Le Quartier Bel-Air Sud

Pour être informé au jour le jour de nos publications, nous vous rappelons qu'il vous suffit de vous abonner au compte Twitter @BelAirSud.

Un blog qui tient des années, ça n'est pas courant. C'est pourtant le cas de celui-ci qui fête aujourd'hui ses huit années d'existence et de publications régulières. À ce jour, 2660 articles ont été publiés, et dans les premiers, se trouvent des sujets encore d'actualité.

Si nous persévérons à le faire vivre, c'est que notre passion pour Bel-Air, le 12e, Paris et plus généralement la vie urbaine demeure intacte et que nous aimons vous faire partager nos enthousiasmes comme nos irritations.

Si de votre côté, vous êtes toujours plus nombreux à le visiter (450 par jour en moyenne depuis le début de l'année), cela tend à prouver que nous partageons de l'intérêt, voire de la passion pour le passé, le présent et l'avenir de notre quartier.

Cela étant, nous sommes biens conscients de ne traiter ici qu'une partie des thèmes qui font la vie du quartier. Ainsi, le domaine social, les arts, le commerce, l'entreprise domaines et bien d'autres sont les parents pauvres de nos publications car nos moyens, nos compétences ou simplement notre sensibilité ne nous permettent pas de les traiter honnêtement. Nous avons souvent rêvé de voir naitre un autre blog du 12e qui viendrait combler ces lacunes.

Comme les années précédentes, à l'occasion de cet anniversaire certains d'entre-vous viendront probablement déposer des commentaires du genre merci, bravo, continuez ... Nous les remercions par avance, mais nous tenons surtout à vous rappeler que l'administrateur d'un blog espère avant tout voir ses articles commentés par des lecteurs pour enrichir, contredire, voire approuver ce qu'il a écrit.

Tous les commentaires sont les bienvenus, dès lors qu’ils concernent les sujets abordés et qu’ils respectent la légalité et les règles de bonne conduite.

Nous vous encourageons à commenter les articles en y mettant autant de passion que nous en mettons à les écrire.

Disponible depuis le 27 juin 2013, l’application DansMaRue permet aux près de 70% de Parisiens disposant d'un smartphone (iPhone ou Androïd) de signaler aux services de la Ville, les anomalies constatées sur l’espace public et les jardins municipaux. Quelques clics suffisent pour qualifier l’anomalie (description et photographie) et la géolocaliser. L’application se charge ensuite d’envoyer la requête directement au service compétent le plus proche pour la traiter.

Le jury Territoria 2013, qui récompense les meilleures innovations publiques, a décerné le 15 octobre un prix d’or à DansMaRue.

Pour éviter que DansMaRue ne devienne un outil de délation, la Mairie de Paris a défini des conditions d'utilisation et en particulier, les photos jointes aux anomalies constatées ne doivent inclure aucun personnage et les textes sont limités à 140 caractères.

Bonne nouvelle pour vous qui n'avez pas encore succombé à l'internet mobile, mais avez une connexion internet à la maison : cette page vous offre quasiment les mêmes fonctionnalités que l'application mobile à condition que vous ayez précisément noté l'adresse de l'anomalie constatée.

Les sanisettes parisiennes ont été remplacées en 2006, mais leur histoire remonte à la fin du 19e siècle. La ville de Paris a récemment publié sur sa page Facebook, sous le titre Les toilettes publiques de 1860 à nos jours, un album de photos en grandes parties dues à Charles Marville que nous reproduisons ici.

À cette époque, les arrondissements périphériques venaient tout juste d'être intégrés à Paris et ne devaient guère être pourvus de lieux d'aisence.

Aujourd'hui, sur Paris.fr qui regorge de richesses, on peut voir cette page consacrée aux toilettes publiques. Elle indique la répartition des 440 sanisettes parisiennes et en donne la liste exhaustive par arrondissement.

Cliquez pour accéder à la carte interactive

Pour y voir plus clair, nous nous sommes amusés pour chaque arrondissement, à rapporter le nombre de sanisettes à leur surface et à leur nombre d'habitants.

Cliquez pour agrandir

Si la typologie et la fréquentation des quartiers parisiens justifie d'importants écarts de densité, le sous équipement des quartiers périphériques est évident.

Cliquez pour agrandir

Rappelons une nouvelle fois qu'aucune des trois sanisettes* demandées en 2009 par le conseil de quartier n'a vu le jour et que le sujet ne semble plus d'actualité. Peut-on espérer le voir renaître dans les programmes électoraux ?

* Rappel des sanisettes demandées :
- aux abords de la place Félix Eboué (destinée en particulier aux chauffeurs de taxis)
- à la porte Dorée (sur le chemin du bois de Vincennes bien mal loti en chalets d'aisance)
- avenue Daumesnil au niveau du pont de Petite Ceinture (utile en particulier les jours de marchés)

En complément de la NewsLetter et du flus RSS, nous vous offrons aujourd'hui un nouveau moyen pour suivre au jour le jour les publications de ce blog : il vous suffit de vous abonner à notre compte Twitter @BelAirSud

Depuis quelque jours, le tunnel Proudhon offre aux passants la perspective et les animations lumineuses annoncées. Restent à effectuer les revêtements de sol et quelques finitions. L'inauguration ne saurait tarder.

Allez voir vous-mêmes, de préférence en nocturne.

Cliquez pour agrandir

Le Tunnel Proudhon sur le site de la Mairie du 12e, c'est ici

Son nom avait bien été ajouté à celui du Jardin d'Agronomie Tropicale devenu en 2006 le Jardin d'Agronomie Tropicale René Dumont (délibération 2006 DPJEV 081), mais l'homme méritait mieux d'autant plus que Paris.fr n'a même pas actualisé les pages concernées.

René Dumont (1904 - 2001), agronome français, enseignant et écrivain, faiseur d’idées et utopiste, était connu pour son engagement écologiste. Il fut l’un des premiers à mettre en évidence les effets négatifs du productivisme et à utiliser les termes de développement durable. Mort le 18 juin 2001, René Dumont marqua les esprits par sa candidature aux élections présidentielles de 1974 où il représenta pour la première fois la pensée écologique dans la politique. Passionnée par l’agriculture, il fut accompagné d’un désir constant de protéger la nature tout au long de sa vie.

Au cours de sa séance de juillet 2009, le Conseil de Paris  adopté à l'unanimité un voeu présenté par EELV pour que la Promenade Plantée prenne le nom de Coulée Verte René Dumont.

Il aura fallu quatre ans pour que la commission d'attribution des noms entérine cet engagement et que la délibération 2013 DEVE 158 soit présentée. Elle a été adoptée lors de la dernière séance du Conseil de Paris.

Espérons qu'il ne faudra pas encore quatre ans pour que la signalétique de la Promenade Plantée soit actualisée et que des panneaux informatifs soient disposés le long de la désormais Coulée Verte René Dumont.

Si les résidents comme les touristes de passage fréquentent et apprécient les grands classiques de l'arrondissement (Promenade plantés, Viaduc des arts, Bercy village, bassin de l'Arsenal ...) beaucoup plus rares sont ceux qui s'aventurent dans ces lieux qui font le charme de la vie dans le 12e.

Ainsi en est-il du passage de la Voûte :

Créé en 1887, ce passage piéton relie le Cours de Vincennes (au niveau du numéro 100) au 47 rue la rue de la Voûte.

Le passage de la Voûte vers 1910

Jacques Hillairet nous explique dans le XIIe et son histoire : Les plans de 1730 indiquaient un chemin allant depuis le chemin des Marais (actuelle avenue Daumesnil) jusqu'au "Milieu du Monde" (actuel carrefour av de Saint-Mandé/ av Dr Netter) que la commune de Saint-Mandé appela rue de la Voûte du Cours.

Jacques Hillairet précise que ce nom de Voûte du Cours doit être dû à ce que dans ce chemin débouchait un passage traversant sous une voûte le Cours de Vincennes.

Le passage de la Voûte ne passe plus aujourd'hui "sous" le Cours de Vincennes, mais y conduit moyennant un double escalier qui permet de rejoindre la station porte de Vincennes de la ligne 1 du métropolitain et du tramway T3..

En son milieu se trouve l'hôtel Feria dans lequel séjourna Charles Trenet. Depuis le 23 avril 2013, il accueille le Chat réalisé par les élèves du lycée professionnel Chennevière Malézieux en référence à l'une se ses chansons. 

