19/12/2013
La barrière du Trône bientôt rénovée
Après les colonnes magnifiquement rénovées en 2010, ce sont bientôt les pavillons d'octroi qui vont bénéficier d'un "coup de jeune". La barrière du Trône est constituée des deux colonnes gérées directement par la ville ainsi que des deux pavillons d'octroi gérés par Paris Habitat-OPH.
Le panneau affiché sur les grilles de ces monuments historiques nous annonce leur rénovation prochaine.
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La barrière du Trône a été construite en 1787 sur les plans de Claude-Nicolas Ledoux, Pierre Charles Simart et Antoine Desboeufs. Le pavillon et la colonne sud sont situés dans le 12e alors que ceux au nord sont dans le 11e. L'ensemble est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1907.
Le pavillon d'octroi situé dans le 12e
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17/12/2013
Un disciple de Perret avenue Daumesnil
Depuis le 27 novembre se tient au Palais d'Iéna (9 place d'Iéna, 16e) une exposition consacrée à Auguste Perret intitulée Huit Chefs d'Oeuvre. L'exposition est organisée par le Conseil Économique Social et Environnemental qui occupe le Palais d'Inéa lui même oeuvre majeure de Perret.
Exposition gratuite et ouverte au public tous les jours du 27 novembre 2013 au 19 février 2014 (11h - 18h). Fermetures exceptionnelles les 25 décembre et 1er janvier.
Située "de l'autre côté de Paris", cette exposition nous donne l'occasion de rappeler qu'une oeuvre de l'un des disciples de Perret, Denis Honegger est très visible dans le 12e arrondissement. Honegger est en effet l'architecte de l'ensemble immobilier construit en 1959 et constitué de deux immeubles barres regroupant au total 249 logements gérés par ICF Habitat La Sablière au 157-159 et au 163-175 avenue Daumesnil.
En quatrième de couverture du livre que lui consacrent Simon Texier et Sébastien Radouan aux éditions des Monuments Nationaux, on peut lire :
Denis Honegger est l’un des plus grands architectes suisses du XXe siècle. Disciple d’Auguste Perret développera pendant trente ans, avec un degré de sophistication inégalé, la doctrine du « classicisme structurel ». En France, où il fait l’essentiel de sa carrière après 1945, il est l’auteur de plusieurs ensembles de logements dans lesquels il parvient à concilier industrialisation, langage classique et composition urbaine.
On ne manquera pas de remarquer la similitude de cet ensemble avec ceux construits par Perret dans le cadre de la reconstruction du Havre.
Le Havre : vue aérienne vers l'église Saint-Joseph
07:48 Publié dans Animation-Culture, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
13/12/2013
Rue Sibuet : le patrimoine meurtri, le PLU bafoué
Le charmant petit café situé au 28 rue Sibuet (angle Sibuet/Mousset-Robert) avait fermé ses portes depuis longtemps. On le croyait protégé, quelle tristesse et quelle colère de le voir aujourd'hui muré.
Témoignage de l'époque où la rue Mousset Robert était une petite rue ouvrière, il est l'un des rares bâtiments faubouriens subsistant dans le quartier.
Photo prise en 2005
En 2004, le PLU a bien pris en compte la demande de protection le concernant comme le prouve l'extrait ci-contre (cliquez pour l'agrandir) de la planche L09 consultable sur cette page du dossier PLU de Paris.fr
En 2007 le cabinet SOA Architectes avait bien su l'intégré dans le projet Foyer Dumonteil d’hébergement pour personnes handicapées mentales et physiques vieillissantes géré par Paris Habitat OPH.
Document SOA architectes (2007)
Le projet est suspendu depuis 2005 en raison de recours déposés par le voisinage.
Nous découvrons aujourd'hui qu'un permis de démolir datant de juin 2011 porte désormais sur deux bâtiments de 1 à 2 étages situés du 11 au 29 rue Mousset Robert. Le projet de Paris habitat OPH inclut donc désormais le café qui fait l'angle avec la rue Sibuet.
Ainsi, il faut s'attendre à voir surgir sans tambours ni trompettes un nouveau projet pour le foyer Dumonteil intégrant le terrain de l'ex-café.
Comme la Commission du Vieux Paris a été rendu inaudible par la Ville de Paris et que les associations Paris Historique et SOS Paris ne peuvent intégralement s'y substituer, les habitants sont mis devant le fait accompli et les engagements du PLU piétinés !
