Le Quartier Bel-Air Sud

Pour peu que vous ayez voyagé aux Pays Bas ou plus au nord en Europe, vous ne pouvez les ignorer. Dans ces pays, les vélos-cargos (ou cargo-bikes) sont très couramment utilisés tant pour le transport de marchandises que pour la promenade en famille.

A Copenhague, on en compte plus de 60 000 en circulation ! Une famille sur quatre avec deux enfants en possède un pour le transport des enfants et des marchandises plutôt qu'une première ou une deuxième voiture.

Si le Triporteur avait eu son heure de gloire dans les années cinquante en ville comme au cinéma, il avait depuis longtemps disparu du paysage parisien.

Depuis quelques années, sous l'impulsion d'entreprises comme La Petite Reine, on voit nombre de commerces comme Monoprix ou le BHV proposer à leurs clients des services de livraison en cargocycle, le plus souvent à assistance électrique.

Dans un article récent La France gagnée par la vogue des vélos-cargos, Olivier Razemon spécialiste des transports constate que dans certaines villes françaises ils investissent la sphère familiale.

Restent deux limites à leur développement : leur prix (de 1500 à 3000 euros) et leur encombrement. Où ranger son cargo-bike quand on habite en appartement ? La réponse à ces deux contraintes pourrait venir d'une forme partagée de vélos-cargo sur le modèle de Vélib'.

Dimanche 29 juin 2014 sur la Pelouse de Reuilly se déroulera la troisième édition du paris cargo bikes meeting.

Des épreuves de vitesse ou d’adresse seront disputées, mais ne vous y trompez pas : il s’agit avant tout de se rencontrer entre utilisateurs et de faire découvrir au public tout ce qu'il est possible de transporter avec ces gros vélos, le tout sous le signe de la bonne humeur.

La préfourrière de Bercy a fermé ses portes en octobre 2012, laissant derrière elle un terrain de 6 500 m2 libre de toute construction.

Situé sous une boucle de l'échangeur de Bercy, ce terrain appartenant à la SNCF se trouve dans le périmètre de projet Bercy Charenton. Toute utilisation actuelle revêt nécessairement un caractère précaire.

Le lieu a priori guère avenant est pourtant moins bruyant qu'on le pense. Il est de plus, bien désservi par les tansports (bus 24 et T3A) et proche de commerces (Bercy 2). Il aurait pu accueillir des locaux d'hébergement d'urgence.

Le permis de construire [PC 075 112 13 V0019] nous apprend que les travaux qui viennent de débuter concernent la construction sur 780 m2 de deux bâtiments modulaires provisoires à usage de commerce. Le bénéficiaire étant CRH Ile de France Distribution qui gère l'enseigne Raboni distributeur de matériaux de construction. 

Début 2012, sous le titre Bientôt un Tram-Fret, nous évoquions les expérimentations menées par l'APUR et la RATP pour envisager le transport de marchandises sur les lignes de Tramway sans perturber le trafic des voyageurs.

Le système mis en oeuvre depuis 2007 par Monoprix, qui combine rail jusqu’à la Halle Lamé à Bercy et véhicules roulant au gaz naturel pour approvisionner ses magasins en Île-de-France, est une approche de ce qui pourrait être fait sur le réseau de Tramway.

Il y a peu, l'APUR a publié sous le titre Le projet TramFret – Mise en place d'un transport de marchandises par le tramway une nouvelle étude qui conclut entre autres que bien que le gain environnemental soit modeste, le TramFret est une des solutions pour répondre à l'objectif de 100 % des livraisons non-diesel en 2020 à Paris.

En 2013, Anne Hidalgo disait déjà à Direct Matin :  J'étudie l'idée du tram-fret et du RER-fret, par exemple jusqu'aux Halles, qui permettrait de desservir les magasins du cœur de Paris.

Aujourd'hui, alors que les mesures anti-pollution sont plus que jamais d'actualité, on ne peut qu'espérer voir ce projet être pris en mains avec volontarisme par les élus et administrations concernées.

Mais la perspective d'assurer l'approvisionnement de l'ensemble des petites et moyennes surfaces parisiennes par un semblable dispositif suppose un schéma directeur des tramways prévoyant notamment leur interconnexion.

Autorisé ou interdit, sur chaussée ou sur trottoir, gratuit ou payant, en infraction ou toléré, acceptable ou gênant, le stationnement des deux roues motorisés (2RM) reste un sujet majeur de débat.

Pour tenter d'y voir clair au delà des passions que le sujet suscite, nous nous sommes penchés sur le Bilan des déplacements 2012 (pdf 7 Mo), le dernier publié par la Mairie de Paris.

À la page 3 de ce document se trouve un tableau indiquant la répartition des 8 500 000 déplacements qui sont effectués chaque jour à Paris. Nous le reproduisons ci-dessous.

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Une fois passée l'agréable surprise de voir que la part des déplacements à vélo est supérieure à celle en 2RM, nous avons converti ce tableau en valeurs absolues (cliquer sur l'imagette à droite) dont il ressort que quotidiennement sont effectués à Paris :

• 181 480 déplacements en 2RM
• 839 880 déplacements en voiture

Soit : 2,15 déplacements en 2RM pour 10 en voiture

Examinons maintenant les chiffres relatifs aux places de stationnement en voirie. On comptait fin 2012 :

• 42 000 places destinées aux 2RM
• 147 812 places dédiées aux automobiles

Soit : 2,85 places de stationnement 2RM pour 10 d'automobile

Nouvelle surprise, on constate que contrairement à une idée reçue, les 2RM sont proportionnellement mieux dotés en places de stationnement que les automobilistes.

Où est donc le problème ?

Premièrement : les parkings 2RM sont très inégalement répartis. Depuis des années, on crée des parkings 2RM aux emplacements supposés en nécessiter le plus. Ces prévisions s'avèrent souvent fausses ou instables. En page 31 du Bilan des déplacements, on découvre que même les parkings supposés les plus fréquentés sont parfois loins de la saturation. 

Bd de Picpus, un espace bien mal utilisé (Cliquez pour agrandir)

Deuxièmement : les motards ne font aucun effort pour rechercher les places disponibles et ont la fâcheuse habitude de se garer au plus près de leur destination. Quand un automobiliste a réussi à trouver une place à 200 ou 300 mètres de sa destination, il est satisfait. Alors, pourquoi n'en serait-il pas de même des motards ?

Avenue Daumesnil (Cliquez pour agrandir)

Troisièmement : les 2RM bénéficient non seulement de la gratuité du stationnement, mais également de tolérance aux infractions. Imaginez un instant ce que serait la situation si on avait débarrassé l'espace public parisien de ces affreux potelets, que le stationnement des automobiles était gratuit et la tolérance aux infractions semblable à celle dont bénéficient aujourd'hui les 2RM.

On cherche encore les raisons pour lesquelles les 2RM devraient être traités différemment des autres véhicules à moteur thermique.

Alors, que faire ?

Comme on le fait déjà pour le stationnement réservée aux PMR (2 % des places) il faut définir un ratio de places destinées aux 2RM et les répartir le plus uniformément possible parmi les places de stationnement automobile.

Dans les années 2005, avec l'appui des élus et des conseils de quartier, la DVD a procédé au recalibrage de rues dont la largeur n'autorisait pas le stationnement bilatéral. On est passé à côté de l'excellente configuration aujourd'hui mise en oeuvre dans certaines rues comme la rue Sidi Brahim ou la rue des Marguettes (voit photo ci-contre).

Comme on ne peut guère détruire les parkings existants (et encore moins réduire des trottoirs excessivement élargis), il faut se résoudre à en ajouter, ce qui se fera nécessairement au détriment des places pour les voitures. Les dernières solutions mises en oeuvre pour le faire rapidement et à moindre coût semblent donner satisfaction.

Il restera enfin à inciter les motards à utiliser ses parkings qui leurs sont destinés. Nous ne voyons pas comment atteindre ce but sans se résoudre à soumettre les 2RM à la règle commune en instituant un stationnement payant (adapté à la surface occupée sur l'espace public) et verbalisant les infractions sans davantage de tolérance que pour les automobilistes.

La Maire de Paris a exprimé des positions fluctuantes sur le sujet. Ne pas le traiter durablement au cours de cette mandature serait une marque de faiblesse.

Pour plus de transparence dans les missions de l'exécutif, la Maire de Paris a décidé de mettre en ligne les feuilles de route transmises à chaque adjoint et qui détaillent les missions précises quelle leur donne dans le cadre de son programme.

Ces documents nous permettent d'entrevoir quelles seront les priorités déclinées au niveau des arrondissements. Découvrez-les ici sur Paris.fr.

La Mairie de Paris a publié un catalogue de photos qui offre à ceux qui n'ont pas eu la chance de le visiter, un premier regard sur l'intérieur du nouveau Conservatoire Paul Dukas (51 rue Jorge Semprun). Cliquez sur la photo pour accéder au catalogue.

Façade du conservatoire © Cécile Becker/D.A.C/ Ville de Paris

La végétalisation des toits et des petits recoins de la ville ouvrira de nombreuses possibilités pour l’agriculture urbaine : potagers partagés, fermes mobiles et plantations de grande ampleur seront notre avenir. Ce grand pas en avant nourrira, embellira et réinventera notre capitale (Anne Hidalgo Programme Oser Paris page 15).

Pour créer plus d’espaces verts et de convivialité, je végétaliserai l’espace public, les toits et les façades (Christophe Najdovski, Vivre Mieux à Paris page 6).

Au-delà des enjeux relatifs aux envies des citadins de disposer de plus de nature en ville, la question de la végétalisation représente un enjeu majeur pour Paris à l'aune des engagements pris en matière de développement durable et face à un foncier rare.

Très répandue, voire même encouragée en Allemagne, en Suisse, en Amérique du Nord et au Japon, la toiture végétalisée commence seulement à apparaître en France.

La toiture végétalisée du centre commercial Beaugrenelle (15e)

En avril 2013, l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) a publié une Étude sur le Potentiel de végétalisation des toitures terrasses à Paris sur laquelle on apprend que la végétalisation des toiture parisiennes représente un potentiel total de 460 hectares.

À ce jour, 44 hectares sont déjà végétalisés, 80 pourraient le devenir rapidement et les 380 restants demandant des adaptations plus conséquentes. Pour en avoir une petite idée des principes et des techniques mises en oeuvre, consultez cette page de Paris.fr

Dans le 12e, l'APUR a recensé près de 7 hectares de toitures plates diversement réparties :

Cette vue satellite de notre quartier (centrée rue de la Véga, mais vous pouvez naviguer) met en évidence les nombreux toitures plates qui  ne demandent qu'à recevoir de la végétalisation, à l'image de ce qui a été fait sur une partie de l'immeuble du 110-112 avenue Michel Bizot (en rouge).

Afficher Toitures Végétalisées 12e sur une carte plus grande

À l'Hôtel de Ville, l'adjointe à Anne Hidalgo, chargée de toutes les questions relatives aux espaces verts, à la nature, aux affaires funéraires, à la préservation de la biodiversité est Colombe Brossel.

À la Mairie du 12e, l'adjointe à Catherine Baratti-Elbaz chargée des espaces verts, de la biodiversité et de l’agriculture urbaine est Evelyne Honoré.

Nous profitons de ce week-end férié pour partager avec vous cette photo humoristique trouvée sur l'album Flickr de Serge Kalika qui contient nombre d'autres photos prises dans notre quartier. Cherchez bien !

Cliquez pour agrandir

Vous avez bien sûr localisé le lieu où cette photo a été prise.

La ligne 6 du métro permet de traverser notre arrondissement du Nord au Sud. Partant de la Nation, les 5 stations suivantes situées dans le 12e suivent l'enceinte des Fermiers Généraux

Ouverte de 1900 à 1906 entre Étoile et Place d'Italie, elle porte d'abord l'indice 2 sud ou Circulaire sud avant d'être longtemps intégrée à la ligne 5, tandis que le tronçon de Place d'Italie à Nation ouvre en 1909 directement sous le nom de ligne 6.

La station Bel-Air en 1909 - Cliquez pour agrandir

Iiikerr a posté sur YouTube cette petite video que nous vous invitons à visionner :

À la 30e seconde, avant de vous engouffrer sous la place Sans-Nom, vous pourrez admirer le verso de l'exposition Le Bestiaire de Bel-Air.

Vous quitterez le 12e à la 55e seconde. Bon voyage !

Depuis le 4 avril et jusqu'au 12 juillet 2014, Le Lieu du Design présente sous le titre Tramway, une école française, une exposition consacrée au retour en grâce du tramway dans les villes françaises et à la profonde modification des centres-ville que cela entraine ouvrant la voie à une "école française" du tramway qui s'exporte au-delà des frontières.

Le tramway de Strasbourg

Abandonné en France [dans les années trente NDLR], avec l'avènement de l'automobile de masse, contrairement à d'autres villes européennes, le tramway a fait son grand retour à partir du milieu des années 80. Délaissant son allure vieillotte pour un design contemporain, il a depuis totalement bouleversé le paysage urbain. A travers vingt-six exemples d'expériences dans l'Hexagone, le parcours analyse ce qui fait la spécificité technique et urbanistique du tramway "à la française". Films, documents et photos à l'appui. Source : Télérama Sortir

Le Lieu du Design
74 rue du Faubourg Saint-Antoine 75012 Paris
Horaires : lun à sam de 13h à 19h. Entrée libre.