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03/07/2020

La place de la Nation un an après

parisDisposant d'une surface de 50 000 m2, la place de la Nation est la plus vaste des sept places réaménagées au cours de la mandature 2014-2020. Elle a été inaugurée le 7 juillet 2019 après deux ans de concertation un an de préfiguration, un an de travaux et un investissement de 12 millions d'euros.

Mercredi 24 juillet, quasiment un an après son inauguration, nous l'avons arpentée durant une heure et demi et avons tenté de l'observer avec un oeil neuf.

Au positif :

En abordant la place depuis l'avenue Fabre d'Eglantine, on remarque tout d'abord une grande visibilité en direction du centre et sur toute l'étendue de la place. Rappelons-nous qu'auparavant le centre était séparé des terre-pleins non seulement par une vaste chaussée, mais aussi par des buttes de terre.

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Ensuite, c'est évidemment l'accessibilité aisée du noyau central qui procure la satisfaction. Quatre larges traversées au lieu de deux permettent d'accéder au Jardin Marianne et profiter de près de l'admirable Triomphe de la République de Dalou.

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Quant à la réduction de l'espace alloué à la circulation (4 voies au lieu de 6), il apparaît - comme la simulation l'avait prévu - qu'elle n'affecte en rien la fluidité du trafic.

La fermeture de l'accès au centre depuis les avenues du Bel-Air, Dorian et Bouvines est une excellente disposition. Dommage que cela n'ait pas été associé à davantage de végétalisation.

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Les usages ont été respectés (aire de boules et kiosque) et les aspirations satisfaites comme les jeux d'enfants, et le petit dog run ou nous n'avons malheureusement rencontré aucun chien en mesure de nous faire part de sa satisfaction.

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Au négatif :

Si le nouvel attrait pour le noyau central est évident, la contre allée et les terre-pleins périphériques demeurent la partie la plus fréquentée de la place. Au point que l'on peut regretter que le scénario n'ait pas été privilégié au détriment de l'agrandissement du centre. On devine la pression des riverains et des commerces.

Même si elle a été partiellement mise en zone de rencontre, la contre-allée reste un axe routier et de stationnement assez peu lisible et d'une largeur excessive. Ce ne sont pas ces médiocres peinturlures bleues qui vont en modifier notre perception.

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Les zones prétendues piétonnes sont très minérales et disons-le vilaines et désagréables à parcourir. Même si l'on en a heureusement végétalisé le pourtour, l'anneau central dit ludique est ressenti comme un agrandissement du noyau à l'économie. Il est démesurément large pour l'usage qui en est fait. De plus, sa minéralité qui accumule la chaleur annihile les bienfaits de la végétalisation centrale. On attendait mieux de la "demolition party" organisée en 2017 par Coloco&Co.

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Quelle idée lumineuse d'avoir disposé ces bancs en grand nombre, en plein soleil, sur un sol qui accumule la chaleur et de les avoir implanté au plus près de la circulation !

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Les teenagers, qui constituent la principale population fréquentant le centre de la place préfèrent à juste titre se réunir à l'ombre, sous les quelques arbres encore présents.

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Par grosse chaleur, le manque d'eau est évident : pas de bassin au centre (il a été supprimé dans les années 70), le brumisateur ne semble pas fonctionner et nous n'avons rencontré au centre qu'une seule fontaine heureusement en service. Seulement deux sanisettes sur l'ensemble de la place. Est-ce compatible avec la fréquentation attendue ?

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Aisément perfectible : les assises semblent avoir été disposées sans la moindre considération pour les usagers. La plupart sont en plein soleil et délaissées au profit de sièges improvisés.

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Nous n'aborderons pas ici les aspects entretien, fréquentation, propreté, mobilier urbain indésirable, sujets sur lesquels nos lecteurs pourront s'ils le souhaitent s'exprimer.

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En conclusion

Les surfaces gagnées sur la circulation automobile ont rendu la place plus spacieuse, mais le gain en surface végétalisé reste très en dessous des possibles. La volonté de satisfaire les demandes faites par les usagers lors de la concertation semble avoir fait oublier le travail d'ensemble qui aurait permis de rendre à cette place l'unité et l'identité qu'elle mérite.

On termine cette visite en se demandant s'il y a un architecte ensemblier ou un paysagiste dont le nom pourra être associé la version 2020 de la place de la Nation ?

06:54 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : paris

23/06/2020

Une piste cyclable non tactique, mais non sans qualités

parisAlors que la presse et les réseaux sociaux débordent d'articles et de réflexions sur l'explosion du vélo à Paris et les bienfaits des pistes cyclables tactiques, nous avons choisi de poser notre regard sur la piste cyclable du quartier située sur le côté pair du boulevard Soult et plus précisément entre la porte de Montempoivre et la porte Dorée.

Malgré ses huit ans, elle nous semble rassembler bien des qualités :

  • Bidirectionnelle sur un large trottoir laissant aux piétons toute la place souhaitée.
  • Bien distincte par sa couleur (sable) et repérable par les non voyants grâce à un fil d'Ariane continu
  • Soigneusement sécurisée au niveau des croisements avec les piétons : marquage au sol et bandes podotactiles.

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  • Adoptant un matériau particulier éveillant l'attention au niveau de l'entrée de la cité scolaire Paul Valéry.

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  • Pourvue du mobilier urbain bien placé (bancs et corbeilles)
  • Permettant une intermodalité aisée avec le tramway T3a grâce au voisinage de bornes d'accroche vélo et de stations Vélib'.

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Nous voyons trois raisons à tant de qualités :

  • une largeur de trottoir très confortable
  • une réalisation effectuée dans le cadre de travaux neufs et non comme souvent une opération ponctuelle s'accommodant de l'existant
  • la présence d'un architecte coordinateur, en l'occurence Antoine Grumbach dans le cadre de l'extension de la ligne de tramway T3 entre 2008 et 2012.

08:02 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris

15/06/2020

Aux frontières du 12e : le bassin de l'Arsenal

Le nord-ouest du 12e arrondissement est bordé par le bassin de l’Arsenal qui marque sa frontière avec le 4e arrondissement.

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Le port de l'Arsenal et le 12e arrondissement vu du bd Bourdon (4e)

Vraisemblablement installé dans le lit d’un très ancien bras de la Seine, le fossé de l’arsenal s’impose comme une frontière naturelle de la ville fortifiée voulue par Charles V en 1366 pour se défendre des assauts ennemis.

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Les Fossés_de l'Arsenal sur le plan de Turgot (1734–1736)

Après la démolition de la Bastille à la Révolution, le bassin de l’Arsenal est creusé pour remplacer le fossé qui remplissait les douves de la forteresse avec les eaux de la Seine.

parisIl est relié ensuite au Canal Saint Martin, construit entre 1822 et 1825. Cela permettait de pouvoir naviguer entre la Seine et le Canal de l’Ourcq en passant par le bassin de la Villette.

Ce bassin, relié à la Seine par une écluse, est utilisé au cours des XIXe et XXe siècle comme un port de commerce, essentiellement pour le vin, le blé et le bois.

En 1983, il devient un port de plaisance qui propose, à l'année, au mois ou à la journée, près de 180 postes d'amarrage pour des bateaux de 6 à 25 m. En même temps, la rive est du bassin (12e) est aménagée en un jardin d'une surface de 1 hectare.

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Une passerelle, appelée passerelle Mornay édifiée en 1895 relie boulevard Bourdon dans le 4e arrondissement au boulevard de la Bastille dans le 12e.

12/06/2020

À 20 km/h, la rencontre risque d'être brutale !

parisAprès quatre années de patience, nous avons heureusement constaté fin 2019 la mise en zones de rencontre des rues de Toul, Victor Chevreuil et du passage Chaussin mais attendons toujours celle pourtant très justifiée de la rue Sibuet.

Rappelons que les zones de rencontre ont été introduites en France en 2008 dans le but de partager l'espace entre tous les usagers. Le piéton est prioritaire et la vitesse limitée à 20km/h.

Celles créées dans notre quartier sont parfaitement conformes à la règlementation, mais suscitent néanmoins quelques interrogations voire inquiétudes. Les piétons sont certes prioritaires en toutes circonstances, mais la rencontre entre une voiture roulant à 20 km/h et un piéton marchant au mieux trois fois moins vite, est-elle assurée d'être paisible ? Exemples :

Rue Victor Chevreuil, le maintien des coussins berlinois démontre que la vitesse pourtant autorisée de 20 km/h est considérée comme excessive.

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Cliquez pour agrandir

Passage Chaussin, un riverain sortant de chez lui aura de la peine à faire valoir ses droits quand une voiture lui "passera sous le nez" à 20 km/h.

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Sentier de Montempoivre, les piétons n'ont parfois d'autre choix que le milieu de la chaussée

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Roulez au pas !

La notion d'allure au pas est quasiment absente du code de la route, mais les zones de rencontre se rapprochant des zones piétonnes, c'est ce terme que nous aimerions lire pour qualifier la vitesse d'une voiture circulant à proximité d'un piéton prioritaire.

