Le Quartier Bel-Air Sud

Ce jeudi matin là, une touriste anglaise qui vient de quitter son hôtel avenue Daumesnil, se prépare à prendre le métro place Félix Eboué en direction du centre de Paris. Elle y accède par la plus visible et la plus "parisienne" des bouches de métro de la place.

Arrivée en bas de l'escalier, elle se voit dans l'impossibilité d'acheter un titre de transport : pas de guichet de vente, pas de machine délivrant des tickets, uniquement une machine de recharge de carte Navigo. L'usager occasionnel sans ticket est prié de sortir !

C'est ce que doit faire notre touriste qui remonte en surface et constate à postériori qu'un avertissement aurait pu la mettre en garde - sous réserve de l'avoir vu en descendant.

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Et que dit l'avertissement ? que pour acheter des tickets, il faut entrer par la bouche située au 4 place Félix Eboué. Qui pourra aider cette pauvre anglaise à localiser le 4 place Félix Eboué ? Et comment justifier que le principal accès Daumesnil n'accepte pas les usagers occasionnels faute d'avoir installé une machine ?

Et lorsqu'elle aura pu se procurer un ticket, les ennuis de notre anglaise se poursuivront avec des tourniquets impraticables pour les porteurs de bagages.

Quand la RATP se décidera-t-elle à abandonner le petit ticket magnétique datant de 1973 et transformera-t-elle la carte Navigo en une carte rechargeable à l'image de l'Oyster Card londonienne ?

À Londres, ou le passage avec des bagages ne pose aucun problème puisque toutes les stations offrent un passage accessible aux porteurs de valises et de voitures d'enfants. Sans compter la présence presque systématique de personnel prêt à venir en aide aux usagers en difficulté.

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Alors que nous ne manquons pas une occasion pour citer les architectes et les urbanistes qui façonnent le paysage de notre ville, il serait injuste de ne pas faire l'éloge de ceux, les paysagistes, qui dessinent nos espaces verts. Nous voulons ici réparer cette anomalie en vous les faisant connaitre.

Créé en 1989, le square Charles-Péguy , le square a une superficie de 13 045 m2. En 2008, il a été agrandi d'un"Sentier Nature" de 2860 m2.

Ce jardin a été réalisé par l'architecte Alain Gilot et les paysagistes Liliane Grunig-Tribel. Sur leur site, on peut lire : Le jardin Charles Péguy joue un rôle de liaison entre deux quartiers autrefois séparés par une emprise S.N.C.F.

Le square Péguy en décembre 1988 (Cliquez pour agrandir)

Pivot du secteur Sahel Montempoivre, il ménage des espaces de jeux d'enfants, des lieux de repos et de lecture ainsi que des gradins circulaires orientés au soleil en fin d'après midi.

Captives, spectacle de plein air à Charles Péguy en 2008

En 2009, la fontaine et l'escalier d'eau qui occupaient le centre du jardin ont, pour le bonheur des usagers, été remplacés par de la végétation et une pyramide de cordes qui fait la joie des enfants.

L'atelier GRUNIG-TRIBEL a été créé en 1991 par l'association de Liliane GRUNIG et François TRIBEL. Liliane GRUNIG a officiellement pris sa retraite le 31 décembre 2004. L'atelier continue sous la direction de François TRIBEL (photo).

L'atelier GRUNIG-TRIBEL est également concepteur (en 1996) de la Grande serre (dite Rain-Forest) du métro Météor à la station Gare de Lyon.

Paris compte 24 pavillons dont une quinzaine sont actuellement fermés au public, la plupart des autres sont exploités comme restaurants par des sociétés privées dont les contrats arrivent à échéance. Huit de ces pavillons sont situés dans le 12e.

Le 24 septembre dernier, la Ville a lancé un appel à idées afin de "réinventer" ces pavillons et les ouvrir plus largement au public. Objectif annoncé : faire émerger des propositions qui sortent du restaurant ou du glacier.

Cet appel à idée est indépendant des attributions de contrats d'occupation qui feront l'objet de procédures d'appel public à concurrence courant 2016-2017.

