour faire place à une construction contemporaine élevée sur une réplique de la façade actuelle. La Commission recommande l’abandon d’un tel projet qui remplacerait la juxtaposition actuelle de constructions héritées de la constitution progressive du bâtiment par une mise en oeuvre factice d’un caractère totalement mensonger.
Nous approuvons totalement cette résolution : ce bâtiment fait certes partie de l'image du quartier mais peu d'entre-nous doivent être particulièrement attachés à son architecture. Alors, si pour assurer la préservation de la mixité fonctionnelle et l'emploi à Bel-Air Sud, il faut le remplacer par un ouvrage neuf, nous souhaitons voir ériger à sa place un bâtiment de qualité, porteur du geste architectural que l'on est en droit d'attendre de l'emplacement comme du maitre d'ouvrage qu'est la société Derichebourg.
08:05 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris