Le Quartier Bel-Air Sud

L'immeuble de briques à la façade austère situé au 3 avenue de Saint-Mandé et qui fait face à la tour de l'ONF appartient à un bailleur social bien peu connu : La Société Philantropique.

La Société philanthropique est la plus ancienne société de bienfaisance non confessionnelle de France. Elle a été fondée en 1780 sous le patronage de Louis XVI et reconnue d'utilité publique en 1839 par Louis-Philippe.

Les fondateurs sont : Savalette de Langes, le vicomte de Tavannes, Lecamus de Pontcarré, Blin de Sainmore, de Saint-Martin, le docteur Girard et le docteur Jeanroy.

Elle exerce dans différents domaines allant de la protection de l'enfance aux thérapeutiques spécialisées et possède 15 immeubles de logements sociaux (680 au total) répartis sur Paris et la petite couronne dont celui-ci.

On ne s'étonnera malheureusement pas de lire sur son site : Les demandes de logement sont nombreuses et moins de 10% peuvent être satisfaites actuellement.

Parmi les 33 édifices protégés aux monuments historiques que compte le 12e arrondissement, 5 sont classés et 28 inscrits. Saviez-vous que parmi eux se trouvent quatre commerces ?

Deux boulangeries :

Située 2 rue Emilio-Castellar (85bis rue de Charenton), cette boulangerie est aménagée en rez-de-chaussée d'un immeuble d'angle construit en 1906.

La devanture comporte des panneaux peints fixés sous verre, signés de T. Luc et représentant des scènes de moisson. A l'intérieur, les murs sont recouverts de carreaux de céramique, agrémentés d'une frise de fleurs stylisées. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1984

Celle située 19 rue Montgallet également inscrite depuis 1984.

Une charcuterie :

Elle se trouve 4bis rue Parrot au rez-de-chaussée d'un immeuble construit en 1903.

La devanture formée d'un coffrage de bois est ornée de peintures fixées sous verre, signées de l'atelier de Benoist et Fils. Elles représentent des scènes de chasse au sanglier et au cerf, et des natures mortes avec bouquets de fleurs ou gibiers.

Un ancien magasin de meubles :

Situé 46-48 rue du Faubours Saint-Antoine, il a été construit en 1907 par les architectes Robert Lesage et Charles Miltgen, et destiné à l'exposition des meubles de la maison Gouffé-jeune. La façade donnant sur le faubourg est réalisée en pans de fer et béton. Les pilastres du rez-de-chaussée sont recouverts de briques vernissées avec des chapiteaux en fonte. Un escalier monumental distribue l'intérieur du magasin, qui est éclairé zénithalement. L'édifice sert aujourd'hui à des manifestations culturelles.

En décembre 2009, les sachant menacées, nous avions recencé et photographié les 16 cabines téléphoniques qui existaient alors à Bel-Air Sud (voir l'article).

Afficher Cabines Téléphoniques sur une carte plus grande

En octobre 2011, elle n'étaient plus que 11. Aujourd'hui, il en reste 4 qui chacune à sa façon présente un caractère atypique :

Celle de la rue Rottembourg (à droite) : davantage borne que cabine téléphonique, elle rappelle celles de New York. Elle fait face au bureau de poste ou l'on devait autrefois se rendre pour téléphoner.

Celle de la rue Lamblardie (à gauche) avait déjà été remarquée lors des marches exploratoires du PLU. Son implantation qui n'empiète pas sur l'espace publique est vraisemblablement à l'origine de son sauvetage.

Au niveau du 254 av Daumesnil, celle intégrée à l'Abribus du 46 (photo ci-dessous) dont la création récente nous avait longtemps échappé. Elle aura la lourde charge de remplacer les 5 qui ont déjà été retirées de cette section de l'avenue.

Enfin si on en juge par son état, celle qui subsiste en face du 259 avenue Daumesnil fait surement partie des oubliées plutôt que des rescapées.

Orange, fournisseur du service universel a l'obligation d'en conserver une dans chaque commune, voire deux dans celles de plus de 1000 habitants. A paris, il devrait en rester une quarantaine en 2016.

Il est vrai qu'avec en France 71 millions de mobiles, soit plus d'un par habitant (même parmi les plus de 70 ans, 50% en possède un), avec des abonnements qui commencent désormais à 2 euros par mois, rares sont ceux qui recourent aux cabines. 

Les cabines téléphoniques restent néanmoins utilisées par les touristes, ceux qui n'ont pas leur mobile sur eux (ou plus de batterie), ceux qui souhaitent conserver l'anonymat de leur appel, ou par les plus démunis.

Question : À quand remonte votre dernier appel depuis une cabine téléphonique ?

Comme chaque année au mois d'août, un grand nombre de places de stationnement habituellement payantes peuvent être occupées gratuitement par les automobilistes qu'ils soient résidents ou visiteurs.

C'est l'horodateur le plus proche de votre place de stationnement dans la même voie, qui peut indiquer si la place est gratuite ou payante.

Jetez un coup d’œil sur les horodateurs. Vous lisez :

• "Gratuit les dimanches et jours fériés" => Le stationnement reste payant dans cette portion en août;
• "Gratuit les samedis, dimanches, jours fériés et mois d’août" => Le stationnement est gratuit en août. (L'horodateur doit être muni d'une pastille jaune.) 

La durée de stationnement est limitée à 7 jours consécutifs sur le même emplacement. Au-delà, le véhicule fait l'objet d'une demande d'enlèvement.

Dans Paris qui ose, le projet d'Anne Hidalgo, on peut lire page 56 :

Je veux végétaliser Paris partout où cela est possible. [...]. 200 lieux de proximité (délaissés, pieds d’immeuble, cours d’immeuble, équipements publics …) seront dédiés à la végétalisation à l’initiative des conseils de quartier, des mairies d’arrondissement et des collectifs d’associations.

Le 16 juin 2014, le Conseil de Paris a adopté à l'unanimité le voeu présenté par Colombe Brossel (Adjointe à la Maire de Paris en charge des Espaces Verts, de la Nature et de la Biodiversité) proposant la végétalisation de 200 lieux publics (pieds d'immeubles, murs, placettes ...) sélectionnés au travers d'une grande consultation auprès des parisiens. 

Pour ce faire, la ville utilisera l'application DansMaRue, qui permet déjà aux possesseurs de smartphones ou de tout accès à internet, de signaler des anomalies constatées sur l’espace urbain.

Calendrier :

• Juillet : début du recensement des lieux de proximité
• Automne 2014 : Compilation des premiers retours et engagement de leur étude par les services de la Ville en association avec les conseils de quartier et la mairie d’arrondissement.
• Fin 2014 : Lancement des premières réalisations

Source : Jardin Santerre 107 rue de Reuilly

Dès aujourd'hui, il est possible de transmettre nos propositions :

-> la version smartphone de DansMaRue intègre depuis peu la fonction annoncée

-> celle accessible depuis nos ordinateurs est également adaptée bien qu'elle ne permette ni la géolocalisation, ni la transmission de photos. Cliquez sur l'image ci-dessous pour y accéder.

-> et pour ceux qui n'ont ni smartphone ni connexion internet, la Mairie du 12e a mis une urne à leur disposition dans le hall d'entrée afin de recevoir les propositions rédigées sur papier. 

Si nous saluons l'objectif de rendre plus vert l'espace public parisien ainsi que la démarche participative, il reste de nombreuses inconnues :

• Quel budget la ville envisage-t-elle de consacrer à la végétalisation des 200 lieux retenus ?

• Quels seront les critères de choix parmi les propositions qui seront transmises ?

• Quel sera le rôle des conseils de quartier dans l'opération ? Le principe même de cette consultation met en liaison direct chaque contributeur avec l'exécutif parisien sans passer par son conseil de quartier ni même ses élus d'arrondissement.

• Sur quelle durée la ville compte-t-elle réaliser cette végétalisation ? Un an, deux, la mandature ?

Dernière minute :

La Ville de Paris vient de publier sous le titre Du Vert près de chez-moi un petit fascicule qui répond en partie aux questions que nous nous posons et grâce aux photos qu'il comporte, permet de comprendre le type de végétalisation qui est envisagé dans cette opération.

Cliquez sur l'image ci-contre pour le télécharger (385 ko).

Depuis le 1er janvier, nous avons publié plus de 150 articles (sans compter la vingtaine concernant les élections), soit une moyenne de 6 par semaine. Comme chaque année, en cette période estivale, nous allons réduire un peu le rythme de nos publications pour mieux rebondir à la rentrée.

Nous vous souhaitons des vacances aussi agréables et bénéfiques que possible. Mais un scoop peut toujours 'tomber'. Alors, pour être sûr de ne manquer aucune information, inscrivez-vous sans plus tarder à notre 'NewsLetter' (colonne de droite), qui sera diffisée un vendredi sur deux durant cette période.

Souvenez-vous. La dernière fois que vous avez entendu parler du projet Bercy Charenton, c'était le 29 juin 2013.

Au nom de la Mairie de Paris, l'agence Etat d'esprit nous invitait à une journée Portes Ouvertes destinée à faire découvrir au plus grand nombre le lieu et le projet d'aménagement en cours d'élaboration. Le but secondaire non avoué de l'opération était probablement de l'enregistrer parmi les actes de concertation sur le projet.

Le Bilan publié par Etat d'esprit note que la journée a rassemblé près de 200 personnes mais ne fait état d'aucune remarque ou proposition de leur part.

Depuis : Rien ! si ce ne sont que quelques mots durant la campagne pour les dernières élections municipales où le nom  Bercy Charenton apparaît à peine dans le programme d'Anne Hidalgo :

Je travaillerai étroitement avec la SNCF et RFF pour poursuivre l’intégration essentielle des voies ferroviaires dans le tissu urbain, avec de nouveaux quartiers comme Bercy Charenton, mais aussi pour renforcer la trame verte indispensable à la présence de la nature au coeur de la ville.

et pas davantage dans celui de Catherine Baratti-Elbaz :

Nous commencerons la construction du quartier Bercy-Charenton - qui comprendra le prolongement de la rue Baron Leroy.

Et dire que lors de la réunion publique du 11 mai 2011 (voir ici), Anne Hidalgo évoquait la mise en place prochaine d'un Comité permanent de concertation ! ...

Sur le programme de la journée du 29 juin 2013 (voir ici), se trouvait pourtant pour la première fois un calendrier des prochaines étapes :

• 2014 - 2015 : Adaptation du PLU et création d’une zone d’aménagement concerté (ZAC)
• 2015 - 2030 : RÉALISATION DE L’OPÉRATION
• 2017 : Travaux préparatoires au prolongement de la rue Baron Le Roy
• 2018 : Construction des premiers immeubles d’habitation et équipements de proximité

Image Rogers, Stirk, Harbour and Partners + Ateliers Jean Nouvel
Cliquez pour agrandir

Alors que les 63 hectares du quartier Bercy Charenton sont censés contribuer à hauteur de 4000 logements à l'ambitieux objectif de la Mairie de Paris pour 2020, on voit mal comment notre arrondissement pourra y assurer sa part.

Pour peu que vous ayez voyagé aux Pays Bas ou plus au nord en Europe, vous ne pouvez les ignorer. Dans ces pays, les vélos-cargos (ou cargo-bikes) sont très couramment utilisés tant pour le transport de marchandises que pour la promenade en famille.

A Copenhague, on en compte plus de 60 000 en circulation ! Une famille sur quatre avec deux enfants en possède un pour le transport des enfants et des marchandises plutôt qu'une première ou une deuxième voiture.

Si le Triporteur avait eu son heure de gloire dans les années cinquante en ville comme au cinéma, il avait depuis longtemps disparu du paysage parisien.

Depuis quelques années, sous l'impulsion d'entreprises comme La Petite Reine, on voit nombre de commerces comme Monoprix ou le BHV proposer à leurs clients des services de livraison en cargocycle, le plus souvent à assistance électrique.

Dans un article récent La France gagnée par la vogue des vélos-cargos, Olivier Razemon spécialiste des transports constate que dans certaines villes françaises ils investissent la sphère familiale.

Restent deux limites à leur développement : leur prix (de 1500 à 3000 euros) et leur encombrement. Où ranger son cargo-bike quand on habite en appartement ? La réponse à ces deux contraintes pourrait venir d'une forme partagée de vélos-cargo sur le modèle de Vélib'.

Dimanche 29 juin 2014 sur la Pelouse de Reuilly se déroulera la troisième édition du paris cargo bikes meeting.

Des épreuves de vitesse ou d’adresse seront disputées, mais ne vous y trompez pas : il s’agit avant tout de se rencontrer entre utilisateurs et de faire découvrir au public tout ce qu'il est possible de transporter avec ces gros vélos, le tout sous le signe de la bonne humeur.

La préfourrière de Bercy a fermé ses portes en octobre 2012, laissant derrière elle un terrain de 6 500 m2 libre de toute construction.

Situé sous une boucle de l'échangeur de Bercy, ce terrain appartenant à la SNCF se trouve dans le périmètre de projet Bercy Charenton. Toute utilisation actuelle revêt nécessairement un caractère précaire.

Le lieu a priori guère avenant est pourtant moins bruyant qu'on le pense. Il est de plus, bien désservi par les tansports (bus 24 et T3A) et proche de commerces (Bercy 2). Il aurait pu accueillir des locaux d'hébergement d'urgence.

Le permis de construire [PC 075 112 13 V0019] nous apprend que les travaux qui viennent de débuter concernent la construction sur 780 m2 de deux bâtiments modulaires provisoires à usage de commerce. Le bénéficiaire étant CRH Ile de France Distribution qui gère l'enseigne Raboni distributeur de matériaux de construction. 

Début 2012, sous le titre Bientôt un Tram-Fret, nous évoquions les expérimentations menées par l'APUR et la RATP pour envisager le transport de marchandises sur les lignes de Tramway sans perturber le trafic des voyageurs.

Le système mis en oeuvre depuis 2007 par Monoprix, qui combine rail jusqu’à la Halle Lamé à Bercy et véhicules roulant au gaz naturel pour approvisionner ses magasins en Île-de-France, est une approche de ce qui pourrait être fait sur le réseau de Tramway.

Il y a peu, l'APUR a publié sous le titre Le projet TramFret – Mise en place d'un transport de marchandises par le tramway une nouvelle étude qui conclut entre autres que bien que le gain environnemental soit modeste, le TramFret est une des solutions pour répondre à l'objectif de 100 % des livraisons non-diesel en 2020 à Paris.

En 2013, Anne Hidalgo disait déjà à Direct Matin :  J'étudie l'idée du tram-fret et du RER-fret, par exemple jusqu'aux Halles, qui permettrait de desservir les magasins du cœur de Paris.

Aujourd'hui, alors que les mesures anti-pollution sont plus que jamais d'actualité, on ne peut qu'espérer voir ce projet être pris en mains avec volontarisme par les élus et administrations concernées.

Mais la perspective d'assurer l'approvisionnement de l'ensemble des petites et moyennes surfaces parisiennes par un semblable dispositif suppose un schéma directeur des tramways prévoyant notamment leur interconnexion.