Le Quartier Bel-Air Sud

La Ville a entrepris un effort sans précédent pour être en mesure de satisfaire les demandes de logements sociaux ou abordables des personnes et familles qui n'ont pas la capacité financière d'accéder au marché immobilier privé.

Cela concerne ceux qui ont fait le choix de vivre à Paris comme ceux qui travaillent à Paris (en particulier dans les services publics) à des horaires incompatibles avec l'usage des transports publics.

Pour y parvenir, la Ville peut :

• réaliser d'importants programmes de logements dans les zones en cours d'aménagement. Dans notre arrondissement, c'est le cas de Charolais Rotonde, de la Caserne de Reuilly et ultérieurement de Bercy Charenton. Les opportunité de ce type sont néanmoins de plus en plus rares.

• accorder des baux emphytéotiques à des bailleurs sociaux afin qu'ils réalisent des immeubles de logement. On peut illustrer cette démarche par plusieurs programmes déjà réalisés rue de Picpus, rue de Rottembourg ou à venir 9-11 rue de Toul et 105 boulevard Poniatowski.

105-105bis Bd Poniatowski

• acquérir des immeubles entier déjà construits afin de les rénover et les intégrer dans le parc de logements sociaux de la ville.

Tous ces moyens conduisent à regrouper un plus ou moins grand nombre de logements sociaux dans un quartier ou dans un immeuble. Pour assurer la mixité urbaine et sociale, la ville peut aussi :

• créer en diffus en acquérant une partie des appartements faisant partie d'un programme de construction privé. C'est C'est le cas pour 8 appartements de la résidence en cours de construction 5 rue du Sahel.

La ville peut enfin exercer son droit de préemption urbain. Ce droit a été étendu à 257 adresses parisiennes en décembre dernier (délibération 2014 DLH 1217)

Le droit de préemption urbain (DPU) offre la possibilité à une collectivité locale, dans un périmètre prédéfini, de se substituer à l’acquéreur éventuel d’un bien immobilier avant que la vente ne soit conclue, pour réaliser une opération d’aménagement. Si elle choisit de le faire, elle devient prioritaire pour l'acquisition du bien. Sinon, la vente suit son cours normal. Dans notre quartier, les immeubles suivants sont concernés :

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Ce dernier moyen de répondre au besoin de logement social ou abordable présente à nos yeux un avantage majeur : il est le seul qui ne conduise pas à une augmentation de la densité du bâti parisien. Il devrait selon nous être privilégié en attendant que la responsabilité du logement soit du ressort de la métropole du Grand Paris (voir ici).

Au cours de la séance du décembre 2014, le Conseil de Paris a voté la délibération 2014 DVD 1115 : Modalités du stationnement payant de surface : régimes applicables dans les voies de la Capitale.

La mise en oeuvre des dispositions contenues dans cette délibération ont été mises en oeuvre dès le 1er janvier 2015. On note en particulier concernant le stationnement résidentiel :

• l'extension des horaires de stationnement de 19h à 20h
• la suppression du stationnement résidentiel gratuit les samedis et au mois d'août
• l'augmentation (de 0,65 à 1,50 €) de la journée de stationnement résidentiel

On retrouvera sur cette page l'ensemble ses nouvelle dispositions.

Comme on pouvait s'en douter, le sujet a suscité dans la presse et parmi les personnalités parisiennes un grand nombre d'articles dénonçant qui une explosion des tarifs qui qui une idéologie anti-voitures qui une mesure antisociale ...

S'il est incontestable que le gain attendu (55 M€/an) est bienvenu pour contribuer à l'équilibre du budget de la ville, une mesure de ce type était nécessaire pour corriger les effets induits par le tarif résidentiel précédent.

Fin 2001 en effet, Bertrand Delanoë avait baissé le tarif du stationnement résidentiel de 15 francs/jour (2,30€) à 3,50 francs/jour (0,50 €) afin d'encourager les automobilistes à abandonner leur voiture au profit des transports en commun. La mesure s'est avérée efficace et le tarif en voirie a dissuadé les automobilistes de se tourner vers le stationnement en sous-sol.

Résultat : comme le signale sur Twitter Christophe NAJDOVSKI @C_Najdovski (adjoint à la Maire de Paris chargé des transports, de la voirie, des déplacements et de l'espace public), plus de 80 000 voitures sont en stationnement en voirie durant plus de 90% du temps alors que leur place n'est pas en surface, mais en sous-sol afin de favoriser la rotation en surface. Il note également que le nouveau tarif (1,50 €/jour) reste inférieur à celui de 2001 et inférieur à ceux de bien des villes de France.

Enfin et surtout alors que 6 parisiens sur 10 n'ont pas de voiture, le stationnement en surface apparaît comme une sorte de privatisation de l'espace public.

On sait que les immeubles gérés par les bailleurs sociaux disposent de très nombreuses places de parking inoccupées. Reste à la ville à négocier avec eux des conditions tarifaires qui incitent les automobilistes à quitter l'espace public pour ces places.

L'espace libéré pourra utilement être converti en aires de livraison, parking 2 roues, cheminements piétons et plantations.

Si comme on le comprend, ces dispositions nous conviennent, il reste un point qui nous questionne : En vertu de quelles considérations, le stationnement des deux-roues motorisés est-il toujours gratuit ?

Ainsi se termine la neuvième année pleine de la vie de ce blog au cours de laquelle nous vous avons proposé 317 articles sur les sujets les plus divers concernant de près ou d'un peu plus loin Bel-Air Sud.

Nous en avons parcouru la liste afin de nous les rappeler et vous inciter à relire quelques uns d'entre eux ...

... s'intéressant à notre patrimoine et notre histoire : 

• 14 janv : Démolition-reconstruction de la maison des Petites-Soeurs des pauvres
• 01 avr : À redécouvrir : le Jardin d'Agronomie Tropicale René Dumont
• 24 sept : Commission du Vieux Paris : Anne Hidalgo nous rassure

... se rapportant à l'urbanisme et à l'architecture :

• 10 janv : Boulevard Poniatowski et Cours de Vincennes : l'un divise et l'autre pas
• 07 nov : Créer des logements, mais où ?
• 19 déc : La Sorbonne Nouvelle Paris 3 arrive à Paris 12

... touchant aux politiques de déplacements :

• 17 janv : Limitations à 30 Km/h : encore un petit effort
• 24 janv : Transports : et si on améliorait l'existant
• 27 fev : Enfin un bus de Traverse dans le 12e ?
• 30 mai : Stationnement des motos : les chiffres parlent
• 10 oct : Eloge de la signalétique horizontale

... concernant l'évolution du commerce :

... consacrés aux espaces verts et à l'environnement :

... vous parlant démocratie locale et citoyenneté :

• 16 janv : Révisons nos quartiers
• 08 sept : Nouveau départ pour le budget participatif

Dernière précision : si la relecture d'un article vous inspire, vous pouvez encore commenter.

On ne peut pas vraiment parler d'une rubrique tant sa diffusion est sporadique. Mais à chaque publication vos réactions ont été positives, c'est pourquoi nous la relançons :

Si notre rubrique l'Oeil du quartier vous fait parfois découvrir des aspects de notre espace public qui vous avaient échappé, il est probable que, de chez vous, vous avez de l'arrondissement, une vue que peu d'autres connaissent et que nous vous invitons à partager.

Rien de plus simple pour participer: vous sortez l'appareil numérique, vous vous penchez (pas trop) à la fenêtre et vous prenez une ou plusieurs images de la rue ou de la cour. Puis vous envoyez le tout par mail, si possible avec le numéro de la rue, à cette adresse. Inutile d'avoir une vue à couper le souffle... C'est la diversité qui nous intéresse.

Quelques vues de vos fenêtres déjà publiées
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Cette année le Père Noël profite des nouveaux abribus et espère ne pas trop attendre le 29 pour être à l'heure chez vous. Cliquez sur la photo pour mieux le voir.

Lancée par la Mairie de Paris le 15 juillet dernier, l'opération Du vert près de chez moi a pour objectif que soit réalisée, dans la mandature, la végétalisation de 200 lieux de proximité.

Depuis cette date, les parisiens ont eu la possibilité de signaler des lieux végétalisables pouvant accueillir une jardinière, un mur végétalisé, un arbuste, un aménagement végétal ou fleuri...

Au 12 septembre, plus de 1100 propositions avaient déjà été formulées.

A Bel-Air Sud, en complément des moyens mis en place par l'Hôtel de Ville (application DansMaRue et Site internet), nous avons été conviés par Florence CHOPIN-GENET, adjointe en charge de la végétalisation de l'espace public à lui transmettre des propositions jusqu'au 14 décembre.

Sachant que la végétalisation des espaces (publics et privés) tient également une place de choix sur le site Imaginons.Paris mis en place dans le cadre de la modification du PLU, il nous faut espérer que la ville garde la maitrise de cette pléthore de moyens et parvienne à rassembler les propositions.

Nous attendons maintenant avec impatience les étapes suivantes :

• liste des propositions techniquement réalisables
• sélection de celles qui seront réalisés dans la mandature

Certains arrondissements ont déjà engagé des retours vers leurs habitants sous forme de questionnaire (2e) ou de réunion publique (10e). Espérons voir prochainement quelque chose de similaire dans le 12e.

Ainsi donc, 50 ans après la Faculté de Vincennes (1968-1980), le 12e arrondissement s'apprête à accueillir la Sorbonne Nouvelle Paris 3.

L’université Sorbonne Nouvelle, ou l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, dispense principalement des enseignements en lettres, sciences du langage, langues, arts du spectacle, communication et études européennes.

Pour remédier à la dispersion de ses implantations, ainsi qu'à la dégradation du bâtiment de Censier, un campus de 35 000 m2 devrait accueillir 10 av de Saint-Mandé/33 rue de Picpus l'ensemble des étudiants (18 000 étudiants, dont 60% en licence) pour la rentrée 2018, la présidence restant à la Sorbonne. 

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Le terrain actuellement affecté au ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt devait il y a peu être reconstruit pour ses propres services. Aujourd'hui affecté au ministère de l'éducation, l’opération a été lancée en octobre 2013. Déjà lauréat du précédent projet, l'architecte Christian de Portzamparc a été désigné le 22 septembre 2014 lauréat du concours pour la construction du pôle Nation de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

La maquette et la video de l'esquisse du projet donnent une idée de ce que pourrait devenir le paysage urbain du quartier.

Cliquez sur l'image pour voir une video de présentation du projet

Nous avons également déniché ici l'un des autres projets finalistes, celui de Dominique Perrault :

Vu côté rue e Picpus (Cliquez pour agrandir)

Vu côté avenue de Saint-Mandé (Cliquez pour agrandir)

On ne compte plus le nombre de fois où, sur ce blog, nous nous sommes intéressés à la problématique du stationnement des deux roues (vélos, scooters, motos). Que ce soit ici pour constater l'évolution des parkings qui leurs sont consacrés où là pour mettre en évidence qu'ils sont davantage mal répartis qu'en nombre insuffisant.

Paris compte 42 000 places qui leurs sont destinés. Mais, depuis peu, une nouvelle génération de deux-roues occupe les trottoirs faute de places dédiées à leur véhicule.

Devant le collège Courteline (Cliquez pour agrandir)

Voilà une nouvelle catégorie de citoyens que Christophe NAJDOVSKI, adjoint à la Maire de Paris chargé des transports, de la voirie, des déplacements et de l'espace public va devoir prendre en compte ...

Récemment, dans l'article Vandalisme ou art urbain, nous nous interrogions sur les peintures murales officielles ou sauvages qui ornent notre ville.