Quel pouvoir d'intervention ont les parisiens qui avaient cru au PLU ?
Un candidat à la Mairie de paris est-il en mesure de nous garantir plus de transparence dans ces demandes de permis de démolir ?
07:30 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : paris
10/12/2013
Le stationnement des deux roues hier, aujourd'hui et demain
Au début du siècle (le 21e), la direction de la voirie parisienne offrait aux deux roues des parkings équipés d'arceaux dits Saint-Germain qui accueillaient indifféremment les vélos et les deux roues motorisés (2RM).
Quelques années plus tard, il a paru nécessaire de spécialiser les dispositifs d'accrochage.
La considérable augmentation des deux roues au cours de la période 2005-2010 qui avaient pris l'habitude de stationner sur les trottoirs au détriment de la sécurité des piétons a contraint la ville à réagir.
Durant une courte période d'errements, elle a admis le stationnement des deux-roues motorisés sur les trottoirs en des emplacements dument matérialisés.
Par bonheur, elle s'est rapidement ravisée en n'acceptant sur les trottoirs que des parkings destinés aux vélos et a réalisé 18 000 nouveaux parkings pour deux-roues motorisés sur chaussée.
Mais cet effort n'a pas permis de faire face l'incroyable progression des scooters et motos à Paris qui continuent à stationner (et par conséquent à circuler) sur les trottoirs.
Ces derniers temps, pour augmenter à moindre frais le nombre de places, la Direction de la Voirie et des Déplacements réalise des zones de stationnement motos uniquement matérialisées par un tracé au sol.
L'expérience prouve cependant que l'on est incapable de prévoir en localisation comme en quantité les besoins en matière de stationnement 2RM. Ne faudra-t-il pas tôt ou tard décréter (ou rappeler) que :
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Rappelons que le stationnement sur trottoir des motos et scooters est passible de verbalisation, mais qu'en raison de l'évident manque de places autorisées, la Préfecture se montre indulgente, et que par soucis d'incitation à les utiliser, les parkings motos sur chaussée ne sont pas soumis à paiement.
07:47 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
06/12/2013
Les places et les "presque-places" du 12e
Une place est un espace public non bâti, desservi par des voies. Elle est généralement limitée par des bâtiments, dotée d'un traitement du sol minéral, équipée de mobilier urbain ou d'édicules (statue, fontaine, obélisque, etc.) Elle peut être affectée aux piétons et/ou aux véhicules.
Les urbanistes ont coutume de distinguer :
- les places-parvis
- les places fermées
- les places ouvertes
- les places-carrefour
- les rond-points
La Nomenclature Officielle des Voies Publiques et Privées de la Ville de Paris recense 25 places situées dans le 12e arrondissement. Disons-le d'emblée, celle qui a notre préférence est la place du Colonel Bourgouin qui est bien intégrée à son quartier et représente pour nous le modèle de la reconquête de l'espace urbain au profit des piétons
Pour notre part, plutôt que de classer les places selon leur morphologie, nous sommes tentés de distinguer :
- les 7 places qui ont un nom, mais ne sont pas vraiment des places :
- place Jean Lauprêtre : quoique bien aménagée, c'est davantage un trottoir élargi qu'une place.
- place du 19 mars 1962 : où comment l'excellent travail de la Direction de la Voirie et des Déplacements permet de faire surgir "une place" (ou presque) là où il n'y avait qu'un carrefour.
- place Maurice de Fontenay : est-ce le voisinage de l'Eglise Saint-Eloi qui vaut à ce parking la dénomination de place ?
- place du Cardinal Lavigerie : c'est plutôt une avenue conduisant à la Pelouse de Reuilly. En toute logique, elle devrait s'appeler avenue de la porte de Reuilly.
- place Léonard Bernstein : on a du mal à comprendre pourquoi cette partie du parc de Bercy a été qualifié en place.
- place Antoine Furetière : bien que récemment rénovée grâce au budget participatif des conseils de quartier, elle reste un lieu inconnu de Google Maps comme des promeneurs.
- place des Combattants en Afrique du Nord (sans commentaire)
Il en est d'autres qui n'ont pas de nom officiel, mais pourraient facilement s'en voir attribuer un par la commission puisque de telles dénominations n'affectent aucune adresse postale.
- les 8 places qui en sont vraiment, mais n'ont pas de nom officiel et que l'on nomme de façon aussi logique et compréhensible que possible en attendant que l'autorité en charge leur attribue un nom :
- place Dugommier (autour du métro du même nom).