Les pavillons situés dans le 12e (cliquez pour télécharger les fiches correspondantes) :

• Plateau de Gravelle – route du Pesage – Bois de Vincennes – 75012 (actuellement exploité en restaurant)
• Pavillon de la Terrasse – avenue du Maréchal Leclerc – 75012 Saint-Maurice (photo ci-dessous)

et dans le Jardin d’agronomie tropicale, 45 bis avenue de la Belle Gabrielle - Bois de Vincennes 75012 :

• Pavillon d’Indochine
• Pavillon de la Tunisie
• Pavillon du Maroc
• Serres historiques du jardin d’agronomie tropical
• Bâtiment 23
• Pavillon du Congo (détruit par un incendie en 2004, il n'en reste que des ruines)

Le pavillon du Congo en 1906 et en 2008 (cliquez pour agrandir)

Même s'ils sont moins dégradés, certains de ces pavillons sont dans un état qui demandera de gros travaux de restauration et de mise en sécurité avant de les ouvrir au public. Qui devra prendre en charge les investissements correspondants ?

Souvenez vous : en janvier 2012, nous avions réagi à la consultation annoncée par la délibération 2012 DU 84 du conseil de Paris : Lancement d'une consultation pour la cession d'une emprise en vue de la réalisation d'un programme hôtelier, 295 avenue Daumesnil (12e).

Le 295 avenue Daumesnil, c'est ce petit terrain adjacent au palais de la Porte Dorée alors occupé alors par le Service des Aménagements et des Grands Projets (SAGP) de la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD). L'idée d'y voir construire un complexe hôtelier nous avait fait frémir et nous avait inspiré cette fiction.

En février 2013, le conseil de Paris a voté (2013 DU 41) la signature d'une promesse de vente à Vinci Immobilier Développement Hôtelier du terrain de 3616 m2 situé au 295 avenue Daumesnil, en vue de la réalisation d'un hôtel 3 étoiles à l'enseigne Motel One, une chaine allemande dont ce sera la première implantation en France.

En mars 2015, la Commission du Vieux Paris a examiné le Permis de Construire (PC 075 112 14 V 0050) relatif à cet hôtel. Après avoir interrogé la direction de l'Urbanisme qui a rappelé que le site est constructible au regard du PLU et qu’il n’a pas été réservé pour l’implantation d’un espace vert, elle concluait :

La Commission observe que la très grande proximité spatiale entre ce projet d’hôtel de huit niveaux et le musée de l’histoire de l’immigration d’échelle moyenne, sur laquelle sont réglés les bâtiments construits en périphérie, serait de nature à en modifier la perception.

Elle constate que l’implantation de ce nouveau volume viendrait masquer en partie le côté est du musée, dont le caractère moderne très épuré fait contrepoint au décor foisonnant de la façade, sculpté par Alfred Janniot.

Elle s’inquiète également de la couleur à venir et du traitement de surface des façades de l’hôtel qui pourraient contredire, en raison d’un contraste trop fort, l’oeuvre d’Albert Laprade et de Léon Jaussely. La Commission demande pour cela que le projet d’hôtel puisse encore évoluer de façon à s’inscrire dans un rapport architectural et urbain avec le Cité de l’immigration mieux équilibré.

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Inévitablement, un certain nombre de nos lecteurs estimeront que le voisinage entre cette construction et un monument classé d'un tout autre style est totalement incongru. Si, une fois de plus, nous regrettons l'incessant accroissement de la densité du bâti parisien, nous sommes convaincus du grand savoir faire du cabinet MCBAD qui a su, aussi près du Palais de la Porte Dorée, ne pas en accaparer la vedette. Notre fiction de 2012 était donc exagérément pessimiste !

Ce genre de voisinage courant à Londres ou à Berlin est encore le plus souvent combattu des parisiens. Il est pourtant la marque d'une capitale moderne qui sait prouver sa vitalité, sans néanmoins détruire son patrimoine.

Et pour vous en persuader, voici un projet auquel nous avons heureusement échappé.