Aujourd'hui, nous tenons à saluer les artistes qui dessinent le mobilier urbain parisien et qui apportent un souffle nouveau à notre environnement longtemps dominé par Gabriel Davioud et Hector Guimard. Il a fallu attendre le milieu des années soixante-dix pour que les villes, Paris en particulier, fassent appel à des architectes designers pour le renouveler. Citons en particulier :

Jean-Michel Wilmotte architecte-urbaniste dont les bureaux sont dans le 12e, créateur du mobilier urbain de la ligne du T3 ainsi que des nouvelles colonnes Morris et de la très esthétique, mais de fonctionnalité incertaine, nouvelle corbeille de rue.

Philippe Starck dont les 767 panneaux d'information historique en forme de pelles, en place depuis 1992, devraient à terme laisser la place à des bornes interactives, ce qui nous laisse pour le moins dubitatifs.

Patrick Jouin, le designer des stations Vélib' des Sanisettes et des panneaux d'affichage publicitaires.

Norman Foster dont les abribus jalonnent encore une bonne partie du réseau d'autobus

Marc Aurel designer des nouveaux abribus en cours de déploiement que nous avons récemment évoqués.

Emmanuel Cairo pour les nouveaux conteneur de tri de verre

Intentionnellement, nous oublierons de faire l'éloge de l'auteur des stations Autolib' ...

Merci à ces artistes qui feront probablement davantage pour l'image de Paris que ceux auxquels la ville a consacré 13,3 millions d'euros pour décorer le paysage du prolongement du T3.

Les premiers ont vu le jour à Paris il y a 50 ans. Depuis quelques semaines, vous avez pu observer les premières installations d'une nouvelle génération d'abribus.

En décembre 2013, le conseil de Paris a réattribué à l'unanimité pour 15 ans à JCDecaux le marché de l'affichage des Abribus parisiens (Voir délib). Dans le cadre de ce marché, JCDecaux, via sa filiale Sopact, remplace les 2000 abribus parisiens par un nouveau modèle au design signé Marc Aurel qui succède ainsi au grand Norman Foster.

Abribus Marc Aurel 2013 et (en médaillon) celui de Norman Foster 1993

JCDecaux versera à la ville une redevance annuelle de 8,3 M€ (contre 3,9 M€ dans le précédent contrat)

Selon les lieux d'implantations, de nombreuses fonctionnalités pourront être intégrées  : plans de quartiers, informations trafic en temps réel, prises USB, écrans numériques tactiles, services géolocalisés ... voir cette page de Paris.fr. Nous restons très réservés sur l'intérêt de certaines d'entre-elles : Le mobilier urbain doit-il être intelligent ?

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S'il est trop tôt pour exprimer un avis expérimenté sur cet abribus, il n'est pas interdit d'avoir un avis sur son esthétique : elle nous apparaît sobre, élégante et moderne. Un bon point pour l'image de Paris.

Marc Aurel avait déjà su séduire les habitants du 12e puisqu'il est le créateur de la - malheureusement provisoire - station Osmose située près de la gare de Lyon.

La station Osmose et son créateur

Nous sommes beaucoup moins convaincus par la signalétique retenue. Alors qu'une signalétique cohérente semble se dessiner entre les divers moyens de transports gérés par le STIF, pourquoi donc ne la retrouve-t-on pas en haut du mat au lieu de cette ridicule forme de visage souriant qui pourrait donner de mauvaises idées à certains ?

Et pourquoi avoir mis en vedette le nom de l'arrêt alors qu'un voyageur se préoccupe prioritairement du numéro de la ligne et de sa destination ?

Décidément, alors que la RATP possède un superbe logo connu de tous, elle semble incapable de doter ses stations de bus, métro, tramway, d'une signalétique et d'une identité visuelle cohérente !

Enfin, quelle n'a pas été notre surprise d'apprendre que cette gamme d'Abribus a été spécifiquement dessinée pour Paris alors que la RATP assure des transports en commun à Paris et en Ile de France. Encore une bonne occasion manquée pour donner un visage à la Métropole du Grand Paris !

Terminons par un peu d'humour autour des abribus en vous renvoyant vers ce best-of des abribus transformés pour de la pub.