- place Montgallet (autour du métro du même nom)
- place Vivaldi
- place de la Croix Rouge : celle-là, nous venons de la baptiser ainsi puisque ce carrefour s'appelait carrefour de la Croix-Rouge avant le percement de l'avenue Daumesnil.
Enfin, nous ne l'oublions pas, il est une place qui ne demande qu'à en être une et avoir un nom pour peu que nos élus affirment l'intention ferme d'en faire ainsi.
Bien sûr, son aménagement représente un budget important rapporté au budget d'investissement localisé et elle n'est probablement pas aussi emblématique que d'autres pour être en bonne place sur le Plan Pluriannuel d'Investissement de la Ville.
Nous pensons, vous l'avez compris à la Place Sans-Nom dont la situation et la surface représentent une formidable opportunité pour la vitalité du quartier mise en avant sans succès depuis 2002 par le conseil de quartier.
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Nous ne désespérons pas de la voir apparaître dans le programme d'un candidat aux prochaines municipales soucieux du mieux vivre à Paris.
Nous totalisons finalement 33 places. Mais les spécialistes des autres quartiers du 12e ne manqueront pas de nous signaler celles qui nous ont échappé.
07:31 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
Deux ans d'Autolib' et quelques Tweets
06:30 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
03/12/2013
À quand un téléphérique urbain à Paris ?
Le transport urbain par câble est une réalité dans nombre de villes françaises et étrangères. C'est un moyen de transport collectif alternatif qui a fait ses preuves et pourrait s'avérer tout aussi écologique et plus performant que le transport fluvial. De plus, la technologie compte maintenant plusieurs décennies d'existence et son exploitation est peu onéreuse.
Souhaité en 2008 par Jean-Marie Brétillon, Maire de Charenton-le-Pont pour relier sa ville à Cour Saint-Emilion via Baron Leroy (lire ici).
Remis à la une en septembre dernier par l'annonce du projet Téléval qui prévoit de relier en 2018 Villeneuve-Saint-Georges à Créteil
Repris par le parti radical de gauche (PRG) qui a soumis l'idée d'une telle liaison entre la gare de Lyon et la gare d'Austerlitz à Anne Hidalgo, candidate PS à la Mairie de Paris (lire ici).
Des projets sont engagé dans plusieurs villes de France :
- à Brest, un téléphérique urbain devrait permettre de franchir la Penfeld en 2015
- à Toulouse, le téléphérique urbain, appelé Aérotram, doit être mis en service mi-2017. Sur 2,6 kilomètres, il pourra transporter 3.000 passagers à l'heure pour un investissement de 45 millions d'euros.
- Le Roosevelt Island Tramway à New York
Le Roosvelt Island Tramway à New-York
- Téléphérique de Grenoble-Bastille
- Le téléphérique du Vieux Port à Barcelone, Espagne, 1 300 m, il survole le port
- Le Métro Cable de Medellin (Colombie)
- Le Téléphérique du fort à Huy, Belgique
- Le Téléphérique de la citadelle à Dinant, Belgique
- Le Téléphérique de Madrid, Espagne
- Le Téléphérique d'El Madania à Alger, Algérie
- L'Emirates Air-Line de Londres
Rappelons enfin que le leader du transport par câble est l'entreprise française Poma bien connue de ceux qui pratiquent les sports d'hiver.
Un projet de téléphérique urbain fera-t-il son apparition dans l'un des programmes pour les prochaines municipales ?
08:01 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
29/11/2013
Dur dur d'être piéton
Dans Paris intra-muros, 60 % des déplacements s'effectuent à pied [source].
Pour faciliter et sécuriser les déplacements des piétons, et en particulier les plus vulnérables, la Ville a effectué depuis une dizaine d'années un grand nombre d'aménagements en leur faveur : élargissement de trottoirs, raccourcissement des traversées, abaissement de trottoirs, espaces partagés ...
Les piétons restent néanmoins confrontés non seulement aux difficultés non encore résolues mais également à de nouvelles.
Certes, la présence sur les trottoirs de deux roues en stationnement ou en circulation, de mobiliers urbains trop nombreux et souvent mal situés, de terrasses de café qui débordent tout comme d'encombrants en attente d'enlèvement ne facilitent pas la déambulation des piétons.