Projet de l'Atelier Arago - Cliquez pour agrandir

Une lectrice nous écrit ce matin :

Après la publicité faite sur cette journée sans voitures dont notre quartier (Bizot, Daumesnil, Braille, Sahel) n'a pas bénéficié du tout, car tout Paris n'était pas concerné, ce qu'on a oublié trop souvent de rappeler, ce jour c'est une journée avec voitures. La Fashion week s'est installée ce matin à la Porte Dorée pour un défilé dans le Musée, les voitures sont garées en double file et tout le coin est saturé. De plus il y a la course Odessea contre le cancer ce jour et demain dans le bois,et l'installation se trouve devant la caserne Carnot et sur le parvis du château.

Circulez à pied c'est plus simple.

Alors que nous ne manquons pas une occasion pour citer les architectes et les urbanistes qui façonnent le paysage de notre ville, il serait injuste de ne pas faire l'éloge de ceux, les paysagistes, qui dessinent nos espaces verts. Nous voulons ici réparer cette anomalie en vous les faisant connaitre.

L'ancienne ligne de Vincennes a été désaffectée en 1969. L'espace qu'elle occupait a été réaménagée à partir des années 1980.

Conçue à partir de 1986 la ZAC Reuilly est située entre l'avenue Daumesnil et les rues Montgallet et de Reuilly. Elle vise à réintégrer l'emprise ferroviaire de la gare de marchandise de Reuilly en réaménageant le quartier autour d'espaces verts.

La Promenade plantée est créée à partir de 1988 par le paysagiste Jacques Vergely* et l'architecte Philippe Mathieux* afin de réutiliser le reste de la ligne désaffectée, entre Bastille et la porte de Montempoivre. Elle est inaugurée en 1993 et relie le jardin Hector Malot, le jardin Charles Peguy. Le jardin de Reuilly Paul Pernin est conçu entre 1992 et 1998

Depuis le 6 mars 2014, la Promenade Plantée porte le nom de Coulée Verte René Dumont en mémoire de l'agronome français (1904-2001) qui fut par ailleurs, en 1974, le premier candidat écologiste à une élection présidentielle.

*NDLR : Nos recherches ne nous ont malheureusement pas permis de découvrir d'autres réalisations tant de Philippe Mathieux que de Jacques Vergely. Si des lecteurs peuvent nous aider, ils en seront remerciés.

En 2006, une riveraine interpelait le conseil de quartier sur la dangerosité de la traversée en deux temps de la rue Louis Braille et sa plateforme exigüe où il est difficile de se tenir avec des enfants.

La traversée en juillet 2015 (Cliquez pour agrandir)

Il aura fallu 9 ans et plusieurs refus invoquant des impossibilités techniques pour enfin satisfaire cette demande pourtant mainte fois réitérée par les commissions successives du conseil de quartier ; c'est fait, tant mieux. Depuis le 14 septembre, les piétons ne courent plus le risque de se trouver encerclés par la circulation au milieu de cette plateforme ridicule.

La traversée en septembre 2015 (Cliquez pour agrandir)

Un problème subsiste cependant : le cycle des feux tricolores est inchangé : pour traverser la rue Louis Braille, les piétons n'ont droit qu'à 12 secondes toutes les 80 secondes. Le reste du temps de ce cycle est dédié à la circulation automobile. Il n'en faut pas davantage pour constater que la moitié des piétons n'attendent pas le feu "vert piétons" pour traverser.

Si des efforts sont faits pour ré-équilibrer la répartition de l'espace public entre l'automobile et les piétons, ce ré-équilibrage ne devrait-il pas également s'appliquer au temps ?

Alors, Messieurs les techniciens de la Direction de la Voirie et des Déplacements, 12 secondes pour les piétons et 68 pour les automobiles ! Un petit effort SVP !

Une journée mondiale sans voiture a lieu tous les ans dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, qui se déroule du 16 au 22 septembre. Cette journée est officiellement fixée au 22 septembre.

Cette année, la journée sans voiture tombe un mardi et à l’échelle de la planète, tout le monde est invité à se passer de voiture.

À Paris en 2015, c'est dimanche 27 septembre qu'est organisée une journée dite sans voiture.