N'est-il pas pour le moins surprenant que ...

parisLes enfants de moins de huit ans qui conduisent un cycle peuvent utiliser les trottoirs ou accotements, sauf dispositions contraires prises par l'autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l'allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons (Article R412-34 du Code de la Route).

... alors que les automobiles circulant sur des chaussées où les piétons ont le droit de cheminer sont autorisées à rouler à 20 km/h ?

On notera toutefois qu'aucun texte du Code de la route ne précise quelle est la vitesse de l'allure du pas. Certains documents semblent donner comme valeur la vitesse de 6 km/h, ce qui correspond à la vitesse d'un piéton déjà bien entraîné !

08:05 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris

29/05/2020

On parle du quartier à la Commission du Vieux Paris

parisLes compte-rendus des séances de la Commission du Vieux Paris (CVP) sont toujours d'une grande richesse. Malheureusement, comme on l'a tant de fois répété, non seulement ces compte-rendus sont diffusés avec de longs mois de retard, mais rien ne permet d'en être informé (ni newletter, ni compte twitter), une discrétion qui ne doit certainement rien au hasard. Les avis de la CVP ne sont certes que consultatifs, mais la ville ne semble pas désireuse d'en faire grande publicité.

C'est donc par hasard que nous avons découvert que la CVP avait enfin diffusé les compte-rendus des séance de septembre 2019 à février 2020. Nous y avons relevé les prises de position de la commission sur des projets situés dans le 12e.

Sur le compte-rendu de la session du 26/09/2019 [Télécharger]

parisRappel : Implantée au 119-123, avenue du Général-Michel-Bizot et 15-17, rue Messidor, la société Derichebourg Environnement projette la démolition reconstruction totale de son siège. Elle a présenté un projet que la CVP a rejeté lors de sa séance du 20 décembre 2018 (voir ici).

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Projet présenté en décembre 2018

Le 26 septembre dernier, la Commission a une seconde fois refusé le projet déposé qui présente sur rue le même caractère artificiel que la version écartée en faisabilité.

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Projet présenté en septembre 2019

ndlr : ce projet, apporte une nouvelle surdensification que nous combattons, mais il nous semble nettement plus apte à s'intégrer à l'environnement du quartier que le précédent. Il serait toutefois très regrettable de ne pas conserver l'entrée principale dans l'angle.

Sur le compte-rendu de la session du 21/11/2019 [Télécharger]

Concernant le projet de démolition d’un ensemble locatif de quatre maisons construit autour de 1900 au 41-45, rue de la Voûte :

parisLa Commission fait valoir que la démolition de cet ensemble ferait disparaître un mode d’habitat typique du tissu faubourien, d’immeubles tournés vers une cour centrale. Elle demande qu’en dépit d’un état de présentation des façades médiocre, provoqué par un ancien ravalement qui a effacé les modénatures et supprimé les persiennes, un projet de réhabilitation de l’existant soit préféré à une démolition complète dont le principe est de plus en plus contesté.

Sur le compte-rendu de la session du 19/12/2019 [Télécharger]

La commission désaprouve la demande de faisabilité de la transformation de la toiture à double pente d’un immeuble ancien 19 rue de Charenton et 20 rue du Faubourg-Saint-Antoine.

Sur le compte-rendu de la session du 30/01/2020 [Télécharger]

La Commission rejette la demande de surélevation d’une ancienne maison de faubourg située 91, rue de Reuilly qui aurait pour conséquence de transformer radicalement l’échelle de cette maison faubourienne, sans doute l’une des les plus anciennes de la rue.

Consultée sur la faisabilité de la démolition de l'immeuble du 116-118, rue de Bercy, la Commission, après avoir souligné que cette construction, qui fait partie intégrante de la séquence bâtie ouvrant la rue de Bercy, constitue un des derniers vestiges de l’ancien faubourg, demande que le projet soit revu de façon à permettre sa conservation.

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La commission examine également la faisabilité d'une extension de l’école primaire Saint-Michel située 41-47, boulevard de Picpus. Elle ne s'y oppose pas mais émet certaines réserves.

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Sur le compte-rendu de la session du 27/02/2020 [Télécharger]

Sous le titre Restructuration d’un grand îlot rénové dans les années 1970, la commission examine le dossier de l'ilôt du 42-48, rue de Picpus connu dans le quartier comme Renault Nation rue de Picpus.

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La Commission s’inquiète de l’ampleur du programme de construction qui aura pour effet une forte densification de l’îlot et fera disparaître la quasi-totalité des bâtiments témoignant du passé industriel du site. Ne considérant que le seul aspect architectural et patrimonial, elle ne s'oppose néanmoins pas formellement au projet.