Le 21 septembre 2013 rue Louis Braille
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Il subsiste encore de nombreuses traversées piéton en deux temps qui ne sont guère respectées. C'est en particulier le cas de celle de la rue Louis Braille qui non seulement est très défavorable aux piétons, mais est dotée d'une zone centrale qui ne permet pas le stationnement d'une voiture d'enfant. Les arguments invoqués pour ne pas simplifier cette traversée ne nous ont jamais convaincu.
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Mais au delà de ces obstacles qui peuvent être résolus au moyen d'investissements ou/et de contraventions, des dispositions récentes rendent les trajets piétons compliqués, voire dangereux.
Ainsi la traversée des boulevards où circule le tramway n'est pas aisée puisqu'elle rassemble deux types de signalisation (Préfectorale et RATP) et doit s'effectuer selon trois séquences :
Petit rappel de cette signalisation :
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La généralisation du double sens cyclable à toutes les voies en zone 30 est une disposition qui satisfait les cyclistes, renforce leur sécurité en privilégiant la covisibilité avec les voitures et apaise la circulation.
Les piétons par contre doivent redoubler de prudence en traversant des voies qu'ils croient être à sens unique.
La création de pistes cyclables sur des trottoir de largeur suffisante engendre le plus souvent des cohabitations piétons-vélos que seul le tracé de la piste diffère de situations semblables non autorisées.
Verra-t-on un jour imposer aux piétons le passage d'un permis ?
06:16 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
26/11/2013
Un gare parisienne sur cinq est dans le 12e
Après Paris au temps des gares, des éditons Parigramme, les éditions Christine Bonneton viennent de publier Les 36 gares de Paris.
Qu’elles soient toujours en service ou en sommeil, toutes ces gares sont visibles et visitables. Certaines sont réhabilitées ou en cours de réhabilitation pour devenir des lieux de culture.
L’ouvrage se décompose en trois grandes parties :
- les 7 grandes gares terminus (Gare de Lyon, du Nord, Austerlitz ...)
- les gares de la petite ceinture (plus en activité)
- les gares des petites lignes de banlieue (plus en activité non plus)
Si l'on rapporte à ces titres la liste des gares actives, désaffectées ou détruites du 12e, on en déduit qu'avec ses 10 gares, notre arrondissement détient le cinquième du patrimoine parisien. Inventaire :
Lignes Paris-Lyon
- Gare de Lyon
- Gare de Paris-Bercy
- Gare de la Rapée-Bercy
Ligne de Vincennes (aussi appelée ligne de la Bastille)
- Gare de Reuilly (la seule encore visible)
- Gare de Paris-Bel-Air
- Gare de la Bastille (aussi appelé Gare de Vincennes)
Ligne de Petite Ceinture
- Gare de Bel-Air Ceinture
- Gare Claude Decaen
- Gare de Bercy Ceinture (la seule encore visible)
- Gare de la Rapée Bercy
07:50 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
25/11/2013
Les trésors cachés du 12e (8)
Si les résidents comme les touristes de passage fréquentent et apprécient les grands classiques de l'arrondissement (Promenade plantés, Viaduc des arts, Bercy village, bassin de l'Arsenal ...) beaucoup plus rares sont ceux qui s'aventurent dans ces lieux qui font le charme de la vie dans le 12e.
Ainsi en est-il de la rue Victor Chevreuil :
Longue de 180 mètres et large de 6, la rue Victor Chevreuil a été ouverte en 1887 et porte depuis lors le nom du propriétaire qui l'occupait avant qu'elle ne fasse partie du domaine public.
La rue Victor Chevreuil n'est pas sans rappeler la rue Crémieux que nous avons évoquée ici. Elle s'en distingue par une plus grande diversité architecturale et par la circulation automobile qui n'a pu être évitée.
On regrette bien sûr la disparition du pavillon qui se trouvait au numéro 22, non pas pour son architecture, mais pour la bouffée de verdure qui l'accompagnait au milieu de la rue.
À sa place, un petit immeuble est en cours de finition. Il respecte fort heureusement l'esprit des lieux.
Mais la rue Victor Chevreuil ne se contente pas d'être pittoresque, elle est également l'adresse de lieux de vie les plus divers :
- au 1 : des locaux del'école de musique Destination Musique
- au 4bis : le luthier Alain Quéguiner
- au 14 : la résidence étudiante Studea Daumesnil
- au 30 : la Chèche collective associative La Maison Kangourou
- au 32 : l'Eglise Baptiste
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07:40 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris