27/03/2020
Sous nos pieds : la carrière de Gravelle (Re-publication)
En cette fin de deuxième semaine de confinement, nous avons choisi de re-publier cet article de février 2017 qui traite du quartier sous un angle peu connu de ses habitants.
Les éditions Parigramme ont publié une nouvelle édition de l'Atlas du Paris Souterrain d'Alain Clement et Gilles Thomas qui traite des galeries de carrières, cryptes médiévales, catacombes, égouts haussmanniens, métro et autres ouvrages ferroviaires, abris de Défense passive, galeries techniques diverses qui truffent le sous-sol parisien.
Profitons de cette publication pour rappeler qu'une carrière de calcaire grossier, dite Carrière de Gravelle, touche une partie du Bois de Vincennes (comprise entre l'avenue de la Gravelle, la route Don Pérignon et la route de la Plaine).
Gravelle est une très ancienne carrière souterraine d'où furent extraites d'importantes quantités de matériaux d'empierrement. Elle appartient au réseau de Charenton, bien qu'également située, en partie, sous le Bois de Vincennes.
Mais fait remarquable et presque unique pour Paris, la zone S-E de la carrière de Gravelle possède encore en partie sa hauteur d'origine : d'impressionnants piliers tournés s'y dégagent majestueusement, entre sol et ciel de carrière, sur une hauteur avoisinant par endroit les 5m.
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17/03/2020
L'architecture brutaliste dans le 12e
Les éditions Parigramme ont publié il y a quelques mois le petit ouvrage ; Architectures brutalistes paris et environs (190 pages, 14,00 €).
Apparu dans les années 1950, le brutalisme s’inspire notamment des réalisations de Le Corbusier, en particulier de la Cité radieuse de Marseille. La caractéristiques la plus voyantes du brutalisme est l’utilisation du béton « brut de décoffrage », sans ornements ni fioritures. Mais d’autres matériaux, comme le métal, la pierre ou le verre, ont pu être intégrés à des constructions se réclamant du même mouvement.
Nous avons découvert par cet ouvrage les bâtiments connus de notre arrondissement qui pouvaient se revendiquer d'appartenir à ce mouvement architectural.
Les précurseurs du béton brut :
- L'Église du Saint-Esprit (Paul Tournon, 1928-1932)
- Le Grand Rocher du Parc Zoologique de Paris (Charles et Daniel Letrosne, 1933-1934)
Les brutalistes :
- Le Collège Sainte-Clotilde (Roland Schweitzer, 1971-1976)
- La Faculté de médecine de l'hôpital Saint-Antoine (André Wogenscky,1961-1965)
- Les immeubles de logement du 10-19 rue Erard (Roger Anger, Mario Heymann et Pierre Puccinelli, 1962-1969)
Les bâtiments cités dans l'ouvrage résultent du choix de l'auteur (Simon Texier). Nous ne prenons pas beaucoup de risque en y ajoutant ceux-ci :
- Les immeubles ICF La Sablière 157-175 avenue Daumesnil (Denis Honegger, 1959)
- Le collège Germaine Tillon (Claude Parent, 1987)
Et probablement aussi le Ministère de l'Economie et des Finances (Paul Chemetov 1984-1987).
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28/02/2020
Et la rue du Rendez-vous ... ?
Pour de nombreux habitants du 12e, la rue du Rendez-vous est "LA" rue qui vient à l'esprit lorsque l'on parle du commerce de bouche. Si elle a effectivement connu une période glorieuse, elle ne semble pas bénéficier de l'abandon actuel des grandes surfaces par les consommateurs au profit du commerce de quartier.
Curieusement, alors que tous les candidats à la Mairie du 12e affirment leur soutien au commerce de proximité, la rue du Rendez-vous n'apparait explicitement dans aucun de leurs programmes.
S'il n'est pas dans leur pouvoir de peser sur les mutations commerciales, ils pourraient néanmoins se préoccuper de ce qui peut rendre le lieu attrayant au plus grand nombre possible de challands. Dans Paris, toutes les artères réputées pour leurs commerces de bouche, quand elles ne sont pas intégralement réservées aux piétons, ont au minimum fait une large place aux circulations douces. Comment attirer la clientèle avec :
- des trottoirs ridiculement étroits
- une zone 30 supportant une importante circulation de transit pour rejoindre la Nation
- une large chaussée surencombrée de véhicules en double file
- aucune traversée piétonne entre le carrefour Netter Saint-Mandé et la rue Marsoulan
- un sens cyclable difficilement praticable
Rue du Rendez-vous (cliquez pour agrandir)
Au Budget Participatif 2017, nous avions déposé le projet : Faire de la rue du Rendez-vous une véritable rue commerçante et agréable pour les piétons. On proposait notamment :
- l'élargissement des trottoirs en conservant la largeur de la chaussée autorisant une file de circulation et la voie cyclable inverse, mais rendant impossible le stationnement en double file.