Parions toutefois que l'intégration d'une telle opération de sur-densification du quartier (14 bâtiments de R+5 à R+12) étant à juste titre vigoureusement combattue par les riverains et les associations et politiquement très sensible, le projet n'est pas près d'être approuvé en l'état.

26/05/2020

La saga du carrefour Messimy-Rousseau-Lefébure se poursuit

parisCertains parmi les plus anciens se souviennent :

Fin 2005, une participante à la la commission Voirie du conseil de quartier avait signalé qu'une traversée piétonne du carrefour des avenues Messimy, Rousseau et Lefébure (c'est ICI) était très mal sécurisée du fait de la mauvaise covisibilité entre les piétons et les voitures.

Fin 2007, la commission suggéra un tracé au sol contraignant et demandait la pose d'un parking 2 roues, ce qui fut fait en 2008, mais non l'avancée de trottoir également proposée.

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Présenté au BP 2013 à l'intérieur d'un projet de la DVD disproportionné par rapport à la demande initiale et chiffré à 200 000 euros, il n'a évidemment pas été retenu.

Lors de travaux CPCU de 2014, le P2R a été supprimé et jamais reposé malgré nos demandes ce qui a rendu la traversée aussi peu sécurisée que dix ans auparavant !

Présenté ensuite aux BP2015, 2016 et 2017 (voir ici) sous forme d'un projet ramené à 10 000 euros où il a été retenu dans le cadre du budget regroupé Le 12e aux piétons qui n'est plus mentionné dans la base de suivi des réalisations.

En octobre 2018, le tracé provisoire expérimental a été pérennisé, mais le P2R n'a pas été reposé et l'avancée de trottoir chiffrée à 10 000 euros complètement oubliée.

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Mars 2020 : nous découvrons par hasard que le carrefour Messimy-Rousseau-Lefébure est devenu un rond-point. On comprend la volonté de l'adapter aux parcours cyclistes. Le tracé est soigné, mais quelque peu surprenant au point de se demander si son auteur est monté sur un vélo pour le tester parmi la circulation. Chiche !

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Le problème initial de covisibilité au niveau de la traversée piétonne reste non résolu.

Plus de deux mandatures se seront donc écoulées sans que soit résolu ce petit problème soulevé par un usager du quartier et reconnu comme recevable. Evalué en 2015 à dix-mille euros, son principal point faible était probablement de ne pas être politiquement "porteur".

08:14 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris

18/05/2020

À propos des "bancs" de l'avenue Daumesnil ...

... nous avons reçu le courrier suivant que nous portons à votre connaissance et soumettons à vos commentaires :

Bonjour Mesdames, Messieurs

Les bancs publics (en bois et fer forgé) de l'avenue Daumesnil ont disparu et sont remplacés par des blocs rectangulaires sans dossier et peu confortables. Que sont devenus nos élégants bancs anciens mais toujours solides ? ?

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parisNos avions déjà le "funerarium" sur la place , nous avons maintenant les "sarcophages" (voir photo) ...

Pourriez-vous nous aider à retrouver nos bancs ?
Nous sommes très nombreux, résidents de la place, à souhaiter le retour de ces bancs. Je suis leur porte-parole !
Cordialement,

J. Alexandra

ndlr : Le piétement des bancs publics n'est pas en fer forgé, mais en fonte. Sur l'affiche C'est quoi ce chantier ?, les "bancs" récemment posés ont été qualifiés "d'assises créant des espaces de repos pour les promeneurs".

08:03 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris

07/05/2020

À quoi pourrait ressembler l'espace public d'après ?

On ne compte pas les professions qui ont su faire preuve de courage, d'imagination et de discipline pour adapter leur activité aux contraintes de la crise sanitaire. Nombre d'entre-eux sont invisibles depuis notre environnement de confinés. Parmi ceux que nous voyons travailler, citons les agents de la DPE, les livreurs, les facteurs ainsi que les commerçants de quartier qui nous permettent de nous alimenter.

Vous avez bien sûr remarqué les longues files d'attente qui se forment à l'entrée des commerces de bouche et en particulier rue du Rendez-vous où ils sont nombreux et les trottoirs étroits.

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Cette situation exceptionnelle devrait fait prendre conscience aux commerçants :

  • de la clientèle potentielle qui pourrait être la leur si les habitants du quartier ne devaient pas autant et si longtemps s'en éloigner pour se rendre au travail
  • de l'intérêt de disposer d'une partie de l'espace public pour mieux les servir, particulièrement quand les surfaces commerciales sont petites.
  • de la gêne que constitue le stationnement et la circulation automobile alors qu'en dehors des livraisons, ils ne contribuent aucunement à leur activité.

