Le Quartier Bel-Air Sud

Il y a un peu plus d'un mois, nous vous annoncions (voir ici) le lancement de la concertation sur la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU).

Jeudi 30 octobre à 19h00 à la Mairie du 12e aura lieu la réunion publique d'information et de concertation.

La phase de concertation a été ouverte le 22 septembre dernier. Depuis cette date, douze réunions semblables se sont déjà tenues dans douze arrondissements.

Rappelons les principaux objectifs annoncés de cette modification du PLU (cliquez sur l'image pour télécharger le document) :

• produire plus de logements en favorisant la mixité sociale
• protéger l'environnement et la biodiversité
• développer l'attractivité économique de Paris

La phase de concertation se terminera début décembre puis sera suivie d'une réunion de restitution à l'Hôtel de Ville de Paris. Au printemps 2015 une enquête publique sera menée et à l'automne, la modification du PLU sera soumise à l'approbation du Conseil de Paris.

Comme la Maire l'a annoncé lors de la réunion d'installation du conseil de quartier Bel-Air Sud, une une session de formation portant sur le Plan Local d'Urbanisme et dispensée par le CAUE75 est proposée aux conseillers.

Compte tenu du calendrier, il est cependant peu vraisemblable que les conseillers, comme cela aurait été souhaitable, soient en mesure d'effectuer un travail de groupe sur le terrain et la contribution commune qui devrait en résulter.

La Ville a confié à l'agence strateact' l'animation de cette concertation. L'agence a mis en place un site très bien fait dédié au PLU : imaginons.paris.

Sur ce site, vous trouverez en particulier une carte interactive qui vous permettra, après vous être inscrits, de formuler des propositions, ou remarques localisées dans le quartier qui est le votre. Vous pourrez également consulter et commenter les propositions des autres contributeurs.

Les contributions sont classées dans trois catégories :

• logement
• ville innovante et active
• environnement

Même si vos interventions ne trouvent pas pas explicitement place dans l'un des documents du PLU, nous vous encourageons vivement à profiter de l'occasion pour exprimer vos souhaits sur la carte interactive et ainsi faire connaitre à nos élus vos aspirations pour mieux vivre à Paris.

Vous pouvez également rester informés en vous abonnant au compte Twitter : @ParisUrba

Les colonnes Morris sont des mobiliers urbains exclusivement consacrés à l'affichage de l'actualité culturelle proposée à Paris et en Province. Le douzième abrite une dizaine de colonnes Morris parmi les 550 situées sur le territoire parisien.

L'origine de la colonne aujourd'hui appelée Colonne Morris se trouve à Berlin dans les années 1850. Inventées par l’imprimeur Ernst Litfass afin de lutter contre l’affichage sauvage.

A la même époque à Paris, Gabriel Morris, imprimeur français spécialisé dans les spectacles, fait édifier des colonnes servant à entreposer son matériel d’entretien et à poser les affiches de spectacles éditées par sa société.

En 1900, alors que la ville de Paris est dotée de 200 colonnes installées dans de nombreux arrondissements, la société Morris devient la Société Fermière des Colonnes-Affiches destinée à promouvoir les actualités culturelles.

En 1986, JCDecaux rachète la Société Fermière et décide de revisiter ce mobilier urbain en modernisant son design et ses fonctionnalités.

En 2006, on dénombrait à Paris 773 colonnes Morris. Afin de désencombrer l'espace public, le maire de Paris en a souhaité en faire supprimer 550, chiffre qui a finalement été ramené à 223.

Les colonnes les plus récentes sont dues à l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Le vert bouteille est abandonné au profit du gris métallisé.

Elles offrent une surface d'affichage publicitaire de 4 m2, mais l'intérieur du cylindre est inutilisé. Un petit espace, mais qui ne peut qu'être convoité ...

Vandalisme pour les uns, expression digne de figurer dans les musées pour les autres, l'art urbain a toujours été marqué par l'ambivalence. [...] Irrévérencieux, sulfureux voire insurrectionnel, il n'évite pas toujours le mercantilisme ni les sirènes de la commande publique. [...] Regardé comme un délit lorsqu'il se déploie dans la rue, il est célébré dans les galeries d'art et les musées... (Source)

La Mairie de Paris nous recommande sur son site : Vous constatez la présence d'un graffiti ou d'un affichage sauvage sur la façade de votre immeuble ? Pour demander l’enlèvement gratuit, il suffit de nous le signaler ! Cette page vous indique comment.