- le classement de cette section en "Zone de rencontre" afin de permetttre aux piétons de traverser à leur guise en tout point.
- le renforcement de l’équipement en Zones de livraison, P2R/P2RM et parkings PMR
- des points de végétalisation à la place d’une partie du stationnement
- l'accord de droits d'étalage aux commerçants demandeurs
Malgré 538 votes positifs, il n'a pas été lauréat. Puisse ce rappel donner aux futurs élus à la Mairie du 12e la volonté d'entreprendre ce qui est en leur pouvoir pour que la rue du Rendez-vous échappe au déclin et reste "LA" rue du commerce de bouche du quartier.
08:11 Publié dans Commerces, Elections, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : paris
18/02/2020
Trottinettes : rappel des règles en vigueur
Depuis le 23 octobre 2019, trottinettes et les engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) sont apparus dans le Code de la route. Elles sont classées parmi les engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) électriques au même titre que les hoverboards, gyropodes et monoroues.
Que vous soyez piéton, cycliste ou à fortiori utilisateur vous-même de trottinettes électriques, ces règles vous concernent.
Ce qui est obligatoire :
- Avoir une vitesse maximale de 25km/h.
- Emprunter les pistes cyclables si elles existent ou à défaut les chaussées dont la vitesse maximale autorisée est de 50km/h.
- Un seul et unique utilisateur d’au moins douze ans.
- L’assurance responsabilité civile.
- Les feux avants et arrière.
- Un avertisseur sonore (klaxon)
- Le port du casque pour les enfants de moins de 12 ans.
Ce qui est interdit :
- Les engins mus par un moteur thermique.
- La circulation de trottinettes électrique sur les trottoirs. Elles doivent être tenues à la main sans faire usage du moteur.
- La trottinette est interdite aux enfants de moins de 8 ans.
- L’usage des écouteurs.
Ce qui est toléré :
- Emprunter les aires piétonnes, à condition de rouler à une allure modérée (6 km/h) et de ne pas gêner les piétons..
Ce qui est recommandé :
- Le port du casque est recommandé pour tous les utilisteurs (Il n'est obligatoire que pour les enfants de moins de douze ans).
Les sanctions :
En cas de non-respect des règles de circulation ou de transport de passagers, 35 € d’amende (2e classe) ; circulation sur un trottoir sans y être autorisé ou débridage de l’engin, 135 € d’amende (4e classe) et circulation avec un engin dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h, 1 500 € d’amende (5e classe).
Stationnement : Depuis le le 30 juillet 2019, les trottinettes électriques en libre-service n’ont plus le droit de stationner sur les trottoirs, sur les aires piétonnes et sur la chaussée. Elles peuvent être garées gratuitement sur les 15 000 places dédiées récemment créées sur la chaussée ainsi que sur les emplacements dédiés au stationnement des deux roues motorisés.
08:04 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
17/02/2020
Place Sans-Nom : une dénomination qui passe mal
La place Sans-Nom a été officiellement reconnue comme telle en décembre dernier par le Conseil de Paris (délibération 2019 DU 254). Depuis quelques jours, elle fait même l'objet d'une page sur Wikipedia, mais certains ne se résolvent pas à une pareille dénomination.
Cécile, lectrice assidue et parfois contributrice est de ceux-là : elle a remarqué que notre arrondissement faisait la part belle au cinéma avec non seulement présence de la Cinémathèque française Henri Langlois, mais également la dénomination de plusieurs rues et jardins : rue Jean Renoir, rue François Truffaut, square Georges Méliès, square Emile Cohl.
Elle propose d'amplifier cette tendance en renommant la place Sans-Nom : place Germaine Dulac (1882-1942)
Germaine Dulac, figure majeure de l’avant-garde cinématographique
Journaliste, théoricienne du cinéma, réalisatrice, productrice, féministe… Germaine Dulac était une passionnée, une femme engagée, éprise de toute forme d’expression artistique. Elle est surtout l’une des premières en France à envisager le cinéma naissant comme un art à part entière, auquel elle se consacre dès 1916.