Plutôt que ça ...

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... voici ce qui pourrait être fait pour rendre la chalandise plus agréable et donc plus profitable. L'exemple nous a récemment été donné par la boutique Saveurs & Vous (rue Keller dans le 11e).

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Crédit photo @PariSansBagnole

[MAJ avant publication] Saluons la décision annoncée mardi 5 mai par la Mairie de Paris de réduire (temporairement ?) le stationnement rue du Rendez-vous au profit des piétons.

La presse, les associations comme les politiques ont déjà largement disserté sur le développement du vélo qui apparaît comme le mode de déplacement le plus adapté à la période qui s'ouvre à nous. Cette perspective semble pertinente et nous approuvons par avance les mesures qui seront prises dans ce sens, mais comme le titrait récemment l'association 60 Millions de piétons [communiqué du 21 avril 2020] : La marche à pied doit être au centre des mesures de mobilité de la période de déconfinement !

Dans le même régistre, le Cerema a commencé à explorer les solutions envisageables pour augmenter l'espace dédié aux piétons lors de la phase de déconfinement. Voir ici.

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Davantage de piétons et de cyclistes dans les quartiers parisiens : une belle occasion de pratiquer l'urbanisme tactique pour de vrai !

08:16 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paris

05/05/2020

Connaissez-vous Bruitparif ?

images.pngBruitparif est une association à but non lucratif créée en 2004 chargée de caractériser l’environnement sonore, d’informer le public avec des informations fiables, indépendantes et transparentes sur le bruit en Île-de-France et d’aider les autorités dans l’élaboration de leur politique de prévention et de lutte contre le bruit. 

Bruitparif est l'observatoire du bruit en Île-de-France qui s'intéresse aux types de bruits suivants :

  • bruit lié aux infrastructures de transports terrestres
  • bruit lié au trafic aérien
  • bruit lié aux activités commerciales, industrielles ou de loisir
  • bruit lié à la vie locale
  • bruit dans les établissements recvant du public

Bruitparif publie une carte du bruit routier en Île-de-France dont nous reproduisons ci dessous un extrait centré sur notre arrondissement.

Capture d’écran 2020-03-26 à 12.21.11.jpg

Cliquez pour agrandir

Boulevard Soult, nous avons pu observer il y a quelques jours un dispositif temporaire mis en place par Bruitparif pour mesurer les niveaux sonores environnants.

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Bruitparif a également développé un système équipé de 4 microphones pour trianguler l’origine du bruit et la relier directement à des images provenant des caméras de vidéosurveillance. Le conducteur à bord du véhicule bruyant pourrait ainsi être très facilement identifié.

Voir aussi cette page de Paris.fr concernant la lutte contre le bruit à Paris

Pour retrouver les Connaissez-vous ? déjà publiés, rendez-vous sur cette page.

04/05/2020

La place Sans-Nom est bien le centre de gravité du 12e

Intuitivement, nous le ressentions, mais c'est ce plan de Paris qui nous en a apporté la démonstration et fait de notre intuition une certitude : la place Sans-Nom est bien le centre de gravité du 12e.

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Source France, le trésor des régions : (Cliquez pour agrandir)

Comme nous l'avons mainte fois rappelé sur ce blog, le 12e arrondissement actuel a été constitué le 1er janvier 1860 par agrégation de l'ancien VIIIe arrondissement de Paris avec la plus grande partie de la commune de Bercy et une bonne partie de celle de Saint-Mandé.

Et où se trouve le point de concours de ces trois constituantes ? place Sans-Nom !

Vous êtes ici au centre de la place Sans-Nom

En vous plaçant au centre (qui en théorie n'est malheureusement pas accessible aux piétons), nous pouvez en effet observer dans le sens des aiguilles d'une montre :

  • l'ancien VIIIe arrondissement de paris (entre le trottoir impair du boulevard de Reuilly et le trottoir impair du boulevard de Picus)
  • une partie de la commune de Saint-Mandé d'avant 1860 (entre le trottoir pair du boulevard de Picpus et le sud de la rue de Picpus)
  • une partie de l'ancienne commune de Bercy (entre sud de la rue de Picpus et le trottoir pair du boulevard de Reuilly)

Reste à espérer qu'un jour, des décisionnaires parisiens prennent conscience de la situation prégnante de la place Sans-Nom, et lui apportent tous les soins qui en découlent.