Le but d'une journée sans voiture est d'inciter les gens à adopter un mode de déplacement écologique en leur faisant prendre conscience des effets bénéfiques d'une ville fermée aux véhicules motorisés. Cette journée est pour les piétons, les cyclistes et les transports en commun l’occasion de s’approprier l’espace urbain.

Les yeux tournés vers la COP21, Anne Higalgo enthousiaste twittait le 26 août dernier un message probablement destiné à soigner l'image de Paris. 

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Initialement en effet, Anne HIDALGO et Christophe NAJDOVSKI (son adjoint en charge des déplacements) avaient envisagé une journée sans voitures dans tout Paris (et même au delà). C'était sans compter sur l'intervention de la Préfecture de Police qui a sensiblement réduit l'ampleur de l'événement.

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La vitesse sera limitée à 20 km/h. Et 170 agents verbaliseront les contrevenants. Dans le reste de Paris, la circulation est "fortement déconseillée" et limitée également à 20 km/h, hors périphérique.

Une journée sans voiture se veut un électrochoc pour voir la ville autrement, sans bruit ni pollution. Sans stress diront d’autres.

Mais une journée sans voiture organisée un dimanche plutôt qu'un jour de semaine (la journée officielle était fixée à mardi 22), sur un périmètre restreint, une durée restreinte (11h - 18h) et assorti de nombreuses dérogations, risque d'être peu perceptible des parisiens.

Alors, pour étendre l'événement et lui donner plus de visibilité, la Maire de Paris, succombe à ses habitudes et tente de transformer cette journée à l'origine pédagogique en une journée festive.

Dans le 12e, il vous faudra vous rendre dans le bois de Vincennes pour espérer percevoir les effets de la Journée Sans Voiture. Heureusement une occasion vous est offerte puisque sur la pelouse de Reuilly de 11h à 17h se déroulera  Paris Plane que vous ne sauriez manquer.

Les 26 et 27 septembre se déroule dans toute l'Île de France la Fête des Jardins.

La 19e Fête des Jardins se déroulera samedi 26 et dimanche 27 septembre 2015 dans toute l'Île de France. À Paris, jardiniers, paysagistes, bûcherons, agents d’accueil et de surveillance et acteurs de l’environnement de Paris vous accueilleront dans plus de 150 sites en fête.

Participent à la fête dans le 12e :

• le Parc de Bercy où est situé le village qui regroupe des stands tenus par les agents de la Ville de Paris.
• le Square Charles-Péguy
• le Jardin Cité Debergue
• à la Maison Paris Nature dans le Parc Floral de Paris
• dans le bois de Vincennes
• au Lac des Minimes (Maisons rouges) du bois de Vincennes
• la Ferme de Paris
• la maison d'Europe et d'Orient
• Le Nid du 12
• Le Petit Jardin du Monde
• La Note Bleue

Le 18 septembre prochain aura lieu en France le PARK(ing) DAY, événement créé en 2005 à San Francisco et relayé depuis 2010 en France. Son objet est de réinventer l'usage des places de parking en invitant les citoyens à se réapproprier ces espaces pour en révéler temporairement de nouvelles perspectives.

PARK(ing) DAY est un événement citoyen relayé en France par Dédale dans le cadre de son programme de recherche-action Domaine Public.

Manifestation festive, événement international, PARK(ing) DAY, c'est aussi et surtout l'occasion de réfléchir au partage de l'espace public, d'imaginer de nouveaux usages urbains et de formuler ensemble des propositions pour la ville de demain !

En 2014 dans le 12e, on avait particulièrement remarqué :

Le Centre d'animation Maurice Ravel, qui avait mis en place un espace détente et loisirs avec parasols, hamacs, coin buvette, espace pétanque et badminton...

Môm'Frenay du Réseau Môm'artre qui avait proposé un espace d'exposition des réalisations artistiques des enfants ainsi que des ateliers pour les passants.

Paris Label avec les Incroyables Comestibles Paris, qui avait investit les lieux avec son Zambu (potager sur roues en forme d'animal) qui viendra paître dans le quartier.

à qui le tour en 2015 ?