... la suite ici sur le site du Centre national du Cinéma
En alternative, tout en restant dans la même veine, Cécile propose d'attribuer à cette place le nom d'une autre pionnière du cinéma, native de Saint-Mandé : Alice Guy (1873-1968).
08:12 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
11/02/2020
Zones 30 : Plus rien ne bouge, et pourtant !
C'est un marronnier du blog de Bel-Air Sud. Depuis plus de quatre ans, nous suivons la réalisation des zones 30 et des zones de rencontre dans le quartier ainsi que l'ouverture des doubles sens cyclable associés.
Nos dernières observations (ici, en août 2019) mettaient en évidence que la plupart des actions attendues étaient engagées, mais semblaient inachevées. Depuis cette date, rien n'a bougé ! De trois choses l'une :
- nous n'avons pas été entendus par les élus et services techniques en charge de ces sujets
- nos demandes sont irrecevables et nous sommes prêts à en convenir si c'est le cas
- il n'y a plus personne pour tes traiter
Cas le plus fréquent : Le panneau de chaussée à double sens cyclable, ou panneau C24a, qui indique à l’ensemble des usagers circulant sur cette voie que, si celle-ci est ouverte dans les deux sens de circulation, l’une de ces voies est uniquement réservée aux cyclistes est absent.
Les rues suivantes ont un accès cycliste autorisé et signalé du côté où sortent les voitures, mais aucune signalétique ne met en garde les voitures en entrée de voie, ce qui entraine une évidente situation de danger.
- rue Lamblardie
Le double sens cyclable est effectif et signalé quand on accède par la rue de Picpus, mais pas côté place Félix Eboué. C'est incompréhensible et dangereux d'autant plus que les voitures ont l'habitude à se lancer très vivement dans cette rue !
- rue de Santerre
Le double sens cyclable est matérialisé côté rue de Picpus, mais ignoré côté boulevard de Picpus. Incompréhensible et dangereux !
- rue de Tahiti
Le double sens cyclable est bien signalé côté rue de Picpus, mais pas côté boulevard de Picpus. De plus, il est pour le moins délicat de rejoindre la piste double sens du boulevard de Picpus située à l'opposé de la chaussée.
- rue du Docteur Goujon
La largeur de la rue a permis un double sens cyclable majestueux et protégé des ouvertures de portières. La signalétique horizontale est effective, mais l'accès par le boulevard de Reuilly est resté masqué et la présence de ce double sens non signalé aux véhicules qui accèdent par la rue de Picpus.
Autres situations :
La rue de la Gare de Reuilly présente un cas extrême d'inachevé : les véhicules qui accèdent par la rue de Reuilly constatent un marquage au sol signalant la présence d'un double sens cyclable, alors qu'aucune signalisation verticale ne les avait prévenus. Le marquage au sol s'interrompt au niveau du numéro 15 et le double sens cyclable n'est nullement mentionné côté rue de Picpus ! Cette situation existe depuis de nombreux mois. Comment l'interprêter ?
La rue Dagorno semble oubliée : Pourquoi, alors qu'elle est depuis longtemps en zone 30, ne bénéficie-t-elle pas d'un double sens cyclable ?
La rue Sibuet présente un double sens cyclable correctement signalé à l'accès par le boulevard de Picpus, mais absent côté rue du Sahel. Fort dangereux pour les usagers qui ne connaissent pas le lieu.
Par ailleurs, on se demande pourquoi la mise en zone de rencontre n'est toujours pas effective rue Sibuet alors qu'en plusieurs endroits le trottoir n'est pas praticable par un piéton et que c'est un besoin explicitement mentionné sur cette page du site de la Mairie du 12e ?
Notons cependant que la situation que connait notre quartier n'est pas exceptionnelle puisque la contre-allée du Cours de Vincennes côté 20e (malgré nos multiples signalements) n'est toujours pas mise en double sens cyclable à l'exception d'un marquage incongru au niveau du numéro 41. Etonnant non ?
Rappelons pour finir à ceux qui l'ont oublié que cette opération est consécutive à une délibération adoptée en 2015 par le conseil de Paris, qui a fait l'objet d'un plan détaillé présenté en 2016 et qui ne semble ni présenter d'imprévus techniques ni occasionner de dépassements budgétaires.