Installation du Chat dans la nuit du 22 au 23 avril 2013

Le Bois de Vincennes, concédé en propriété à la ville de Paris par Napoléon III en 1860, n'est officiellement rattaché au 12e arrondissement que par le décret du 18 avril 1929.

Il occupe 995 hectares dont la moitié est boisée. À l'intérieur de son périmètre se trouvent entre-autres :

• les Théâtres de la cartoucherie de Vincennes
• le Polygone de Vincennes
• la Pagode de Vincennes
• l'Hippodrome de Paris-Vincennes communément appelé Hippodrome de Vincennes 

• la Ferme de Paris. Nous n'avons trouvé nulle part quand et pourquoi elle avait abandonné le nom de Georges Ville.
• le Parc Floral de Paris
• le Parc Zoologique de Paris qui s'appelle effectivement ainsi depuis son ouverture en 1934, alors que l'appellation commune Zoo de Vincennes (probablement attribué à sa première implantation) figure toujours en bonne place de sites tels que :

• Paris.fr sur cette page
• le site de Bouygues qui est chargé de sa rénovation
• l'e-encyclopédie Wikipedia
• le site de l'Office de Tourisme de Paris
• et même le Muséum national d'Histoire Naturelle dont il dépend

Il existe actuellement l'Hippodrome de Paris-Vincennes, le Palais Omnisports de Paris-Bercy, la gare de Paris-Bercy. On a in-extrémis baptisé Bercy-Charenton le quartier qu'on a un temps appelé Bercy-Poniatowski alors pourquoi pas le Zoo de Paris-Vincennes. Sa rénovation aurait pu être l'opportunité d'une dénomination plus contemporaine.

À l'heure où les assemblées votent la loi du Grand Paris, ne serait-il pas temps de voir un peu plus loin que le Petit Paris et nommer les lieux en se référant aux communes voisines (qui seront peut-être un jour des arrondissements de la Métropole) et dont la localisation géographique est bien connue.

Le château de Vincennes vu depuis l’allée Royale

Quelle n'a pas été notre surprise de voir apparaître dans les priorités pour Paris annoncées par Anne Hidalgo dans le cadre de sa campagne pour les prochaines municipales : Réaménagement des grandes places emblématiques, Nation, Bastille, Montparnasse.

Ancienne place du Trône puis place du Trône-Renversé, la place de la Nation est assurément une place emblématique de notre arrondissement comme du 11e voisin. Son tracé est harmonieux, sa chaussée centrale en bon état et ses contre-allées déjà paisibles ont récemment été améliorées par la création de doubles sens cyclable.

Source Wikipedia - Photo Françoise de Gandi
Cliquez pour agrandir

Réaménagement ?

Certes, comme l'observe Catherine Baratti-Elbaz sur son site, la circulation automobile y occupe une place importante (bien que beaucoup plus faible qu'en bien d'autres lieux de l'arrondissement), les terre-pleins et en particulier celui central doivent être rendus plus accessibles aux piétons.

Mais lorsqu'elle écrit : son aménagement doit constituer une réalisation emblématique de la prochaine mandature et être inscrit dans la liste des investissements lourds, comme la place de la République, notre inquiétude est grande. C'est aussi de réaménagement qu'ont parlé Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo à propos des Halles et de la place de la République (dont nous approuvons le plan de circulation, mais ne goutons  guère la froideur minérale) ; le terme réaménagement fait peur !

Prioritaire ?

Si le réaménagement de la place de la Nation est considéré comme prioritaire, celui de la place de la Bastille devrait être qualifié d'hyper-prioritaire :

Avec un espace excessif dédié à la circulation automobile, une absence de voies cyclables, un pavage défoncé (les cyclistes en savent quelque chose), l'inaccessibilité au pied de la colonne de Juillet, la quasi absence de référence à la prison, des trottoirs encombrés par un mobilier urbain hétéroclite, elle devrait être l'objet d'une urgente refonte.

Si la place de la Nation est emblématique, celle de la Bastille associée la naissance de la République l'est bien davantage. L'affluence des touristes attirés par son histoire, le voisinage du Marais, le Port de l'Arsenal, le Faubourg Saint-Antoine et l'Opéra en est une preuve.

Nous n'imaginons pas que de l'argent public puisse être consacré à la place de la Nation prioritairement à une rénovation ambitieuse de la place de la Bastille.