Crédits : Mairie de Paris

Merci pour la recommandation, mais comment distinguer le tag et le graffiti de l'expression d'un artiste promis à une consécration internationale ? Quelques exemples observés dans le 12e :

 
 
 
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Preuve que l'Art Urbain a fait son entrée dans le marché de l'art, la galerie Tajan a organisé le 9 octobre dernier une vente de plus de 200 oeuvres dont ces deux qui confortent notre perplexité : 

à gauche : True Blue Bubbles signé Cope2
à droite The Morning After( NYC) signé NiCk Walker
l'une comme l'autre est estimée à 3000/5000 € 
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De toute évidence, pour passer de l'acte de vandalisme à la respectabilité, l'artiste doit bénéficier d'une commande ou au moins de l'accord ou de la tolérance du propriétaire du mur. Nous avons dans le 12e arrondissement plusieurs murs peints qui tendent à le prouver comme :

à gauche : le Minautore signé Bonom (64 rue Traversière)
à droite : Dauphin signé Mino, P. Coussot, D. Provin (rue de Reuilly)
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Le site Trompe l'Oeil en recense 10 sur cette page.

À Paris l'arrondissement le plus en pointe en matière de Street Art est le 13e. Ceci est du à son tissus urbain, probablement à une population jeune, mais surtout à son maire Jérôme Coumet qui en est un ardent défenseur. Retrouvez sur cette page, les principales oeuvres observables dans le 13e.

Quand il a appris que l'artiste Thoma Vuille, auteur des M. Chat, était poursuivi par la RATP, Jérôme Coumet a immédiatement pris sa défense et l'a même - on le suppose - autorisé à apposer M. Chat sur une porte de la Mairie.

Au cours de la séance de septembre 2014 du Conseil de Paris, le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants (représenté dans l'arrondissement par Fabrice Moulin) a fait adopter un voeu pour que, sur le même mode que les 200 lieux à végétaliser, soit organisée une consultation pour identifier 200 murs ou lieux de proximité pouvant servir de support à des oeuvres de street art. Il y à là matière à débat passionnant et travail de terrain pour les conseillers de quartier.

Verticalement, tu n'es pas une affaire, mais horizontalement, c'est toi que je préfère chantait Jean Ferrat en 1964. Lui, contrairement à nous aujourd'hui, ne parlait pas de la signalétique de la voirie parisienne ...

Il y a huit ans déjà, sous le titre Des signaux à ne pas s'y retrouver, nous déplorions le nombre, l'implantation et le manque de cohérence de la signalétique urbaine, qu'il s'agisse de celle imposée par le code de la route comme de celles d'orientation à destination des automobilistes, des cyclistes et des piétons (*).

Place Félix Eboué

(*) Nous n'oublions pas les panneaux publicitaires tout aussi envahissants, mais ce n'est pas le sujet du jour.

Pour réduire l'occupation de l'espace public et mieux canaliser les flux de véhicules en recherche d'itinéraire, il existe pourtant dans le champ visuel des conducteurs, un espace sous utilisé : la chaussée.

Alors, pourquoi ne pas limiter la signalétique verticale à celle règlementaire (complétée d'indication à destination des piétons), et reporter sous forme de tracés au sol toutes les indications non règlementaires destinées aux véhicules empruntant la chaussée.

La signalétique horizontale n'est certes pas totalement absente de la chaussée parisienne, mais elle est très peu utilisée. On la trouve :

• parfois pour matérialiser les centres des carrefours. Les automobilistes qui s'y trouvent immobilisés sont en principe en infraction.  Rares sont les carrefours parisiens ainsi traités et encore plus rares sont les verbalisation d'obstructeurs.

Carrefour Rivoli/Sebastopol

• depuis peu pour rappeler des limitations de vitesse. Simple et sans équivoque.

rue de Reuilly et rue Ernest Lacoste

• à Paris, les voies ne sont très rarement matérialisées et sur une longueur réduite aux abords du carrefour. Jamais, et c'est bien regrettable, n'est précisé au sol leur destination (porte de Vincennes, porte de Bercy, place Félix Eboué). Ce serait pourtant plus efficace que des panneaux difficilement perceptibles dans le paysage urbain.

Place Edouard Renard

• Dans le cadre de l'opération La rue en Partage menée en 2013, la ville a expérimenté de nouvelles traversées piétonnes.

Une bien mauvaise idée car cette signalétique originale et dérangeante introduit de la diversité là où  un visuel constant et bien connu est plutôt source d'automatismes favorable à la sécurité.

Traversée piétonne rue Dubrunfault

À Londres au contraire, la signalétique au sol est une institution omniprésente :

• pour prévenir de l'approche d'une traversée piétonne

La fameuse traversée piétonne de Abbey Road

• pour indiquer les interdictions de stationner ou de s'arrêter
• Ligne jaune simple : stationnement restreint à certaines heures
• Ligne jaune double : interdiction de stationner à tout moment

• Ligne rouge simple : interdiction de stationner ou de s’arrêter à certaines heures
• Ligne rouge double : interdiction de stationner ou de s‘arrêter à tout moment.

• pour indiquer les zones centrales des grands carrefours dans lesquels il est interdit de se trouver "prisonnier"

• pour matérialiser les files de circulation et préciser leur destination

Waterloo Road

Nul parisien ne regrette aujourd'hui que Napoléon III et le Baron Haussmann aient pris modèle sur Londres pour moderniser et assainir Paris. Pas davantage qu'Alphand ait réalisé les Buttes Chaumont, le parc Montsouris ou le bois de Vincennes à l'image des espaces verts londonniens.

Alors, serait-il politiquement incorrect de prôner des solutions londoniennes qui ont largement fait leurs preuves et de souhaiter les voir appliquées à Paris ?

Nul ne l'ignore, même si certains ont tendance à l'oublier, la vitesse en ville est limitée à 50 km/h. Comme cette vitesse est excessive pour garantir la sécurité des usagers les plus faibles de l'espace public, diverses dispositions ont permis de la réduire à 30 km/h sur près de 40 % de la voirie parisienne.

Mais quand on sait qu'à 30 km/h, la distance d'arrêt d'une voiture est encore de près de 14 mètres, il est évident que cette vitesse est dangereuse dès lors que les piétons ne peuvent être contenus sur les trottoirs.

Les zones de rencontre, introduites en France en 2008, permettent de partager l'espace entre tous les usagers. Le piéton est prioritaire et la vitesse limitée à 20km/h. Celle mise en oeuvre rue de Cotte (quartier Aligre) en est un exemple réussi.

Dans le cadre du budget participatif 2015, les conseillers de quartier du 12e ont fort justement retenu la proposition de créer une zone de rencontre sur une partie de la rue Sibuet.

Nous connaissons dans notre quartier plusieurs autres lieux où la vitesse de 30 km/h est excessive. C'est le cas par exemple rue Victor Chevreuil et passage Chaussin où, bien qu'elle ne soit heureusement rarement atteinte, la vitesse de 30 km/h est autorisée.

Rue Victor Chevreuil : l'atmosphère de cette rue, la largeur des trottoirs et leur occupation par les bacs à ordures incitent les piétons à marcher sur la chaussée. On a au moyen de coussins berlinois tenté maladroitement de réduire les pointes de vitesse que la rectitude de la voie inspire.

Rue Victor Chevreuil

Passage Chaussin, le trottoir est parfois réduit à sa bordure. On frémit à l'idée d'un riverain sortant de chez lui alors que passe un véhicule à 30 km/h.

Passage Chaussin

Nous pourrions citer également le cas de la rue de Toul (aux abords de la rue Louis Braille), de la rue de Bercy (au niveau du POPB) et du sentier de Montempoivre où la création d'une zone de rencontre aurait été plus pertinente que l'élargissement des trottoirs qui a été effectué en 2012.

Sentier de Montempoivre

22 briques ! voilà qui ferait le bonheur de la Maire de Paris à qui il en manque 400 pour boucler le budget de la ville. Or il ne s'agit pas ici de briques sonnantes et trébuchantes, mais de celles qui manquent sur les 8 bancs situés devant le groupe scolaire Daumesnil.

Ni d'une esthétique ni d'un confort inégalés, ces bancs ont toutefois le mérite d'avoir une disposition plus conviviale que les traditionnels bancs haussmanniens dans l'alignement des arbres et de donner une identité au lieu. Pour ces raisons, nous sommes soucieux de leur entretien et avons noté qu'ils avaient [déjà] perdu 22 briques, ce qui commence à les rendre réellement dangereux, en particulier pour les enfants des écoles.

 Cliquez sur la photo pour voir de plus près

Le 11 août dernier, nous avons signalé ces dérangements au moyen de l'application DansMaRue. Si la méthode est éprouvée pour signaler les encombrants et les petits problèmes de voirie, il n'est pas sûr qu'elle soit adaptée au cas présent et que la demande parvienne au service compétent.

Dans les années 2000 déjà, le conseil de quartier avait du insister pour obtenir de la Mairie la mise en sécurité ce ces bancs affublés à l'époque de pièces de bois mal en point et dangereuses.

Faudra-t-il proposer cette remise en état au titre du budget participatif 2016 pour espérer la voir aboutir ?

Jean Prouvé, né à Paris le 8 avril 1901 et mort à Nancy le 23 mars 1984, est un architecte autodidacte, constructeur et dessinateur de meubles en tôle qui atteignent des sommets dans les galeries d'art. 

Fils du peintre art nouveau Victor Prouvé, président de l'École de Nancy et le père de l'architecte Claude Prouvé, Jean Prouvé est considéré comme l'un des plus grands designers français du XXe siècle. Il était à la fois : inventeur prolifique, enseignant et ingénieur passionné, architecte, travailleur manuel et fabricant visionnaire.

Trois bâtiments du 12e portent les marques de son génie créatif :

Le Palais de la Porte Dorée construit par Albert Laprade dont les grilles d'entrée avec des motifs dits en "pointe de diamant" dorés à l'or fin ont été réalisées par Jean Prouvé en 1931.

L'école Boulle dont la façade en aluminium du bâtiment dit "années 50" a été dessinée par Jean Prouvé. Le bâtiment lui-même a été construit par Albert Laprade et Boegner entre 1950 et 1952.

Le Palais Omnisports de Paris Bercy (POPB) construit en 1984 par Michel Andrault et Pierre Parat offre une visibilité parfaite en tous points car il n'y a aucun poteau porteur dans les gradins. Ce sont quatre fûts porteurs, en retrait des gradins, qui supportent une charpente métallique de 6.400 m² imaginée par Jean Prouvé

Cette charpente métallique supporte un réseau de monorails sur lequel circulent 4 convoyeurs à pont roulant permettant les transformations de la salle dans les délais les plus courts. 

Festive et pédagogique, la Fête des Jardins vous donne rendez-vous le samedi 27 (de 14h à 19h) et le dimanche 28 septembre 2014 (de 11h à 19h) avec les acteurs territoriaux et le personnel municipal.

De nombreuses animations sont prévues au Village de la Fête (parc de Bercy) et dans tous les jardins partagés qui s’associent à l’événement. Pour accéder au programme dans le 12e, cliquez sur l'affiche ci-dessous.

Cliquez sur l'image ci-dessus
pour accéder au programme complet dans le 12e

La mairie du 12e a consacré une page à l'événement sur laquelle se trouve le programme détaillé des différents lieux de l'arrondissement qui participent.

Efin, en complément de programme, retrouvez à la Maison du Jardinage le sympathique potager ambulant dénommé Zambu que Paris Label promène de jardin en jardin depuis plusieurs mois.

Nos inquiétudes sur l'avenir de la Commission du Vieux Paris, sa composition et ses missions semblent levées. La Maire de Paris en confie la présidence à Bernard Gaudillère (photo) qui devra concilier les hautes ambitions architecturales de la mandature et la préservation fondamentale du patrimoine parisien.

• le communiqué de presse
• la lettre de mission

C'est par cet appel, on ne peut plus mobilisateur et ambitieux que la Ville de Paris lance la concertation relative à la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU).

Rappelons que le PLU est à la fois un document d'urbanisme réglementaire et un projet de ville.

Le PLU en actuellement en vigueur est celui adopté le 12 juin 2006 par le Conseil de Paris. Depuis cette date, il a subi de nombreuses révisions, modifications simplifiées et mises en compatibilité. En juillet 2014, le Conseil de Paris a autorisé la Maire à en lancer une nouvelle modification.

Cette modification vise à organiser la croissance de la capitale et permettre à la Ville d’atteindre ses objectifs en termes de logements, d’environnement ou de croissance économique.

Le document de présentation (cliquez sur l'image pour le télécharger) met en avant des objectifs consensuels, mais sachant que cette modification est principalement destinée à permettre à la ville d'atteindre l'objectif de création de 10 000 logements par an, il faudra s'assurer que "le diable" ne se cache pas au fond du texte à venir.

Le calendrier prévoit de démarrer la concertation en septembre 2014 et l’enquête publique en janvier 2015, avant une adoption définitive au Conseil de Paris en » octobre-novembre » 2015.

Le 14e et le 20e arrondissement ont été les premiers à lancer le processus localement. Le 12e ne devrait tarder.

On se souvient de l'implication des conseillers de quartier en 2002-2003 lors de l'élaboration du PLU. La procédure de concertation prévue pour cette modification ne semble pas offrir une aussi large place au débat et à l'imagination des parisiens. A suivre ...