08:09 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
07/02/2020
Une forêt urbaine à éclaircir
La Maire de Paris a annoncé qu'en cas de ré-élection, elle planterait 170 000 arbres, constituant entre autre quatre forêts urbaines dont une dans le 12e :
Forêt urbaine de la gare de Lyon (place Henri Frenay)
Crédits : APUR Céline Orsingher
Nous ne nous aventurerons pas ici et aujourd'hui à juger de la faisabliité et de la pertinence de ces projet. Nous voulons plutôt plaider pour l'éclaircie d'une autre forêt urbaine : celle constituée par la signalétique et les poteaux en tous genres qui entravent la circulation des piétons et parmi lesquels on distingue :
- la signalétique règlementaire (code de la route)
Il n'est évidemment pas question de la remettre en cause. Tout au mieux, les services de la ville peuvent s'assurer que leur nombre et leur regroupement sur des poteaux uniques est optimisé.
- la signalétique directionnelle destinée aux automobilistes
Cette catégorie rassemble des panneaux indiquant sur fond blanc des lieux parisiens (places, portes, quartiers ...) et d'autres indiquant (en italique) des établissements municipaux (Mairie, Conservatoire, ...).
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Entre les usagers de la chaussée qui connaissent le quartier et ceux qui utilisent un GPS, il est vraisemblable que cette signalétique ne sert qu'à quelques personnes de passage. Ne devrait-on pas se limiter à indiquer les grandes directions reliant les points essentiels de la capitale ? Leur excès actuel nuit grandement à la lisibilité des directions recherchées.
- la signalétique directionnelle destinée aux cyclistes
La proportion de vélotafeurs étant grandissante, il est vraisemblable que cette signalétique répond essentiellement aux attentes des promeneurs du week-end.
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Il semble d'ailleurs d'après nos recherches que l'existence même d'une telle signalétique spécifiquement dédiée aux cyclistes soit une exclusivité française.
- la signalétique directionnelle destinée aux piétons
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Cette signalétique semble disposée sans règle (emplacement, couleur, hauteur ...). On se demande pourquoi certains organismes y figurent plutôt que d'autres. Dans la plupart des cas, un plan fournit un renseignement plus explicite. On pouvait espérer que le Plan Piéton approuvé en janvier 2017 par le conseil de Paris donne lieu à un chantier qui leur soit profitable. Que nenni.
Dans le cadre de la préparation aux JO 2012, la ville de Londres à élaboré et mis en place le plan Legible London (en anglais, 3,37 Mo) qui repose sur des plans indicateurs et qui est un modèle enviable.
Enfin, nous n'oublirons pas d'inclure dans cet inventaire :
- les panneaux et poteaux d'information (municipale ou publicitaire)
- les potelets anti stationnement sur les trottoirs
Ces mobiliers urbains utilisés pour empêcher le stationnement sur un trottoir seraient, dit-on au nombre de 350 000 à Paris. Ils protègent certainement les trottoirs de l'envahissement par des voitures, mais tout aussi certainement, ils entravent la circulation des piétons. ... même quand ils sont habillés de chapotelets !
Alors que plus de 60 % des déplacements à Paris se font à pied, ne serait-il pas naturel qu'un plan d'éclaircissement de cette forêt urbaine figure explicitement sur les programmes des candidats aux municipales ? Il est encore temps d'y penser.
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27/01/2020
Réminiscences haussmanniennes
Parfois, au cours d'une déambulation dans le quartier, on se surprend à observer une portion de trottoir qui n'est victime ni de négligeances, ni d'improvisations ni de rafistolages.
Mieux, il arrive que l'on constate un trottoir spacieux, uniquement pourvu du mobilier urbain nécessaire et organisé avec rigueur sur un alignement d'arbres dont le pied est entretenu, des bancs dans leur axe et des corbeilles de rue judicieusement implantées à leur voisinage. Un exemple :
Trottoir rue de Reuilly au niveau du numéro 76
Inmanquablement, ces rares cas nous apparaîssent comme les vestiges des aménagements effectués par le baron Haussmann, malheureusement de plus en plus rares à Paris.
Boulevard Saint-Germain. Circa 1877 - Photo Charles Marville
Le premier programme concerté de mobilier urbain à Paris est mis en place dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque Haussmann décide, pour la sécurité et le confort du piéton, de meubler les jardins, squares et trottoirs nouvellement créés.
.../...
En règle générale, ce mobilier prend place, comme les arbres, sur une ligne en léger retrait de la bordure du trottoir, laissant toutefois un espace suffisant du côté des immeubles et créant une séparation entre les véhicules et les piétons. Par ailleurs, ces éléments sont disposés de manière régulière – par exemple, un intervalle de 42 mètres séparait chacun des 96 kiosques destinés à la vente des journaux, de fleurs ou de rafraîchissements qui se trouvaient sur les Grands Boulevards – et constituent une ligne de fuite qui dirige le regard du promeneur vers la place ou le monument ponctuant la voie.
L’homogénéité de style, de matériau et de couleur ainsi que la régularité de l’implantation du mobilier dessiné par Davioud apportaient une nouvelle unité à la ville, tandis que la légèreté de ses formes s’inscrivait comme un contrepoint ludique à la masse minérale des immeubles. (source L'histoire par l'image : Le moblier urbain, un symbole de Paris - février 2006)
Conclusion ? Promenez-vous avec ces principes en tête, ouvrez les yeux et observez nos trottoirs. La conclusion viendra d'elle-même.
Sur le même sujet :
- Réinventons la rue d'avant Haussmann (01/04/2011)
- Que reste-t-il d'Haussmann ? (24/04/2015)
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24/01/2020
La placette Vega-Montempoivre en voie de dénomination
En juillet 2019, le Conseil de Paris a adopté le voeu 2019 V. 300 prévoyant que le nom d’Yvette Vincent-Alleaume (1927-2011) soit attribué à la placette située à l’angle de la rue Montempoivre et de la rue de la Véga.
La délibération correspondante est en cours de rédaction par la commission de dénomination présidée par Catherine Vieu-Charier (élue du 12e, adjointe à la Maire de Paris chargée de la mémoire) et devrait être soumise au vote du Conseil de Paris de mai ou juin 2020.
Née à Annecy en 1927, Yvette Vincent-Alleaume vivait et avait son atelier à proximité (37 rue du Sahel où une plaque en témoigne). Elle est décédée à Paris le 15 juin 2011.
Diplômée de l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs et des Beaux-arts de Paris (fresque et gravure), elle devient dans les années 70, à la faveur des grands chantiers urbains, complice de l’architecture des « bâtisseurs », notamment des architectes associés Andrault-Parat.
Ainsi elle a créé une fontaine 45 rue des Amandiers (20e), une allée-dragon à Evry, un sol-baleine au Havre, un mur d’eau à Hérouville Saint-Clair, une fontaine à Annecy, ou encore une fresque monumentale sculptée à Malakoff…
Les Bâtisseurs - Pont TGV à Malakoff (1986)
Yvette Vincent-Alleaume a puisé son inspiration dans l’histoire et le patrimoine des civilisations anciennes. Photographe, elle a publié sur le Mali, le Yémen, l’Afghanistan, le Népal…
Luxuriance
Sculpteure, créatrice d’objets et de bijoux, Yvette Vincent-Alleaume a utilisé toutes sortes de matériaux : mosaïque, brique, céramique, ardoise, galets de rivière, granit, terre cuite, acier, avant de s’orienter vers le béton, auquel d’autres matériaux apportent leur complément.
1985 - Les Génies Des Eaux - 45 rue des Amandiers (20e)
Si vous avez la chance d'être entrés dans la cour de l'école polyvalente située 16 rue Montempoivre, vous avez probablement remarqué la fresque en bas relief qui orne l'un des murs. Cette oeuvre a été créée en 1986 par Yvette Vincent-Alleaume.
Cour de l'école polyvalente 16 rue Montempoivre (12e)
C’est avec une grande satisfaction que nous accueillerons cette nomination qui, ce qui est rare, consacre une personnalité du quartier, connue de ses voisins et des enfants qui ont fréquenté l’une des écoles du quartier.
En 2009, elle a signé un ouvrage rétrospectif, retraçant plus de cinquante années vouées à la création.
08:06 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
21/01/2020
Deux ans et cinq mois
Deux ans et cinq mois ! C'est le temps qu'il a fallu aux services de la Ville pour traiter l'anomalie n° A2017H2632 que nous avions signalée le 10 août 2017 au moyen de l'application DansMaRue.
Août 2017 -------> Janvier 2020
Si de nombreuses plaques de rues manquent à Paris, ce manque nous semblait plus gênant que d'autres car peu de personnes savent que c'est en traversant la rus de Picpus, que le boulevard de Reuilly se mue en boulevard de Picpus.
Il n'est pas impossible que ce soit en instruisant le dossier de la dénomination Place Sans-Nom que des employés de la ville ont exhumé cette demande.
Nous étions d'ailleurs partis de cette expérience pour rédiger, il y a bientôt un an, l'article Plaques de rues : qui s'en soucie ?
08:08 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris